Le compteur des plans sociaux dans le secteur de l’IT a battu des records en 2022. Et Salesforce démarre celui de 2023 en annonçant qu’il va licencier 10 % de ses salariés et fermer certains bureaux. Ces annonces ont été faites par le CEO, Marc Benioff, dans une lettre envoyée aux employés de la société et transmise à la SEC. Il indique, « nous avons pris la décision très difficile de réduire nos effectifs d'environ 10 %, principalement au cours des prochaines semaines ». Pour expliquer cette décision, le dirigeant souligne que « l'environnement reste difficile et nos clients adoptent une approche plus mesurée dans leurs décisions d'achat ». Il pointe aussi le fait « d’avoir trop embauché » pendant la pandémie. Une période faste où les entreprises ont eu besoin de s’équiper, de s’outiller avec des solutions de collaborations (Slack par exemple) ou des services SaaS (cœur de métier de Salesforce). Aujourd’hui, avec les incertitudes économiques, les entreprises réduisent leurs dépenses IT.

En octobre dernier déjà, Salesforce a réduit la voilure de ses équipes RH avec le licenciement de 90 personnes, essentiellement des contractuels selon la firme. Les embauches ont quant à elles été gelées. « De nombreux départements de l’entreprise ne recruteront plus jusqu’à la fin de l’année fiscale » a indiqué Salesforce. Une vague de départs rapidement suivie par une deuxième un mois plus tard, mi-novembre. Des centaines de postes ont alors été supprimés mais le chiffre n'a jamais été confirmé par le spécialiste du CRM.

Des mesures d’accompagnement prévues

Pour les salariés américains concernés par le plan social, Salesforce devrait recevoir « au minimum près de cinq mois de salaire, une assurance-maladie, un accompagnement RH et d'autres avantages pour faciliter leur transition ». Pour les collaborateurs d’autres pays, la société souhaite des mesures similaires en conformité avec les lois en vigueur. Selon CNBC, Salesforce comptait 73 541 employés à la fin du mois de janvier de l'année dernière. 

La firme américaine s’attend à ce que cette mesure entraîne des charges d’environ 1,4 à 2,1 milliards de dollars, dont environ 800 millions et 1 milliard seront enregistrés au 4ème trimestre de l’exercice 2023. Interrogée sur l’impact de cette décision sur la filiale française, elle n'a donné aucune réponse à l’heure de la rédaction de cet article.