La 2ème édition de l'observatoire montre en revanche que la prise en compte du cloud n'a guère bougé par rapport à 2012 dans le monde Cobol. En moyenne, seuls 10% des répondants l'évoquent dans les évolutions prévues : 11,8% pour développer et compiler dans un cloud externe, 7% pour y effectuer des tests et 8% pour y mettre en production des applications. « Le cloud n'a qu'un succès d'estime et ce sont les SSII qui s'y intéressent le plus », note Patrick Rataud.

Lorsque les applications critiques sont modernisées, c'est d'abord pour les aligner par rapport au métier afin d'avoir un avantage concurrentiel. Mais aussi pour créer des systèmes plus simples à faire évoluer et minimiser les risques. Dans ce contexte, les équipes Cobol qui recourent aux méthodes de développement agile ne sont pas majoritaires, 53% des répondants indiquant ne pas les utiliser du tout (45% en SSII et 54% chez les clients). Néanmoins, 17% disent les utiliser moyennement ou beaucoup (3%), et 30% un peu.

La tierce maintenance applicative en progression


Par rapport à 2012, le recours à la TMA (tierce maintenance applicative) a progressé. Cette dernière prend davantage d'importance, confirme Patrick Rataud. L'an dernier, 71% des répondants disaient ne pas sous-traiter le développement et la maintenance des applications Cobol ou le faire pour moins de 25% du patrimoine. Cette année, ils ne sont que 67% à faire la même réponse. Lorsque l'on sous-traite, c'est d'abord pour mieux contrôler les coûts, ou les réduire. C'est aussi, quelquefois, lié à des difficultés de recrutement. Quoi qu'il en soit, cette sous-traitance s'effectue localement dans la majorité des cas (79%). Elle n'est délocalisée qu'à 18% en offshore et à 22,6% en nearshore.

Enfin, lorsque l'on se penche sur la pyramide des développeurs Cobol, on constate que 10% des répondants ont plus de 55 ans, tandis qu'à l'autre bout de l'échelle, 12% ont moins de 35 ans. Entre les deux, ces compétences se répartissent de façon équilibrée, les 35-39 ans représentant 19%, les 40-44 ans, 18%, les 45-49 ans, 23% et les 50-54 ans, 19%. Malgré tout, Patrick Rataud déplore que l'enseignement du Cobol soit largement oublié dans les formations universitaires. Alors que l'Inde, par exemple, formait encore récemment jusqu'à 120 000 étudiants par an au langage.