C'est l'inconvénient avec les concepts à la mode : lorsqu'une technologie s'en réclame, tout ou presque peut être dit pour la définir, les notions de 'cloud' et de 'Saas' (Software as a service) se mélangeant allègrement. C'est ce qui est arrivé avec Azure, le « Windows dans les nuages » de Microsoft, dévoilé en octobre dernier et actuellement dans sa phase 'preview'. Si bien que les développeurs, mais aussi des décideurs IT et des administrateurs systèmes se sont pressés dans les sessions consacrées à Azure lors des Techdays, 3 jours de conférences gratuites organisées par Microsoft France, et auxquelles se sont inscrites près de 16 000 personnes, indique l'éditeur. L'une des sessions sur Azure, animée par deux architectes de Microsoft France, Stève Sfartz et Régis Mauger, reprenait ainsi tranquillement les fondamentaux de ce qu'est, ou n'est pas, Azure. Un distinguo à opérer entre les services Azure et la plateforme Azure D'abord, il faut distinguer la plateforme Azure des services de la plateforme Azure. La première est « un système d'exploitation dans le nuage », qu'il convient de voir comme « une troisième plateforme de déploiement, après la plateforme client (desktop/mobile) et la plateforme serveur ». Stève Sfartz a d'ailleurs insisté sur cette continuité: « C'est un continuum, vous restez dans un environnement de développement connu. » A côté de ce Windows Azure - l'offre de 'cloud computing en tant que telle -, figurent des services complémentaires, apportés des applicatifs Microsoft hébergés : la manipulation de données avec des services SQL Server, par exemple, ou le transactionnel avec des services Biztalk. Le fait d'avoir proposé en même temps ces services applicatifs en ligne - qui s'apparentent au Saas - a largement contribué à la confusion initiale. Le déploiement dans Azure repose sur le téléchargement de deux fichiers La plateforme Azure - sans ces services - est donc un environnement de déploiement d'applications créées avec Visual Studio, l'atelier de développement de Microsoft, dûment secondé du SDK (kit de développement) Azure. Une fois que le développeur a créé son compte dans Azure, la publication des programmes dans ce Windows hébergé est simplissime : l'outil crée deux fichiers, un package de l'application et un fichier de configuration XML, qu'il suffit de télécharger depuis la page d'accueil de son compte Azure. Nul besoin de se préoccuper, lors de la création du programme, du fait que cela tournera sur une machine virtuelle, ou des capacités de montée en charge. « La gestion des ressources est transparente pour vous », explique Régis Mauger. Tout est géré par ce que Microsoft appelle « la fabrique ». C'est elle qui alloue les capacités (en fonction du nombre d'instances déterminé dans le fichier de configuration), gère l'équilibrage de charge, la récupération en cas d'incident, la réplication de données... « Votre code sera capable de supporter la charge, quelle qu'elle soit »