La Commission européenne a retenu un consortium dirigé par Unisys Belgique, pour la création et la gestion du système OSOR (Open Source Observatory & Repository), qui viendra appuyer les efforts actuels de la Commission en matière d'interopérabilité et de mutualisation des systèmes d'e-gouvernement. Le consortium, sélectionné à l'issue d'un appel d'offres public, réunit Unisys Belgique, l'institut de recherche néerlandais MERIT (Maastricht Economic Research Institute on Innovation & Technology), GOPA Cartermill ainsi que l'Université espagnole Rey Juan Carlos. Ces organisations sont toutes des familières de Bruxelles et ont été impliquées à plusieurs reprises dans les travaux de la Commission sur le Libre. Elles interviendront d'ailleurs en commun le 28 novembre prochain à Bruxelles lors d'un atelier débat organisé par Eurocities et intitulé " Et si le secteur public publiait le code source de ses propres applications". Réduire les coûts en encourageant la mutualisation et la réutilisation des projets Le portail Internet OSOR a pour but de permettre aux administrations européennes de centraliser et de mutualiser le code logiciel de leurs applications Open Source, mais aussi d'échanger leurs connaissances en la matière. Ce référentiel rassemblera le code source des applications mais aussi des informations concernant l'utilisation des applications, les différentes versions des logiciels, les licences Open Source ou la documentation des contrats. Sur le portail Web OSOR, les administrations des Etats membres auront également la possibilité de partager leur savoir-faire relatif à leurs diverses applications Open Source. L'idée, au final, est d'encourager la mutualisation et la réutilisation des développements Open source menés par les différents Etats. La Commission européenne espère qu'à terme le système OSOR encouragera les administrations européennes à développer des projets communs, mais aussi qu'il permettra de réaliser des économies significatives. Comme l'explique Karel De Vriendt, chef de l'unité services européens de l'administration en ligne de l'UE, "l'intérêt des administrations pour les logiciels libres ne réside pas tant dans la substitution de ceux-ci à des produits propriétaires. Il s'agit de plus en plus de développer des applications sur mesure reposant sur des logiciels libres, sur des développements collaboratifs et sur l'utilisation de licences Open Source en vue de mutualiser les résultats de ces développements."