N'ayant pas obtenu les résultats espérés, le constructeur américain Boeing met fin à son service de connexion Internet à bord de ses appareils. Arrivé sur le marché en mai 2002, peu après les attentats du 11 septembre 2001 qui ont sinistré le secteur, ce service avait convaincu les compagnies japonaises et l'allemand Lufthansa mais n'a jamais réussi à enthousiasmer les grands noms américains. Utilisant des relais satellites, Boeing proposait des connexions à 10$ de l'heure et jusqu'à 30$ pour l'intégralité d'un vol. En avril, le groupe avait publié une étude montrant que 83% des futurs voyageurs considéraient que l'accès à Internet était un facteur déterminant dans leur choix de compagnie. Dans la réalité cependant les chiffres restaient timides. Selon le New York Times, Lufthansa n'a jamais enregistré plus de 40 connexions sur les 62 appareils qui embarquaient le service, principalement sur des longs courriers à destination de l'Asie et de l'Amérique. Le mobile aura-t-il plus de chance ? Alors que Boeing délaisse Internet, son concurrent européen Airbus, mise lui sur le GSM . Dés le début de l'année prochaine, Air France sera le premier à proposer de téléphoner, d'envoyer des SMS et de consulter des mails via un mobile ou un BlackBerry pour 2,5 $ par minute sur certaines de ses lignes européennes. Compte tenu de l'échec de Boeing, le succès du mobile à bord n'est par assuré. D'autant que les mesures de sécurité draconiennes décidées pour prévenir les risques d'attentats, pourraient balayer le marché des télécommunications à bord des avions et laisser les appareils électroniques dans la soute à bagages.