Après les expérimentations de commissariat virtuel initiées précédemment par l'Italie, la Belgique et l'Espagne, la France a elle aussi décidé de se pencher sur la mise en place d'un dispositif permettant à tout citoyen, connecté à Internet, de porter plainte en ligne. Le 6 juillet dernier, à l'occasion de la 7ème édition de journée nationale des victimes, la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a en effet prévu d'inscrire dans la future loi d'orientation et de programmation pour la sécurité intérieure (Lopsi) la possibilité de déposer plainte en ligne. Dans son discours, la ministre a ainsi précisé que les victimes d'infractions, qui « de manière quotidienne alimentent l'insécurité », seraient désormais en mesure de déposer plainte depuis leur domicile, évitant les contraintes de déplacements et d'attente. Le ministère de l'Intérieur a estimé que cette première évaluation des faits donnera la possibilité aux forces de l'ordre de mieux recevoir les victimes, lesquelles « pourront par ailleurs se faire connaître sans crainte de représailles ni contraintes matérielles ». Ce système de dépôt de plaintes en ligne devrait être expérimenté dès la fin de l'année 2007 sur plusieurs sites de police, notamment celui de la Sécurité publique, et dans quelques départements, rapporte l'AFP. A terme, il pourrait être généralisé sur l'ensemble de l'Hexagone après examen parlementaire de la future Lopsi à partir d'octobre prochain.