La filiale française de SGI vient de rendre publique la signature de deux gros contrats dans le domaine du stockage. Le pétrolier Total met en place un système d'une capacité de 480 téraoctets et le CEA (Commissariat à l'énergie atomique), un système d'une capacité de 600 téraoctets pour le Centre de calcul recherche et technologie (CCRT), qui sera doublé au début de l'année 2007 pour atteindre donc 1,2 pétaoctet. La solution de stockage Infinite Storage de SGI, qui repose sur le logiciel de gestion de fichiers CXFS et sur DMF (Data migration facility), un logiciel de gestion hiérarchisée du stockage, a donc réussi à convaincre le CEA qui a pourtant choisi Bull comme fournisseur de supercalculateurs. D'autre part, Dave Parry, vice-président senior de SGI et directeur général pour la partie produit, a profité de son passage à Paris pour donner des précisions sur l'évolution des serveurs de SGI. Les modèles Altix XE, serveurs à base de Xeon d'Intel et reposant sur une architecture classique, ne sont pas uniquement une gamme tactique destinée à compléter l'offre de SGI pour ses propres clients et pour venir concurrencer IBM ou HP dans le domaine des serveurs de gestion. En 2008, SGI devrait lancer une évolution de son architecture à mémoire partagée Numaflex, qui pourra supporter des Xeon (ou leurs successeurs), en plus des actuels Itanium 2, afin de baisser le prix du ticket d'entrée sur la gamme Altix Numaflex. SGI travaille d'ailleurs avec Intel sur le futur CSI (Common System Interface), qui reprend le principe d'un système à mémoire partagée (comme l'Hypertransport utilisé par AMD). Le futur Numaflex permettra d'autre part de créer un serveur à l'aide de briques à base de Xeon et d'autres à base d'Itanium. En attendant, SGI lancera au début de l'année 2007 un modèle de cluster s'appuyant sur le système de connexion à haut débit Numalink et des serveurs Altix XE à base de quatre processeurs Xeon Quad d'Intel. La qualité des interconnexions devrait assurer une meilleure performance globale que les clusters reposant sur les interconnexions actuelles du marché.