Aujourd'hui, environ 25 organisations utilisent Weave et renvoient des feedbacks sur le produit, et 10 d'entre elles sont impliquées dans le projet depuis ses débuts. « Chacune d'entre elles avait des exigences différentes, » a déclaré le chef du projet. « Du coup, avec ces 10 premiers utilisateurs, la technologie s'est énormément enrichie... Et nous sommes portés par cette forte demande. » Pour le consultant James Farnam, le travail que mènent ensemble les membres du Consortium, les étudiants et les professeurs de l'UMass est « assez remarquable. » Régulièrement, des fonctionnalités sont ajoutées et mises à jour au cours d'un processus de développement souple qui fait avancer le logiciel vers la version 1.0.

Environ 25 à 30 étudiants de l'UMass-Lowell ont travaillé sur le projet au cours des trois premières années, en partenariat avec l'Open Indicators Consortium, plus un groupe d'utilisateurs précurseurs et de supporteurs. Le chef du projet estime que le travail à l'UMass-Lowell va se poursuive pendant encore trois ans. Au cours de cette période, le projet recevra toutes les contributions que la communauté Open Source souhaitera ajouter. Le projet a été construit avec Adobe Flex et ActionScript. Plusieurs fonctionnalités ont déjà été élaborées et sont simplement en attente d'une d'interface utilisateur.

Améliorer l'accès à certaines fonctions

C'est le cas de la fonction de collaboration et de capture de session prévues pour cet été.  « La fonction de collaboration permettra à des utilisateurs situés à différents endroits de travailler en même temps et ensemble sur une visualisation en temps réel, sans avoir besoin d'une application de partage d'écran comme WebEx, » a expliqué Georges G. Grinstein. Quant à la capture de session, elle permettra aux utilisateurs de mémoriser toutes les étapes réalisées pour aboutir à une visualisation, de façon à reproduire le même processus pour générer une visualisation similaire ou partager ces étapes avec d'autres utilisateurs. « Dès que le problème de la confidentialité des données sera réglé, les captures de session pourront également être utilisées par les chercheurs pour mieux comprendre comment les gens interagissent avec les données. Cette fonction pourrait même servir à guider les nouveaux utilisateurs qui seraient bloqués au cours d'une étape, » a-t-il ajouté.

Georges G. Grinstein a reconnu aussi que Weave était encore un peu difficile à installer, mais son groupe travaille à un installeur « one-click » qu'il prévoit de livrer d'ici cet été. Également en cours d'élaboration,  « infomaps », l'une des technologies brevetées dans Weave, qui permet de relier une visualisation par carte à un ensemble de documents. « Même si un document n'est pas géocodés et mentionne simplement « Andover, Massachusetts » par exemple, il sera possible de le retrouver si un utilisateur a cliqué sur Andover sur la carte créée par Weave, » a déclaré le chercheur. « C'est un peu ce que fait Google Maps avec les documents liés, plus la visualisation interactive multiple. » Holly St. Clair du MAPC déclare qu'elle s'est tellement habituée à travailler avec Weave qu'Excel lui paraît désormais vraiment limité, car elle ne peut pas, en faisant passer la souris sur les cellules, avoir accès à d'autres données. « Il est vrai qu'après ça, on a du mal à se contenter de ce que l'on trouve dans les feuilles de calcul, » a aussi admis James Farnam. « L'interaction modifie sa façon de penser les données, » a ajouté Holly St. Clair.