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(12/01/2012 14:27:31)
Free mobile : décryptage des offres et riposte concurrentielle
Passé l'effet whaou, place à un peu de pragmatisme en analysant la grille tarifaire de Free Mobile. Si les deux offres, 20 euros mensuels (16 pour les abonnés Freebox) pour de l'illimité voix, SMS et MMS, data jusqu'à 3 Go en Fair Use , l'autre offre est à 2 euros par mois ( gratuit pour les abonnés Freebox) pour 1h d'appel et 60 SMS, sont les meilleures du marché, la brochure tarifaire apporte quelques détails supplémentaires. Première précision sur le prix de la carte SIM : l'envoi vous coûtera 10 euros quel que soit le forfait choisi si vous ne faites pas l'inscription sur Internet avec la portabilité du numéro. Attention à ceux qui oublient leur code PIN et qui bloque leur carte SIM, ils leur en coûteront 5 euros pour s'en sortir, le changement de la carte est facturé 5 euros. Le paiement des forfaits privilégie le prélèvement bancaire, pour d'autres moyens de paiement un dépôt de garantie de 200 euros est demandé. L'illimité pour les SMS et les MMS est bloqué à 10 destinataires par envoi. Sur la partie voix, l'illimité n'est pas contraint, mais renvoi à une utilisation de « bon père de famille ». Cette notion est difficile à cerner et la justice sera certainement amenée à la préciser en cas de conflit.
Les appels internationaux illimités vers les mobiles concernent : Canada et Etats Unis. Pour les autres destinations hors illimités, il faudra bien analyser la grille tarifaire de Free Mobile pour savoir s'il est vraiment moins cher (prix + crédit temps), ce qui n'est pas toujours le cas par rapport à la concurrence. Enfin en matière de résiliation, un préavis de 10 jours est demandé par l'opérateur. A noter que pour les abonnés Freebox, les offres ne concernent qu'une seule ligne par foyer et ils perdent le bénéfice de l'offre en cas de résiliation de leur abonnement Freebox.
La concurrence riposte
Les services clients des opérateurs traditionnels et les MVNO ont été sous tension après les appels d'abonnés leur demandant leurs réponses à Free Mobile. Virgin Mobile a été le premier à dégainer en envoyant un SMS à ses abonnés en leur disant « Tout illimité à 19.99 euros sur votre ligne Virgin Mobile: c'est possible et c'est maintenant ! ». Il semble que ce forfait ne s'adresse pour l'instant qu'aux anciens abonnés pour éviter leur départ chez Free. Le MVNO devrait officialiser prochainement cette offre et la compléter par une offre à 6 euros pour 2h d'appels et SMS illimités.
Le deuxième opérateur, Orange, a présenté sa contre-offensive avec Sosh, son offre low cost dévoilée en septembre 2011. La marque a adapté sa grille tarifaire à la baisse. Ainsi, la gamme ne comprend plus que trois forfaits, de 9,90€ pour deux heures de communications à 24,90€ pour les communication illimitées en France et un usage internet de 1 Go.
Grille tarifaire de Sosh d'Orange
Du côté de SFR, l'opérateur annonce une refonte de sa gamme low-cost Red, qui prendra effet la semaine du 16 janvier. Red va se décomposer en trois forfaits de 9,90€ pour deux heures de communications, 24,90€ pour les communication illimitées en France et vers 46 destinations et un usage internet 3G de 1 Go, se rapprochant ainsi de ce que propose maintenant son rival Sosh (Orange) mais pas encore de Free (le tout illimité, communication et internet à 3 Go, pour 19,99€).
Grille tarifaire de Red de SFR
On attend maintenant les propositions de Bouygues Telecom. Le président de l'Arcep, Jean-Ludovic Silicani, a néanmoins averti les opérateurs traditionnels qu'ils vont voir leur marge baisser. Une solution proposée par le président de l'Autorité est de « réduire les sommes versées aux actionnaires ». Pas sûr qu'il soit entendu.
(...)
