A l’heure où les outils de collaboration à distance passent au premier plan, Trello renforce son mode d'organisation visuelle qui en a fait l'un des plus appréciés, avec ses tableaux d’affichage (boards), ses listes et l'utilisation de cartes pour organiser les projets et gérer les priorités. Depuis sa création il y a 10 ans, le nombre de ceux qu'il a convaincus a régulièrement progressé. De 19 millions d'utilisateurs au moment du rachat de l’application par Atlassian il y a 4 ans, ils ont maintenant passé la barre des 50 millions. Dans ce contexte, le logiciel SaaS s’est mis en ordre de marche pour « une nouvelle ère de travail en équipe, dans laquelle chacun travaille dans un lieu différent, tout en restant connecté aux autres », annonce Michael Pryor, co-fondateur et directeur de Trello chez Atlassian. Au passage, la marque change de logo et de visuel. S'il est populaire, Trello a néanmoins des concurrents qui séduisent aussi, comme Wrike (racheté en janvier par Citrix), Jira (au sein même d'Atlassian) et Asana, ou encore Klaxoon, de l'éditeur français du même nom. Sans oublier, dans un autre style, un outil comme Slack, acquis l'an dernier par Salesforce. 

Le succès de Trello reposant principalement sur ses différents modes de visualisation, l’éditeur ne pouvait qu’enrichir cette dimension. Quatre vues viennent améliorer la consultation de l'avancée d'un projet et les différentes tâches à réaliser : le chronogramme, le tableur, le tableau de bord et le calendrier. Elles sont disponibles pour les abonnés des versions Business Class et Enterprise de Trello. L’un des autres atouts-clés du logiciel repose sur les cartes, l'une de ses marques de fabrique. Celles-ci peuvent se connecter à différents tableaux d'affichage, ainsi qu’à des applications externes afin de centraliser dans Trello toutes les informations auxquelles les équipes doivent accéder.

Repérer les problèmes et évaluer la charge de travail

Les principales nouveautés du logiciel sont présentées dans un billet illustré de nombreux exemples. Concernant les quatre vues, le Chronogramme permet de suivre l’avancement d’un projet en vérifiant au fur et à mesure comment ses différents éléments s’articulent les uns par rapport aux autres, en prenant en compte les changements et les priorités. On repère plus facilement les éventuels problèmes et on peut ajuster les dates des différentes tâches. Dans le Chronogramme, les cartes peuvent être regroupées par liste, étiquette ou membre pour évaluer la charge de travail de chacun et les dépendances.

La vue Chronogramme permet d'ajuster les dates de début et de fin de tâche. (Crédit : Trello)

La vue Tableur servira en cas de projet faisant appel à plusieurs équipes utilisant plusieurs tableaux d’affichage. Elle permet de lister les éléments principaux des différents tableaux. Les cartes ainsi remontées dans le tableur pourront être classées et filtrées, notamment pour établir l’ordre du jour des réunions.

La vue Tableau de bord propose classiquement de consulter les indicateurs-clés des projets à travers des histogrammes de répartition des cartes, par listes, dates limites, membres, labels. Elle pourra faire apparaître les éventuels dysfonctionnements ou surcharges au sein des équipes. Enfin, avec la vue Calendrier, les cartes s’affichent jour par jour et l’on peut consulter les tâches du jour et les dates limites existantes. Pour décaler une tâche, on déplace la carte en la faisant glisser vers une nouvelle date. D’autres évolutions se préparent sur les vues.

Une barre latérale d'organisation par espace de travail

Quant aux améliorations apportées aux cartes, elles facilitent donc la récupération de données venant des applications externes comme Google Drive, Dropbox, Youtube, Github, Box, Jira, Confluence, Bitbucket, Figma ou autres. Par ailleurs, deux nouveaux types de cartes sont proposés : d’une part, les cartes liées dont le titre comporte une URL pour faciliter la navigation vers les liens externes, d’autre part, les cartes de tableau d’affichage pour connecter les projets. Avec les premières, une carte liée à Youtube, ou bien à Google Docs par exemple, permettra d'avoir sur l'avant de la carte un aperçu de la vidéo, ou bien du document. Avec les cartes boards, on place l’URL d’un tableau dans le titre pour créer un lien visuel vers le tableau en question. 

Une carte liée à Youtube lancera la vidéo depuis le tableau d'affichage. (Crédit : Trello)

En complément, le logiciel de collaboration proposera bientôt les cartes miroirs pour refléter une même carte qui s’actualise sur plusieurs tableaux d’affichage. Enfin, sur l’interface de Trello apparaît une nouvelle barre latérale organisée par espace de travail, chacun ayant ses propres tableaux d’affichage. Cette barre est déployée progressivement, certains utilisateurs peuvent déjà la voir, les autres y accéderont sous peu, promet l’éditeur.