Salesforce.com confirme son ambition de dépasser le milliard de dollars de chiffre d'affaires sur son année fiscale en cours (qui doit s'achever fin janvier 2009). Voilà plusieurs mois que l'éditeur américain, spécialisé dans les solutions de gestion de la relation client (CRM) en ligne, claironne à toute occasion cet objectif. Il fera de lui, martèle Marc Benioff, son fondateur et PDG, le premier éditeur de logiciels fournis à la demande à atteindre ce revenu. A un moment où tous les grands fournisseurs (Microsoft, IBM, EMC, Dell, Sun) déploient des stratégies analogues en s'installant dans le 'cloud computing', Salesforce.com s'enorgueillit d'être parmi les premiers à avoir fait ses preuves sur ce terrain. Fort des très bons résultats de son deuxième trimestre fiscal (clos fin juillet), en progression de 49% sur le chiffre d'affaires, à 263 M$, l'éditeur vient même de relever ses prévisions annuelles à 1,07 Md$ (contre 1,035 Md$ en février dernier). Malgré cela, la bourse fait grise mise. Il semble que les investisseurs n'aient pas apprécié l'annonce, hier mercredi 20 août, du rachat, pour 31,5 M$, d'Instranet, éditeur spécialisé dans les bases de connaissances pour centres d'appels. Cette acquisition a effectivement conduit la société de Marc Benioff à prévoir des provisions pour le troisième trimestre, ce qui n'a pas eu l'heur de plaire aux investisseurs. Quelques heures après l'annonce du rachat, l'action de Salesforce.com avait chuté d'un peu plus de 9%, à 59,2 dollars. Pourtant, la société a gagné 4 100 nouveaux clients sur son deuxième trimestre, ce qui porte à 47 700 le nombre total des entreprises qui utilisent ses solutions de CRM en ligne. Son cash flow opérationnel s'établit à 53 M$ (en hausse de 53%) et sa trésorerie s'est accrue de 326 M$ pour atteindre 823 M$. Quant au chiffre d'affaires semestriel, il a progressé de 50,7%, à 511 M$, et le bénéfice net a été multiplié par plus de 4,3, à 19,55 M$.