Privilégier la relation entre le salarié et son manager semble être une évidence pour des rapports optimisés au sein de l'entreprise. C'est également la conclusion du nouveau baromètre mis en place par ADP-GSI (spécialiste des services d'externalisation de la gestion des RH) et Soft Computing (conseil, technologie et marketing), et réalisé auprès de 500 responsables RH, administratifs ou financiers de PME-PMI. Parmi elles, de nombreuses SSII qui doivent prendre en considération tous les aspects des RH (salaire, intéressement, plan de carrière, avantages...) dans leur procédure de recrutement, pour convaincre les candidats de les rejoindre, et les collaborateurs en poste de ne pas les quitter. « La fonction RH dans les PME-PMI est complexe et souvent exercée par des non-spécialistes et des généralistes. Seulement 21% des PME de 50 à 300 salariés ont une direction RH dédiée. Les salariés sont les acteurs de leur GRH car la technologie et les mentalités le permettent », indique Alain Ragot, directeur stratégie France d'ADP-GSI. Les limites de l'individualisation : la rémunération 68% des PME ont mis en oeuvre des entretiens individuels et 73% des PME interrogées fixent les objectifs individuels des salariés via leurs managers et confirment ainsi la tendance à l'individualisation de la relation manager-salarié. Seule exception : la rémunération. Dans ce domaine, l'individualisation a du mal à s'imposer dans la mesure où les augmentations et les grilles de salaires restent collectives. Pour l'instant, 54% des PME rattachent la prime ou la rémunération aux objectifs individuels. Difficile de savoir si ce chiffre augmentera dans les prochains baromètres d'ADP-GSI. Néanmoins, dans le système français d'accords de branche et dans lequel l'information circule très vite, il paraît difficile de détacher totalement l'aspect rémunération d'un ensemble soumis à des règles collectives.