Il y a autant d'approches des SOA (architectures orientées services) que d'entreprises intéressées. Avec l'évolution d'ActiveMatrix, Tibco s'adresse à une catégorie particulière d'entreprises, celles qui ont commencé à exposer des services issus d'applications diverses à l'aide de technologies hétérogènes. ActiveMatrix intervient alors pour intégrer ces services, composer de nouvelles applications et les superviser. Au besoin en s'appuyant sur d'autres outils middleware de Tibco, comme le bus BusinessWorks. ActiveMatrix devient donc de fait la plateforme SOA de Tibco. Le concept d'ActiveMatrix est de fournir des conteneurs pour héberger les services et des outils techniques pour les exploiter. Cela peut être comparé à une couche de virtualisation, masquant l'origine et la nature des services applicatifs, et permettant de les orchestrer. Un des buts est donc de masquer la complexité. Ainsi, ActiveMatrix supporte SCA (Service component architecture), modèle de référence pour écrire des services (essentiellement en Java), commun aux principaux acteurs du secteur. Il est vrai, précise Rob Meyer, directeur marketing de Tibco, que l'implémentation de SCA ne constitue pas une demande spécifique de la part des clients. Néanmoins, la simplification du développement apportée par SCA est essentielle. Pour lui, « les clients en ont besoin, mais ne doivent pas avoir à s'en préoccuper ». La première version d'ActiveMatrix date de décembre 2006. Rob Meyer compte moins d'une centaine de clients pour cette offre - contre 1300 pour l'offre BusinessWorks (le nom de la plateforme d'intégration « historique » de Tibco) - dont des grands comptes, comme Delta Airlines.