Tant Siemens que Fujitsu se refusent à commenter l'information selon laquelle l'Allemand envisage de se retirer de leur co-entreprise, Fujitsu-Siemens Computer (FSC), le dernier grand acteur européen sur le marché de la micro et des serveurs X64. Selon l'agence Reuters, des représentants de Siemens ont fait le voyage au Japon pour envisager sérieusement cette éventualité. La décision pourrait être prise d'ici la fin de l'année. Si aucune des deux sociétés ne dénonce le contrat qui la fonde, la co-entreprise sera reconduite pour cinq ans, jusqu'en 2009. Le patron de Siemens estime FSC insuffisamment profitable A la tête du groupe Siemens qu'il transforme en profondeur, Peter Loescher a déclaré que FSC n'était pas suffisamment profitable. En février dernier, Bernd Bischoff, patron de FSC, estimait pourtant que sa société se trouvait, avec une marge de 1,7% à 2%, parmi les acteurs les plus rentables du secteur. Pour son dernier exercice fiscal clos en mars dernier, FSC a réalisé un CA de 6,6 Md€ (-5%) et un résultat avant impôts de 105 M€ (+15%). Essentiellement actif en Europe, le groupe emploie 10 000 personnes. Maintenant qu'il s'est retiré de marchés peu rentables (téléviseurs, PDA), il revendique des progressions supérieures au marché pour ses serveurs et ses portables. Un désistement de Siemens pourrait signer la fin de cette entreprise. Fujitsu n'ayant ni les ressources, ni la visibilité sur le marché européen pour la maintenir seule.