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Externalisation

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(13/09/2011 11:26:47)
La banque Julius Bär pourrait confier son SI à Avaloq
Selon un article du Handelszeitung, la Banque Julius Bär envisagerait de migrer son système informatique vers un nouveau système. L'hebdomadaire économique suisse alémanique précise qu'il est de notoriété publique que le système d'informations de la banque rencontre des problèmes depuis plusieurs années. L'informatique est même qualifiée d'obsolète, d'instable et de coûteuse. La banque aurait plusieurs fois tenté de moderniser son système mais le projet a été stoppé. Dans la branche, on spécule sur le fait qu'Avaloq pourrait remporter ce mandat estimé à une centaine de millions d'euros. Aucun commentaire n'ont été fait ni par Avaloq, ni par Julius Bär.
ICTJournal.ch
Crédit photo D.R. (...)
Une croissance du marché du BPO en dent de scie selon Gartner
Le marché du BPO (Business Process Outsourcing) devrait croître de 6,3% en 2011 mais retomber à 5% en 2012, selon le cabinet d'études Gartner. Le tableau reste « mitigé » selon les zones régionales analyse Cathy Tornbohm, vice-président au Gartner. « Les marchés émergents se portent mieux et les entreprises internationales continuent de se tourner vers le BPO comme un moyen à la fois de réduction des coûts et de redémarrage pour leurs activités commerciales, en attendant le vrai retour à la croissance. Nous observons également une augmentation du volume des transactions, de la masse salariale, du recrutement, des comptes créditeurs, et des données clients ».
Le Gartner estime que ce marché du BPO va croître de 3,8% en 2011 aux Etats-Unis. Le marché américain reste le plus vaste et le plus stable pour cette activité. En Europe occidentale, le BPO va croître de 8,9% en 2011 (en dollars US), avec une demande orientée sur les services liés à la gestion des clients, la finance, la comptabilité et les RH. En Europe de l'ouest, il existe une demande principalement pour les services de paie, avec une exigence de service multi-pays, et des services spécifiques dans la banque et le télépéage. En Europe continentale, les défis à surmonter, les exigences linguistiques, les lois du travail et les syndicats, limitent encore l'adoption de nombreux types de BPO.
Les perspectives pour l'Asie / Pacifique de l'externalisation restent positives, avec une croissance attendue en 2011 à 17,9% (en dollars US). La croissance sera centrée sur les économies régionales clés de l'Inde, de l'Australie et de la Chine. Le marché japonais du BPO (exprimé en yens) va diminuer de 0,9% en 2011. L'impact du tremblement de terre est durable et les analystes s'attendent à une faible croissance du BPO.
Crédit Photo: DR
(...)(07/07/2011 10:21:19)Renault unifie sa messagerie avec Orange Business Services (MAJ)
Orange Business Services (OBS) vient d'annoncer avoir achevé la migration des 80 000 comptes de messagerie du groupe automobile Renault répartis sur de nombreux systèmes différents vers une implémentation unique de Microsoft Exchange 2007. Le projet, d'une durée de près de trois ans, a concerné les implantations dans 118 pays et 17 langues différentes.
La migration s'est opérée à la vitesse moyenne de 2000 utilisateurs/semaine. L'objectif était de centraliser sur une seule solution toute la messagerie du groupe et de créer une gestion d'agendas partagés plus efficace. De plus, la messagerie est désormais accessible en mobilité sans perte en sécurité.
Pour Renault, comme pour beaucoup d'entreprises, la messagerie est une application certes banalisée mais stratégique. Un dysfonctionnement de cet outil a un impact direct et immédiat sur la capacité de l'entreprise à produire et à vendre. Sécurité et fiabilité étaient donc des objectifs majeurs du projet.
Le coût de ce projet n'a pas été révélé.
Comment bien maitriser l'externalisation de ses solutions
« L'externalisation croit, notamment du fait du cloud computing, mais aussi sous la pression de la nécessité de répondre aux attentes de l'entreprise au plus vite et au plus efficient » a diagnostiqué Marie-Noëlle Gibon, présidente de l'Ae-SCM (association de promotion du référentiel eSCM) en ouvrant un colloque commun AeSCM/AFAI (Association Française de l'Audit et du Conseil Informatique) le 4 juillet 2011. Or, par définition, l'entreprise ne contrôle pas ce qui est externe à elle. Il convient malgré tout de le maîtriser tout en maintenant une relation équilibrée et durable.
