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Middleware et serveurs d'application

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(30/05/2007 11:02:07)
BEA ajoute le traitement d'événements complexes à son offre de serveurs Java
La famille de logiciels serveurs Java Weblogic s'enrichira cet été d'un serveur de traitement automatisé des événements (technologie EDA : event driven architecture). WebLogic Event Server est, selon BEA, le premier logiciel conçu pour le traitement d'événements complexes (CEP, complex event processing) écrit en Java. « Auparavant, confie Martin Percival, évangéliste technique senior chez BEA, il fallait des logiciels écrits en C ou C++, afin de garantir un niveau de performances suffisant. » En recourant à ses technologies temps réel, BEA assure pouvoir gérer 50 000 événements par seconde, et appliquer des règles complexes à 10 000 événements par seconde. A titre d'exemple, un logiciel de CEP spécialisé comme celui de Streambase peut gérer, selon son éditeur, 500 000 messages par seconde et par processeur. Ces outils sont particulièrement utilisés dans la finance ou la logistique, où il faut automatiser le traitement d'un nombre considérable d'événements : ordres de Bourse, lecture d'étiquettes RFID, etc. La Deutsche Bank fait par exemple partie des bêta-testeurs de Weblogic Event Server. Un pas vers le système nerveux automatique Le produit de BEA n'est donc pas aussi rapide que les outils spécialisés existants, néanmoins Martin Percival pense que Weblogic Event Server devrait séduire les clients habituels de ce type de solution. D'une part parce qu'il s'agit d'un marché de niche occupé essentiellement, jusqu'à présent, par de petits acteurs (Progress, en rachetant Apama, Tibco et Oracle ont récemment investi le marché), et que BEA peut jouer sur son image de pérennité. D'autre part, parce que le fait d'être en Java « apporte plus de flexibilité », explique Martin Percival, pour une entreprise dont le reste de l'infrastructure reposerait sur du Java. Dans son communiqué, BEA indique par ailleurs que Weblogic Event Server représente une évolution vers une « event-driven SOA », ou architecture orientée services guidée par les événements. De la même manière qu'Oracle avait présenté son offre en s'appuyant sur une analyse de Gartner, qui voyait dans le couple SOA et EDA la version 2 des SOA. Martin Percival pense aussi que cette annonce constitue un pas vers la fameuse colonne vertébrale automatisée - ou système nerveux - du SI dont les analystes commencent à parler, mais ne va pas aussi loin que Gartner. « Je crois que l'EDA trouve particulièrement bien sa place dans les SOA, mais vous pouvez très bien avoir l'un sans l'autre. » Le produit est disponible aujourd'hui en bêta. Les tarifs n'ont pas encore été fixés. (...)
(22/05/2007 17:54:01)L'offre d'administration de HP pour les SOA en ordre de marche
Un mois après la clôture définitive du rachat de Mercury, HP a totalement repris à son compte la stratégie BTO (Business technology optimization). Et le prouve, en annonçant sa déclinaison pour les architectures orientées services (SOA) : un ensemble d'outils et de services destinés à évaluer son degré de maturité, à accompagner la définition des besoins, à effectuer les tests et enfin à superviser la production. En résumé, le concept de BTO vise à améliorer l'efficacité des directions informatiques au service des directions métiers. Il se décline en 9 « centres d'excellence » mis au point par Mercury, qui visent l'un à garantir les performances, l'autre la gestion de projet, etc. L'offre HP pour les SOA s'appuie sur ses outils déjà existants, adaptés spécifiquement pour les SOA : HP reprend d'ailleurs les « centres d'excellence » en leur ajoutant le suffixe « for SOA ». Ce faisant, HP fait la jonction avec les outils Systinet - un ancien partenaire qui avait été racheté par Mercury - dont le référentiel sert à gérer le cycle de vie des services Web, et avec SOA Manager, son outil de gestion des services Web hérité du rachat de Talking Blocks en 2003. Pour l'évaluation de son degré de maturité face aux SOA, HP a ouvert au public un questionnaire en ligne. Des données ont déjà été fournies par IDC, ce qui donne la possibilité de se comparer à d'autres entreprises de son secteur ou de sa taille. Le 6e éditeur de logiciels, avec un CA de 2,4 Md$ L'annonce, effectuée hier, a été relayée aujourd'hui à Paris lors des premières « assises du BTO » organisées par HP France, qui ont rassemblé quelque 500 personnes, clients et partenaires. A la suite des acquisitions de Peregrine et de Mercury, HP tient à faire savoir qu'il est devenu un acteur qui compte dans le logiciel, et plus seulement à cause de son offre de supervision Openview. « Ce n'est pas une lubie, HP est un éditeur à part entière, a insisté Christophe Bouchardeau, le patron de la division Software de HP France. Nous étions moins de 20 personnes il y a deux ans, nous sommes 110 aujourd'hui. [...] Et nous avons une croissance organique de plus de 30%. » Un peu plus tôt lors de cette journée, Michel Isnard, vice-président Europe du sud, avait lui aussi tenu à rappeler quelques chiffres, indiquant que HP est « le sixième éditeur de logiciels dans le monde », avec un chiffre d'affaires de 2,4 Md$. Environ la moitié du CA serait réalisée en Europe, où HP dispose de plusieurs centres de compétence. Luc Vogeleer, responsable du centre de compétences SOA de Sophia-Antipolis, racontait ainsi en privé qu'il accueille régulièrement des équipes souhaitant démontrer à leur DSI le bien-fondé d'une architecture orientée services. (...)
