En dépit de la journée du 8 mars, force est de constater que peu de femmes accèdent aux très hautes fonctions. C'est donc pour récompenser les spécialistes les plus reconnues dans 5 domaines des nouvelles technologies que pour la troisième fois, les Français vont élire « les femmes high-tech de l'année ». Un vote en ligne a été ouvert lors de la journée des femmes ; il sera clos en juin. Les trophées seront remis le 15 octobre 2007 pour ces femmes ayant démontré une certaine réussite à la fois sur les plans professionnel et personnel. Les 5 catégories concernent la recherche fondamentale et la recherche appliquée (ingénieur en centre de recherche) ; recherche, développement, marketing de l'innovation (ingénieur chez un fournisseur) ; gestion, production et projets innovants (ingénieur chez l'utilisateur). La dernière catégorie n'est pas la moins intéressante puisqu'elle valorise les étudiantes ou les jeunes filles « ayant pour projet professionnel de s'orienter vers la high-tech ». C'est une manière d'attirer l'attention sur une réalité inquiétante : la proportion de candidates aux concours d'entrée dans les écoles d'ingénieurs ne dépasse pas les 25% ces dernières années. Et une fois diplômées, bon nombre d'entre elles s'éloignent des métiers de l'ingénieur. Et même si selon Eurostat, la France se situe dans le peloton de tête en Europe pour l'éducation des jeunes filles et dépasse sensiblement ses concurrents économiques immédiats (Royaume Uni et Allemagne), selon Excellencia « tous les observateurs s'accordent pour souligner la grande différence avec les pays les plus dynamiques économiquement dans le monde high-tech (Chine, Inde, pays de la zone Pacifique). La forte féminisation des métiers high-tech et des cursus d'ingénieurs y est particulièrement forte et constitue un atout non négligeable pour l'avenir économique de ces nouveaux concurrents. »