En amont de la 33ème édition de Digiworld, à Montpellier les 15 et 16 novembre 2011, l'Idate a publié une étude sur les évolutions actuelles du marché des télécommunications et de la mobilité. L'institut a aussi présenté les questions centrales qui seront étudiées au cours du prochain Digiworld.

La première question est le rôle et la diversité des terminaux. En effet, à l'heure du cloud et du multiscreen, le terminal peut-il vraiment être un objet décisif pour réaliser un usage ? Le terminal (smartphone, PC ou télévision) ou les intermédiaires de connexion avec le réseau (comme les box) vont-ils continuer à être fournis par les opérateurs ou pas ? Pour l'institut de recherches, il est acquis que le smartphone sera majoritaire dans les connections sur les réseaux mobiles. Cependant, la variété des appareils se connectant va aller croissante : tablettes, box, etc.

La deuxième question importante est l'évolution des réseaux fixes et mobiles. Un terminal n'a en effet d'intérêt que s'il permet de se connecter à des services et des contenus. La 3G a montré ses limites mais le LTE (4G) demeure encore en devenir, du moins en Europe.

Une grande variété de situations dans le monde

Le déploiement du LTE dépend en premier lieu de l'attribution des fréquences appropriées. Or si cette délivrance a eu lieu il y a déjà plusieurs années aux Etats-Unis, elle n'est toujours pas faite en Grande Bretagne. Dans ce pays, une partie des fréquences utiles est en effet déjà affectée à d'autres usages. D'une manière générale, l'Europe est très en retard par rapport aux Etats-Unis pour toutes les infrastructures du très haut débit. L'une des raisons majeures de ce retard est la réticence des opérateurs à procéder à des investissements considérables alors que la génération précédente d'équipements fonctionne bien. La qualité de l'ADSL (pour le fixe) et de la 3G est en effet largement supérieure en Europe qu'aux Etats-Unis. Le premier pays au monde à déployer du LTE a cependant été la Suède et l'un des pays ayant le plus déployé est l'Allemagne.

A cela s'ajoute une différence de dynamisme et de concentration du marché. Là où l'Europe est, au mieux, en stagnation, les Etats-Unis voient leur marché des télécommunications continuer de croître. La mobilité est l'un des marché les plus durement touchés en cas de crise : la Grèce a ainsi vu son marché s'effondrer de 15% en un an. Le dynamisme du marché asiatique devrait d'ailleurs amener l'Asie à dépasser l'Europe en termes d'accès mobiles à Internet au plus tard d'ici 2015.