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(20/10/2011 09:46:18)
Genymobile veut accompagner la consumérisation de l'IT
L'essor de la mobilité créé des problématiques pour les responsables des systèmes d'informations. A eux, en effet, de gérer l'arrivée des smartphones et surtout des tablettes tactiles amenés dans l'entreprise par des salariés de plus en plus nombreux à venir travailler avec leur propre matériel. « Les DSI doivent notamment se demander comment sécuriser ces dispositifs mobiles eux-mêmes mais aussi réfléchir à la façon dont ils vont leur donner accès aux applications internes », explique Cédric Ravalec, le CEO de Genymobile. Cette jeune société créée en février dernier se spécialise dans l'accompagnement des grands comptes vers « l'intégration et l'adoption des technologies mobiles au coeur de leur services et produits ». Au-delà des entreprises, elle cible également les industriels pour les assister durant les phases de conception et de développement de leurs nouveaux produits et services.
Des compétences difficiles à trouver
Outre Cédric Ravalec, ancien directeur commercial de Linagora, la direction de Genymobile est assurée par trois autres associés dont certains aux profils très techniques. C'est le cas de Daniel Phages, le responsable de la R&D plus connu pour avoir fondé l'éditeur de solution de sécurité Arkoon. Arnaud Dupuis, son directeur technique, occupait quant à lui des fonctions similaires au sein du pôle mobilité de la SSII Devoteam. Enfin, Angélique Zetor, la responsable marketing de Genymobile, était ingénieur commercial chez Linagora. Avec eux, la société de services compte au total 13 collaborateurs aux compétences relativement rares. « Les développeur capables de programmer pour Android en Java sont nombreux. En revanche, il est plus compliqué de recruter des personnes qui maîtrisent le système d'exploitation en lui-même. Nous les trouvons dans le monde l'Open Source mais il est encore nécessaire de les former ensuite », explique Cédric Ravalec. En contrepartie des difficultés à la mettre en place, disposer d'une équipe de ce type est un trésor sur le marché. Les seuls à disposer d'un savoir-faire identique sur les OS mobiles (iOS, WebOS, MeeGo/Tizen... font aussi partie du champ d'action de Genymobile) seraient les fabricants de tablettes/smartphones et les opérateurs, selon le PDG de la société.
En tous cas, son savoir-faire permet à Genymobile d'opérer le démarrage de son activité sous les meilleurs auspices. Depuis sa création, la société dit avoir réalisé 700 K€ de chiffre d'affaires et s'autofinancer. Parmi ses clients figure par exemple JC-Decaux. A l'avenir, elle pourrait stimuler d'avantage sont développement en créant des applications maisons qui permettront aux DSI de disposer, par exemple, d'outils de gestion de socle et de télé déploiement pour les tablettes et les smartphones, comme il en existe déjà pour les PC.
IP Convergence se penche sur les budgets télécoms
L'édition 2011 du salon IP Convergence foisonne d'offres. Toutefois, c'est bien la demande qui est au centre des discussions. En période de crise, tout budget peut être remis en cause. Surtout en matière de télécoms où ces budgets ont un historique chargé. Ils sont isolés du reste de la dépense IT, souvent mal maîtrisés, peu contrôlés ou adaptés aux besoins réels. Bref, ils laissent des marges de réduction amples. Marges que les entreprises et leurs consultants veulent combler, l'essor des terminaux et des connexions mobiles aux applications métier, rendent cette maîtrise dépenses télécoms encore plus urgente.
Prestataires et intégrateurs présents sur le salon sont donc confrontés à cette contradiction : comment vendre plus (avec le foisonnement d'offres) à des clients qui doivent dépenser moins (pour mieux contrôler leurs dépenses) ? « La maitrise des dépenses est un champ d'investigation très large, analyse Christian Cor, Pdg de Consotel, il faut rationaliser les investissements, rechercher une meilleure productivité, intégrer les télécoms dans la problématique de sécurité et d'usage des clients ».
