"Plus de sens, dans un monde sans repère": le thème du 33e congrès électif du syndicat CFE-CGC (du 6 au 8 novembre) fait écho à l'état d'esprit actuel des cadres plutôt enclins à un regain d'optimisme. Mais il fallait bien cela. Selon le relevé de novembre du baromètre cadres, ils sont 31% à se dire plus confiants quant à l'état global économique et social du pays (contre 24% au plus bas en mars dernier) et 69% à croire en la pérennité de leur emploi (58% en mars). Même remontée du moral concernant la perception de l'équilibre entre vie privée et travail. Si 44% se plaignent d'une charge de travail trop lourde, contre 51% en juin, 73% d'entre eux notent cependant que celle-ci s'est alourdie ces dernières années. La satisfaction à l'égard des rémunérations, tant sur le niveau que sur l'équité par rapport aux collègues en interne ou en externe, remonte après la chute brutale enregistrée cet été (40% seulement de satisfaits en juin, 48% en novembre). Comme les années précédentes à la même période, le sentiment d'être informé sur les résultats de l'entreprise et sur les objectifs individuels progresse (de trois points par rapport à juin, 70% de satisfaits). Il reste que moins de la moitié des cadres se dit optimiste quant aux perspectives d'évolution de leur situation dans l'entreprise. Mais au total, le risque de grève ou de mouvement social semble repoussé (28% d'entre eux en envisagent la probabilité dans les mois à venir, niveau le plus bas atteint par cet indicateur comme en juin 2004). "Cette démobilisation suit logiquement le sentiment général d'amélioration de la situation des cadres", conclut l'analyse d'OpinionWay (pour la CFE-CGC).