Brevets : IBM toujours n°1 est désormais talonné par les groupes asiatiques
Les fabricants asiatiques de produits électroniques grand public, tels que Samsung et Canon, se constituent des portefeuilles de brevets qui pourraient bientôt rivaliser avec ceux des grands groupes américains de l'informatique. Pour l'instant, IBM arrive toujours en tête dans ce domaine. Pour la 19e année consécutive, il a de nouveau dépassé toutes les autres entreprises high-tech en 2011 avec le dépôt de 6 180 brevets auprès du bureau américain des brevets et des marques (l'United States Patent and Trademark Office, USPTO). C'est ce que fait apparaître la liste publiée cette semaine par l'IFI (Information for Industry) Claims Patent Services qui classe les 50 premiers groupes ayant déposé le plus de brevets dans le monde sur l'année écoulée.
Toutefois, juste derrière IBM, le Sud-Coréen Samsung aligne 4 894 brevets. Viennent ensuite trois groupes japonais, Canon, Panasonic et Toshiba, avec respectivement 2 821, 2 559 et 2 483 brevets. A la sixième place, Microsoft totalise 2 311 brevets. L'an dernier, l'éditeur de Windows occupait la troisième place de ce classement. De la même façon, des groupes américains tels que Hewlett-Packard (14e), Intel (16e) et Cisco (22e), se sont vu accorder moins de brevets qu'en 2010.
Les groupes asiatiques occupent la moitié du Top 50
Parmi les dix premiers du classement 2011 figurent d'ailleurs sept groupes japonais (on y trouve aussi Sony, Seiko et Hitachi) et un taïwanais, Hon Hai Precision Industry. A eux seuls, les fournisseurs japonais, coréens et taïwanais occupent la moitié du Top 50. Ces dernières années, les groupes asiatiques ont augmenté leurs demandes de dépôts de brevets, confirme Mike Baycroft, PDG d'IFI Claims. En fait, Samsung en a même soumis davantage qu'IBM. En 2011, le Sud-Coréen a déposé près de 5 600 demandes quand IBM en soumettait 5 000. Dans ce contexte, la première place de Big Blue ne semble plus aussi assurée pour les prochaines années, souligne Mike Baycroft.
Au total, l'USPTO a accordé 224 505 brevets en 2011, soit 2% de plus que l'année précédente, selon IFI Claims. Au total, l'USPTO a accordé 224 505 brevets en 2011, soit 2% de plus que l'année précédente, selon IFI Claims. Parmi les groupes américains, Oracle/Sun en a déposé 918, Apple, 676, EMC, 282, Symantec, 275 et Amazon en compte 192.
Les 16 premiers du Top 50 livré par IFI Claims Patent Services (Cliquer ici pour agrandir l'image)
Des brevets sur WebSphere Commerce pour IBM
En 2011, les brevets accordés à IBM couvrent un large éventail d'inventions qui seront mises à profit, explique le groupe, dans ses « smarter solutions » pour le commerce de détail, la banque, la santé, les transports et d'autres secteurs d'activités. Elles concernent diverses technologies de traitement informatique pour développer des systèmes.
IBM en cite quatre en particulier, dont le brevet #8,019,992 qui concerne une méthode pour allouer des autorisations dans les domaines du commerce électronique. Avec cette invention, on peut installer, à partir du logiciel WebSphere Commerce, des mécanismes d'authentification applicables à travers plusieurs boutiques en ligne. Ces fonctionnalités permettront aussi à plusieurs entreprises d'exploiter une instance unique de WebSphere Commerce. Un brevet délivré aux inventeurs Victor Chan, Darshanand Khusial, Lev Mirlas et Wesley Philip, d'IBM.
Langage naturel, simulation du cerveau
Parmi les autres exemples de brevets déposés par Big Blue, une invention qui décrit une méthode pour construire, de façon dynamique, des explications en langage naturel à partir des résultats d'analyse en utilisant des modèles définis par des experts du domaine concerné (ce brevet #8,037,000 a été accordé aux collaborateurs Robert Delmonico, Tamir Klinger, Bonnie Ray, Padmanabhan Santhanam and Clay Williams).
Le brevet #8,005,773 décrit une méthode pour développer un système de simulation du cerveau qui pourrait imiter les fonctions cognitives du cortex. IBM a travaillé sur des prototypes de puces expérimentales conçues pour émuler les capacités de perception, d'action et cognitives d'un cerveau (un brevet accordé aux inventeurs Dharmendra Modha and Rajagopal Ananthanarayanan).
