Flux RSS
Externalisation

164 documents trouvés, affichage des résultats 21 à 30.
< Les 10 documents précédents | Les 10 documents suivants > |
(09/03/2011 11:38:37)
GDF-Suez choisit Orange Business Services pour cogérer son informatique
Les équipes de GDF Suez seront associées à celles d'Orange Business Services pour héberger, exploiter et faire évoluer autant les infrastructures que les applications. Orange Business Services va aussi fournir au groupe énergétique des capacités d'hébergement, notamment dans un datacenter normand plus respectueux des normes environnementales. De plus, un cloud privé sera mis en place. A l'occasion de ce contrat, les services rendus aux entités du groupe seront industrialiées et standardisées - au maximum - et seront accessibles au travers d'un catalogue. Le support des solutions mises en place sera assuré via un centre de service partagé.
Le groupe spécialiste de l'énergie et des services concédés est en cours de refonte de son SI suite à la fusion entre les deux entités initiales, GDF et Suez. De plus, GDF avait dû construire son propre SI suite à la séparation avec EDF.
Illustration : Plate-forme d'extraction de gaz en Norvège, crédit photo GDF-Suez.
Off-shore : les leçons à retenir de la crise tunisienne
« Nous n'avons pas de chiffre mais l'externalisation IT vers le Maghreb reste modeste » juge Jean-Paul Binot, président de la commission Global Sourcing de l'EOA (European Outsourcing Association France). Pour lui, « l'exposition aux risques locaux des entreprises françaises est marginale. Le Maghreb est surtout une destination pour les centres de contact B2C et il y a très peu, dans ces pays, de développement ou de BPO [Business Process Outsourcing, externalisation globale de processus métier, NDLR]. » Les risques sont donc limités et les solutions de replis aisées. Il en serait tout autrement en cas de crise majeure en Inde (comme une guerre avec le Pakistan par exemple). Les risques liés à la Tunisie semblaient être connus depuis des années, tant des entreprises françaises que du gouvernement aujourd'hui renversé. Jean-Paul Binot se souvient d'une conversation qu'il avait eu avec un officiel qui lui avait avoué : « le défi de la Tunisie est de fournir des emplois pour occuper une main d'oeuvre abondante, jeune et qualifiée ».
Des leçons à retenir pour l'off-shore, à commencer par le global sourcing
Doit-on fuir la Tunisie pour toute externalisation et trouver des solutions de replis ? Pour Jean-Paul Binot, la situation va rapidement se stabiliser et, surtout, « aider la Tunisie passe par l'encouragement au vrai near-shoring dans ce pays ». La crise tunisienne aura au moins l'avantage de rappeler que tout off-shore, même le near-shore, comporte une part non-négligeable de risques. « Des pays comme l'Ile Maurice ont su tirer parti de leur stabilité politique, du fait que c'était un état de droit, pour attirer les investissements » rappelle Jean-Paul Binot. Pour lui, « le risque politique est associé à l'off-shore car les pays de destinations sont des pays à bas coût, par nature peu stables politiquement ou socialement. Même l'Inde, la plus grande démocratie du monde, connait ses crises... » (...)
Quand, en France, quelques centimètres de neige peuvent paralyser le pays, il faut aussi se rappeler que les pays à bas coût sont soumis à des phénomènes naturels sans commune mesure : tremblements de terre, raz-de-marée, mousson, ouragans... « Le global sourcing [une politique d'acquisition répartissant les achats au niveau mondial, NDLR] repose d'ailleurs sur la prise en compte des différents risques, la répartition des investissements entre les zones afin de diminuer l'exposition à un incident localisé et enfin sur la prévision de plans de secours en cas de problème » rappelle Jean-Paul Binot. Comme toujours, le moins-disant en terme de prix n'est pas toujours le meilleur choix. Un moins-disant dans une zone à forts risques peut, au final, coûter très cher.
Mais tout conserver en France ne réduit pas forcément tous les risques à zéros. Jean-Paul Binot indique ainsi : « quand on fait une analyse de risques sérieuse en France, ce n'est pas triste. Une simple crue majeure de la Seine aurait bien plus de conséquences sur l'économie française que les évènements en Tunisie. »
Illustration principale : Jean-Paul Binot, président de la commission Global Sourcing de l'EOA (European Outsourcing Association France), crédit photo D.R.
Foncia bascule dans l'infogérance de ses postes de travail
Le groupe Foncia comprend 600 agences immobilières en France; Suisse, Allemagne et Belgique. Il délivre des prestations variées de service dans le secteur immobilier (gestion de biens, gestion de copropriété...). Pour se recentrer sur son coeur de métier, Foncia a décidé d'externaliser la gestion des 7000 postes de travail.
