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ERP
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(15/04/2011 12:28:58)
Oracle va corriger 73 failles de sécurité
Sous le nom de Critical Patch Update, Oracle fournit chaque trimestre une mise à jour rassemblant des patches de sécurité pour ses différents produits. Le prochain CPU est prévu pour le mardi 19 avril. Il contiendra neuf rustines pour la gamme Fusion Middleware, quatorze pour l'ERP PeopleSoft, huit pour l'ERP JD Edwards et quatre pour la E-Business Suite.
Deux des correctifs destinés à la base de données sont considérés comme « critiques », ce qui signifie qu'ils sont susceptibles d'être exploités à travers un réseau sans qu'il soit nécessaire de fournir un nom d'utilisateur et un mot de passe, a précisé Oracle dans le bulletin publié hier pour présenter le contenu de la mise à jour. Cette dernière succède à la livraison mensuelle de correctifs livrée mardi par Microsoft (Patch Tuesday), l'une des plus fournies jusqu'à ce jour. Cette semaine, Apple n'a pas été en reste avec des mises à jour pour Mac OS X, Safari et iOS.
Solaris, serveurs Java, Identity Management, Agile, Siebel...
Oracle s'apprête à corriger plusieurs produits du catalogue Sun, dont Solaris et quelques-uns des serveurs Java. Toutefois, les très utilisés clients Java SE et Java for Business ne sont pas concernés par la livraison de mardi prochain. L'éditeur semble essayer d'insérer ses clients Java dans son jeu de correctifs trimestriel, mais cela n'est pas encore vraiment le cas. Ainsi, dans le calendrier 2011 qu'il a présenté, les Critical Patch Update prévus pour Java SE et Java for Business sont annoncés pour le 7 juin et le 18 octobre. On voit donc qu'ils ne sont pas calés avec les correctifs périodiques destinés aux autres logiciels, le prochain de ceux-ci étant programmé pour le 19 juillet 2011.
Parmi les autres produits concernés par la mise à jour du mardi 19 avril figurent la machine virtuelle Java JRockit, versions R27.6.8 et antérieures, Identity Management 10g, Outside In Technology, WebLogic Server, Oracle InForm, Agile Technology Platform (suite Supply Chain), l'application de CRM Siebel, ainsi que les suites bureautiques Open Office, version 3, et StarOffice/StarSuite, versions 7 et 8.
Illustration : montage LMI (source - D.R.) (...)
Convergence 2011 : Microsoft projette ses ERP Dynamics dans Azure
Microsoft vient d'annoncer, à l'occasion de Convergence, où se rassemblent les utilisateurs de ses applications de gestion (Atlanta, 10-13 avril), qu'il proposerait l'ensemble de ses ERP sur sa plateforme cloud Azure. « Cela commencera avec Dynamics NAV 7 dans un an », précise Virginie Garlasain, chef de produit Dynamics ERP chez Microsoft France. C'est une évolution majeure pour ces gammes qui sont distribuées en mode indirect depuis leur origine et dont la mise en oeuvre repose sur un important réseau de distributeurs bien implantés. L'éditeur adopte pour ces offres une démarche similaire à celle déjà choisie pour son application de CRM (gestion de la relation client). Celle-ci a été redéveloppée il y a plusieurs années pour pouvoir être exploitée « as a service » dans une architecture partagée dite « multitenant ». Désormais, Microsoft la propose mondialement en mode SaaS (Dynamics CRM Online), hébergée sur ses propres datacenters, et en version classique (dite « on premise ») que les entreprises installent chez elles. En complément, les clients peuvent aussi choisir un mode infogéré dans lequel l'application de CRM est hébergée chez des prestataires, HP par exemple.
C'est un modèle équivalent qui devrait être mis en place à l'avenir avec les ERP de la gamme Dynamics (il y a quatre produits, mais seuls deux d'entre eux, NAV et AX, disposent d'une base significative en Europe). « Cette évolution technologique des ERP vers le cloud a été entamée depuis longtemps », explique Virginie Garlasain, « avec l'idée d'avoir une solution utilisant le même code pour la solution traditionnelle et pour l'offre en ligne, en permettant le passage de l'une à l'autre ».
