A défaut d'annonces mondiales, Solutions Linux demeure un excellent baromètre de la santé des acteurs français du logiciel libre. Après les années d'effervescence, puis de doutes, ce marché envoie aujourd'hui des signaux rassurants. A commencer par les sociétés de services spécialisées, qui ont structuré leurs offres autour de packages logiciels, ce qui leur permet de se montrer plus réactives dans les installations et plus performantes en maintenance. Alixen, par exemple, qui a construit deux offres : l'une autour des serveurs d'infrastructure (messagerie, serveur de fichiers, firewall, etc.), l'autre autour de l'outil de travail collaboratif en Extranet Mioga. Cette dernière a permis à la SSLL, créée voici un an et demi, de remporter un contrat de 150 000 ¤ avec le ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie.
Au final, des projets plus nombreux et de plus grande ampleur, selon les représentants des SSLL. Chez IdealX, on affirme ainsi que la taille des contrats a été multiplié par cinq en l'espace de 18 mois. L'offre de PKI compte désormais une trentaine de clients, dont environ la moitié ont signé durant les quatre derniers mois. "Les grands comptes n'hésitent plus à évaluer les solutions développées en Open Source", résume Olivier Guilbert, président d'IdealX. Résultat, la société embauche : 15 personnes supplémentaires depuis septembre 2003. 40 employés de plus (chefs de projet, architectes, developpeurs, consultants avant vente, ingénieurs d'affaires) devraient rejoindre la société cette année. Autre signe de la montée en puissance de la SSLL : l'association d'IdealX avec des grands intégrateurs comme HP, Steria, ou Unilog sur des projets d'infrastructure demandant de gros déploiements et de la formation.
Même évolution pour Linagora, plutôt spécialisé sur le marché des grands comptes publics, qui travaille également avec HP mais aussi avec CGE&Y. "La taille des projets augmentant, les clients demandent des partenaires qui ont la dimension d'intégrateurs avec des activités de conseil, de développement, de validation. L'association avec des partenaires nous donne une caution vis-à-vis de nos clients", précise Laurent Pierre, directeur de projet chez Linagora. La société, qui compte aujourd'hui 40 personnes, prévoit elle aussi de faire croître son effectif pour atteindre 50 à 55 personnes en fin d'année.
D'autres continuent à jouer sur un autre registre. Notamment Alcôve, rachetée l'année dernière par le groupe Génious après un dépôt de bilan. Son directeur Gilles Hémery insiste sur l'identité et l'historique de la société : "Ce qui nous différencie, c'est notre forte appartenance communautaire. Nous sommes une sorte de porte-drapeau". Alors que ses consoeurs IdealX et Linagora se tournent plutôt vers les DSI, Alcôve joue la carte de la "capillarité par le bas" : les jeunes ingénieurs fraîchement diplômés qui ont travaillé sur le logiciel libre, connaissent la société et s'adressent à elle lorsqu'ils deviennent chefs de projet. Là encore, la majorité des projets tournent autour des annuaires (cinq en cours), mais aussi du groupware, de la supervision et de la sécurité. En moyenne, les missions durent entre 20 et 30 jours, pour des contrats de moins de 40 000 ¤. Alcôve compte tout de même à son actif la mise en place récente chez Pernod-Ricard, en 20 jours, d'un annuaire OpenLDAP concernant plus d'une trentaine de sites.
Solutions Linux 2004 : Au bonheur des SSII spécialisées
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