Le contrat, d'un montant et d'une durée non-précisés, porte sur l'assistance téléphonique, la maintenance, les prestations planifiées de modification du parc (installations, mouvements, ajouts, changements...), le maintien en conditions opérationnelles (réparations non-planifiées), la gestion du parc, la gestion des approvisionnements... Cette infogérance très complète sur de nombreux sites dispersés nécessitait un acteur à la fois très présent sur le territoire à couvrir et disposant des méthodes industrielles nécessaires pour être efficace et réactif rapidement.
Le groupe Foncia a finalement choisi de recourir au groupe Tibco. L'un des points importants pour ce choix a été l'existence de 73 centres techniques sur le territoire à couvrir.
Atos Origin et Siemens nouent un partenariat stratégique
Pour un montant total de 850 millions d'euros, la SSII Atos Origin reprend IT Solutions and Services (SIS), l'entité de services informatiques de Siemens. Avec cette transaction, Atos devient une société de services informatiques ayant un chiffre d'affaires 2010 proforma de 8,7 milliards d'euros et un effectif de 78 500 salariés dans le monde, avec une présence dans 42 pays. Dans le détail, en échange de sa division informatique, Siemens recevra une participation de 15% dans Atos Origin, - devenant ainsi le deuxième actionnaire du groupe derrière PAI Partners (25%) - ainsi qu'une obligation convertible en actions à échéance de 5 ans pour 250 millions d'euros et un montant en numéraire de 186 millions d'euros. Dans le même temps, la SSII française fournira des services d'infogérance et d'intégration de systèmes à Siemens pour une durée de 7 ans. Un contrat d'un montant de 5,5 milliards d'euros. « Pour les sept prochaines années, la nouvelle société sera responsable de fournir et d'opérer l'informatique de Siemens » a confirmé Peter Löscher, PDG de Siemens.
Le nouvel ensemble Atos/SIS devrait connaître en 2011 une croissance du chiffre d'affaires en ligne avec celle du secteur avec une marge opérationnelle de l'ordre de 6%. A horizon 2013, le groupe prévoit de réaliser un chiffre d'affaires compris en 9 et 10 milliards d'euros pour une marge opérationnelle entre 7% et 8%. Aujourd'hui nettement devancé par Cap gemini, Atos ambitionne de devenir la première société de services informatiques en Europe et la septième dans le monde.
Une filiale déficitaire pour le groupe allemand
Depuis mars 2010, Siemens IT Solutions and Services a fait l'objet d'une réorganisation et d'une restructuration profondes. Déficitaire, la filiale a entamé sa mue avant la transaction pour générer de fortes synergies dans un futur proche. Les effectifs de SIS vont être progressivement réduits de 1 750 personnes, dont 650 en Allemagne principalement sur les fonctions supports. Siemens contribuera pour 250 millions d'euros aux coûts d'intégration et de formation.Aujourd'hui, SIS est un spécialiste en infogérance avec une présence internationale. Il dispose de positions en Allemagne, en Europe du Nord, du centre et de l'Est. En 2010, SIS a généré un chiffre d'affaires proforma de 3,7 milliards d'euros pour le périmètre de la transaction. L'effectif de SIS (en équivalent temps pleins) sera de 28 000 employés à la date de la signature finale.
[[page]]
La signature finale de la transaction est fixée début juillet 2011 après consultation des organisations représentatives des salariés d'Atos, l'accord des autorités de la concurrence, et l'approbation des actionnaires réunis en Assemblée Générale Extraordinaire fin juin 2011.
Des synergies sur le transactionnel
Atos et Siemens développeront conjointement des nouveaux produits et des solutions et se sont engagés, dans ce cadre, à investir 50 millions d'euros chacun dans l'Innovation. Cet accord permettra de renforcer les opportunités de développement d'Atos sur les Services Transactionnels de Haute Technologie (HTTS) et dans des secteurs à forte croissance tels que la santé, l'énergie, le transport et l'industrie.
PAI Partners, principal actionnaire d'Atos Origin, soutient l'opération engagée avec Siemens lors du Conseil d'administration approuvant l'opération, et la soutiendra à nouveau devant l'Assemblée Générale. Cette opération devrait transformer profondément Atos. Selon PAI Partners elle permet à Atos d'atteindre la taille critique sur le marché allemand et en Europe du Nord et de se structurer autour de deux métiers majeurs (HTTS et IT Services) et d'ouvrir des perspectives de développement dans tous ses métiers.