Un guide d'accompagnement pour les partenaires
A Atlanta, conscient de l'inquiétude que cette annonce pourrait susciter parmi les partenaires, Kirill Tatarinov (en photo), responsable de la division Microsoft Business Solutions, s'est voulu rassurant. « Quoique nous fassions, nous emmènerons l'écosystème ERP avec nous dans le cloud. Il est extrêmement important pour nous de le faire. Tous ceux qui ont amené Dynamics jusqu'à vous seront là dans le cloud », a-t-il promis aux quelques milliers d'utilisateurs réunis devant lui (9 300 personnes attendues en quatre jours).
L'éditeur de Redmond a prévu d'aborder cette semaine la façon dont ses partenaires pourront profiter de ce modèle de déploiement des ERP dans le cloud. D'abord, les partenaires vont pouvoir vendre des applications verticales adaptées au cloud, des services et des add-on à travers la place de marché Dynamics. « Microsoft a par ailleurs sorti un guide d'accompagnement des partenaires vers le modèle cloud », indique Virginie Garlasain.
Cela dit, on ne voit pas comment Microsoft pourrait se passer de partenaires pour accompagner les clients de ses ERP dans l'environnement cloud, compte-tenu de la nécessité d'adapter la solution en fonction des besoins de chaque entreprise. Il serait de toutes façons très imprudent de la part de l'éditeur de mettre de côté son vaste réseau de distributeurs.
Parmi les concurrents de Microsoft sur le terrain des PME, SAP propose trois offres dont deux à installer classiquement (Business One et All-in-One) et la troisième uniquement accessible dans le cloud, Business ByDesign.
Le concept du multitenant pourrait évoluer
Le déploiement des ERP Dynamics sur Azure se fera donc en mode multitenant, architecture qui permet à de nombreux clients de partager la même instance applicative, tout en conservant un mode privé pour leurs données. Il se différencie du modèle hébergé infogéré dans lequel chaque client dispose de sa propre instance d'application. En dehors des économies d'échelle qui réduisent les coûts, le mode multitenant permet à l'éditeur de mettre son application à jour régulièrement et facilement. Marc Benioff, PDG de Salesforce.com, est l'un des défenseurs les plus vibrants du multitenant. Il compare cette architecture à un immeuble de bureaux où de nombreuses entreprises ont des locaux fermés et privés, mais partagent les lignes électriques, les canalisations et les autres éléments de l'infrastructure. Cela constitue toujours une technologie importante pour le cloud, mais sa pertinence décline à mesure que l'industrie IT réalise des avancées dans la gestion des machines virtuelles, estime pour sa part Kirill Tatarinov, de Microsoft. Il considère aussi que l'expérience acquise par l'éditeur avec la mise à disposition mondiale de CRM Online(*) conjuguée aux progrès techniques, aideront à baisser le coût de l'ERP dans le cloud.
(*) uniquement disponible aux Etats-Unis pendant deux ans, l'application est maintenant proposée sur quarante marchés.
Illustration : Sur Convergence 2011, Kirill Tatarinov, responsable de la division Microsoft Business Solutions
[[page]]Cela dit, le vice-président ne donne encore que peu de détails sur la tarification des gammes dans le cloud. « Nous pourrions faire des choses différentes suivant les produits », a-t-il indiqué. De nombreux clients paient déjà le logiciel sur un modèle de souscription qui sera aussi proposé pour les produits Azure Dynamics.
Microsoft ne s'attend pas à une forte migration des clients Dynamics dans le cloud, a reconnu Kirill Tatarinov. « Dans le monde des ERP, vous voyez principalement des déploiements mixtes ». Par exemple, une entreprise pourrait décider d'utiliser Azure pour donner accès à l'ERP à ses équipes de ventes ou de techniciens itinérants, tandis que ses équipes administratives utiliseraient un ERP installé en interne.
Ecrire du code à exploiter sur site et dans le cloud
Les processus de personnalisation des ERP Dynamics pour Azure devraient se mettre en place en douceur pour les partenaires qui conçoivent actuellement des extensions et des applications verticales pour les actuels modèles de déploiements, a annoncé Kirill Tatarinov. Un nouvel outil de configuration arrivera avec la version 2012 de Dynamics AX (prévue pour août de cette année), ERP qui sera lui aussi disponible sur Azure à terme. Selon le vice-président, cet outil devrait permettre d'améliorer sensiblement le logiciel sans écrire de code. Les développeurs pourront aussi continuer à utiliser C# ou d'autres langages de l'environnement .Net.