Enfin, le brevet #7,882,219 concerne une invention permettant aux utilisateurs de concevoir et mettre en oeuvre des analyses en continu très complexes à partir de sources de données volumineuses et disparates (inventeurs IBM : Alexander Pikovsky, David Pennell, Robert McKeown and Colin Putney).
Free Mobile : Xavier Niel évoque des forfaits 3G pour tablettes
Dans une interview accordée à Univers Freebox, Xavier Niel explique que des forfaits "data" seront lancés dans les prochaines semaines. Il confirme également que les abonnés à Free Mobile pourront bientôt se connecter automatiquement au réseau FreeWiFi, composé de plus de plus de quatre millions de Freebox réparties partout en France.
Xavier Niel affirme que des offres purement "data", accompagnées d'une clé 3G, sortiront d'ici quelques semaines, qui concerneront tous les terminaux mobiles y compris les tablettes tactiles. Contrairement à la téléphonie mobile, le fondateur de Free n'entend pas encore casser les prix, les échanges de données en 3G étant encore relativement chers.
Une connexion FreeWifi automatique
En ce qui concerne le trafic internet mobile du forfait illimité présenté le mardi 10 janvier, Xavier Niel explique qu'au-delà de 3Go de données téléchargées, le débit sera réduit mais en aucun cas bloqué. Il explique également que le réseau FreeWiFi va très prochainement être modifié, de façon à ce que les cartes SIM puissent s'y connecter automatiquement et profiter du partage de connexion de plus de quatre millions de Freebox à travers le pays.
Enfin, Xavier Niel avoue avoir travaillé un temps sur l'idée d'un téléphone maison, mais qu'au final, il reste persuadé que les gens préfèrent aujourd'hui miser sur les marques (Apple, Samsung, HTC...) plutôt que sur un terminal Free. (...)
Les marchés du mobile et du haut débit toujours dynamiques en France
Le nombre de clients des services sur réseaux mobiles, qui correspond au nombre de cartes SIM en service, s'élevait à 67 millions fin septembre 2011, soit un taux de pénétration record de 103,3%, selon l'Observatoire du marché des services de télécommunications concernant le troisième trimestre 2011 publié le mercredi 11 janvier par l'Autorité de régulation des communications électronique (Arcep).
Si le nombre d'abonnés mobiles ne cesse de croître, les volumes mobiles consommés sont eux aussi tous orientés à la hausse. Au total, 25,6 milliards de minutes (+2,7% en un an) ont été consommées et 35,7 milliards de SMS envoyés pendant le trimestre (+41,6%). Quant au volume de données consommé par les clients des réseaux mobiles, il a tout simplement doublé en un an selon les données de l'Arcep.
Le haut débit progresse et le très haut débit aussi
La France compte 22,4 millions d'abonnements internet à haut et très haut débit (+7,3% en un an) selon l'observatoire du régulateur. Parmi tous ces abonnements, 597 000 concernent le très haut débit (+41,7%).
(...)
Quadria propulse deux logiciels de Sage dans le SaaS
Deux logiciels de comptabilité Sage, les gammes 30 et 100, qui ne sont pas nativement en Saas, le deviennent avec la plateforme de Quadria. «Nous avons développé une plateforme qui permet de rendre ces deux logiciels accessibles en mode SaaS », nous explique Jean-Pierre Leconte, PDG de Quadria. C'est le deuxième accord, signé par l'éditeur en moins d'un an. Au mois d'avril dernier, l'intégrateur se voyait confier en exclusivité, le développement des offres cloud pour PME de Dell.
Sage propose une licence locative, mais pas l'infrastructure
Sage propose certes la licence locative, la dsu, mais pas l'infrastructure. Et ses revendeurs restent concentrés sur la formation, le paramétrage, l'accompagnement, mais ne s'occupent pas, et ne souhaitent évidemment pas s'occuper, de cet aspect plateforme. Le contrat que leur propose Quadria correspond au dsu et leur permet d'accéder à une infrastructure cloud privative.
C'est une offre d'ampleur nationale (comme l'était l'accord Dell Quadria). « Nous avons mis en place un interlocuteur Sage par région, en découpant la France en six grandes régions » souligne Jean-Pierre Leconte. Le support technique est assuré par Quadria dans deux de ses centres : Toulouse pour le niveau 2 et Montpellier pour le niveau 3. « Ils fonctionnent 24h sur 24 et 7 jours». L'offre a été bâtie grâce à la filiale de Quadria, ASPline, qui travaille avec Sage depuis des années (et antérieurement avec Saari).
