Ainsi, selon ses analyses, un e-book génère à lui seul près de 7,5 kg en équivalent carbone. Ce chiffre est une estimation, qui prend en compte la production, le transport et le recyclage ou l'élimination de l'appareil. Cleantech a également évalué que le Kindle d'Amazon générait 168 kg d'équivalent de CO² au cours de son existence, contre 130 kg pour l'iPad d'Apple. « Si nous nous fions à ces chiffres, alors, l'iPad paiera pour ses émissions carbone quand vous en êtes au tiers de votre 18ème e-book, et le Kindle à la moitié du 23ème. » écrit Brian Palmer, du Washington Post. En se basant sur les prévisions de Forrester Research qui a établi qu'un utilisateur achète en moyenne trois livres par mois, il ajoute : « à ce rythme, en 6 mois d'utilisation de votre iPad, vous aurez consommé tout votre crédit carbone »

Une relative économie en eau


Pour ce qui est de la consommation d'eau, le New York Times rapporte qu'il faut en moyenne 27 litres pour réaliser un livre imprimé, contre « moins de deux tasses » pour créer un e-book. Toutefois, le journal a établi que 300 litres d'eau étaient nécessaires pour produire un lecteur e-book. Ce qui fait dire à Brian Palmer que « pour s'acquitter de la dépense en eau générée par son e-Reader, il faut avoir lu une douzaine de livres. »

Malgré les arguments vantant la qualité environnementale de leurs produits mis en avant par des entreprises comme Apple et Amazon, la production de livres traditionnels et de livres électroniques, qui fait appel dans les deux cas à des produits chimiques toxiques, n'est pas exempte de risques potentiels. A la différence que, selon le journaliste du Washington Post, la production d'e-readers suppose l'extraction de minéraux non renouvelables comme le coltan ou colombo-tantalite, et leurs batteries dépendent du lithium pour fonctionner, alors que le processus d'impression traditionnel peut au minimum libérer des composés organiques volatils. »

 

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