Illustration principale : Thierry Breton, PDG de Atos Origin, crédit photo D.R.
L'off-shore est toujours une opportunité pour l'Europe
A la demande de l'office égyptien de promotion de l'off-shore au pays des pharaons, le cabinet Everest Group a publié une étude sur le marché de l'off-shore en Europe. Selon celle-ci, l'Europe devrait rejoindre à terme les Etats-Unis sur l'externalisation, même si les différences sont importantes entre pays.
Sur un marché mondial estimé entre 92 et 96 milliards de dollars par an, l'Europe représente entre 26 et 30 milliards, soit un petit tiers. L'externalisation devrait ainsi voir son marché décupler d'ici 2020 en Europe avec une valeur de 300 milliards de dollars.
Le recours à l'externalisation par les pays européens est dominé par le Royaume-Uni qui représente 40% du total, loin devant l'Allemagne (20%) et la France (16%). Avec plus de 9% de l'externalisation en off-shore, le Royaume-Uni est également le pays européen qui y a le plus recours, la plupart des autres pays (notamment la France et l'Allemagne) étant en dessous de 4%. Le plus réticent est l'Italie (avec environ 1% tant pour des raisons de langue que de volonté expresse des entreprises).
Le marché de l'externalisation est dominé par l'informatique pure (61% du marché) par opposition à l'externalisation de processus métiers complets (39%) mais ces derniers devraient, selon Everest Group, croitre plus vite et atteindre une part de 70% d'ici 2020.
L'Inde, paradis des anglophones
Bien entendu, l'étude s'intéresse aux destinations de l'off-shore. Le principal frein au recours à l'off-shore étant d'ordre culturel et linguistique, ce critère a été l'un des deux majeurs à être retenu par l'étude. L'autre est le dynamisme de la formation d'ingénieurs. Selon Everest Group, l'Egypte est autant dynamique en production d'ingénieurs que l'Inde mais dispose des perspectives linguistiques meilleures, l'Inde n'étant qu'anglophone en termes de langues européennes contre de multiples langues en Egypte. Le commanditaire de l'étude doit donc être satisfait. Les pays du Maghreb et d'Europe de l'Est sont considérés comme nettement moins dynamiques mais plus appropriés linguistiquement (notamment le Français) et de culture. Des deux points de vue, l'Ile Maurice serait la plus mauvaise destination.
En termes de coûts, l'Inde est de loin la destination la moins chère pour les anglophones parmi les destinations étudiées (14 à 16000 dollars par an et par agent) derrière les Philippines (15 à 17 000) et Le Caire (16 à 18 000). Les tarifs sont un peu plus élevés pour des francophones : non-proposés par l'Inde, les ingénieurs coûtent de 18 à 20 000 dollars par an en Egypte. L'Europe de l'Est est la région la plus chère dans les deux cas : Prague atteint ainsi 39 à 41 000 dollars pour un anglophone et 43 à 45 000 pour un francophone (soit quasiment le prix d'un ingénieur local, estimé à 45-47 000 en France et 55-58 000 au Royaume-Uni). Pour les francophones, la Tunisie est au tarif de la Pologne et de la Roumanie : 26 à 29 000 dollars par an.
Boursorama confie ses infrastructures critiques à NTT Europe
La banque en ligne vient d'annoncer qu'elle a signé avec NTT Europe un contrat d'infogérance. L'infogéreur a déployé une infrastructure basée sur deux datacenters jumeaux et répliqués en mode actif-actif constituées de machines IBM. Au cas où l'un des datacenters est indisponible ou surchargé, les transactions peuvent être basculées immédiatement sur l'autre sans que l'utilisateur ne s'en aperçoive.
Les différents bureaux européens de Boursorama sont, de plus, relayés entre eux et aux datacenters en MPLS et Ethernet avec des boitiers d'accélération Riverbed permettant de limiter la consommation de bande bassante. Le coût du projet n'a pas été révélé.
Illustration : crédit D.R.
Selon PAC, le cloud donnerait un second souffle à l'externalisation
Doucement mais sûrement, la dynamique de l'externalisation IT s'essouffle. Les croissances à deux chiffres ne sont qu'un lointain souvenir. En 2008, le marché atteignait 5,9 milliards d'euros en France, avec 5,7% de progression par rapport à l'année précédente. En 2009, il passait à 6,2 milliards d'euros avec une hausse de 4,6%. En 2010, on devrait retrouver le même chiffre qu'en 2009. Une surprise, l'infogérance fonctionnant à contre-cycle aurait du remonter la pente. Visiblement ce n'est plus le cas, des facteurs puissants enrayent sa progression.