Les directions métiers ou les clients de l'entreprise ne doivent en effet pas avoir à s'apercevoir que telle ou telle fonction est externalisée. L'intégration interne/externe doit être « sans couture ». Or, comme le reconnaît volontiers Marie-Noëlle Gibon, en plus des risques inhérents à tous les projets informatiques, « l'externalisation comporte ses risques propres ».
Passer en mode SaaS pour aller plus vite
Hubert Tournier, adjoint au DOSI du Groupement des Mousquetaires, a ainsi expliqué l'attrait du cloud computing : « les DSI autant que leurs clients internes peuvent chacun utiliser des solutions sur étagères, notamment du SaaS, pour aller plus vite. » Il existe cependant une tendance gênante : la remise en concurrence permanente. Il y a là une perte de temps considérable à chaque fois.
De nouveaux prestataires apparaissent pour répondre à cette demande encore mouvante, parfois des éditeurs classiques qui découvrent ainsi un nouveau mode de relation avec leurs clients. Mais, selon Hubert Tournier, une relation contractuelle sur huit se termine très mal de manière prévue assez en amont. Il y a, de ces faits, un manque de confiance entre clients et fournisseurs.
Une mutualisation de la confiance
Or, pour conquérir cette confiance, les clients cherchent à auditer au maximum leurs prestataires pour vérifier qu'ils utilisent bien les meilleures pratiques et les dispositifs de contrôle interne appropriés. Pour éviter de subir un grand nombre d'audits, ce qui est toujours consommateur de ressources, les fournisseurs ont tendance à opter pour des certifications. Celles-ci sont censées permettre, en quelque sorte, de mutualiser la confiance en évaluant une seule fois un prestataire. Pour Pascal Antonini, président de l'AFAI, « les référentiels permettent aux clients et aux fournisseurs de s'entendre, notamment grâce à un vocabulaire commun. »
L'AFAI et l'Ae-SCM ont ainsi travaillé sur la double certification eSCM et SAS70, les intérêts et limites de la convergence de ces deux référentiels. ESCM concerne en effet les achats IT et SAS70 toutes les externalisations. « SAS70 est un standard d'audit de toute externalisation, l'IT comme les autres » mentionne Serge Yablonsky, président d'honneur de l'AFAI. La conjonction des deux permet de préciser le champ à auditer dans les externalisations IT. SAS70 évolue en ce moment vers une nouvelle norme, ISAE 3402, plus complète.
Des réticences persistent
Cette démarche a cependant aussi ses inconvénients : outre son coût direct, toute certification prend du temps. Et les clients ne sont pas tous sensibles aux charmes d'un référentiel unique, exigeant malgré tout un audit propre, ce qui anéantit l'intérêt de la démarche. En fait, le véritable problème à résoudre reste une maturité dans la relation client-fournisseur. « Ce rapport doit évoluer en solidarité professionnelle » juge Hubert Tournier. (...)
Ulysse, la co-entreprise SNCF/IBM, déraille
La Fédération Syndicale des Cheminots (regroupant CGT, UNSA, Sud Rail et la CFDT) avait manifesté le 1er avril dernier contre le choix fait par la direction d'une co-entreprise avec IBM, imposé comme contrepartie du contrat SNCF-Geodis. Baptisé Ulysse, le projet consiste à livrer la gestion de la sous-traitance des prestations informatiques de la SNCF à IBM pour un montant de 1,6 milliards d'euros sur 6 ans. Or le 30 juin dernier, la même fédération a renouvelé son appel à la grève en estimant que cette entreprise commune ne fonctionne pas et ne réalise pas les économies escomptées. La rationalisation des relations entre les informaticiens de la SNCF et les différents sous-traitants devait aboutir à des économies estimées à 290 millions d'euros en 6 ans.
