Hier, nous évoquions le retard pris par Sun dans le développement de sa puce UltraSparc IIIi+, censée à l'origine doper les performances de ses nouveaux serveurs d'entrée de gamme attendus le 13 septembre prochain (voir notre article d'hier) . Finalement, la puce ne verra jamais le jour dans ces machines. La nouvelle a été confirmée par John Fowler, le vice-président de Sun dans une interview avec nos confrères de ZDNet. "Nous avons annulé son développement au cours de l'année fiscale écoulée pour nous concentrer sur le développement de l'UltraSparc IV+, Niagara et Niagara 2", a ainsi expliqué Fowler, en ajoutant que l'accent pour les machines de volume serait mis sur les serveurs à base de puce Niagara 2. En fait la situation est un peu plus complexe. Sun produit actuellement des serveurs à base d'UltraSparc IIIi+ dans sa gamme Netra pour opérateurs télécoms (par exemple le Netra CP2500). Mais Texas Instruments a rencontré des problèmes dans la production de la puce qui font que son coût de production est bien plus élevé que prévu - l'UltraSparc IIIi+ est fabriqué en technologie 90 nm et embarque 4 Mo de cache alors que son prédecesseur était en 130 nm et n'avait que 1 Mo de cache. Ce surcoût est incompatible avec l'objectif de prix des serveurs d'entrée de gamme V215, V245 et V445, qui viendront remplacer le 13 septembre les V210, V240 et V440. Sun a donc finalement décidé de faire l'impasse sur la puce pour se contenter des améliorations apportées à l'architecture des machines (notamment l'ajout d'alimentations redondantes, le support de PCI-Express...). La nouvelle gamme devra donc se contenter de performances modestes -l'UltraSparc IIIi a bientôt 3 ans -, en attendant son remplacement par les futurs serveurs à base de puces Niagara 2, quelque part dans le courant 2007