Depuis le mois de mars, les salariés de Viveo France enchaînent, à l'appel des syndicats, mouvements de grève et manifestations de protestation. Il dénoncent le plan de restructuration né du rachat de l'éditeur de progiciels bancaires par le groupe Suisse Temenos. Selon la CGT, le projet vise à stopper la commercialisation des produits V.Bank de Viveo en faveur de l'outil T24 de Temenos, et à supprimer plus d'un tiers des emplois.

Intensifier le développement offshore

Dans un souci de transparence, Temenos a souhaité s'exprimer sur la nécessité de restructurer l'entreprise. Dans un communiqué, l'entreprise helvétique indique qu'elle a dû mener un plan de restructuration des activités du groupe Viveo en vue d'en rétablir les fondamentaux économiques tout en limitant les impacts sociaux. « La viabilité de l'entreprise est conditionnée par une réorganisation de nos activités, une intensification du développement off shore, déjà initiée en mars 2009 en Roumanie, et par une réduction des effectifs au sein de Viveo France », expose Alexa Guenoun, directrice générale de Viveo Group et Viveo France, dans un communiqué, et d'ajouter :  « Nous sommes parfaitement conscients que l'annonce de la suppression de 63 postes au sein de Viveo France a pu surprendre les collaborateurs qui n'étaient pas assez informés de la situation économique difficile de leur société ».

Le TGI statuera à la mi-septembre

A ce titre, Temenos indique avoir privilégié la vente, sans profit, des sociétés connexes, Viveo Switzerland (Genève) et VBF Consulting (Paris) dont l'activité n'était pas dans son coeur de métier, préservant les emplois de la totalité des 74 personne transférées. En parallèle, un plan de volontariat, en concertation avec le Comité d'entreprise (CE) de Viveo France, aurait été mis en place.

Le 16 septembre prochain, le Tribunal de Grande Instance de Paris (TGI)  statuera sur la validité du Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) de l'éditeur français . En cas de validation du PSE par le Tribunal, le plan de volontariat sera mis en oeuvre 15 jours après la clôture de la procédure de consultation, matérialisée par l'avis du CE. L'invalidation du PSE par le TGI entraînera le retrait du projet de licenciement collectif (et par voie de conséquence le retrait du plan de volontariat) et l'élaboration d'un nouveau calendrier social dans le respect du Code de travail français.