Les contrats sont sans engagement, « on ne souhaite pas lier les partenaires comme le font les opérateurs télécoms », note Jean-Pierre Leconte, « pour sa part, Sage préconise notre plateforme, et organise des webcasts ».
(...)
La filiale PME de Keyrus rachète l'intégrateur breton SBI
La filiale du groupe Keyrus dédie aux PME, Absys-Cyborg, rachète un intégrateur breton SBI (Services Bretagne Informatique). C'est un partenaire Sage, en particulier autour de X3 et de la gamme 100. SBI est certifié, CCS, pour les lignes X3, 100 et CRM de Sage.
Créé il y a vingt ans, SBI réalise 1,3 millions d'euros (ME) de chiffre d'affaires (CA) en 2011, en croissance de 7%, et compte 12 collaborateurs. Absys-Cybord, se situe à 28,4 ME de CA, toujours en 2011. Jean-Yves Lavalou, le P-dg de SBI devient directeur régional de Absys-Cyborg. Ce rapprochement a été présenté lundi dernier aux collaborateurs de la société, il le sera aux clients courant mars.
(...)
EBP renforce sa distribution à destination des PME
Depuis son démarrage il y a trois ans avec le lancement du PGI Open Line, intégré ensuite dans la Ligne PME créée en 2010, l'activité d'EBP sur le segment des entreprises de 50 à 200 salariés progresse chaque année. L'éditeur a ainsi vendu 440 de ses solutions pour petites et moyennes entreprises en 2011, contre 350 en 2010 et 200 en 2009. Outre le nombre de produits vendus, c'est aussi la taille des configurations qui progresse. En 2009, les produits étaient commercialisés avec en moyenne deux licences utilisateurs contre dix l'an dernier. « Pour 2012, notre objectif est de boucler 700 nouveaux projets. Si nous maintenons une moyenne de 10 licences utilisateurs par entreprise, nous serons satisfaits», anticipe Frédéric Dannery, le directeur commercial d'EBP. L'éditeur croit d'autant plus en sa capacité à accroître le nombre des clients de sa Ligne PME qu'il vient d'enrichir son PGI d'un module de paye. Ce dernier vient s'ajouter aux modules de comptabilité et gestion commerciale qui préexistaient dans la gamme PME d'EBP.
Une nouvelle certification dédiée à la ligne PME
EBP devrait également profiter d'une évolution dans l'organisation de son réseau de partenaires visant bien marquer leur spécialisation. Jusqu'ici, l'éditeur ne leur proposait qu'une certification autour de sa gamme pour petites entreprises, l'une de ses offres historiques, baptisée Centre de Compétence PE. Désormais, ils peuvent opter pour la nouvelle certification Centre Agréé Ligne PME. « Avant que la certification PME ne voit le jour, les revendeurs qui voulaient commercialiser la Ligne PME devaient être certifiés PE. Cela nous permettait de compter sur notre réseau de distribution existant pour faire décoller les ventes de nos nouveaux produits, explique Frédéric Dannery. Toutefois, nous avons fini par constater que seule une partie de nos partenaires certifiés PE s'impliquait vraiment sur le marché des PME. » Résultat, parallèlement au lancement du label Centre Agréé Ligne PME, EBP a décidé que ses revendeurs ne pourraient opter, à quelques exceptions, que pour l'une ou l'autre des certifications qu'il propose. L'éditeur se retrouve ainsi avec deux réseaux de distribution bien distincts, l'un constitué de 185 intégrateurs pour la Ligne PME, l'autre de 190 revendeurs pour l'univers petites entreprises.
Les rangs des partenaires certifiés sur la Ligne PME, sont constitués de nouveaux revendeurs ainsi que d'anciens membres du réseau de distribution petites entreprises. Ce déplacement de troupes a fait passer le nombre de revendeurs PE de 330 à 190 aujourd'hui. « Cela va nous amener à devoir reconstituer ce canal de vente tel qu'il était auparavant. C'est l'objectif qui a été fixé à Stéphanie Dauvilliers, la responsable des ventes de la division PE », indique Frédéric Dannery. Philippe Chesneau, le responsable des ventes de la division PME ne va pas chômer lui non plus. En 2012, il a pour mission d'enrichir de 50 membres la population des revendeurs certifié sur la Ligne PME.