Les syndicats s'inquiètent de ce que la rentabilité du projet repose sur l'offshore dans des pays à bas coût et donc de l'impact sur la disparition des sous-traitant SSII de la SNCF avec son impact sur l'emploi. Les syndicats ont indiqué que deux options étaient possibles soit une rupture de contrat, soit une révision de ce dernier. Un article de nos confrères des Echos, daté du 4 juillet, indique que ce contrat « bat de l'aile » et que la rupture de contrat a été envisagée avec des indemnités onéreuses (45 millions d'euros selon la CGT Cheminot) à la charge de l'établissement public. Les causes sont, selon le quotidien économique, à chercher à la fois dans les mauvaises estimations des volumes de sous-traitance (avec 50% de différence) et un ralentissement sur le plan décisionnel (les deux responsables de l'entreprise commune ont été remplacés rapidement).
Tous les scénarios en débat
Interrogé sur France Inter le 5 juillet, Guillaume Pépy, PDG de la SNCF s'est voulu consensuel « on est en train de débattre. On en discutera le 27 ou le 28 juillet (NDLR : date du prochain conseil d'administration). L'enjeu est de faire des économies sur notre sous-traitance informatique, sachant que les cheminots qui sont à l'informatique, qui font le travail pour le compte de la SNCF ne sont pas en cause. » Car le dirigeant sait qu'il avance en terrain miné sur le plan social, il a rappelé la volonté de l'entreprise « de garder à la SNCF des informaticiens qui sont des cheminots, et qui ont le statut de cheminots ».
Il n'est pas sûr que les propos du président de la SNCF rassurent les syndicats. Il faudra donc attendre le conseil d'administration de la fin juillet pour observer la position de l'établissement public. Interpellés, les deux protagonistes n'ont pour l'instant pas donné suite à nos demandes d'informations complémentaires.
Illustration: Guillaume Pepy, PDG de la SNCF
Crédit Photo: France Inter
(...)
Le système d'information du CNES infogéré par Thales et Osiatis
Le CNES (Centre National d'Etudes Spatiales) a annoncé avoir confié l'infogérance de son SI à un consortium composé de Thales et Osiatis. Le contrat est d'une durée de six ans et d'un montant global de 100 millions d'euros.
Le contrat concerne les quatre centres du CNES, les 40 systèmes applicatifs, les infrastructures (dont 700 serveurs), les réseaux et télécommunications (10 000 équipements), le service d'assistance utilisateurs (100 000 demandes), le support de proximité (5 500 postes de travail) et l'infrastructure d'édition (1 000 imprimantes).
Thales sera plus particulièrement en charge du coeur de l'infrastructure informatique, des télécommunications et des réseaux. De son côté, Osiatis se chargera de la supervision des infrastructures, du support de proximité et du service utilisateur.
L'objectif de ce contrat est une double optimisation : efficacité opérationnelle et coûts. Le tout devra s'effectuer avec des contraintes de forte disponibilité et de non moins forte sécurité.
La Tunisie veut devenir la championne du Nearshore
La ville de Bengalore, en Inde, a su devenir la Silicon Valley du sous-continent. Un peu plus même. La fonction de simple sous traitant est recouverte par des compétences en développement et en R&D de niveau mondial (*). Un tel exemple inspire de nombreux pays. La Tunisie, si elle n'a pas la même taille, offre en revanche une grande proximité avec le vieux continent. On parle de nearshore et non pas d'offshore. Avec de nombreux atouts que les chefs d'entreprise locaux veulent promouvoir rapidement.
La Révolution du Jasmin date des mois de décembre et janvier dernier en Tunisie. Tout de suite après, des chefs d'entreprise locaux ont crée une nouvelle association : TACT (Tunisian Association for Communication and Technologies, Association tunisienne pour la communication et la technologie). « Notre but, souligne Badreddine Ouali, directeur général de Vermeg (**) et porte-parole de TACT, est double : procurer des débouchés sur place aux jeunes diplômés et promouvoir la Tunisie comme destination nearshore».32 000 de ces demandeurs d'emplois en TIC
La Tunisie compte 180 000 chômeurs diplômés, 30 à 35 000 de plus chaque année. La situation ne fait qu'empirer. 32 000 de ces demandeurs d'emplois appartiennent au monde des TIC, 12 000 sont formés chaque année, toutes filières confondues. Or, selon Tact, 50 000 emplois peuvent être créés en Tunisie, en BPO (externalisation de processus administratifs, paie, centre d'appels, etc...) ou IPO (externalisation de fonctions informatiques).