Microsoft prévoit de fournir aux partenaires et clients des guides et méthodologies pour écrire du code qui s'exploitera indifféremment sur site ou dans le cloud, a assuré Kirill Tatarinov. Mais il est toujours possible qu'une personnalisation donnée ne soit pas entièrement compatible avec un déploiement dans le cloud, suivant la façon dont elle a été écrite.
Pour Frank Scavo, associé de la société de conseil IT Strativa, l'option cloud peut faire la différence sur les nouvelles ventes d'ERP ou dans le cas de clients qui cherchent quelque chose de nouveau. En revanche, il pense que les actuels utilisateurs de Dynamics pourraient trouver plus confortable de conserver leurs installations telles quelles. Surtout s'ils n'ont rien qui les presse de passer au cloud. Mais il faut bien que Microsoft apporte une réponse face à la pression concurrentielle qu'exercent sur lui les éditeurs d'ERP qui opèrent déjà en mode cloud (outre SAP, on trouve aussi NetSuite aux Etats-Unis et bientôt Oracle avec Fusion Apps).
Dynamics AX 2012 pour le secteur public[[page]]
Dynamics AX 2012 pour le secteur public
Sur Convergence, Microsoft a également parlé de Dynamics AX 2012, dont la bêta sera livrée ce mois-ci. « Cette prochaine version a déjà suscité un certain enthousiasme lorsqu'elle a été présentée en février à Seattle, à l'occasion de la conférence Technical Summit », assure Virgine Garsalain, responsable de produits Dynamics au sein de la filiale française. « Elle sera intégrée avec les toutes dernières versions des produits collaboratifs et son interface inspirée d'Office sera améliorée [à la façon de ce que NAV propose dans ce domaine]. L'intégration Excel, par exemple, est bidirectionnelle sur les aspects de budgétisation », explique-t-elle. Il est possible d'une part d'envoyer un budget sous Excel puis de réintégrer les informations budgétaires dans la base de données AX ».
Par ailleurs, aux quatre fondations métiers que Dynamics AX propose déjà sur quatre secteurs d'activités (distribution, retail, services, industrie) s'en ajoute maintenant une cinquième : le secteur public. « Toutes ces macro-verticalisations, développées par la R&D de Microsoft en s'inspirant de ce qu'ont fait nos partenaires -GFI, par exemple, en France- coexistent dans une seule solution », rappelle Virginie Garlasain en ajoutant que ces améliorations se font sans « sacrifier à l'agilité puisque l'on peut faire cohabiter des processus métiers gérés de façon séparés. Au niveau du développement, pour permettre cette agilité, on réduit la logique applicative codée en dur dans la solution pour travailler sur des modèles naturels et unifiés avec des workflows graphiques et disposer d'une couche de développement faisant appel à des composants modélisés ».
Nouveau également sur Dynamics AX 2012 : les développements pourront se faire à partir de Visual Studio. « Jusqu'à présent, on utilisait plutôt l'IDE MorphX ». Enfin, comme avec Dynamics NAV, la nouvelle interface combine une navigation en mode web et Office. S'y ajoute la possibilité de disposer pour les utilisateurs en atelier d'interfaces qui s'utiliseront à partir d'écrans tactiles.
Tableau de gestion de production Kanban (cliquer ici pour agrandir l'image)
(...)
SAP s'invite dans le cloud d'IBM
A l'occasion de ses annonces Smart Business pour faciliter le passage des entreprises aux clouds, IBM a dévoilé la certification des solutions SAP sur ses services cloud computing. Cela signifie que les utilisateurs SAP pourront disposer de la souplesse des ressources proposées par Big Blue. « Si une base de données SAP a besoin de plus de stockage, nous pouvons en ajouter dynamiquement - c'est l'avantage du cloud » a ainsi expliqué Ric Telford, vice-président en charge des services cloud chez IBM, lors d'une conférence de presse à New York.
SAP est le premier système ERP qu'IBM supportera dans un environnement de cloud computing, mais d'autres sont prévus, a poursuivi Ric Telford. Si les utilisateurs ont bien la possibilité de basculer toutes leurs applications dans le cloud, il ne les voit pas encore ces derniers complètement abandonner leurs infrastructures. « La plupart des clients continueront à garder un certain nombre de leurs charges de travail dans leurs propres centres de calcul » dit-il. « C'est aussi pourquoi IBM propose des solutions clouds hybrides qui mélent des services en ligne et dans le datacenter du client. Le cloud leur donne maintenant des options qu'ils n'avaient pas auparavant ».