Les donneurs d'ordre continuent de pressurer leurs prestataires. Le TJM (Taux Journalier Moyen) facturé par les prestataires reste désespérément au plus bas. Et la pression sur les prix reste forte. Certains contrats sont même remis en cause et les nouvelles grandes signatures se font attendre. Comme ces contrats portent sur plusieurs années, leurs effets ne sont visibles qu'à moyen terme. C'est le cas pour les »méga deals « de 2009, les contrats signés entre HP et Alcatel et entre IBM et la SNCF qui commencent à impacter les chiffres en 2010.
Un mouvement de ré-internalisation accentue ce ralentissement, on pense à Atos et AEMS. AEMS, Atos Euronext Market est une joint venture entre la SSII Atos Origin et le holding des bourses européennes Euronext (du groupe Nyse Euronext) chargée d'assurer l'informatique des bourses et des chambres de compensation d'Euronext. Atos a revendu les 50% qu'il détenait dans AEMS à Nyse Euronext. Ce dernier récupère la propriété des plates formes de négociation et des services associés. Atos reprenant des activités d'AEMS (compensation, règlement-livraison, back office).
Nombreuses réflexions sur le cloud privé
Inversement, de nouveaux facteurs de dynamisme se profilent. Le marché attend l'annonce de la signature de nouveaux grands contrats. Surtout, le cloud computing devrait prendre place dans le vaste marché de l'externalisation IT. « Les entreprises mènent de nombreuses réflexions sur le cloud privé, le maintien de leurs configuration avec la possibilité de mieux garder la main sur leurs données », nous explique Matthias Accadia, consultant chez PAC ». « Le cloud va ainsi renforcer la transition vers de nouveaux modes d'externalisation ».
Conséquence, le Saas, l'Iaas et le cloud privé vont progressivement tenir leur place aux côtés des grandes prestations d'externalisation que sont l'nfogérance d'infrastructure, l'infogérance globale, infogérance applicative. De puissants acteurs comme HP et Orange seront de la partie. IBM est également très présent sur le cloud, mais il est déjà n°1 sur l'externalisation IT (devant des SSII comme Atos et Cap).
Autre perspective, estime PAC, le marché des PME peut s'ouvrir à l'externalisation IT, qu'elle soit traditionnelle ou composée de Saas et d'Iaas. « Des places sont à prendre » écrit le cabinet d'études.
(...)(09/09/2010 11:56:46)
Dassault Aviation bascule sa production informatique dans l'infogérance
La production informatique de Dassault Aviation concerne 600 serveurs Unix, 17 partitions réparties sur deux mainframes, 1100 applications dont 300 en mainframe et 150 000 chaines de traitement. Pour engager cette production dans une démarche continue d'amélioration de qualité et accroître le niveau de service délivré, tout en permettant à la DSI de se concentrer sur les nouveaux projets, Dassault Aviation a décidé d'infogérer sa production informatique.
Prestataire habituel de l'entreprise depuis vingt ans, Sogeti France a remporté ce contrat d'une durée de trois ans. Son montant n'a pas été communiqué. L'infogérant va progressivement mettre en place un pilotage de la production sur un mode industriel, une démarche d'amélioration continue sur la base du référentiel ITIL, la mise en oeuvre de la continuité d'activité, la maintenance des infrastructures et la maîtrise d'oeuvre de ses évolutions.
Le groupe Dassault Aviation est présent dans 70 pays avec 12 000 collaborateurs et génère un chiffre d'affaires de 3,42 milliards d'euros.
Crédit Photo: Dassault Aviation, P.Boewen
(...)(23/07/2010 10:59:53)BNP Paribas délocalise son support informatique en France
BNP Paribas souhaitait externaliser le support informatique de son réseau banque de détail en France. Il s'agissait de disposer d'une solution plus flexible, industrialisée mais adaptée à ses propres enjeux métier. Le contrat concerne 35 000 postes sur tout le territoire avec des obligations élevées de qualité de service et de sécurité.
Pour allier ces contraintes et l'industrialisation, BNP Paribas a fait le choix d'un plateau situé en France et appartenant à la SSII Steria, habituée de ce genre de contrats même si celui-ci est l'un des plus importants signés dans notre pays. La SSII a donc confié la gestion de ce contrat à un plateau de 56 personnes expérimentées situé à Roanne, dans le département de la Loire, et formé les agents au contexte particulier de la banque.
