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(16/08/2011 16:49:14)

Anonymous s'en prend au site d'un réseau de transport public de San Francisco

Nouvelle intervention d'Anonymous qui a communiqué ce dimanche 14 août des données personnelles appartenant à plus de 200 clients des transports publics de San Francisco. Le collectif ripostait à l'arrêt des services de téléphonie mobile dans certaines des stations du réseau BART (Bay Area Rapid Transit), jeudi soir. Les données dévoilées, provenant de myBART.org, rassemblaient les noms d'utilisateurs, adresses et numéros de téléphone de cyclistes qui utilisent le site web pour gérer leur compte. Lundi, ce site se résumait à une page blanche avec un message indiquant qu'il était indisponible pour cause de restauration.

L'attaque est survenue à la suite de l'arrêt, pendant trois heures, du réseau de téléphonie mobile durant la nuit de jeudi. BART expliquant que des cyclistes avaient [pour protester, à la suite de la mort d'un passager tué par des agents de sécurité employés par le réseau] programmé une perturbation qui menaçait la sécurité des autres passagers. Mais la fermeture du service de téléphonie entraînait aussi l'impossibilité de composer des numéros d'urgence.

BART transporte chaque jour près de 350 000 personnes. Le prestataire, qui gère ses propres forces de sécurité, a été mis en cause à la suite du décès de deux personnes tuées par balle par ses agents au cours des deux dernières années. L'agence a indiqué que les données personnelles de 2 400 usagers (sur 55 000) de son site myBART.org avaient été touchées. Aucune information bancaire n'était stockée sur le site. Mais BART a averti ses usagers que certains d'entre eux pourraient faire l'objet de tromperies en ligne.

La FCC (Federal Communications Commission) a commencé une enquête sur l'interruption de l'accès au service de téléphonie.

Illustration : le communiqué diffusé par BART

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(16/08/2011 16:03:05)

Xsigo dévoile un logiciel de mise en réseau virtuelle pour datacenters

Avec Server Fabric, Xsigo étend sa technologie de virtualisation des entrées/sorties au-delà des racks de serveurs individuels : désormais, ses unités Xsigo I/O Director pourront se connecter entre elles directement, sans passer par un réseau local traditionnel. Cela signifie, par exemple, que lors de l'ajout d'une nouvelle machine virtuelle (VM), il n'est pas nécessaire d'utiliser une adresse IP ou de mettre en place un réseau local virtuel. Selon Xsigo, Server Fabric permet de virtualiser le réseau des datacenters, dernier secteur, après le calcul et le stockage, à ne pas avoir encore été virtualisé. « Comme dans les autres formes de virtualisations, cette solution devrait apporter plus de flexibilité et de modularité, et permettre un mode de gestion plus simple par rapport aux datacenters traditionnels », selon Xsigo. 

« Principalement, Xsigo Server Fabric crée une nouvelle infrastructure au-dessus du réseau classique », explique Zeus Kerravala, analyste pour Yankee Group. « A l'instar des nouvelles solutions proposées par les fournisseurs du marché, comme QFabric de Juniper Networks, le logiciel de Xsigo permet à tous les serveurs et à toutes les machines virtuelles de communiquer directement entre elles. Mais au lieu d'utiliser le réseau, Xsigo s'appuie sur l'infrastructure de traitement informatique ». Server Fabric est un complément logiciel pour les appareils de Xsigo. I/O Director avait contribué à supprimer la couche d'accès du réseau, celle où les serveurs se connectent à un commutateur. « Server Fabric va au-delà, en supprimant également la couche d'agrégation, celle où plusieurs commutateurs sont reliés entre eux par un autre commutateur », a détaillé Jon Toor, vice-président du marketing. En revanche, l'infrastructure Xsigo reste elle-même reliée à un élément LAN classique, et donc compatible avec les principaux produits de Cisco Systems, Juniper et autres fournisseurs.