Pour y arriver, Tact veut séduire les grands prestataires des TIC, comme HR Access, HP, Sungard, Alcatel, ST Microelectronics. L'association intervient dans des séminaires et des salons, pour promouvoir la Tunisie en tant que future place nearshore mondiale. La concurrence est rude. Mais la Tunisie estime avoir de nombreux atouts selon Badreddine Ouali : son niveau d'éducation élevé, le fait que le pays soit très francophone mais aussi italophone et anglophone, les infrastructures haut débit et les zones d'entreprises, la proximité (une à deux heures d'avion de l'Europe). L'Inde n'est pas concurrente, Wipro et TCS pourraient même s'y implanter et les grands donneurs d'ordre européen trouver intérêt à se procurer un back up de leurs grandes implantations indiennes.
(*) Parmi les géants mondiaux implantés sur place : Accenture, Adobe, Amazon, BO, Cap, HP, Google, Logica, Microsoft, Steria, Yahoo. (...)(15/04/2011 17:14:52)
HP fourbit ses services pour moderniser les applications
HP s'attelle à convaincre les entreprises de rénover leur patrimoine applicatif. C'est l'un des axes de sa stratégie Instant-On, définie fin 2010, dans laquelle s'inscrit aussi l'évolution vers les environnements de cloud. Pour apporter de l'eau à son moulin, le groupe IT cite une étude* récemment conduite auprès de 312 cadres dirigeants (DG, DAF et DSI) des secteurs publics et privés. 56% d'entre eux jugent que la modernisation des applications est le premier domaine dans lequel investir pour disposer de processus plus flexibles, propres à favoriser l'innovation indispensable à leur croissance. « La réactivité au niveau applicatif doit être plus forte », commente-t-on chez HP France en rappelant qu'en Europe, 55% des applications ont entre cinq et dix ans (ou plus). Une partie d'entre elles, dans des proportions parfois significatives, sont parfois jugées dépassées par les DSI et susceptibles d'être mises hors service, comme le montre un autre rapport, publié cette semaine avec Capgemini.
Pour accompagner les entreprises sur la voie de cette modernisation, HP vient d'annoncer de nouveaux services ou produits dans son portefeuille de solutions « Application Transformation ». Le premier service, Application Portfolio Management, vise à évaluer le patrimoine applicatif dont l'entreprise n'a pas toujours établi ou conservé une vision consolidée au fil des fusions/acquisitions. L'objectif est de déterminer quelles sont les applications qui doivent être réarchitecturées, réécrites, migrées vers un environnement plus ouvert ou tout simplement arrêtées. Pour réaliser cette évaluation, qui intègre les aspects « coûts de possession », et proposer une feuille de route au client, l'entité services de HP s'appuie sur un outil maison accessible en mode SaaS (en attente de brevet). « Sur le marché français, nous réalisons cette analyse du parc applicatif et de sa rationalisation dans le secteur des télécommunications, de la banque/assurance et de l'automobile, avec des objectifs business fixés par les comités de direction », indique Sylvain Faligand, directeur applications services chez HP France. C'est le genre de chantier que HP a lui-même mené en interne. Après avoir entrepris de consolider ses datacenters, le groupe a dressé un état des lieux et drastiquement décidé de supprimer une de ses applications sur deux.
Intégration des outils de sécurité Fortify
L'un des autres services annoncés concerne la transformation des applications pour le cloud. « En fonction de 32 critères business et technologiques -liés à la sécurité, aux performances, aux interfaces, aux règlementations, etc.- et en nous appuyant sur des outils et méthodes HP, nous déterminons si l'application est candidate pour être portée vers le cloud public, pour être installée sur un cloud privé géré par HP ou par le client, et nous identifions le meilleur chemin de migration de l'infrastructure », explique Sylvain Faligand. Dans le domaine des solutions de sécurité, indispensables à ces déploiements, HP annonce par ailleurs l'intégration des produits de sécurité de Fortify avec les siens.
