Les start-ups françaises en cybersécurité se portent bien. Après une année 2023 très dynamique, 2024 commence bien avec une dernière levée de fonds chez Filigran. Six mois après son amorçage de 5 M€, la jeune pousse originaire d'Asnières-sur-Seine (92) annonce un tour de table (serie A) de 15 M€ mené par la société de capital-risque Accel avec la participation des investisseurs existants Moonfire Ventures et Motier Ventures. Comptant déjà 40 collaborateurs et faisant partie du groupement français d'entreprises en cybersécurité Hexatrust, la société est spécialisée dans la gestion du renseignement sur les cybermenaces (threat intelligence). Filigran propose une offre open source baptisée XTM (extended threat management) pour aider les entreprises à comprendre les environnements des menaces, anticiper les risques, détecter les incidents de sécurité et effectuer du testing.

Avec cet apport, l'éditeur compte tout d'abord se développer à l'international en créant des filiales aux États-Unis et en Australie. « Cette expansion se concentrera sur la conclusion de nouveaux partenariats stratégiques, l'accélération de l'adoption des solutions de Filigran par les organisations d'Amérique du Nord et d'Asie-Pacifique, et la fourniture d'un support client local », indique Filigran.

De l'ingestion automatisée de données temps réel à venir

La start-up va aussi en profiter pour investir davantage dans OpenCTI, outil de l'Anssi pour structurer, traiter et partager les connaissances en cybermenaces, renforcer ses capacités en simulation d'attaques (OpenBAS), et lancer OpenERM pour fournir une analyse de risques reposant sur l'ingestion automatisée de données temps réel. La société compte aussi accélérer ses développements basés sur de la data science et de l'intelligence artificielle pour valoriser encore mieux les données de renseignement sur les cybermenaces.

La start-up francilienne compte plus de 4 200 clients et sa solution a été téléchargée 3,5 millions de fois. Parmi elles on trouve Bouygues Telecom, Marriott, Thales, Hermès, Airbus, ou encore la Commission européenne, l’Enisa, et l'Anssi.