(...)
John Shackleton, CEO d'Open Text, cède sa place au PDG de SGI
John Schackleton vient de céder son poste de CEO d'Open Text à Mark Barrenechea pour prendre sa retraite. Il avait rejoint la société canadienne il y a treize ans pour y occuper un poste de directeur et fut nommé CEO en 2005, à la suite de Tom Jenkins, l'actuel chairman. Sous la direction de John Schackleton, le poids d'Open Text a été décuplé, passant d'un chiffre d'affaire de moins de 100 millions de dollars à plus d'un milliard de dollars. La société a notamment procédé à d'importantes acquisitions, dont celle de Vignette et de StreamServe.
John Schackleton préparait depuis quelques temps sa succession avec le conseil d'administration. Il continuera à exercer un rôle de conseil auprès du nouveau dirigeant jusqu'à la fin de l'exercice fiscal de la société qui se clôt à la fin du mois de juin.
Mark Barrenechea a pris ses fonctions le 2 janvier 2012. A 46 ans, il a occupé pendant plus de vingt ans des fonctions de direction dans l'industrie high-tech. Nommé au conseil d'administration de Rackable en 2006, il a pris en 2006 le poste de CEO de cette société et procédé au rachat de Silicon Graphics dont il fut de mai 2009 à décembre 2011 le président et CEO. Mark Barrenechea fut précédemment CTO de Computer Associates et vice-président senior, responsable du développement des applications chez Oracle, ayant en particulier participé à la livraison d'Oracle Applications 11i.
Il rejoindra Waterloo (Ontario), où se trouve le siège social d'Open Text, et entre également au conseil d'administration de la société.
Témoignage : Oracle Exadata, une machine de consolidation pour Redcats
Venu évaluer les applications de gestion Fusion d'Oracle, à l'automne 2010 sur la conférence OpenWorld, à San Francisco, Frédéric Ndiaye, Responsable Solutions Informatiques du Groupe Redcats (La Redoute Catalogues), découvre sur place l'intérêt suscité par Exadata. Cette appliance, annoncée pour la première fois en 2008, combine des serveurs de bases de données et des systèmes de stockage avec des logiciels optimisés pour exploiter les bases, à la fois pour les applications de datawarehouse et en mode transactionnel (OLTP). En 2010, la solution est présentée dans une 3e version plus puissante, la X2-8, basée sur deux serveurs Sun 8-socket totalisant 128 coeurs Intel et rassemblant jusqu'à 336 téraoctets de stockage brut. « Sur OpenWorld, tout le monde parlait de l'Exadata, en commençant par Larry Ellison le PDG d'Oracle, et il y avait une telle énergie derrière cette machine que j'ai voulu en apprendre davantage », se souvient Frédéric Ndiaye. Ce qui l'intéresse surtout, c'est l'aspect tuning de la solution qui vient booster les performances de l'infrastructure.
Redcats est la holding de la filiale VAD (vente à distance) du groupe PPR. C'est un groupe international de 14 000 collaborateurs qui gère 17 marques parmi lesquelles La Redoute, Vert Baudet, Cyrillus, Somewhere et Daxon. Plus de 54% de ses 3,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires sont réalisés sur Internet et la moitié est générée hors de France. Si ses différents services informatiques fonctionnent de façon assez décentralisée, avec des DSI dans chacune des marques, certaines applications partagées sont portées au niveau du groupe pour l'ensemble des marques, explique Frédéric Ndiaye. « Il s'agit principalement du système financier, qui repose sur la E-Business Suite d'Oracle, de la plateforme de conception et de gestion des produits, qui s'appuie sur un outil de PLM, et de la partie connaissance des clients et CRM ». C'est pour cette troisième activité qu'Exadata intéresse le responsable Solutions Informatiques de Redcats. « Nous exploitons des bases de données Oracle avec des outils de datamining IBM Modeler, l'ancien SPSS Clementine, et des logiciels multicanaux Neolane », précise-t-il en indiquant qu'il délivre, dans ce domaine, une prestation à laquelle les marques du groupe peuvent s'abonner. Ce service est géré de A à Z par son équipe (achat des serveurs, des systèmes de stockage et des logiciels, pilotage des équipes projets et de la mise en oeuvre).