Pour automatiser le cycle de vie des applications dans ces environnements hétérogènes, le groupe IT va proposer le logiciel HP Cloud Service Automation qui permettra de créer un portail de services pour déployer et surveiller applications et infrastructure au sein d'environnements hétérogènes.
HP intervient aussi sur la modernisation des postes de travail. Dans ce domaine, il propose de mettre en place dans un cloud privé des services de messagerie basés sur Exchange 2010 de Microsoft. Cette offre de services s'étend à la solution de gestion de la relation client, Microsoft Dynamics CRM, également proposée dans un environnement de cloud privé.
(*) Une étude conduite par Burson-Marsteller pour HP, réalisée à partir de 312 interviews menées entre février et mars 2011 au niveau mondial (et incluant la France). (...)
IBM plonge dans le cloud public et privé
Sur la bataille qui s'engage pour la domination du marché du cloud, IBM a réorganisé et complété ses forces. Après le rachat d'Arsenal Digital, un spécialiste du stockage en ligne, et de Cast Iron Systems, spécialisé dans les logiciels d'intégration de cloud, IBM dévoile une offre cloud modulaire (IaaS et PaaS) mâtinée d'infogérance, un logiciel d'aide à la création de datacenter automatisé, Cloud Workload Deployer, et LotusLive, la version SaaS de la suite collaborative de Big Blue.
Pour l'occasion Philippe Jarre, directeur général d'IBM France, en charge de l'activité Global Technology Services, nous a présenté la stratégie et les objectifs d'IBM dans le monde du cloud computing. Une présentation qui a commencé par un petit rappel, « le cloud n'est pas totalement étranger à IBM puisque nous travaillons sur le sujet depuis 2006 [...] 6 milliards de dollars sont dépensés par IBM en R&D et une part considérable est dédiée aux infrastructures ». Aujourd'hui, le marché des fournisseurs de technologie pour les infrastructures se résume à deux acteurs, IBM et Intel, poursuit Philippe Jarre, et avec la plate-forme Watson nous avons démontré un savoir-faire qui sera disponible dans 5 ans dans les puces pour mobile.
13 centres cloud dans le monde
Treize centres de compétences cloud dont deux en France à Montpellier et à La Gaude aident les clients de Big Blue à automatiser leurs datacenters. « L'approche d'IBM est pragmatique, on regarde toujours avec les clients ce qui peut tout d'abord aller dans le cloud. Aujourd'hui, nous travaillons avec plus de 100 000 entreprises dans le monde pour transférer leurs activités dans le cloud ».
La firme d'Armonk ambitionne de réaliser un chiffre d'affaires de 7 milliards de dollars dans le cloud (dans le monde), avec un déplacement de 4 milliards de l'activité traditionnelle et donc 3 milliards de nouveau business. Impossible de savoir, malgré nos nombreuses requêtes, quels sont aujourd'hui les revenus réalisés par IBM dans le cloud. On apprendra juste que la société attend une croissance de 24% des dépenses IT sur ce marché en France selon une étude Markess consacrée aux plates-formes Iaas et PaaS.
Parmi les clients d'IBM dans le cloud, Philippe Jarre a tenu à mettre en avant plusieurs clients. L'opérateur SK Telecom en Corée qui a déployé une plate-forme PaaS pour proposer à ses clients un cloud privé réservé aux développements d'apps pour mobiles. Plus ambitieuse dans ce domaine, la banque ING a décidé de transférer de 5 à 20% de son parc applicatif dans un cloud interne. Enfin, le portail français Altares a choisi la plate-forme IaaS d'IBM pour développer ses solutions analytiques (finance, marketing...) sur les entreprises.
Un mixte de cloud et d'infogérance
Pour revenir aux annonces du jour, Fady El Kaddoum, responsable des offres se services Cloud chez IBM, nous a détaillé les services Smart Cloud. Le premier, baptisé Smart Business Cloud Enterprise et auparavant connu sous le nom de Tests & Dev, est une offre IaaS similaire à celle d'Amazon Web Services et de Microsoft Windows Azure. Les clients peuvent déployer des applications Linux et Windows sur des VM KVM dans les centres de données IBM, avec une disponibilité de 99,5 % par an. La société destinant en effet cette plate-forme aux applications non critiques et aux tests de solutions.
