Pour augmenter le nombre de développeurs familiers de son environnement NetWeaver, SAP propose désormais de s'abonner pendant un an à l'utilisation de ces outils d'infrastructure. Cette offre, présentée à l'occasion du TechEd de Las Vegas (01-05 octobre), est pour l'instant réservée aux Etats-Unis et à l'Allemagne (les autres pays y accéderont l'an prochain). L'abonnement annuel revient à 2 300 dollars aux Etats-Unis, ou 1 750 euros HT en Allemagne. Cela inclut l'accès au serveur d'application, au portail et aux applications décisionnelles, ainsi qu'aux différents outils, correctifs et mises à jour qui seront livrés pendant la période d'abonnement. Une réserve toutefois. Il s'agit d'une licence destinée à permettre d'évaluer NetWeaver. Des développements sont donc possibles, mais pas leur mise en production dans l'entreprise, en revanche. Des outils pour les applications composites et les processus métiers A Las Vegas, SAP a par ailleurs annoncé l'ajout, à sa plateforme NetWeaver, d'un jeu intégré d'outils (SAP NetWeaver Composition Environment) pour constituer et déployer des applications composites. Bien que ces dernières aient d'abord vocation à s'appuyer sur la suite de gestion intégrée, SAP Business Suite, elles pourront néanmoins emprunter à d'autres briques du marché, selon l'éditeur allemand. Ce dernier a également annoncé l'arrivée prochaine de nouveaux outils de gestion de processus métiers (BPM), ce qui devrait renforcer la concurrence avec des acteurs comme BEA Systems (WebLogic), IBM (WebSphere) ou WebMethods. Dans la foulée, les outils d'intégration NetWeaver Exchange Infrastructure changent de nom, devenant NetWeaver Process Integration. Désormais, les processus métiers pourront réagir en temps réel à un événement ou une alerte (la modification d'une donnée, par exemple). Une première version de cette offre sera livrée à quelques clients en décembre prochain. De l'importance du BPM Interrogé par nos confrères d'IDG News Service, Gary Barnett, associé du cabinet d'études britannique Bathwick, fait remarquer que « si les offres de BEA ou IBM présentent l'inconvénient d'être purement technologiques alors que celle de SAP a l'avantage d'associer la technologie et les applications, en revanche, l'offre d'infrastructure de SAP ne sera jamais aussi indépendante des applications sous-jacentes que peuvent l'être celles d'IBM ou de BEA. » Quoi qu'il en soit, Gary Barnett estime que SAP se devait d'étendre les capacités de NetWeaver pour suivre la demande autour des services Web et du BPM émanant de ses clients. « Tout se situe effectivement au niveau des processus métiers. Cela signifie qu'il n'est pas possible de laisser tout un chacun fournir les outils qui vont permettre de modifier les processus que vous exécutez. » Parmi les annonces faites à TechEd figure aussi la mise à jour d'Enterprise Services Repository, le référentiel destiné à gérer les services Web. Celui-ci supporte maintenant la version 3.0 du standard UDDI (Universal Description, Discovery and Integration).