Un Proof of Concept non influencé par Oracle
Pour déterminer l'adéquation d'Exadata avec les besoins de Redcats, Oracle France propose un test de faisabilité, un Proof of Concept (PoC) réalisé avec des partenaires. « Nous avons travaillé avec l'intégrateur Overlap dans les locaux d'Altimate qui disposait d'une machine de test ». Sur cette étape, Frédéric Ndiaye entend garder une marge de manoeuvre importante. « Je ne voulais pas être téléguidé. Dans certains PoC, on vous demande d'envoyer toutes vos requêtes à l'avance et lorsque l'on arrive, tout fonctionne bien, mais on ignore finalement s'il n'y a pas eu certains ajustements. » Oracle joue le jeu et accepte un scénario comportant une dose d'improvisation, avec des requêtes non connues.
Les tests s'effectuent sur des données sensibles qu'il faut au préalable rendre anonymes. « C'est un énorme travail que nous avons fait avec Overlap, souligne le responsable informatique. Il nous fallait des données complètement anonymes, mais qui conservent néanmoins une signification pour que le PoC ait un sens. »
Frédéric Ndiaye, Responsable Solutions Informatiques du Groupe Redcats.
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Oracle avait proposé deux options pour le test. Celui-ci pouvait s'effectuer en Ecosse, dans un centre Oracle, sur le modèle d'appliance Exadata que Redcats voulait acquérir, le X2-2. Ou bien en France, sur une version antérieure, la V2. Mais dans le premier cas, il aurait fallu envoyer toutes les requêtes à l'avance ce qui, pour Frédéric Ndiaye, était exclu. « Je voulais vraiment bénéficier de l'effet de surprise. Nous avons donc choisi de réaliser le PoC sur l'ancien Exadata, afin de garder notre liberté de manoeuvre, plutôt que de gagner 10 à 15% de performances sur les tests car cela ne se jouait plus à cela ».
Des temps de réponse divisés par 6
Overlap a assisté l'équipe informatique de Redcats sur le chargement des données dans l'Exadata en déroulant un scénario mis au point sur le serveur de production en cours d'utilisation dans le groupe de VAD. « Nous avons ainsi pu mesurer les différences », relate Frédéric Ndiaye. « Nous avons tout comparé. Je n'avais pas trop de doutes sur la partie datawarehouse et sur les grosses requêtes car, sur ce plan, nous disposions de nombreux retours de performances de la part des clients d'Oracle déjà équipés d'Exadata. J'étais à peu près sûr d'obtenir un gain important. Nous avons néanmoins fait des requêtes de ce type pour être fixés. »
Mais c'est sur les requêtes OLTP que Redcats concentre surtout ses tests, ainsi que sur les requêtes mixtes, car il n'y avait pas beaucoup de retours clients dans ces domaines. « Nous avons, en fait, un système consolidé avec un mix de requêtes OLTP qui s'effectuent en même temps que l'exploitation du datawarehouse. C'est ce qu'il nous fallait valider. »
Sur l'ensemble du test, les temps de réponse ont été divisés par six en moyenne, révèle Frédéric Ndiaye. Ce qui sous-entend des mesures supérieures sur le datawarehouse, « forcément à l'avantage de l'Exadata », et des résultats un peu inférieurs sur le transactionnel. « J'ai été très attentif aux mesures de ce mix. Je voulais savoir si la base tenait le choc lorsque l'on faisait tout fonctionner en même temps. Or, plus on faisait tourner de scripts, plus la différence se creusait avec le système que nous utilisions. C'était positif. » Les montées en charge s'avéraient en outre beaucoup plus linéaires sur l'appliance d'Oracle que sur les machines de Redcats. « Pour moi, l'Exadata est une vraie machine de consolidation, estime aujourd'hui le responsable informatique. Cela signifie que vous pouvez y installer énormément d'applications et qu'elle délivre toujours à peu près la même performance ».