(22/05/2007 17:00:25)Salesforce promet des architectures orientées services en ligne
Salesforce s'intéresse aux SOA (architectures orientées services). Le champion des applications en ligne de gestion de la relation client vient (GRC) d'annoncer Salesforce SOA, censé permettre la création d'applications composites depuis des offres hébergées (Saas, software as a service). Certes, Apex, l'environnement de développement promis par Salesforce, ne sera pas disponible en-dehors d'une version bêta avant décembre prochain. Mais, d'ici là, on pourra donc imaginer tous les avantages à développer des Services Web pour évoluer vers cette architecture orientée services intégrant des applications en ligne. Si le projet Salesforce SOA, encore dans les limbes, a le mérite de présenter une approche élégante pour l'intégration entre les vieux applicatifs et les offres de Salesforce, il est difficile de voir ce qu'il y a de vraiment nouveau dans cette annonce ; Salesforce a déjà quasiment tout dit sur Apex. René Bonvanie, vice-président marketing senior et responsable de l'offre AppExchange, explique que « la nouvelle technologie est la possibilité pour Apex d'appeler et de coordonner des services Web ». On serait donc en face d'un outil de mash-up géant (le mash-up consistant dans le mélange de services hétérogènes). Un accord avec Skype, et bientôt un avec Google ? Par ailleurs, la semaine dernière, SalesForce avait annoncé l'intégration du logiciel de VoIP Skype, via sa plateforme AppExchange, à ses applicatifs de GRC. SalesForce, qui revendique 575 applications pour sa plateforme AppExchange, précise qu'elles peuvent toutes intégrer Skype. Enfin, le Wall Street, dont les sources sont toujours de premier ordre, annonce des négociations entre Salesforce et Google. L'éditeur pourrait ajouter à son offre une partie des Google Apps, cette suite en ligne gratuite d'outils de productivité individuelle que Google propose aussi à des entreprises et, désormais à des partenaires. Commercialisés de pair avec les services de GRC de SalesForce, des outils comme la messagerie gmail constitueraient un ensemble applicatif intéressant face aux offres de Microsoft. (...)
(10/05/2007 17:35:16)JavaOne : Intel va porter Java sur l'Itanium
La conférence JavaOne de San Francisco est toujours aussi riche en annonces de toutes sortes. Cette fois, c'est Intel qui affirme qu'il va permettre à Java de tourner sur l'Itanium, le processeur 64 bits développé conjointement avec HP, IBM, Bull et Sun. Sun qui affirme - du moins officiellement - ne plus vouloir utiliser cette puce au passé plutôt chaotique. Jonathan Schwartz, son PDG, avait même été assez critique à son sujet. L'accord signé en janvier avec le fondeur ne prévoit d'ailleurs que la livraison de processeurs Xeon. Cela n'empêche pas Intel de vouloir persévérer. « Ils comprennent qu'Itanium est important pour nous. Cela fait partie de nos relations », a ainsi affirmé Renee James, vice-président et directeur général d'Intel, à propos de Sun. « Nous avons annoncé vouloir nous appuyer sur Xeon lorsque nous avons entamé des discussions avec Intel et c'est ce que nous faisons actuellement », insiste de son côté Bob Brewin, responsable technique logiciel de Sun. Ce dernier reconnaît toutefois discuter avec le fondeur à propos du fameux processeur 64 bits. Quoi qu'il en soit, la migration sur Java Virtual Machine est planifiée pour l'année prochaine. Rappelons que la JVM WebLogic JRockit de BEA est déjà optimisée pour fonctionner avec l'Itanium. Que l'Itanium apparaisse ou non au catalogue Sun, les deux entreprises poursuivront leur collaboration dans Java. « Dès que nous avons commencé à travailler ensemble, nous avons amélioré de 20% les performances de Java », affirme ainsi Renee James. Le jeu d'instructions développé par Intel aurait servi de levier à cette optimisation. Actuellement, les deux entreprises s'attachent à doper Java sur l'ensemble des processeurs multicoeur d'Intel. (...)