Economies et augmentation de la capacité

« Mis ensemble, les produits de Xsigo transforment un réseau hierarchisé en un pool de bande passante qui peut servir à connecter toutes les ressources virtualisées d'un datacenter », explique Jon Toor. Et la bande passante est conséquente, puisqu'elle permet de créer des connexions Ethernet et Fibre Channel pouvant atteindre des vitesses de 40 Gbps (bits par seconde) entre 1 000 serveurs physiques, et supporte jusqu'à 64 000 connexions virtuelles entre machines virtuelles et autres ressources sur le réseau. « L'intérêt du logiciel Server Fabric, c'est qu'il n'oblige plus l'utilisation de connexions réseaux traditionnelles dans la couche d'agrégation », a déclaré Aaron Branham, directeur des technologies chez BlueLock, un vendeur de solutions cloud qui utilise déjà les produits Xsigo et envisage d'adopter son logiciel Server Fabric.

« La possibilité de connecter des serveurs ensemble à travers l'infrastructure Xsigo permet d'économiser de l'argent tout en augmentant la capacité », a t-il encore déclaré. « Le logiciel ne fait que libérer davantage de bande passante au sein du système Xsigo », a expliqué Aaron Branham. BlueLock, dont le centre de calcul est basé à Indianapolis, vend du datacenter virtuel en cloud aux entreprises. BlueLock compte environ 70 clients, dont certains font tourner une centaine de machines virtuelles et plus. « Avant Server Fabric, Xsigo avait déjà contribué à simplifier la gestion du datacenter », affirme le directeur des technologies. « Les ingénieurs réseaux n'ont pas besoin de distribuer les ports et d'effectuer d'autres opérations quand il font des modifications. La mise en réseau physique est réalisée une fois pour toute. La maintenance s'effectue ensuite entièrement à distance ».

« L'ajout d'un nouveau serveur physique, depuis sa sortie du carton d'emballage jusqu'à sa mise en route, prend environ une heure », dit encore Aaron Branham. « Et même si le nombre de serveurs de BlueLock ne cesse d'augmenter - en général des serveurs 48 coeurs dotées de 512 Go de mémoire, faisant tourner chacun jusqu'à 100 machines virtuelles - le changement de configuration du datacenter se fait rapidement », explique t-il. « S'il faut arrêter un serveur pour maintenance, toutes les machines virtuelles peuvent être déplacées vers d'autres serveurs physiques en sept minutes environ. 

Il y a de la place pour Xsigo sur le marché

Selon Zeus Kerraval, du Yankee Group, « Xsigo a trouvé un moyen unique pour résoudre un problème que Cisco, Juniper et d'autres grands fournisseurs tentent encore de résoudre : rendre les réseaux des systèmes virtualisés plus intelligents ». Certes, « un réseau conventionnel pourrait atteindre une taille plus grande que celle réalisée avec le produit de Xsigo, mais sa solution est plus facile à gérer », a-t-il ajouté. « Il permet au gestionnaire de virtualisation de continuer à gérer l'infrastructure de calcul et au gestionnaire réseau de gérer l'infrastructure réseau », a encore déclaré l'analyste. « Parce que la question des réseaux dans l'univers de la virtualisation est récent, il y a de la place pour la solution de Xsigo dans le secteur, et celle-ci pourrait un jour être adoptée par des vendeurs importants comme Dell ou Hewlett-Packard », estime-t-il. « Le marché lui est grand ouvert ».

Server Fabric de Xsigo est constitué de Xsigo I/O Director, de XMS Management Software et de Fabric Extenders, plus une mise à jour logicielle appelée SFS 1.0 Server Fabric Suite. La Suite SFS 1.0 sera disponible à partir du mois de novembre. Son prix démarre à 35 000 dollars par licence I/O Director.