Les télécoms sont toujours à part
Dans ses prescriptions, Consotel peut préconiser : la suppression de certains abonnements, une meilleure adaptation des factures aux besoins réels des utilisateurs, le réajustement des forfaits suivant les usages des salariés (sans changer d'opérateurs), la valorisation des téléphones mobiles non exploitée (dans un placard ils perdent leur valeur en quelques mois). Simple ? Pas vraiment. « Les télécoms sont toujours à part dans l'entreprise, elles ne sont absolument pas intégrées dans la dépense IT globale » rappelle Guy Têtu, délégué général de la Ficome. Nombre d'entreprises n'ont même pas de politique télécoms. A cet historique, vient se greffer un développement exponentiel des appareils mobiles.
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Le Syntec Numérique a donné quelques chiffres sur l'explosion des mobiles en France. 23% des entreprises ont équipé leurs salariés de terminaux mobiles, dont un tiers de smartphones. 400 à 600 000 tablettes seront vendues cette année, dont 100 000 en entreprises. A celles-ci, il faudrait ajouter celles achetées à titre personnel, et utilisées dans le cadre professionnel. Dans les deux prochaines années, les données échangées par ces terminaux mobiles seront multipliées de 2 à 5 fois.
Craintes en matière de sécurité
Autant de chiffres qui donnent une idée des prochains défis à relever pour la profession. Des chiffres à la fois prometteurs en termes de ventes et de développement d'applications, mais aussi sources de craintes. La sécurité n'est pas la moindre. La maîtrise des budgets télécoms va prendre une autre tournure avec le développement des connexions à distances aux applications bureautiques, voire aux applications métiers. La relation avec les salariés nomades change. « Songez simplement aux possibilités qu'offre une application de gestion de notes de frais pour les salariés à l'étranger, la simplification pour le salarié et pour l'entreprises , mais aussi le calcul des tarifs de roaming à bien opérer » remarque un représentant d'Octo Technology.
Les appareils sont là (smartphones, tablettes), les applications en cours de développement, manquent à l'appel des politiques télécoms depuis longtemps absentes. « Le budget télécoms c'était 3 à 4% du budget IT des entreprises, il y a dix ans, note pourtant Christian Cor, aujourd'hui c'est 20% et plus. » Comment accompagner cette explosion de manière pertinente, c'est tout le défi des prestataires télécoms.
Adobe et Samsung présents lors de l'hommage privé à Steve Jobs
Fortune Magazine vient de publier la liste des personnalités qui ont été conviées, dimanche dernier, à une cérémonie privée en hommage à Steve Jobs. L'évènement, qui s'est déroulé dans la chapelle de l'université de Stanford, a été organisé par Laurene Powell Jobs, veuve de Steve Jobs. Il a réuni des acteurs de l'IT, des politiques et également des artistes En parcourant le nom des personnes conviées, on ne peut que s'étonner de la présence de Chuck Geschke et de John Warnock, co-fondateurs d'Adobe ou de Lee Jae-yong, directeur général de Samsung.
Il a y a un peu plus d'un an, l'ancien PDG d'Apple avait annoncé son refus d'intégrer le lecteur Flash à ses terminaux mobiles au motif qu'il était trop lent, instable et obsolète. Adobe avait immédiatement répliqué, faisant remarquer que les correctifs pour Flash qu'Apple avait fourni avec sa mise à jour de Mac OS X étaient dépassés.
Marquées par un procès en cours, les relations entre le fondateur d'Apple et la direction de Samsung étaient plus que glaciales. Le premier accusant le second de s'être largement inspiré de l'iPad, de l'iPhone et de l'iPod pour concevoir ses tablettes et ses smartphones Galaxy. Le décès de Steve Jobs semble avoir dissipé les divergences. Tim Cook, a d'ailleurs eu, selon l'AFP, une discussion de 2 heures avec Lee Jae-yong, après la cérémonie.