Fady El Kaddoum insiste bien sur le support proposé par IBM bien plus complet selon lui que celui d'Amazon. « Un technicien et un point de contact français sont proposés en support et comme plusieurs pays sont opérés, il est possible d'aider une société en paris et sa filiale à Dubai ». Dernier point d'importance, cette offre est sans engagement et peut être stoppée en moins d'une heure, nous garantit l'évangéliste d'IBM.
Tous les hyperviseurs supportés
Le deuxième niveau de service, Smart Business Enterprise + offre plus de sécurité avec une garantie de disponibilité passant à 99,9 % et la possibilité d'exécuter des machines virtuelles sur matériel dédié, plutôt que sur des serveurs partagés avec les autres clients, et la possibilité d'utiliser AIX ainsi Windows et Linux. Les hyperviseurs supportés sont les quatre principaux, à savoir VMware VSphere, Microsoft Hyper-V, Citrix Xen et Red Hat KVM. Smart Business Enterprise + permet également aux clients d'obtenir plus de souplesse de gestion, de connexion, de sécurité et d'autres options de disponibilité.
IBM prend en charge tout le matériel et les hyperviseurs, avec n'importe quelle combinaison OS, applications ou processus d'entreprise. Si ces services cloud n'ont rien d'originaux, IBM essaie d'aller un pas plus loin que les offres de cloud standard, en termes de prix, de sécurité, de fiabilité et de disponibilité. Philippe Jarre souligne ainsi que les prix proposés par IBM seront de 25 à 30% moins chers qu'une infrastructure traditionnelle. Cette offre est disponible dans une version complètement hébergée ou simplement gérée par IBM avec un paiement au mois en Opex. IBM entre ici en concurrence avec les services cloud computing proposés par Hewlett-Packard. Mais alors que HP n'a pas encore indiqué quand ses offres seront disponibles, IBM a déclaré que son service Smart Business Cloud Enterprise est disponible dès maintenant à travers le monde, et que l'Enterprise + suivra plus tard dans l'année.
Un outil d'aide à la migration cloud
En complément de ses services cloud, Big Blue propose également des produits tant matériels et logiciels que les entreprises peuvent déployer dans leurs propres centres de calcul. Il comprend de nombreux produits et systèmes Tivoli, notamment Tivoli Service Automation Manager et Tivoli Provisioning Manager for Images. Et pour aider les entreprises à concevoir et déployer des architectures cloud privé, IBM commercialise le logiciel Cloud Workload Deployer. Cet outil doté d'une interface graphique supporte les logiciels maisons pour la construction de cloud privé. Toujours coté software, IBM annonce l'arrivée de LotusLive et la certification des solutions SAP sur ses clouds.
Enfin, IBM propose une solution cloud totalement privée, en mode Capex, pour les entreprises qui ont peur du cloud public. Cela ne veut pas dire qu'IBM n'a pas beaucoup de clients qui utilisent déjà ses services cloud public, mais simplement que les entreprises ,en particulier dans les secteurs où les données sont sensibles comme la santé et la finance, ne sont pas encore prêtes à passer au cloud public. Philippe Jarre ne prétend pas autre chose quand il nous confie en aparté que la vraie différence entre cloud privé et public c'est la sécurité.
Signalons pour conclure que Big Blue lance à son tour une alliance pour standardiser le cloud computing. Baptisée Open Cloud Standards Alliance, cette dernière regroupe principalement des clients - sponsors mis à part - dont AT&T, Lockheed Martin, ADP, StateStreet, pour travailler et imposer une architecture de référence et des standards d'interopérabilité.
Pour baisser ses coûts IT, Essilor fait appel à moins de prestataires
Jeudi 31 mars, Bénédicte Bonnet Roussey, Business Services Sourcing Manager chez Essilor a exposé les bonnes pratiques mises en place à la DSI du numéro un mondial du verre ophtalmique dans le cadre de la coopération avec la direction des achats IT afin de réduire les coûts des prestations informatiques. Elle s'exprimait à l'occasion d'une table ronde organisée par Luc Domissy dans les locaux de l'ESCP à Paris sur le thème de la Gouvernance IT, dans le cadre du groupement des grandes écoles G9+ et plus particulièrement du GP Informatique Arts & Métiers ParisTech.
