« Qui sont les salariés des éditeurs de logiciels? Comment faire évoluer leurs compétences pour prévenir les pénuries? » Voici les questions auxquelles entend répondre Syntec informatique pour anticiper l'évolution des métiers de ses adhérents. Le syndicat patronal et les partenaires sociaux ont diligenté une étude auprès des cabinets spécialisés (l'appel d'offre est en cours) afin d'établir une cartographie des profils qui travaillent chez les éditeurs. Cette cartographie doit notamment permettre de faire un point sur les spécificités de ces populations par rapport à celles employées dans les SSII, (l'autre famille d'entreprises que chapeaute le Syntec Informatique) pour définir des actions qui collent à ces particularités. « Les éditeurs doivent en ce moment gérer une pénurie de compétences dans les forces de vente et le développement alors que les SSII ont plutôt des populations de développeurs à reconvertir », illustre Anne Vaisbroit, déléguée aux affaires sociales de Syntec informatique. « Nos métiers sont plus diversifiés que dans les SSII où les populations techniques et de consultants sont dominantes. Nous avons par exemple des effectifs importants dans le marketing et l'assistance téléphonique et donc besoin également de faire un point sur ces métiers pour être proche de notre réalité opérationnelle», confirme Hortense Desvilles, responsable du développement des ressources humaines du groupe Sage. Une pénurie structurelle ou conjoncturelle Les premiers résultats de l'enquête sont attendus pour le dernier trimestre. Ils alimenteront les travaux prospectifs déjà lancés par le syndicat patronal sur ses métiers. Le défi est d'en faire un outil au service des politiques de ressources humaines des éditeurs. « Une cartographie peut nous aider à nous positionner par rapport à notre marché et à nos concurrents et nous donner un vocabulaire commun pour faciliter le recrutement externe, poursuit Hortense Desvilles. Elle peut aussi confirmer ou infirmer des tendances, comme la pénurie de compétences. Est-ce un phénomène qui va se confirmer, est-il structurel ou conjoncturel ? Avoir des réponses nous permettra d'agir en conséquences en terme de gestion des compétences».