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(23/03/2010 15:58:43)

Annuels Iliad : une année solide pour soutenir de fortes ambitions

L'année 2009 peut être considérée comme très bonne pour le groupe Iliad dans un contexte de crise. Le chiffre d'affaires est en progression de près de 25% et l'EBITDA affiche une progression de 26% pour atteindre 661,4 millions d'euros. Elément important, car cette somme servira à autofinancer le déploiement de la fibre optique. Iliad a confirmé son intention d'allouer 200 millions d'euros en 2010 pour déployer son réseau. Maxime Lombardini, directeur général de Free, a souligné «cet investissement devrait d'ici le deuxième semestre 2010 concerner la « verticalité » du déploiement (c'est-à-dire dans les immeubles) et non plus uniquement dans « l'horizontalité » (c'est-à-dire dans les égouts ou dans les tranchées) ». L'investissement total dans la fibre optique est toujours estimé à 1 milliard d'euros et le nombre de prises raccordables estimé à 4 millions à l'horizon 2012.

Des risques d'augmentation des forfaits à la fin de l'année

Toujours dans les chiffres, les dirigeants d'Iliad ont insisté sur le travail réalisé autour d'Alice, acquis en 2008 et qui après beaucoup d'efforts, réduction drastique de salariés, uniformisation du système d'information et rationalisation des offres commerciales, participe aujourd'hui à hauteur de 24 millions d'euros  à l'EBITDA du groupe. Mais le DG de Free ne se satisfait pas du taux de churn (désabonnement) d'Alice, trop important (supérieur à 2% par mois) et souhaite le stabiliser. Sur les abonnés Free, le FAI a recruté 389 000 abonnés en 2009 et dispose d'une part de marché de 23%. Le revenu moyen par abonné est de 36,6 euros par mois sur le 4ème trimestre.  Le FAI compte toujours séduire 5 millions d'abonnés d'ici 2011, dont 90% en dégroupage. Interrogé sur les plaintes déposées par l'UFC-Que Choisir notamment sur les conditions générales de vente, Xavier Niel, fondateur d'Iliad a estimé que « les actions de l'UFC (comme vouloir une facture papier par exemple) plus les taxes que le gouvernement imposent aux opérateurs feront que d'ici à la fin de l'année, le prix du triple play augmentera de l'ordre de 5 euros pour les nouveaux abonnés » et d'expliquer par la suite que « les taxes affecteront de 3 à 4 euros la facture des abonnés ».

 

Illustration Xavier Niel, vice-président du conseil d'administration, directeur général délégué à la stratégie

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La grande ambition du mobile

Thomas Raynaud, directeur financier d'Iliad a souligné « le faible endettement du groupe par rapport à ses concurrents et la génération d'une trésorerie de 376 millions d'euros, dont 240 ont servi à payer la licence pour devenir opérateur de téléphonie mobile ». Sur ce marché, Xavier Niel estime que les offres de Free Mobile interviendront au début 2012 et prévoit 1 milliard d'euros d'investissements pour avoir une couverture nationale. 200 millions d'euros vont être affectés pour construire ce réseau entre 2010 et 2011. D'ici là, pas question de signer un accord de MVNO de transition, « nous voulons être maître de notre réseau » affirme Xavier Niel. Pas de difficultés prévues a priori sur les points hauts « depuis 3 ans, nous avons dialogué avec les prestataires qui ont déjà déployés 3 réseaux et nous avons une bonne base de données des points hauts ». Les accords d'itinérance sont en discussion et « cela intéresse beaucoup les trois opérateurs, car ils permettent de compenser la baisse des parts de marché » déclare Maxime Lombardini. Le groupe travaille aussi sur les femtocell pour étendre sa couverture mobile en intégrant les puces probablement dans les Freebox. Pour rappel, Free Mobile a sélectionné principalement Nokia Siemens Network et de manière secondaire Alcatel-Lucent comme équipementiers. Le fondateur d'Iliad a émis des doutes sur les offres quadruple play (fixe+internet+télévision+mobile), lancées récemment par SFR, Bouygues Telecom et prochainement Orange, « il s'agit de faux-semblant et on commence à voir des résiliations d'abonnés à ces offres pour venir chez Free ».