Placer des prestataires en province, surtout dans des zones en situation économique difficile, permet de conjuguer faible coût et proximité culturelle tout en garantissant une conservation de toutes les données traitées sur le territoire national.
Le montant du contrat n'a pas été révélé.
Trimestriels TCS : Les outsourceurs indiens entre forte demande d'externalisation et pénurie de personnel
L'importante augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices annoncés au 30 juin par Tata Consultancy Services (TCS), le plus grand outsourceur indien, attestent de la forte demande de services d'externalisation dans le pays. Pour son dernier trimestre fiscal, le chiffre d'affaires de TCS a atteint 1,8 milliard de dollars, en hausse de 21 %, et ses bénéfices sont passés à 403 millions de dollars, en augmentation de 29 %, par rapport à l'année dernière. Ces résultats sont conformes aux US GAAP (Generally Accepted Accounting Principles). « Nous faisons face à une très bonne demande dans les marchés verticaux, » a déclaré Natarajan Chandrasekaran, PDG de TCS, lors d'une conférence de presse donnée à Mumbai et diffusée sur le web. Celui-ci a indiqué que son entreprise avait signé une dizaine de gros contrats au cours du trimestre, et qu'elle était en cours de négociation sur une quinzaine d'opérations de grande envergure. Selon les analystes, le marché de l'externalisation se porte mieux, mais la plupart des contrats concernent encore essentiellement des opérations de petite envergure , dont un certain nombre retardé du fait des restrictions budgétaires imposées par la crise aux acteurs du marché.
Les recrutements ont repris pour suivre la demande
Par ailleurs, TCS comme les autres outsourceurs indiens doit compenser le manque de personnel, et l'embauche a repris après la pause de l'an dernier. « La rétention du personnel est une priorité absolue pour TCS, » a déclaré son président. L'entreprise a augmenté les salaires de ses employés indiens de 10 % en moyenne au cours du second trimestre, et prévoit encore d'autres augmentations ce trimestre, accompagnées par la promotion de certains membres du personnel. Les salaires du personnel travaillant à l'étranger ont augmenté de 2 à 8% environ selon les postes. Au cours du trimestre, la perte de personnel avait encore augmenté de 13,1%, contre 11,5 % l'an dernier. Tata a revu à la hausse son objectif de recrutement, le faisant passer de 30. 000 à 40.000 pour l'année fiscale se terminant au 31 mars 2011, et ce, pour faire face au nombre croissant d'affaires à traiter et au taux d'attrition qui atteint 20 % dans les contrats d'externalisation. Au cours du trimestre, l'entreprise a recruté 3.271 employés supplémentaires, portant l'ensemble du personnel à 163.700 salariés.
Un marché européen moins porteur
Comme Infosys Technologies, second externaliseur indien, TCS a vu ses recettes provenant d'Europe baisser en pourcentage, passant à 24% des recettes totales contre 28 % l'an dernier, du fait de la crise de la dette affectant certains pays du continent européen. Infosys fait état d'une croissance soutenue de son chiffre d'affaires pour le second trimestre, mais l'augmentation de ses bénéfices a été plus lente en dollars, et négative en roupies, en raison des fluctuations des devises et des augmentations de salaire accordées dans cette période.
Un modèle qui doit évoluer
Selon les analystes, la reprise des outsourcers Indiens, en particulier la hausse de leurs marges, ne devrait pas durer au-delà des trois à cinq années à venir. « Les clients ont commencé à consolider et à réduire le nombre de fournisseurs auxquels ils achètent des services, et vont sans doute négocier à la baisse avec les fournisseurs restant pour satisfaire à l'augmentation du volume d'affaires, » a déclaré Jimit Arora, directeur de recherche à Everest Group. « Pour satisfaire leurs objectifs commerciaux aux États-Unis notamment, où ils visent des secteurs clefs comme l'administration et la santé, plus d'autres secteurs à forte valeur ajoutée, les outsourcers indiens devront mettre en place des opérations à grande échelle sur les marchés cibles, » a déclaré Jimit Arora. « Pour cela ils devront embaucher du personnel local qualifié ayant de solides connaissances en matière de business aux États-Unis, et payer des salaires beaucoup plus élevés que ceux pratiqués en Inde, ce qui va réduire un peu plus leurs marges, » explique-t-il. « Car pour ce faire, le vieux modèle qui consistait à envoyer du personnel indien à l'étranger ne fonctionnera pas, » estime-t-il.
Illustration : Natarajan Chandrasekaran, PDG de Tata Consulting System, crédit photo D.R.
< Les 10 documents précédents | Les 10 documents suivants > |