L'objectif de l'éditeur est de proposer une « salle d'opérations » virtuelle ('war room') permettant aux collaborateurs d'une entreprise de résoudre des problèmes en temps réel, en mode collaboratif. Les utilisateurs disposent d'une série d'outils méthodologiques permettant d'établir « le pour et le contre » et de déterminer les options stratégiques les mieux adaptées à la situation. La matrice SWOT, par exemple, sert à lister les éléments positifs et négatifs, en distinguant ceux qui sont internes et ceux qui sont externes à l'entreprise.


« Dans l'entreprise, on peut se sentir frustré d'être obligé d'utiliser certains outils », explique David Meyer, vice-president senior responsable des technologies émergentes pour SAP BusinessObjects. Selon lui, 12Sprints offre une approche totalement différente. « Nous voulons donner aux gens la possibilité de faire le meilleur travail possible quelle que soit la façon dont ils s'y prennent ». Cela implique qu'il soit possible de récupérer des données venant d'applications SAP, mais aussi de solutions de collaboration concurrentes telles que la plateforme Google Wave ou Microsoft SharePoint, et jusqu'à la feuille de calcul qui se trouve sur le poste de travail de l'utilisateur. SAP parie aussi que les clients vont vouloir intégrer 12Sprints avec ses logiciels décisionnels 'on-demand' [venant de BO], pour effectuer des analyses en ligne.

Les développeurs proposent des clients sous iPhone et Android


La disponibilité générale de 12Sprints, qui sera alors renommé, devrait intervenir peu de temps après le lancement de la bêta publique, selon David Meyer qui précise toutefois que, d'une certaine façon, la phase 'bêta' ne devrait jamais être close. SAP prévoit en effet de livrer des mises à jour mensuelles et certaines fonctions seront toujours en mode bêta, explique le responsable des technologies émergentes. SAP recueille des conseils venant des testeurs et l'outil facilite à ses utilisateurs l'ajout de suggestions en leur permettant aussi de noter les propositions faites par les autres. « L'idée générale, c'est d'apprendre en utilisant », conclut David Meyer. Il rapporte que les premiers pas de l'application ont suscité un vif intérêt. Un récent concours d'idées lancé auprès des développeurs a fait remonter de nombreuses propositions, souvent étonnantes, allant de clients sous iPhone et Android jusqu'à des intégrations poussées avec les ERP.

A l'autre bout de la chaîne, SAP travaille aussi sur des composants classiques, à installer en interne ('on-premise'), de 12Sprints qui permettraient aux utilisateurs d'interroger de façon sécurisée leurs différentes bases ou entrepôts de données au sein de leur entreprise. David Meyer n'a pas souhaité indiquer de date de disponibilité pour ces composants.