Après la Premier League, gérant le football professionnel anglais, c'est au tour de la Ligue française de football et de la Fédération française de tennis - organisatrice de Roland-Garros - de porter plainte contre YouTube (propriété de Google) pour hébergement de vidéos dont la retransmission est jugée illégale. Les deux organisations ont rejoint la "class action" lancée devant la justice américaine. Depuis que le sport s'est imposé comme un spectacle majeur, les organisateurs de manifestations sportives ont vu leurs émoluments exploser avec les retransmission vidéos. Aujourd'hui, ces derniers craignent par dessus tout une perte de valeur de leur spectacle avec la profusion de vidéos amateurs ou issues de la télévision et diffusées gratuitement sur les sites d'échange sans être soumis à aucun contrôle ni aucune taxe. "YouTube nuit aux efforts que nous avons mis en place pour développer et promouvoir le tennis en France et dans le monde entier, à travers une palette de médias, y compris nos propres sites Internet", affirme ainsi Michel Grach, directeur de la communication de la Fédération française de tennis. Un risque jugé d'autant plus important pour Roland-Garros que la fédération - adossée à son partenaire traditionnel IBM - a depuis longtemps parié sur Internet pour le suivi des rencontres en temps réel. Aux Etats-Unis, la NBA pour le basket et la NHL pour le hockey avaient déjà entamé un bras de fer en 2006 qui s'était soldé par un accord. Les deux fédérations avaient obtenu le droit de contrôler la diffusion de leurs spectacles sur le site tout en s'engageant à déposer leurs propre vidéos. Une issue possible pour les plaignants français ?