Illustration : Steve Jobs, fondateur d'Apple. Crédit photo: Apple
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Trimestriels Apple : des résultats satisfaisants, mais moins bons que prévus
Apple a publié les résultats financiers pour le quatrième trimestre de son exercice fiscal 2011 clos le 24 septembre 2011. La firme a enregistré un chiffre d'affaires de 28,3 milliards de dollars et un bénéfice net de 6,6 milliards de dollars, soit 7,05 $ par action. Ces résultats sont à comparer à un chiffre d'affaires de 20,3 milliards de dollars et à un bénéfice net trimestriel de 4,31 milliards de dollars, soit 4,64 $ par action, au cours du même trimestre de l'exercice précédent. La marge brute générée a représenté 40,3 % contre 36,9 % au cours de la même période en 2010. Quant aux ventes à l'international, elles ont représenté 63 % du chiffre d'affaires.
Si ces résultats semblent satisfaisants, ils sont inférieurs à ceux réalisés lors du trimestre précédent, où Apple avait réalisé 28, 6 milliards de dollars de revenus et un bénéfice net de 7,3 milliards. La cause : les ventes décevantes de son iPhone. Au cours du trimestre, la société a vendu 17 millions d'iPhone, ce qui représente une progression de 21 % en volume par rapport au même trimestre en 2010, mais une baisse de 16% comparé aux 20,3 millions de smartphones livrés au cours du second trimestre 2011. Les analystes en espéraient pas moins de 20 millions. La raison invoquée par Apple est que ses clients ont préféré reporter leur achat pour attendre la sortie de l'iPhone 4S, qui a atteint les 4 millions d'exemplaires vendus, trois jours seulement après sa mise sur le marché.
37 milliards de dollars de revenus prévus en 2012
En parallèle, 11,1 millions d'iPad (+ 166 % par rapport au même trimestre de l'exercice précédent) et 4,9 millions de Mac (+37% par rapport au troisième trimestre 2010 et +30% par rapport au trimestre précédent) ont été livrés, ce qui constitue un record pour Apple. Seul secteur en baisse, l'iPod (-27%) avec 6,6 millions d'unités commercialisées.
« Nous sommes ravis de clôturer ainsi une exceptionnelle année fiscale 2011, avec chiffre d'affaires en augmentation de 108 milliards de dollars et des bénéfices en progression de 26 milliards de dollars », a déclaré Tim Cook, PDG d'Apple. « La réponse des clients à l'iPhone 4S a été fantastique, nous avons une forte dynamique pour les fêtes de fin d'année, et nous demeurons très enthousiastes quant à notre pipeline de produits. »
« Nous sommes extrêmement satisfaits de nos chiffre d'affaires et bénéfices trimestriels records de septembre et d'une génération de cash de 5,4 milliards de dollars au cours du trimestre, » s'est également réjoui Peter Oppenheimer, directeur financier d'Apple. « Si nous nous projetons sur le quatrième trimestre fiscal de 2012, qui compte 14 semaines au lieu de 13, nous nous attendons à des revenus d'environ 37 milliards de dollars et à des bénéfices par action d'environ 9,30 $. »
Illustration: Tim Cook, PDG d'Apple. Crédit photo: Apple
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Trimestriels Intel : des revenus portés par les entreprises et les marchés émergents
Le chiffre d'affaires est « pour la première fois », selon Stéphane Nègre, PDG d'Intel France au-dessus des 14 milliards de dollars, soit une progression sur l'année de 28%. Les bénéfices atteignent 3,7 milliards de dollars soit une hausse de 24%. C'est supérieur aux attentes des analystes. En regardant de près, les raisons d'un tel résultat, on constate que le chiffre d'affaires sur le marché global du PC est en hausse de 22% (9,4 milliards de dollars). Une analyse plus fine montre que ce marché a été porté par les pays émergents et le monde professionnel. « Sur les PC grand public dans les pays matures, nous constatons une activité plate, mais pas de décroissance », précise Stéphane Nègre. La division serveur progresse fortement au regard de la demande des entreprises, mais aussi « du besoin des particuliers de se connecter à Internet via un smartphone ou une tablette, derrière il y a toujours un serveur » souligne le dirigeant.