L'offre SAP, qui sera proposée dans le cadre de la plate-forme Smart Cloud d'IBM, est attendue un peu plus tard dans l'année.
(...)(11/04/2011 10:50:56)Pour uniformiser sa gestion d'ateliers, Faurecia choisit SAP
Faurecia est aujourd'hui implanté mondialement et ne réalise plus que 16% de son chiffre d'affaires, en forte croissance, en France. Il revendique également la deuxième place des déposants de brevets en France.
Aucun retard possible
Il fournit les constructeurs automobiles en juste à temps et juste en séquence en sièges, pièces de carrosserie, tableaux de bords, etc. . Une usine à proximité de celle d'un constructeur peut ainsi être amenée à produire et livrer un siège automobile en deux heures à partir de la commande ferme. « Il existe plus de 10 000 combinaisons possibles pour fabriquer certains sièges et détenir un stock dans ces conditions est évidemment impossible » mentionne Bertrand Eteneau, DSI de Faurecia (en illustration principale). Une erreur sur l'ordre de délivrance des modèles ou un retard de livraison sont sévèrement sanctionnés par de lourdes pénalités pouvant se chiffrer en dizaines de milliers d'euros.
La rigueur de la gestion des ateliers est, de ce fait, absolument vitale. La transformation et l'uniformisation des procédures en la matière s'est appuyée sur le déploiement de SAP MII. Cet outil s'interface d'un côté avec le PGI SAP ECC (pour la gestion administrative, financière et de production), de l'autre avec toutes les machines-outils et équipements des ateliers tant pour les piloter que pour remonter la réalité des événements (fabrications, livraisons...) et des indicateurs tels que les indicateurs de qualité. De plus, il permet de se connecter à une communauté en ligne pour se benchmarker.
Une instance mondiale, une exécution locale
Or Faurecia possède une seule instance mondiale du PGI SAP dans le cadre de son uniformisation des procédures administratives et financières tandis que les usines ne peuvent pas se permettre un arrêt même temporaire. A cela s'ajoute l'obligation d'effectuer des arrêts de maintenance sur l'instance mondiale de SAP. « Le seul jour où le SI central pourrait effectivement s'arrêter si tout reposait sur lui, c'est, chaque année, le dimanche de la semaine du nouvel an chinois » soupire Bertrand Eteneau. En effet, il existe des usines dans le monde entier, avec des horaires et des jours fériés partout différents, sans oublier les décalages horaires.
A cela s'ajoute la difficulté de disposer de connexions réseaux convenables et toujours opérationnelles entre chaque usine et les serveurs du siège alors même que les usines sont parfois implantés dans des emplacements très isolés dans des pays en voie de développement.
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La seule solution était donc d'instancier SAP MII localement, sur des serveurs et dans des bases de données propres à chaque usine, et de le connecter au PGI SAP. Bertrand Eteneau se réjouit : « nous avons prouvé qu'on pouvait arrêter plusieurs heures le SI central sans arrêter la production, SAP MII se resynchronisant lorsque la connexion est rétablie. »
De plus, SAP MII a été paramétré pour qu'une erreur administrative ne bloque pas la production. Par exemple, une absence de coût standard d'un produit ne doit pas empêcher le chargement d'un camion avec les produits à livrer d'urgence. Il peut y avoir également des flux physiques différents des flux prévus. Toutes les erreurs de ce type sont stockées et traitées dans un deuxième temps sans jamais impacter la production en flux tendu.
Par contre, les processus sont gérés uniquement en central. Il est impossible de créer des éléments ou des procédures au niveau des usines.
Une ergonomie simple
Comme MII gère les ateliers, ses utilisateurs sont eux aussi en atelier. Son ergonomie a donc été adaptée en conséquence. « SAP MII est une boite à outils qu'il convient de paramétrer pour couvrir les besoins exacts de l'entreprise » mentionne Aymeric de l'Hermuzière, directeur de projet chez SAP Consulting.
SAP MII est en cours d'implémentation depuis 2009. Il a fallu trois mois pour passer du concept au prototype sur une usine en Tchéquie et huit mois pour arriver à la pré-série. Les métiers ont bien sûr contribué à la définition de l'outil au travers de key-users mais, une fois l'outil défini, l'implémentation se fait sans latitude par chaque usine. Actuellement, le déploiement est industrialisé.