Illustration : Server Fabric (crédit : Xsigo)
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(16/08/2011 15:36:02)

Crash des disques SSD 320 : Intel livrera un correctif d'ici deux semaines

Il y a quelques mois, des utilisateurs des disques SSD 320 d'Intel ont fait état d'un problème d'alimentation provoquant un crash, suivi, dans certains cas, de la perte des données. Après un redémarrage du système, le disque n'affiche plus qu'une capacité de stockage de 8 Mo seulement.

Fin juillet, Intel a reconnu l'existence d'un bug, précisant que le problème avait été identifié et qu'une mise à jour du firmware était en cours d'élaboration. Pour l'instant, il n'a pas fourni de date de sortie, mais a indiqué que « la mise à jour du nouveau firmware était en phase de test final et devrait être prête dans les deux semaines à venir. » Une porte-parole d'Intel a ajouté que l'entreprise « prenait les mises à jour du firmware et les questions de fiabilité très au sérieux et qu'elle avait pris des mesures pour que la mise à jour se fasse en douceur ». Le firmware attendu pourra être installé sans recourir à un effacement sécurisé du disque, mais les données perdues ne pourront pas être récupérées, a indiqué le constructeur.

Ne pas débrancher le disque avant d'avoir éteint l'ordinateur

Intel a été très critiqué sur les forums de discussion par des utilisateurs se plaignant notamment du temps qu'il mettait pour apporter une réponse à ce problème. Le bug affecte un nombre réduit d'utilisateurs, selon le fabricant. Ce dernier avait demandé aux propriétaires de lecteurs affectés par le bug de contacter le service client en attendant la disponibilité de la mise à jour du firmware. Il avait procédé au remplacement de plusieurs disques concernés par une erreur connue sous le nom de « Bad Context 13x Error ».  « Intel a reproduit cette erreur en utilisant des méthodes de test éprouvées. Celle-ci peut être corrigée via une mise à jour du firmware qu'Intel est en train de valider », a déclaré le constructeur. Pour éviter le problème, Intel recommande de suivre les procédures d'arrêt habituelles et de ne pas débrancher le disque SSD avant d'avoir éteint l'ordinateur auquel il était relié. Le constructeur a également recommandé aux utilisateurs de sauvegarder les données régulièrement.

Selon Intel, les utilisateurs peuvent procéder à un effacement sécurisé du disque SSD en utilisant la boîte à outils SSD Toolbox. L'utilitaire chargé de contrôler et de gérer les performances et l'état des disques SSD d'Intel permet de rendre le disque à nouveau opérationnel. Cependant, cette opération efface les données présentes sur le disque, sans possibilité de récupération.

Sorti en mars dernier, le modèle SSD 320 a été intégré dans des ordinateurs PC et Mac. Le lecteur, accueilli favorablement au moment de sa sortie, est proposé dans des capacités allant de 40 Go à 600 Go.

Ce n'est pas la première fois qu'Intel a des problèmes avec ses disques SSD. En 2009, le constructeur avait dû fournir une mise à jour du firmware de son disque SSD grand public X25-M. A l'époque, le nouveau firmware ne s'était pas fait attendre : la mise à jour avait été livrée dès les premiers témoignages rapportant des plantages de disque.

Crédit illustration : Intel

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(16/08/2011 12:35:50)

Avec Motorola Mobility, Google convoite-t-il le modèle d'Apple ou les brevets ?

Les opinions des analystes divergent sur l'impact que l'acquisition de Motorola Mobility, annoncée hier par Google, va avoir sur la dynamique entre l'OS maison Android et le système d'exploitation iOS d'Apple. Pour Brian White, par exemple, analyste de Wall Street pour Ticonderoga Securities, ce rachat montre que Google a besoin de se calquer sur Apple qui contrôle la plateforme iOS de haut en bas. « Il y a une tendance dans d'autres secteurs de la IT qui s'oriente vers le contrôle conjoint du matériel et du logiciel », a-t-il confié hier à nos confrères de Computerworld en ajoutant que l'initiative de Google validait ce modèle mis en oeuvre par Apple. Dans une note à des clients, Brian White a estimé que cette transaction illustrait la préoccupation de Google de concurrencer Apple sur le long terme.

