Siemens est dans la tourmente avec les enquêtes ouvertes par les autorités suisses, italiennes et allemandes, portant sur un vaste réseau de caisses noires. Une pratique qu'a confirmée Klaus Kleinfeld, le patron du groupe allemand, au Financial Times. Il indique ainsi qu'il a pris connaissance de l'existence d'un compte bancaire suspect situé en Suisse lors de son passage à la tête de la division télécoms en 2004. Ce ne serait toutefois que le mois dernier, lors de la perquisition du siège de Siemens, qu'il aurait réalisé l'ampleur du détournement. Environ 420 M€ auraient ainsi transité illégalement vers l'étranger au cours des sept dernières années et servaient, notamment, à maximiser les chances d'obtention de contrats. La justice allemande a procédé la semaine dernière à des placements en garde à vue de responsables du groupe, dont Thomas Ganswindt, anciennement à la tête de la branche télécoms. Les personnes arrêtées auraient collaboré avec la justice et ont été remises en liberté. Selon Klaus Kleinfeld, ces accusations de corruption ne devraient pas contrarier le rapprochement prochain de la division télécoms avec le Finlandais Nokia.