(25/04/2007 08:58:14)Un packaging unifié pour l'offre SOA de Red Hat
Dans la foulée du rachat des actifs de Metamatrix (voir ci-dessous), Red Hat a annoncé le lancement d'un nouveau packaging pour les offres de sa division middleware JBoss. L'éditeur explique vouloir passer d'un modèle « à la carte » (en français dans le texte) à une offre de type solution pour les SOA (architectures orientées services) intégrant plusieurs produits : le serveur d'applications Java JBoss AS, le gestionnaire de persistance des objets Hibernate et le cadre applicatif Seam destiné à simplifier le développement. Le tout dans un téléchargement unique, avec des mises à jour unifiées délivrées automatiquement et des modèles de paiement par souscription élaborés pour l'occasion : un abonnement standard d'un an, avec un support téléphonique aux heures ouvrables et un contrat de niveau de service (SLA) de 4 heures, pour 4 500 dollars, ou bien un abonnement premium, avec un support 24x7 et un SLA d'une heure, pour 6 750 dollars. Les deux sont valables pour des serveurs au maximum quadri-processeurs. Pour les versions jusqu'à 32 CPU, les négociations tarifaires se font en direct. Red Hat a déjà décliné son offre pour les portails (avec des tarifs standard et premium de respectivement 9 000 et 13 550 dollars), et devrait le faire prochainement pour la gestion des processus métier. JBoss.org devient le laboratoire à idées Ce nouveau packaging de l'offre Entreprise s'accompagne d'un autre changement : JBoss.org devient en quelque sorte le laboratoire à idées où seront testées les innovations avant un transfert vers l'offre professionnelle. Sur le même modèle utilisé par Red Hat pour sa distribution Linux Entreprise et l'offre pour la communauté, Fedora. (...)
(24/04/2007 17:54:33)Red Hat oriente l'offre JBoss vers les SOA avec Metamatrix
Red Hat a conclu un accord pour racheter les actifs de Metamatrix, éditeur d'une solution d'intégration et de gestion des données. L'offre Metamatrix sera immédiatement injectée dans la plateforme middleware de Red Hat, dont une version remaniée, JBoss Enterprise Application Platform, sera annoncée ce soir. Avant une évolution en profondeur, JBoss Enterprise SOA Platform, annoncée pour la fin de l'année. Metamatrix se classe régulièrement dans les tableaux des offres d'EII (Enterprise information integration) et de MDM (Master data management) réalisés par la presse ou les analystes. Le but des logiciels du premier segment est de fournir une vue unifiée des données en temps réel. Les logiciels du second segment servent de référentiel, en apportant une couche sémantique, afin que toutes les applications fassent bien référence aux mêmes données. Dans tous les cas, il s'agit de couches essentielles pour une offre SOA (architectures orientées services), qui doit intégrer processus, services et données. Metamatrix était partenaire de SAP qui complétait ainsi son middleware Netweaver, avant que l'éditeur allemand ne rachète Callixa fin 2005. (...)
(20/04/2007 17:44:20)Sun intègre officiellement Java à Ubuntu
Pour Sun, l'Open Source ne se limite pas à OpenSolaris. La société avait promis en novembre dernier de mettre à la disposition des développeurs Open Source son serveur d'application GlassFish et son logiciel Java Platform Standard Edition JDK 6.0. C'est chose faite depuis jeudi (19 avril) avec la sortie d'Ubuntu 7.04. En effet, la distribution Linux de Canonical est la première à intégrer ces outils de développement Java. L'accord entre Sun et Canonical va même plus loin. Ubuntu intègre également l'environnement de développement NetBeans et Java DB, lui même basé sur la base de données Open Source Derby. Ian Murdock, responsable opérationnel de Sun Microsystems et fondateur de Debian, veut ainsi étendre encore l'usage de Java : « Notre but est de rendre la technologie Java plus accessible aux développeurs.» Matt Shuttleworth, fondateur d'Ubuntu et PDG de Canonical, espère, quant à lui, que « ces paquets Java vont se répandre dans Debian et les autres distributions. » Remplaçant ainsi les logiciels développés par ses concurrents pour intégrer Java à Linux, tel JBoss chez Red Hat. En aidant ainsi Ubuntu, Sun plante lui-aussi une épine dans le pied de Red Hat, dont la distribution est le Linux le plus largement répandu dans le monde des serveurs, où il fait de l'ombre aux Unix traditionnels... comme Solaris. (...)