Optimisme prudent pour 2012
Sur la partie Atom, la chute est brutale avec 32% de baisse de revenu (269 millions de dollars). Pour Stéphane Nègre « ces processeurs étaient portés par le marché du netbook, nous sommes aujourd'hui dans une montée en gamme vers les notebook et prochainement vers les ultrabook ». Mais il n'enterre pas Atom pour autant « il existe d'autres opportunités comme les micro-serveurs et surtout les smartphones, ainsi que les tablettes ou les box Internet ». Le dirigeant se veut donc optimiste pour la fin de l'année et pour 2012, tout en restant prudent « au regard des évolutions économiques, politiques et financiers ». Sur la partie professionnelle, Stéphane Nègre a confirmé « la livraison des puces serveurs avec la micro-achitecture Sandy Bridge, beaucoup d'entreprises sont intéressées notamment dans le HPC ». Le lancement commercial des puces se fera au premier semestre 2012.
(...)(19/10/2011 10:17:06)Oracle rachète Endeca, spécialiste de l'analyse des données non structurées
Oracle rachète Endeca Technologies pour un montant non dévoilé. L'opération doit être finalisée avant la fin de l'année. Cette acquisition s'apparente à une réponse d'Oracle sur le rachat d'Autonomy par HP. Endeca est connue pour son moteur MDEX pour le traitement des données non structurées, telles que les emails et les informations textuelles d'autres provenances, mais aussi pour sa plateforme applicative d'analyse Latitude et son produit CEM (Customer Experience Management) InFront.
Les entreprises font face à une explosion du volume d'informations non structurées générées par leurs sites web, les réseaux sociaux, les centres d'appels et d'autres sources. HP et Oracle veulent offrir aux entreprises la capacité d'analyser en détail et rapidement les données pour mieux les comprendre et réaliser des économies.
Avec les application ATG Commerce et de BI (Business Intelligence) d'Oracle, les solutions d'Endeca créeront « une suite d'outils analytiques pour corréler et analyser les données structurées et non structurées grâce à un ensemble commun d'interfaces utilisateur, » précise la firme de Redwood . Des applications analytiques préconfigurées pour certaines industries sont également envisagées.
Sur le plan de la distribution, Oracle bénéficie aussi du portefeuille client d'Endeca qui comprend 600 clients, parmi lesquels Toyota, Ford, Raytheon et Walmart.
Enterasys défie Cisco et HP avec la matrice de commutation OneFabric
OneFabric doit permettre aux clients de provisionner les ressources réseau d'une entreprise à partir d'une console de gestion unique. La matrice est également conçue pour réduire les couches réseaux afin de simplifier les opérations, améliorer les performances et réduire les coûts. « Enterasys propose trois offres sur OneFabric : Data Center, Edge et Security. L'objectif est de laisser aux clients le choix d'implémenter le système dans l'environnement où le besoin de simplification et de cohérence est le plus important, » a indiqué l'entreprise.
HP propose déjà une matrice destinée à unifier les réseaux au sein du datacenter. La stratégie FlexNetwork de HP vise également à fournir des services communs, cohérents, capables de garantir une certaine performance pour faire tourner les applications au sein de toute l'entreprise. D'autres, comme Cisco, Juniper et Brocade, offrent des options de commutation qui s'appliquent principalement au centre de calcul et aux environnements cloud. Mais, selon Enterasys, « les architectures des matrices actuelles sont complexes et leur valeur ajoutée est limitée. » Notamment, elles ne fournissent aucune visibilité de bout en bout sur les services, aucune optimisation unifiée sur l'ensemble de l'entreprise, et nécessitent des mises à niveau coûteuses et perturbantes, sans compter que ce sont des solutions propriétaires, comme l'affirme encore Enterasys Networks. Par ailleurs, comme le fait valoir l'entreprise, « ces solutions nécessitent plusieurs outils de gestion, comparativement à une console unique, et ont tendance à sur-provisionner la bande passante au lieu d'allouer un niveau garanti. »
