Henning Kagermann, PDG de SAP, a qualifié de « normaux » les problèmes rencontrés dans le développement d'A1S, la future application de gestion que l'éditeur proposera aux PME sous la forme de services en ligne. Des problèmes qui, toutefois, ne devraient pas modifier la date de livraison de l'offre, prévue pour le premier trimestre 2008. « Aussi longtemps que le produit ne sera pas prêt pour des traitements en volume, nous aurons chaque jour des problèmes », a indiqué lundi 14 mai le dirigeant, au cours d'une conférence qui se tenait pendant le Sapphire européen (rendez-vous des utilisateurs de SAP, à Vienne jusqu'au 16 mai). Des rumeurs avaient circulé sur un possible retard de livraison de l'offre en raison de difficultés imprévues rencontrées dans la mise en oeuvre du mode « on demand » retenu. Celui-ci implique en effet une utilisation multi-instance du logiciel, les utilisateurs des différentes entreprises accédant à la même application, à partir d'une connexion Internet. « A1S est un événement très important pour SAP, a précisé Léo Apotheker, membre du comité exécutif de l'éditeur et président des opérations au niveau mondial. Il ne s'agit pas simplement d'un nouveau projet mais d'un modèle économique complètement différent. » Le dirigeant indique que certains clients ont déjà testé le produit et que d'autres vont le faire dans les mois à venir. Parallèlement à la phase de développement (SAP continue à « tester, affiner et ajuster » le produit), l'éditeur travaille sur le modèle économique afin que l'offre soit prête pour un lancement commercial au premier trimestre de l'an prochain. Henning Kagermann a par ailleurs démenti que le co-fondateur de SAP, Hasso Plattner, allait prendre une part plus active sur le développement des produits à la suite du départ, en mars dernier, de Shai Agassi, président du développement produit et technologie du groupe. « Rien n'a changé, a affirmé Henning Kagermann. Hasso Plattner a toujours eu et conservera un droit de regard important sur le développement des produits dans le cadre de son rôle « d'architecte logiciel en chef » de la société et comme président du conseil de supervision du comité technique.