(17/04/2007 16:34:19)Oracle lance AIA, son offre d'applications composites
Oracle s'est officiellement lancé sur la voie des applications composites. L'éditeur a annoncé AIA (Application integration architecture) à la conférence utilisateurs Collaborate '07, à Las Vegas. Le principe d'AIA est de fournir des processus prêts à l'emploi sous forme de packs, s'appuyant à la fois sur l'offre progicielle d'Oracle et sur son middleware Fusion. C'est donc très proche de ce que SAP propose depuis longtemps avec ses xApps (ou Cross Apps) : relier divers modules fonctionnels, à l'aide notamment d'un outil de gestion des processus métier (BPM) et d'un bus de services (ESB) afin de construire des applications dites composites, collant davantage aux besoins des clients. « Cela a la même ambition, confirme Lionel Dubreuil, responsable marketing techno pour les applications chez Oracle France. Sauf que pour nous, les applications composites peuvent s'appuyer sur notre offre, celle de nos partenaires mais aussi sur toutes les applications que nous avons rachetées. » Lionel Dubreuil explique par ailleurs qu'AIA s'inscrit dans la stratégie d'évolution des produits qu'Oracle avait déjà annoncée. De fait, avec toutes ces technologies à intégrer (Oracle a procédé à plus de 20 Md$ d'acquisitions en un peu plus de deux ans), seule l'option SOA (architecture orientée services) est valable : exposer des fonctionnalités en tant que services, et orchestrer ces derniers à l'aide d'un outil de BPM. L'effort d'intégration qu'Oracle doit réaliser se situant alors au niveau de la définition des objets métier des applications. A partir du moment où les différentes applications partagent un vocabulaire XML, il est possible de recourir à un référentiel commun et d'assembler les services reposant sur ces objets. Oracle souligne que les clients comme les partenaires peuvent ainsi réaliser leurs propres applications composites, tout reposant sur des standards. De même, le recours à XML permet de mettre à jour les applications tout en conservant la personnalisation des objets métier. Dans sa présentation aux Etats-Unis, Oracle a même employé la notion de « sustainable integration » (intégration durable). Oracle veut faire d'AIA une opportunité pour les partenaires Un pack AIA fournit les outils nécessaires à la réalisation et à la personnalisation de l'intégration d'un processus métier. Une licence AIA comprend notamment l'outil Aris pour la modélisation des processus métier, et un droit d'utilisation de la SOA Suite. Néanmoins, rares seront les clients qui n'ont aucun élément middleware en interne. « Un client qui aurait déjà fait un choix tiers pourra utiliser son produit, mais ne bénéficiera pas du côté 'prêt à l'emploi', commente Lionel Bubreuil. Nous avons déjà des clients qui utilisent notre offre BPEL [le moteur d'exécution des processus métier, NDLR] avec un autre ESB. » Il est cependant légitime de penser qu'il sera plus simple d'utiliser le moteur BPEL d'Oracle avec un ESB tiers, plutôt que l'inverse. Les packs AIA pourront aussi être utilisés pour se connecter à des services fournis par des applications non-Oracle. Un appel du pied d'Oracle envers les éditeurs et SSII, appelées à constituer, comme pour SAP, un écosystème. « Les partenaires pourront développer leurs propres objets, venant en complément de l'offre Oracle ou s'y substituant, explique Lionel Dubreuil. Par exemple pour intégrer du Salesforce à la place de Siebel OnDemand ou du back-office SAP à la place du nôtre. » Les deux premiers packs livrés sont justement des processus reliant le progiciel E-Business Suite d'Oracle à son offre de gestion de la relation client Siebel CRM. Les suivants viendront entre autres compléter l'intégration de Siebel avec ses offres de facturation et de gestion de la distribution, mais aussi avec des modules de l'offre JDEdwards EnterpriseOne. (...)
