Alors que l'Etat du Massachusetts semblait définitivement acquis à la cause du standard OpenDocument pour l'échange de documents officiels, Tom Trimarco, secrétaire de l'Administration et des Finances du même état américain affirme que la certification ISO d'Open XML pourrait à nouveau rendre le format Microsoft, conforme aux attentes de son administration. Un virage à 180° qui fermerait alors la porte du très médiatisé état, aux applications exploitant le standard, notamment OpenOffice, StarOffice et Workplace d'IBM. Réaction virulente chez Sun, qui, par la voix de Carl Cargill, directeur en charge des standards chez le constructeur, monte au créneau, rappelant ainsi à l'état la raison initiale de leur « bascule » vers OpenDocument. Dans une lettre, Cargill sermonne alors que l'utilisation de standards assure que « les documents créés par l'administration soient la propriété de l'état et des citoyens, sans le besoin de négocier ou payer pour y avoir accès dans le futur, à chaque fois qu'une nouvelle version du logiciel propriétaire arrive sur le marché ». Et d'enfoncer le clou : « ce serait une erreur de supporter Open XML qui repose pour l'heure sur la simple promesse de soumission à un organisme de normalisation. [...] Et qu'une certification ISO ou ECMA ne garantit pas qu'on puisse développer librement autour d'Open XML, à l'inverse d'une standardisation Oasis ».