Faurecia a refusé de communiquer le budget du projet.
Stibo Systems implante ses outils MDM en France
Editeur danois, créé en 1976, Stibo Systems ouvre un bureau en France. La société traite le référentiel produits des entreprises, essentiellement des grands comptes, avec une plateforme : Step master data. Stibo est spécialisée dans ce qu'on appelle le MDM (Master data mangement), le PIM (Product information management) et la publication multicanal (web, papier, ERP, échanges de données).
La société vend en direct, mais recourt à des intégrateurs pour l'implémentation de ses produits. Elle recherche actuellement des partenaires de ce type pour l'aider à se développer en France. Elle compte déjà des clients dans l'hexagone : Manutan, Jeulin, Seton.
Société indépendante, elle dépend d'une fondation, Stibo Systems affronte des concurrents comme IBM, Sap ou Oracle dans un marché mondial qui devrait tripler de taille entre 2008 et 2013, pour atteindre près de 3 milliards de dollars.
Que le cloud soit privé ou public, Oracle a réponse à tout
Si le PDG de Salesforce.com, présent mardi à Paris, a une idée très resserrée du cloud, public et multitenant, Oracle revendique de son côté une vision très large de la question. Hasard ou pas des calendriers, deux jours après son compatriote californien Marc Benioff, la société de Larry Ellison avait programmé son propre événement, à deux pas du Cnit de la Défense. Rick Schultz (en photo), vice président marketing technologie produit, y a donné la version du cloud selon Oracle. L'éditeur de Redwood reprend simplement la définition générique de l'agence américaine NIST (National Institute of Standards and Technology), soit « un modèle pour accéder à la demande à un pool de ressources informatiques configurables qui peut être rapidement mis à disposition, avec un minimum d'intervention de la part des fournisseurs qui le mettent en oeuvre ». Ce qui laisse à Oracle un terrain de jeu suffisamment étendu pour couvrir, avec ses matériels, middleware et applications, les trois modèles de services (SaaS, PaaS et IaaS) et les quatre modèles de déploiement (cloud public, privé, communautaire et hybride).
Les clouds privés prennent la corde
Rick Schultz a repris ce matin le b.a.-ba du glossaire cloud et des mérites respectifs des modèles privé et public. « Les entreprises vont adopter un mix de modèles, suivant ce qui s'adapte le mieux aux applications qu'elles utilisent déjà ». Fin 2010, une étude conduite par l'IOUG (Independent Oracle Users Group) auprès de 267 responsables IT a montré que 29% avaient déjà déployé un cloud interne (pour la plupart sur un périmètre limité) et que 37% donnaient déjà accès à certains processus à partir d'un cloud privé. Quant aux réticences autour du cloud public, elles portent avant tout sur la sécurité (à 43%), avant le coût (25%) et la qualité de service (25%). « Les clouds privés suscitent de plus en plus d'intérêt, pointe Rick Schultz. Le PaaS privé, notamment, maximise la flexibilité et le contrôle en réduisant les interventions manuelles. »
Si Oracle a une vision très large du cloud, sa stratégie est en revanche très ciblée, affirme-t-il. En version privée, il dispose de tous les ingrédients pour installer des applications sur une plateforme partagée, offrir base de données et middleware en PaaS et jusqu'au matériel et systèmes pour bâtir PaaS ou IaaS (cf ses offres Exadata et Exalogic*, cette dernière associant clustering et virtualisation), ainsi que les outils d'administration du cloud (solution Enteprise Manager). En version publique, il propose son offre applicative (les composants ERP de Fusion Applications par exemple peuvent être déployés sur un cloud public) ou l'accès à ses bases de données ou à son middleware sur un cloud tel que celui d'Amazon. Il y a deux mois, ce dernier a indiqué qu'il allait également supporter Oracle VM, la technologie de virtualisation de serveurs de l'éditeur qui repose sur Xen. « Nous poursuivons nos investissements dans nos différents produits de virtualisation », a précisé Rick Schultz par la suite, lors d'une session de questions/réponses, en insistant sur l'effort réalisé par le groupe en R&D (4 milliards de dollars prévus sur 2011 - contre 3,25 Md$ en 2010, soit 12% du chiffre d'affaires de l'exercice). « Nous continuons d'investir sur les technologies rachetées », rappelle le VP marketing technologie product.