Google rachète Motorola Mobility pour 12,5 milliards de dollars et, sous réserve que les actionnaires et les autorités de régulation approuvent la transaction, celle-ci sera effective fin 2011 ou début 2012. La société rachetée continuera à fonctionner comme une entité séparée.

Dans un communiqué, le PDG de Google, Larry Page, a indiqué que cette acquisition allait doper l'écosystème Android tout entier. Mais l'analyste Brian White, qui suit l'activité d'Apple et  non celle de Google, y voit la confirmation qu'Android peut rencontrer des problèmes à long terme face à Apple et à son iOS, à la fois sur les aspects technologiques, mais aussi du côté judiciaire. Depuis un an, le système d'exploitation mobile de Google est attaqué pour violation de brevets par Oracle et plusieurs fabricants de terminaux sous Android ont été pris à partie par Apple, parmi lesquels Motorola, Samsung et HTC. A cela s'ajoute le récent rachat de brevets par un groupe d'acteurs parmi lesquels figurent notamment Apple et Microsoft, ce qui fait craindre d'autres plaintes.

Contrôler d'un bout à l'autre ce qu'il offre à ses utilisateurs

Avec l'appui de Motorola Mobility, Google ne possèdera pas seulement un OS mobile, mais disposera aussi d'un fabricant de smartphones pour produire ses terminaux selon ses spécifications, dupliquant ce faisant l'approche d'Apple. Cela permettra à Google de contrôler d'un bout à l'autre les fonctions offertes à l'utilisateur, comme Apple le fait, insiste Brian White. Il ajoute que les autres constructeurs de smartphones ne peuvent pas se réjouir de ce rachat, même si Google affirme qu'il continuera à travailler de la même façon avec les autres fournisseurs de téléphones sous Android. « Je ne suis pas d'accord, assène l'analyste. Ils vont principalement concurrencer Google. Le Nexus était une chose [il ne s'agissait que d'un téléphone qui, à son avis, n'offrait pas de fonctionnalités extraordinaires], Motorola, avec 10,6 millions de téléphones par trimestre, c'est tout autre chose. Avec le Nexus, Google n'était pas à l'échelle d'un Apple. Maintenant, il l'est ».

D'autres analystes ont un avis différent sur ce sujet. Ainsi Ezra Gottheil, de Technology Business Research, qui de son côté suit à la fois Apple et Android. « Google pourrait être tenté de produire un super smartphone Android, mais il va résister à cette tentation », juge-t-il. « Il ne s'agit pas d'une situation dans laquelle Google voudra secouer le navire », ajoute-t-il en pointant le succès des téléphones Android. Il reconnaît qu'il y a là une tentation, mais « son activité principale ne lui permettra pas de le faire. Les terminaux sous Android et même les tablettes constituent une affaire florissante qui fait rentrer de l'argent dans les caisses. Google ne veut pas pousser les fabricants OEM dans les bras de Microsoft. »

Les brevets : élément clé du rachat

Les experts s'accordent sur le fait que l'acquisition de Motorola, qui va apporter aussi un énorme portefeuille de brevets à Google, met ce dernier dans une meilleure position pour affronter Apple devant les tribunaux. La firme à la pomme n'est pas tendre lorsqu'il s'agit de défendre son pré-carré. Samsung a pu récemment le vérifier avec sa Galaxy Tab, provisoirement interdite de vente dans une partie de l'Europe.

Larry Page a d'ailleurs confirmé dans un billet que l'acquisition de Motorola allait renforcer le portefeuille de brevets de sa société pour l'aider à mieux protéger Android des menaces anti-concurrentielles de Microsoft, d'Apple et d'autres encore. Hier, à l'occasion d'une conférence téléphonique, David Drummond, responsable juridique de Google, a réitéré les propos qu'il avait tenus il y a deux semaines contre Apple qui, estime-t-il, mène une campagne hostile et organisée contre Android en utilisant des brevets « bidons ».