(11/04/2007 16:23:24)Iona reprend les développeurs d'ActiveMQ et ServiceMix
Iona a mis la main sur LogicBlaze, un petit éditeur privé spécialisé dans les outils Open Source pour les architectures orientées services (SOA). Les développeurs de LogicBlaze sont parmi les principaux contributeurs aux projets Apache ActiveMQ (un bus de messages) et ServiceMix (un bus de services, ou ESB). La plateforme de LogicBlaze, Fuse, ne survivra peut-être pas telle quelle à l'absorption par Iona. Larry Alston, vice-président d'Iona, explique que l'éditeur fera en sorte d'assurer une continuité pour la vingtaine de clients de LogicBlaze, mais qu'il est probable que les produits seront dispatchés dans les solutions d'Iona. « Et s'il s'avère qu'il s'agit d'un produit que nous pensons ne pas pouvoir supporter à long terme, nous ne le ferons pas. » L'acquisition est en effet davantage liée aux compétences internes de LogicBlaze qu'à son portefeuille produit ou client. Iona utilise des éléments de Fuse, et pourra ainsi accroître son expertise technique. Au début du mois dernier, Iona avait racheté une autre société privée, C24, pour ses capacités de gestion de données, qui viendront compléter son middleware Artix. (...)
(05/04/2007 16:53:55)Software AG doit racheter Webmethods pour 546 M$
Lorsque Software AG parle de recentrage sur son métier d'éditeur d'outils pour les SOA, c'est du sérieux. Deux mois après avoir annoncé son « plan ambitieux de développement », Software AG vient de révéler son intention de racheter Webmethods, spécialiste 'pure player' des architectures orientées services. La transaction s'effectuera pour 546 M$ en numéraire - si les actionnaires de deux groupes l'approuvent. Dans une conférence de presse téléphonique tenue plus tôt dans la journée, le patron de Software AG, Karl-Heinz Streibich, a insisté sur la complémentarité des deux entreprises et la similitude de leurs approches du marché. Les deux réalisent en effet les trois quarts de leur chiffre d'affaires grâce au logiciel (nouvelles licences et maintenance), Software AG est particulièrement présent en Europe (66% de son CA), Webmethods en Amérique du Nord (62% du CA). De même, sachant que Software AG réalise encore moins du tiers de son CA avec Crossvision, son offre SOA (le reste provenant principalement de l'offre traditionnelle, la base de données Adabas et l'environnement de développement Natural), la combinaison Software AG + Webmethods pourra afficher une répartition de son chiffre d'affaires à égalité entre SOA et outils traditionnels. « Un portefeuille très équilibré qui nous rendra fort », explique Karl-Heinz Streibich. Le portefeuille clients (environ 3000 pour Software AG et 1500 pour Webmethods) devrait s'élever à 4000 références, une fois dédoublonné. « Un grand pas en avant » vers l'objectif du milliard d'euros de CA Côté offre produits, Peter Kürpick, responsable de la stratégie produits pour Software AG, a esquivé les questions sur le recouvrement des gammes, indiquant qu'il s'agirait de prendre « le meilleur des deux mondes ». Il a en revanche évoqué le fait que Webmethods était « un leader très fort en ce qui concerne l'intégration BPM [Business process management, gestion des processus métier, NDLR] et Software AG un leader très fort en ce qui concerne l'ESB [Enterprise service bus, bus de service applicatif, NDLR] ». Pour Webmethods, dont le chiffre d'affaires stagnait à un peu plus de 200 M$, cette acquisition est très logique dans un marché où les petits acteurs ne peuvent survivre que s'ils sont très forts sur des niches technologiques, face à des Oracle ou IBM qui élaborent des plateformes complètes. Dave Mitchell, CEO de Webmethods, qui devrait rester dans l'équipe de management, a laissé entendre que l'éditeur avait étudié plusieurs offres, celle de Software AG paraissant « la plus attractive » pour la société et les actionnaires. Pour améliorer sa visibilité sur le marché des SOA, Software AG avait annoncé un plan pour atteindre le milliard d'euros de chiffre d'affaires d'ici à 2011 - l'éditeur allemand affiche 483 ME pour son année fiscale 2006. Il a depuis légèrement retouché son logo, faisant disparaître la mention « the XML company », qui pouvait prêter à confusion sur son coeur de métier, et a investi massivement pour être largement présent au Cebit, notamment en sponsorisant un espace SOA. Mais clairement, commente Karl-Heinz Streibich, c'est ce rachat qui constitue « un grand pas en avant » vers cet objectif. (...)
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