La direction des achats IT d'Essilor s'est penchée en 2008 sur le coût des prestataires auxquels les différentes équipes informatiques font appel sur les 5 continents, et 100 pays. La facture à l'époque s'élevait à 28 millions d'euros. Les deux tiers de cette facture concernaient la traditionnelle assistance technique en mode régie, assez peu structurée. L'autre tiers se séparait pour moitié entre des prestations d'intégration réalisées au forfait et pour l'autre moitié en TMA, structurée.
Réduction du nombre de prestataires
On peut constater l'extrême émiettement des prestations puisque l'assistance technique était réalisée via 128 personnes travaillant pour 54 sociétés différentes. « Notre objectif, commun avec la DSI, était de rationaliser auprès de 15 fournisseurs uniquement, dont 3 fournisseurs principaux dits VIP auxquels nous proposerions en priorité et en exclusivité les projets et 12 challengers. Ceux-ci se verraient consultés si les trois fournisseurs principaux n'arrivaient pas à répondre » décrit Bénédicte Bonnet Roussey.
Un appel d'offres a été lancé début 2009 auprès du panel de 54 sociétés. Les critères de choix pour déterminer les prestataires conservés étaient multiples : compétences technologiques, possibilité d'accéder à des prestations offshore, ... « Nous avons défini une grille tarifaire à partir du référentiel de compétences du Cigref qui comprend 50 profils où nous en avons retenu 13 » ajoute la responsable des achats. Les 3 fournisseurs VIP n'étaient pas forcément les moins chers. « Leur capacité à aider à la réflexion stratégique sur l'IT a été prise en compte » déclare Bénédicte Bonnet Roussey.
Au terme de cette expérience, on peut en retenir quelques éléments de réflexion. Tout d'abord, tout le business qui était confié aux prestataires qui n'avaient pas été retenus, et qui donc ont été déréférencés, n'a pu être rebasculé vers les trois prestataires principaux. La raison en est très humaine : les relations personnelles qui ont ...
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... pu être créées entre un patron de l'IT et son prestataire ne s'interrompent pas si facilement. « Il faut suivre cela de près pour faire respecter les règles du jeu définies avec la DSI » note la responsable des achats. Elle attire l'attention sur les risques que peut faire courir une relation trop intime sur le long terme entre une direction des systèmes d'information et son prestataire : le délit de marchandage.
Au bout d'un certain temps, on ne fait plus suffisamment attention à qui fait partie de l'entreprise ou pas. « Afin de ne pas tomber dans ce travers, il faut éviter tous les signes qui auraient tendance à montrer que le prestataire est traité comme un salarié de l'entreprise. Par exemple, il ne doit pas avoir d'email d'entreprise, ni de ligne directe, ni voir ses congés être validés par le manager de l'entreprise cliente. Pour notre part, nous avons mis en place des contrats de 3 mois qui doivent être renouvelés » dit-elle. L'économie réalisée par Essilor grâce à cette remise à plat des prestations IT a atteint 10% sur la masse d'achat.
« Pour le futur, il faut évidemment que nous allions vers la forfaitisation, et vers la massification, avant même de recourir à l'offshore » retient-elle. Le déréférencement s'avère difficile à réaliser jusqu'au bout, d'autant plus dans une période de crise et de resserrement des budgets IT. Un prestataire qui est présent dans une entreprise depuis des années, dix ou quinze ans, a tout intérêt d'y rester, d'autant plus qu'il a perdu de la valeur sur le marché pour son employeur en restant trop longtemps dans l'entreprise.
En conclusion, Bénédicte Bonnet Roussey attire l'attention sur un moyen qu'elle utilise afin d'avoir une vision plus juste du coût d'un prestataire : « Je demande à ce qu'il chiffre sur un projet non seulement sa propre prestation mais également la charge qu'il estime que cela représente côté Essilor, et on peut choisir selon la bottom-line parmi les prestataires. »
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