Florian Muller, spécialiste allemand de ces questions, considère effectivement que les brevets représentent l'une des raisons du rachat (rappelons que Google a offert 63% de bonus sur le cours de l'action Motorola Mobility par rapport à la clôture de vendredi dernier). Il y met toutefois un bémol. Il est évident que le montant de l'acquisition est en partie lié aux brevets ainsi récupérés, mais à un moindre degré que ce pensent la plupart des observateurs, estime-t-il pour sa part (cf son billet sur le blog FOSS Patents).

Ezra Gottheil, lui, affirme au contraire que les brevets ont constitué la raison principale de la transaction, estimant que cela aide Google à rassurer ceux qui lui achètent des licences en leur montrant qu'il joue lui aussi le jeu des brevets. L'analyste de Technology Business Research considère que cela va les aider mutuellement.

Apple doit-il s'inquiéter, au-delà de l'iPhone et de l'iPad ?

Finalement, deux des trois analystes interrogés par Computerworld jugent que l'acquisition va au-delà de la possession de brevets et que l'impact de la transaction aura une portée considérable. Pour Florian Muller, il s'agit d'un rachat qui va fondamentalement changer le modèle économique de l'activité Android de Google. « Le prix payé ne reflète pas la valeur de Motorola Mobility en tant qu'activité indépendante : c'est le genre de prix que paye un acquéreur stratégique qui prévoit d'utiliser son acquisition comme un levier pour son coeur de métier », analyse-t-il.

Brian White le pense aussi, tablant que la bataille à l'extérieur des tribunaux est ce qu'il y a de plus important dans cette affaire. Pour lui, Google semble dire : « Nous avons peur de ce qu'Apple devient et ce dont nous avons besoin, c'est d'une plateforme matérielle ». Au cours du dernier trimestre, le fabricant de l'iPhone est devenu le premier vendeur de smartphones au monde.

Et quel impact direct ce rachat peut-il avoir sur Apple ? Est-ce que cela doit l'effrayer ? « Non, considère Ezra Gottheil. Tout au moins pas pour l'iPhone et l'iPad. Mais Apple pourrait se demander si cela ne risque pas d'affecter ses prochains projets importants, tels que les décodeurs intégrant les mobiles et les PC grand public avec les téléviseurs. » En se hâtant d'ajouter qu'il ne pensait pas qu'Apple baisserait sa garde de ce côté-là.

Crédit illustration : Nick Barber, IDGNS Boston (...)

(15/08/2011 20:28:22)

Google rachète Motorola Mobility pour 12,5 milliards de dollars

Google vient de mettre 12,5 milliards de dollars sur la table pour acquérir le fabricant de téléphones et de tablettes numériques Motorola Mobility. Ce faisant, le groupe californien fondé par Larry Page et Sergey Brin offre 40 dollars par action en numéraire, ce qui correspond à un bonus de 63% par rapport au prix du titre Motorola Mobility à la clôture de la bourse vendredi dernier. En janvier dernier, Motorola s'était scindé en deux, facilitant ainsi l'éventuelle vente de son activité liées aux mobiles, rebaptisée Motorola Mobility.

La société rachetée fournit des téléphones et la tablette Xoom fonctionnant sous système d'exploitation Android de Google. Cette transaction signifie que Google va désormais posséder un fabricant de matériel avec lequel il pourra travailler étroitement pour développer son OS mobile, souligne Carolina Milanesi, vice présidente, pour la partie recherche, du cabinet d'analyse Gartner.