Une priorité à l'utilisateur et à l'application
Selon Enterasys, sa solution OneFabric serait essentiellement fondée sur l'utilisateur et sur l'application, et non pas sur l'infrastructure. Elle s'appuierait sur son expérience en matière de profilage utilisateurs, de contrôle d'accès et de sécurité des réseaux. Elle supporterait également l'interface du réseau social Isaac, annoncé récemment par Enterasys, pour gérer le commutateur. « C'est très ambitieux », a déclaré Zeus Kerravala, analyste principal chez ZK Research. « Et il faut leur reconnaître un certain mérite d'en avoir eu l'idée. Si l'on pense au concept de virtualisation de bureau et de communications en temps réel, cela justifie certainement le besoin d'étendre la matrice de commutation à l'extérieur du datacenter. Tous les autres fournisseurs se concentrent sur l'infrastructure, sur la manière dont elle doit être reconstruite. Cette souplesse de gestion est une bonne stratégie pour Enterasys. »
Ces politiques concernant l'utilisateur, les applications et la sécurité peuvent être administrées et contrôlées par le OneFabric Control Center, véritable poste de gestion centralisé pour l'environnement OneFabric. Le centre de contrôle prend aussi en charge l'intégration avec les hyperviseurs de VMware, Citrix et Microsoft pour la gestion des machines virtuelles dans le data center. « OneFabric envisage d'étendre l'intégration aux charges de travail des équipes qui gèrent la virtualisation et le stockage de façon à permettre au service informatique d'automatiser certaines opérations et de délivrer les accords de niveau de service (SLA), » a déclaré Enterasys.
Dans un environnement fortement concurrentiel, OneFabric ne sera pas à court de défis. L'entreprise compte pour l'instant pour une part minime dans le marché de la commutation Ethernet dominé par Cisco et HP. « Elle doit aussi répondre à la question de savoir comment OneFabric va pouvoir s'intégrer dans des environnements multi-fournisseurs, » a déclaré Zeus Kerravala.
L'Idate analyse les problématiques réseaux du haut débit mobile
En amont de la 33ème édition de Digiworld, à Montpellier les 15 et 16 novembre 2011, l'Idate a publié une étude sur les évolutions actuelles du marché des télécommunications et de la mobilité. L'institut a aussi présenté les questions centrales qui seront étudiées au cours du prochain Digiworld.
La première question est le rôle et la diversité des terminaux. En effet, à l'heure du cloud et du multiscreen, le terminal peut-il vraiment être un objet décisif pour réaliser un usage ? Le terminal (smartphone, PC ou télévision) ou les intermédiaires de connexion avec le réseau (comme les box) vont-ils continuer à être fournis par les opérateurs ou pas ? Pour l'institut de recherches, il est acquis que le smartphone sera majoritaire dans les connections sur les réseaux mobiles. Cependant, la variété des appareils se connectant va aller croissante : tablettes, box, etc.
La deuxième question importante est l'évolution des réseaux fixes et mobiles. Un terminal n'a en effet d'intérêt que s'il permet de se connecter à des services et des contenus. La 3G a montré ses limites mais le LTE (4G) demeure encore en devenir, du moins en Europe.
Une grande variété de situations dans le monde
Le déploiement du LTE dépend en premier lieu de l'attribution des fréquences appropriées. Or si cette délivrance a eu lieu il y a déjà plusieurs années aux Etats-Unis, elle n'est toujours pas faite en Grande Bretagne. Dans ce pays, une partie des fréquences utiles est en effet déjà affectée à d'autres usages. D'une manière générale, l'Europe est très en retard par rapport aux Etats-Unis pour toutes les infrastructures du très haut débit. L'une des raisons majeures de ce retard est la réticence des opérateurs à procéder à des investissements considérables alors que la génération précédente d'équipements fonctionne bien. La qualité de l'ADSL (pour le fixe) et de la 3G est en effet largement supérieure en Europe qu'aux Etats-Unis. Le premier pays au monde à déployer du LTE a cependant été la Suède et l'un des pays ayant le plus déployé est l'Allemagne.
