Vieux serpent de mer, l'idée d'un standard commun pour les serveurs lames refait surface, suite à une petite phrase de Bernhard Brandwitte, responsable marketing Europe de Fujitsu Siemens : « Les principaux fournisseurs de blades sont en cours de discussion afin de trouver des façons de standardiser l'écosystème pour les blades. » Aujourd'hui, les serveurs sous forme de lames viennent s'enficher dans un châssis fourni par le même constructeur. Et tous ne garantissent pas la compatibilité de toutes leurs lames avec tous leurs châssis. C'est justement un aspect qui fait peur à certaines DSI : opter pour une infrastructure serveur sous forme de blades signifie qu'on doit acquérir un châssis auprès d'un constructeur, puis rester dépendant de ce constructeur pour les lames et les éléments complémentaires qu'on viendra enficher dans le châssis. Un standard annulerait ce lien unique avec son fournisseur et permettrait de faire jouer la concurrence. D'ores et déjà, certains font des efforts. IBM par exemple, qui fêtait il y a quelques jours les 5 ans de sa gamme Blade Servers, indiquait ainsi que toutes ses lames sont compatibles avec tous ses châssis. Et le constructeur a dès le début publié ses spécifications sur blade.org afin d'attirer le maximum de partenaires, fabricants de commutateurs pour les réseaux et le stockage. Un beau geste qui le sert, puisque IBM peut ainsi revendre ces switches. Comme l'expliquait Nicolas Mahé, chef de produits serveurs lames, « ce qui coûte cher dans une infrastructure blade, ce n'est pas le châssis, ce sont les switches qu'on peut mettre à l'intérieur ». Bien que le responsable de Fujitsu Siemens ait indiqué que les discussions duraient déjà depuis plus d'un an, les principaux vendeurs de serveurs lames, HP et IBM, se refusent, eux, à tout commentaire sur le sujet. Un de leurs arguments habituels est que mixer des lames au sein d'un châssis risque d'entraîner de la confusion, chacun se targuant d'offrir la meilleure intégration possible.