L'industriel allemand Siemens rachète pour 3,5 milliards de dollars, (soit 2,7 milliards d'euros) l'éditeur texan UGS. Ce dernier est spécialisé dans les outils de PLM (product lifecycle management), c'est-à-dire les logiciels conçus pour gérer le cycle de vie des produits. Ces solutions intègrent notamment des systèmes de gestion des bases de données techniques permettant de consigner les spécifications des composants d'un produit et d'en suivre les modifications. UGS emploie 7 300 collaborateurs et sa base installée rassemble 47 000 clients répartis sur 62 pays. Quant à la division Automation & Drive de Siemens qui acquiert UGS, elle emploie 70 530 personnes dans le monde. Les caractéristiques fonctionnelles des offres de Siemens et d'UGS se recouvrent peu et sont donc assez complémentaires, selon le cabinet d'analystes américain AMR Research, qui rappelle aussi qu'UGS est le numéro 2 du marché du PLM, avec un chiffre d'affaires de 1,15 milliard de dollars, derrière le Français Dassault Systèmes (1,2 milliard de dollars). De son côté, UGS a récemment mis en avant une étude d'IDC le désignant comme le premier fournisseur de logiciels de PLM pour le secteur de l'aérospatial et de la défense, ainsi que pour ceux de l'automobile et de la high tech. L'éditeur précisait à cette occasion qu'il avait engrangé, sur le secteur de l'automobile, plus d'un tiers du chiffre d'affaires réalisé par les dix premiers fournisseurs de PLM et qu'il pesait, sur ce marché, près du quart du chiffre d'affaires total. Au moment du rachat par Siemens, UGS était détenu par trois fonds d'investissement, Capital Brain, Lake Partners et Warbug Pincus, qui avaient eux-mêmes racheté cette activité de PLM à l'Américain EDS, en 2004, pour 2,05 milliards de dollars.