250 applications sur une infrastructure partagée
Rick Schultz illustre son propos par quelques cas d'écoles. Le Crédit Suisse, notamment, a déployé trois clouds privés internes, PaaS et IaaS. Succédant au VP marketing d'Oracle, Massimo Pezzini, de Gartner, zoome sur le cas. La banque dispose notamment d'une plateforme pour des applications Java (rassemblant WebLogic Portal, WebLogic Server, JMS, Application Integration Components, RAC [Real Application Cluster], des outils de sécurité et de gestion de système et le framework applicatif). Le modèle de déploiement est double : partagé pour certaines applications ou consacré à une application. Bilan : le Crédit Suisse exploite 250 applications sur une infrastructure Solaris partagée (reposant sur 180 serveurs) et 20 applications déployées sur des serveurs strictement dédiés, pour la banque sur Internet et les systèmes de paiement.
(*) Pour Rick Schultz, les premiers clients d'Exalogic, offre toute récente lancée sur OpenWorld 2010, seront très probablement les utilisateurs des solutions middleware WebLogic.
Illustration : Rick Schultz, vice président marketing technologie produit (crédit : M.G.)
Rick Schultz, VP marketing technologie produit d'Oracle, expose les capacités d'administration du cloud proposées par l'éditeur (crédit : M.G.) (...)
Au coeur de la Silicon Valley : Retour chez Zoho (Part 3)
Un an après notre rencontre avec Zoho, le marché des applications SaaS se porte bien et les offres se sont étoffées chez les géants comme Google, SalesForce.com et même Microsoft. De son coté, Zoho qui propose 25 applications en lignes (base de données CloudSQL, CRM, facturation, outils bureautique et collaboratif) revendique aujourd'hui 50 000 clients et 4 millions d'utilisateurs.
« Nous avons construit nos logiciels comme des produits et non pas comme des services. Par exemple, tout est compris dans notre tableur mais pour optimiser la réactivité de l'application tous les composants ne sont pas chargés en même temps mais appelé en fonction des besoins de l'utilisateur. C'est notre sauce secrète, nous ne sommes pas Open Source. Notre plate-forme repose sur un framework et une base de donnée utilisés par toutes les applications. Nous sommes bien sûr multi-tenant mais cela a été très dur à faire » explique Sridhar Vembu. Encore une fois dans la vallée (voir FaceBook et BlackBlaze) , Zoho ne recourt pas à la virtualisation sur ses serveurs hébergés dans des datacenters en Chine et en Inde.
« Nous utilisons des serveurs animés par une version simplifiée de Linux. Moins vous avez de software, meilleur est la sécurité. Et à contre courant de la mode actuelle dans la vallée, nous n'utilisons pas le framework Ruby mais du Python pour certaines choses et du JavaScript coté clients ». Zoho propose également une place de marché qui regroupe 300 modules à greffer sur les 25 applications de base : TeamWork Task Manager, My Money Manager ou encore du CRM.
Des modules complémentaires
Parmi les nouveautés proposées par la compagnie, citons CRM for call centers pour la gestion des appels et l'intégration contextuelle des services Zoho dans les applications en ligne . On peut ainsi partager ses emails pour recouper des informations sur des clients dans l'application CRM. « Nous croyons à cette intégration contextuelle pour apporter une vraie plus-value à nos clients » assure Sridhar Vembu. Lucide, ce dernier avoue volontiers qu'il manque encore certaines choses à son portefeuille applicatif notamment dans la suite collaborative.
Un autre axe de développement est la verticalisation des applications pour répondre aux besoins de certains métiers comme les médecins, les avocats... « Zoho réalise des développements spécifiques pour des clients mais beaucoup de développement sont nécessaires pour répondre à certains besoins ; nous ne sommes pas encore prêt, nous recherchons des partenaires qui maitrisent ces métiers ». Fort à propos, le CEO met en avant Medical Mind, un produit développé par sa femme, à destination des médecins et Charm pour accompagner le suivi des enfants autistes.
A la question de savoir si Zoho proposera un jour un ERP online, Sridhar Vembu répond simplement que la société se concentre sur la question... Rappelons pour conclure que Zoho est en fait une déclinaison de SoHo (Small office, Home office). Une déclinaison car le nom de domaine SoHo étant inaccessible, Sridhar Vembu a judicieusement baptisé sa compagnie du nom de Zoho pour la lancer sur le web.
Illustration principale : Raju Vegesna, évangéliste, et Sridhar Vembu, CEO de Zoho
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