Tablette Xoom de Motorola
La tablette Xoom de Motorola Mobility

La société de Larry Page récupère près de 24 500 brevets


Avec ce rachat, Google met aussi la main sur un important portefeuille de brevets, rappelle par ailleurs l'analyste de Gartner. Motorola Mobility a rappelé il y quelques temps qu'il possédait environ 24 500 brevets. Et Larry Page, qui a repris les fonctions de PDG de Google en janvier dernier (en remplacement d'Eric Schmidt), a confirmé que c'était l'une des raisons qui avait amené sa société à effectuer ce rachat. « Notre acquisition de Motorola va aviver la concurrence en renforçant notre portefeuille de brevets, ce qui nous permettra de mieux protéger Android des menaces anti-concurrentielles de Microsoft, Apple et d'autres sociétés », a-t-il indiqué dans un billet de blog et redit plus tard lors d'une conférence téléphonique avec les médias.

Début août, le responsable juridique de Google, David Drummond, s'en était vivement pris à ceux qui, parmi les principaux concurrents de sa société (au nombre desquels Apple, Oracle et Microsoft), organisaient à l'encontre de l'OS Android une campagne hostile sur la base de brevets douteux. Il tempêtait contre le fait que des groupes importants s'étaient notamment regroupés pour acheter des brevets détenus par des sociétés en difficulté (il évoquait l'offre de 4,5 milliards de Microsoft, Apple et d'autres en juin pour acquérir 600 brevets de Nortel) avec, peut-être, l'objectif de forcer Google à payer des droits de licence qui conduiraient à augmenter le prix des Smartphones.

Mais le rachat de Motorola Mobility par Google pourrait aussi créer des tensions avec d'autres fabricants de téléphones mobiles tels que HTC et Samsung, qui commercialisent des terminaux sous Android, fait remarquer par ailleurs Carolina Milanesi, de Gartner en précisant : « Tous ces vendeurs ont tant investi dans la plateforme qu'ils ne vont pas l'abandonner de sitôt ».

La transaction va-t-elle aider Windows Phone 7 ?


Microsoft a Nokia de son côté, alors que les autres fabricants de mobiles avaient jusque là misé sur Android. Cette acquisition pourrait aider à mettre en avant le système d'exploitation Windows Phone 7, avance CCS Insight dans une note.

Au cours de sa conférence téléphonique, Google a fait de son mieux pour apaiser ces craintes. Le groupe californien a parlé à certains de ses partenaires et ils auraient bien accueilli la transaction, selon Larry Page. Google va continuer à développer ses téléphones Nexus et le processus de développement de ces téléphones continueront à être ouvert à des fournisseurs autres que Motorola, a indiqué Andy Rubin, vice-président senior pour la mobilité chez Google.

Google pourrait aussi vouloir accélérer le développement de son OS Android sur les tablettes, où il a pris moins vite que sur les téléphones mobiles, estime Carolina Milanesi, de Gartner. La prochaine version de l'OS (nom de code : Ice Cream Sandwich) sera conçue pour les tablettes et les terminaux mobiles. Le groupe californien a indiqué que ce rachat n'affecterait pas la façon dont Android était développé et que son OS resterait ouvert.

L'activité fonctionnera de façon séparée

En dehors des Smartphones et des tablettes, Motorola Mobility développe aussi des décodeurs (« set-top boxes »). Le rachat devrait accélérer la transition vers des boîtiers basés sur IP, de même que la convergence entre les téléphones mobiles et les contenus qui arrivent chez les particuliers via les décodeurs, selon Sanjay Jha, CEO de Motorola Mobility, intervenant lors de la conférence téléphonique.

La société Motorola Mobility, qui compte environ 20 000 employés, sera gérée comme une activité séparée, a précisé Google. Durant le second trimestre, elle représentait le 8ème fabricant de téléphones dans le monde, selon Gartner.

La transaction devrait être finalisée à la fin de cette année ou au début de l'année prochaine. Motorola Mobility, qui s'est donc séparée de sa maison mère début janvier, se compose de deux groupes : Mobile Devices, qui fabrique des téléphones, et Home, qui produit des décodeurs et d'autres équipements de télévision sur IP.

Photo : Larry Page (à gauche), co-fondateur et actuel PDG de Google, et Sergey Brin (à droite), l'autre co-fondateur de la société (crédit : Google)

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