Les différentes configurations et possibilités d'évolution sur le modèle X2-2 de l'Exadata Database Machine (cliquer ici pour agrandir l'image). Crédit : Oracleace
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Datamining, ciblage et création de campagnes
Fin juin 2011, un quart de rack Exadata X2-2 est en place chez Redcats. Actuellement, une cinquantaine de personnes y accèdent pour exploiter intensivement les données. Il s'agit d'utilisateurs intervenant dans les directions marketing, répartis en deux catégories. D'une part, des dataminers qui procèdent à des requêtes intensives avec le logiciel IBM Modeler. « Ils effectuent des analyses de données sur de gros volumes et font beaucoup de ciblage avec cet outil complet qui constitue vraiment le coeur de la solution », explique Frédéric Ndiaye. D'autre part, il y a les utilisateurs des outils Neolane, comprenant différents profils, à l'origine des campagnes d'e-mailing. On trouve parmi eux des cibleurs qui font également de grosses requêtes sur les clients pour trouver les cibles. Et puis, ceux qui vont créer les campagnes, visuellement, et vont interagir avec les sites web. « Aujourd'hui, toute la communication avec les clients part de l'Exadata, résume le responsable informatique. Toutes les études, tous les ciblages, toutes les sélections, l'e-mail, le papier. »
Dataminers et cibleurs représentent la moitié des utilisateurs de l'Exadata, les équipes web constituant l'autre moitié. Tous exploitent continuellement l'appliance, sans restriction. « Nous fournissons un système et il doit tenir le choc », assène Frédéric Ndiaye.
Une capacité totale loin d'être atteinte
L'Exadata est venu remplacer des systèmes de stockage IBM, et des serveurs Power 6 et 7. Redcats a choisi le modèle quart de rack de l'appliance d'Oracle, une configuration haute performance qui lui permet de stocker au total de 6 à 7 téraoctets en mode compressé. Une capacité loin d'être atteinte. « Il y a de la place pour installer d'autres projets sur cette plateforme. Je la considère vraiment comme une machine de consolidation sur laquelle je mettrai les prochaines applications, même si elles n'ont pas besoin de cette puissance ».
La mise en place de l'appliance était avant tout destinée à apporter aux équipes marketing un environnement beaucoup plus favorable en termes de puissance de calcul. « Elles réalisent des campagnes de plus en plus ciblées et analysent donc de plus en plus de données. Il fallait changer les serveurs gérant la partie Neolane, car nous avions du mal à tenir nos engagements. Partant de là, nous nous sommes placés dans une démarche globale plutôt que ponctuelle qui aurait consisté à remplacer une machine ici ou une autre là ». Mais demain, si un projet applicatif Oracle arrive, « il ira sur l'Exadata. Ce n'est pas négociable. Dans le cas contraire, il faudrait racheter des serveurs, d'autres licences... »
Neuf millions de clients actifs pour La Redoute (ayant commandé il y a moins de deux ans). En considérant ce nombre, on imagine que même très ciblés, les e-mails envoyés représentent un volume énorme, sur lequel Redcats ne communique pas. « Nous travaillons beaucoup sur la personnalisation, nous essayons de ne pas augmenter le volume d'envoi. L'idée, c'est d'apporter de la valeur aux clients ».
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Des économies sur l'infogérance
L'acquisition d'un système Exadata représente un investissement financier très important. Pour le modèle quart de rack de l'Exadata Database Machine X2-2, le prix communiqué par Oracle sur son site indique 330 000 dollars au 6 décembre 2011 et 39 600 dollars pour le support Premier du système. Il s'agit d'un prix catalogue, en dehors de toute négociation commerciale, mais il donne une indication sur le budget à envisager pour ce type d'acquisition (les taux de remise sur le matériel sont généralement moins élevés que sur le logiciel). Interrogé sur le coût de l'opération, le responsable informatique ne fournit pas de chiffres, tout en reconnaissant qu'il s'agit d'un projet très important. « Mais, paradoxalement, il faut tout mettre dans l'équation », tient-il à préciser. Il explique ainsi être passé par plusieurs étapes. Après avoir trouvé la solution particulièrement intéressante en la découvrant sur la conférence OpenWorld, il a rapidement jugé qu'elle était trop chère pour son budget, avant de travailler le sujet avec Oracle. « Il faut tenir compte des économies, explique-t-il. En la positionnant comme une machine de consolidation, avec les gains de fonctionnement que nous pouvions capter, nous arrivons à une équation économique qui était très bonne. Nous faisons par exemple des économies sur l'infogérance. »
Les données étant compressées, la volumétrie est moindre, ce qui réduit les sauvegardes. « Lorsque vous avez un prix au Go sauvegardé, votre facture baisse. Or, ma facture de sauvegarde était assez conséquente, la réduction porte donc sur de grosses sommes. Ensuite, ainsi que je l'ai dit, la plateforme dispose encore d'une place importante pour consolider d'autres systèmes. Economiquement, c'est une solution que je trouve rentable ».