A cela s'ajoute une différence de dynamisme et de concentration du marché. Là où l'Europe est, au mieux, en stagnation, les Etats-Unis voient leur marché des télécommunications continuer de croître. La mobilité est l'un des marché les plus durement touchés en cas de crise : la Grèce a ainsi vu son marché s'effondrer de 15% en un an. Le dynamisme du marché asiatique devrait d'ailleurs amener l'Asie à dépasser l'Europe en termes d'accès mobiles à Internet au plus tard d'ici 2015.
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Selon l'Idate, le trafic mobile devrait être multiplié par 33 entre 2010 et 2020, le trafic voix devenant très minoritaire. Quand les infrastructures sont déployées et les offres commerciales similaires, les comportements de consommation entre le mobile et le fixe ont tendance à converger. Les tarifs pratiqués par les opérateurs 4G ne sont d'ailleurs pas tellement supérieurs à ceux pratiqués pour la 3G.
La question des normes
Au contraire de la 3G qui était déployée sur un petit nombre de fréquences et avec des normes bien précises, le LTE souffre d'une certaine diversité. Les bandes de fréquences attribuées, notamment, peuvent être très différentes selon les pays, en fonction des fréquences disponibles. Or un même chipset ne peut pas gérer une infinité de fréquences, ce qui oblige les fabricants à prévoir plusieurs chipsets pour des modèles d'appareils identiques. De plus, la voix pose toujours des soucis sur la 4G à de nombreux opérateurs dont le coeur de réseau n'est pas adapté. Lorsque la 4G est une prolongation de la 3G, comme en Europe, un même chipset peut assurer le service en 4G et 3G. Dans le cas contraire, le terminal doit embarquer et faire fonctionner deux chipsets différents, ce qui influe négativement sur son autonomie. Aux Etats-Unis, AT&T (qui utilise l'UMTS pour sa 3G) a ainsi un avantage concurrentiel sur Verizon (qui avait choisi le CDMA) pour déployer le LTE (4G).
Certains pays (comme les Etats-Unis, la Chine et le Japon) profitent du passage à la 4G pour solder leurs particularités locales de leurs 3G. Cette motivation joue pour déployer plus rapidement la 4G.
Les modèles d'opérateurs en jeu
Le déploiement des infrastructures refait surgir des questions fondamentales sur la répartition des rôles. Rediriger du trafic mobile vers des infrastructures fixes grâce à des hot-spots WiFi privés est une manière de limiter les investissements 4G mais les opérateurs ont du mal à facturer leurs prestations dans ce cadre là tout en conservant leurs marges.
Une autre possibilité est de distinguer le propriétaire de l'infrastructure de son exploitant. Si le modèle a fait ses preuves en France avec le dégroupage des équipements de cuivre, les opérateurs souhaitent éviter une telle séparation des rôles sur les infrastructures très haut débit aussi bien mobiles que fixes. Ils souhaitent en effet maîtriser à la fois leurs infrastructures et le contact client porteur de valeur.
Enfin, en France, le marché est plus mature quant aux offres groupées fixe/mobile/Internet car tous les opérateurs sont présents partout à la fois en fixe et en mobile. Ce n'est pas le cas dans d'autres pays, notamment les Etats-Unis.
L'Europe veut une couverture universelle au haut débit
D'ici à 2020, l'Union européenne souhaite une couverture universelle à haut débit d'au moins 30 megabit par seconde. La moitié des connexions doivent même atteindre plus de 100 Mbps. Selon une information relayée par la BBC, la commission européenne serait sur le point de soumettre des mesures concrètes en ce sens. Elle souhaiterait investir 9,2 milliards d'euros afin d'encourager le développement de réseaux à haut débit notamment dans les régions périphériques. Ces mesures doivent permettre d'augmenter la productivité des pays de l'UE, préservant ainsi la compétitivité du vieux continent. Elles doivent également favoriser la communication des entreprises implantées au sein de l'UE.
Le projet devrait débuter en 2014 pour prendre fin en 2020. Avant de débuter, il doit toutefois encore être approuvé par les organes législatifs européens. En soumettant sa proposition demain mercredi, la commission espère lancer le processus. Un fonds spécial, baptisé Connecting Europe Facility (CEF) devrait être créé.
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