Le feuilleton continue chez Twitter. Le réseau social a en effet refusé de payer ses factures Google Cloud alors que son contrat arrive à échéance, rapporte Platformer. Si la raison n’est pas connue, la rumeur court que la plateforme serait mécontente des performances de son infrastructure. Il semble en tout cas que cette annonce ait conduit à un conflit important entre les deux firmes et pourrait même paralyser les équipes en charge de la confiance et de la sécurité de Twitter. Le montant du contrat s'élève en effet à un milliard de dollars.

Bien évidemment, l’entreprise n’héberge pas l’ensemble de ses services chez Google ou Amazon, mais elle s’appuie sur ces fournisseurs pour compléter son infrastructure. Pour mémoire, le contrat avec Google a été signé en l’année dernière, avant le rachat de la plateforme par Elon Musk. Ce contrat, pluriannuel, porte sur l’hébergement des services liés à la lutte contre le spam, à la suppression des contenus pédopornographiques et à la protection des comptes, entre autres. Plusieurs services étaient dans le panier du contrat : BigQuery, Dataflow, Cloud Bigtable ainsi que les outils ML de Google Cloud.

Une réduction des coûts à tous les étages

En mars dernier, The Information rapportait déjà que Twitter cherchait à renégocier son contrat et il semble que cela n’ait, pour l’instant, pas abouti, loin de là. AWS est également impacté par cette politique puisque les paiements dus par Twitter au géant du cloud ont été retardés. En réponse, ce dernier a menacé de ne pas verser d’argent pour la publicité à la plateforme. Toutefois, ce n’est pas vraiment une surprise.

Depuis que l’homme d’affaires Elon Musk a repris les rênes du réseau social, ce dernier n’a qu’un objectif en tête : remettre l’entreprise à l’équilibre financièrement. Fin 2022, une série de suppressions ont touché Twitter. Concernant les chiffres, Elon Musk parlait de 2 300 employés restants fin janvier après une énième réduction d’effectifs tandis que CNBC parlait de 1 300. À cela, il faut ajouter la dernière vague, en février dernier, amenant au départ de 10 % supplémentaires d’employés restants. Après cette ultime vague, moins de 2 000 employés travaillent encore chez Twitter, sur les quelque 7 500 qui étaient présents avant le rachat. Si l’avenir de l’entreprise est incertain, ne pas régler ses factures s’avère être un choix plus que douteux.