Un projet moins ardu en partant d'un cluster
Sur le coût d'achat, les niveaux de remise accordés par Oracle sont moindres par rapport à ceux d'autres constructeurs. Quant au coût de l'intégration, il est lié à la durée du projet. Or, celui-ci, en dépit de sa complexité, fut très ramassé. « Nous avons reçu la machine et moins de deux mois plus tard, notre plus grosse base y avait été migrée par notre intégrateur, Overlap. Cela représentait pourtant un gros changement car nous n'utilisions pas de serveurs en cluster jusque-là, mais des serveurs stand alone », décrit Frédéric Ndiaye. « Or, en termes de technologies, il est beaucoup plus facile de passer à l'Exadata lorsque vous venez d'une installation en RAC [Real Application Cluster] que lorsque utilisiez des serveurs stand alone. »
La première base de données a été de loin la plus complexe à migrer car de nombreuses options y avaient été actionnées pour doper la performance. Pour les autres bases, ce fut beaucoup plus facile. En revanche, le responsable informatique insiste sur les efforts requis pour insérer l'Exadata dans l'infrastructure IT de Redcats, pour le faire communiquer avec les applications, avec les firewalls, avec le réseau, etc. Il faut passer par des liens qui n'existaient pas forcément, bien analyser l'architecture, savoir identifier ce qui manque, ce qui risque de bloquer... « Il est nécessaire de travailler avec des équipes qui comprennent l'appliance dans son ensemble. L'installation d'un Exadata ne s'improvise pas », conclut-il.
L'autorité de la concurrence ne prend pas de mesures d'urgence contre Oracle dans l'affaire HP/Itanium
L'Autorité de la concurrence vient d'indiquer par un communiqué qu'elle ne prononçait pas de mesures d'urgence à l'encontre d'Oracle Corporation et d'Oracle France. Elle a été saisie par HP Company et HP France qui reprochent au groupe américain dirigé par Larry Ellison « une stratégie généralisée d'éviction » destinée à écarter HP du marché des serveurs haut de gamme pour entreprises. Dans sa plainte, HP avait réclamé des mesures conservatoires. Cette demande est rejetée par l'Autorité administrative qui estime que les conditions ne sont pas réunies pour accorder ces mesures. En revanche, l'Autorité de la concurrence estime que « l'instruction au fond doit se poursuivre ».
Rappel des faits. Depuis le rachat de Sun Microsystems en janvier 2010, l'éditeur de logiciels Oracle est devenu également fournisseur de matériel, concurrent sur ce marché de groupes comme IBM et HP. En mars 2011, il a annoncé qu'il ne porterait pas la prochaine version de son système de gestion de base de données relationnel (SGBDR) sur le processeur Itanium d'Intel. Or, celui-ci est utilisé par HP sur sa gamme de serveurs haut de gamme. Dans cette perspective, HP considère que les entreprises utilisant ces serveurs pourraient envisager un changement de matériels, afin de pouvoir migrer vers la nouvelle version du SGBDR d'Oracle.
L'instruction se poursuit au fond
En l'état de l'instruction, l'Autorité de la concurrence indique qu'elle considère effectivement qu'Oracle est susceptible de détenir une position dominante sur le marché des SGBDR. De ce fait, « il ne peut être exclu que le refus de porter les versions futures de son SGBDR sur les serveurs HP Integrity soit constitutif d'un abus de position dominante », déclare-t-elle dans son communiqué.
Autre pratique susceptible d'être jugée abusive, si elle est confirmée, celle qui consiste à appliquer des tarifs de licence différents en fonction de la gamme de serveurs utilisée. Les conséquences négatives qui pourraient en résulter pour HP sur le marché des serveurs d'entreprise pourraient être préjudiciable pour les consommateurs, note l'autorité administrative qui décide donc de poursuivre l'instruction au fond de l'affaire.
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