Au final, avec un taux de churn de moins de 1% par mois, un coût d'acquisition par abonné très faible, un Arpu en progression, la génération d'une trésorerie capable d'autofinancer la fibre optique, une forte ambition dans la téléphonie mobile, Thomas Raynaud résume « Iliad n'est pas un opérateur assailli, mais il dispose de beaucoup d'armes face à la concurrence. »

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(23/03/2010 15:53:38)

La SSII Acti recherche plus d'une centaine d'informaticiens

Après avoir recruté un peu plus d'une centaine de nouveaux collaborateurs en 2009, Acti France (530 collaborateurs en France, 650 au total) annonce un plan de recrutement encore plus ambitieux  pour l'année 2010. La société de conseil et de services informatiques a en effet décidé d'ouvrir entre 130 et 160 postes d'ingénieurs, essentiellement en Ile-de-France , dans des domaines diversifiés :  « il s'agit de chefs de projets et d'ingénieurs spécialistes de .Net et Java/J2EE, précise Marie Mercedes Allongues, directeur marketing, communication et responsable des ressources humaines chez Acti,  de concepteurs, d'ingénieurs d'études, d'administrateurs systèmes Unix, d'administrateurs de bases de données, de consultants MOE et MOA, de consultants banque et finance de marché ».  Les profils seront des confirmés, en grande majorité, ou ayant une première expérience de deux ans. Le niveau de diplôme exigé : Bac + 5 (70%) , Bac +4 (20%) et Bac +2 (10%).
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(23/03/2010 10:10:55)

Les clubs utilisateurs d'Oracle veulent du concret

L'Aufo, l'association des utilisateurs francophones d'Oracle, a tenu ce lundi 22 mars sa conférence annuelle, à Paris. Les sujets liés à l'intégration de Sun ne sont pas encore à l'ordre du jour, le club préférant aborder des préoccupations plus immédiates (les impacts de la crise sur les départements IT, les retours d'expérience...) ou revenir sur certaines problématiques propres à l'offre d'Oracle (la dématérialisation dans l'E-Business Suite, le support, AIA, CRM On Demand ou encore, la technologie 11G). Le feu vert donné pour le rachat de Sun ne remonte qu'à deux mois et l'Aufo attend que le rapprochement se concrétise pour en parler. « C'est encore récent, il faut d'abord que l'on nous prouve qu'il y a quelque chose au-delà des annonces », considère Jean-Jacques Camps (photo), DSI d'Air Liquide Ingénierie et président du club. Pour autant, l'Aufo est loin de se désintéresser de la question et l'association n'a pas attendu que l'autorisation de rachat soit accordée par Bruxelles pour essayer de créer un groupe d'utilisateurs Sun ; sans succès encore, mais c'est l'un des objectifs de l'année en cours.

Des groupes Sunopsis, Hyperion et bientôt BEA

En 2010, le club souhaite étendre l'activité de sa communauté. Un groupe BEA va notamment se constituer qui s'ajoutera aux autres groupes déjà créés au sein de l'Aufo pour accueillir les utilisateurs des offres rachetées par Oracle, comme Siebel, Sunopsis ou Hyperion. Seuls les clubs JD Edwards et PeopleSoft gardent une indépendance de fonctionnement tout en s'appuyant sur la même délégation générale. Ils participent notamment à la conférence annuelle. « Nous avons longuement discuté de la fusion de nos trois groupes, mais nous aurions risqué de perdre une partie de l'implication des personnes », explique Jean-Jacques Camps. Favoriser l'échange entre ses membres reste l'une des priorités de l'Aufo, en restant centré sur « la vraie vie et pas forcément sur la dernière version d'un produit ou le PowerPoint sur lequel tout va bien, alors qu'en réalité le spécifique reste souvent obligatoire », rappelle le président de l'association qui insiste sur la totale indépendance de son organisation vis-à-vis de l'éditeur de Redwood Shores.

Photo : Jean-Jacques Camps, président de l'Aufo

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Le club compte 800 personnes représentant une centaine d'entreprises et d'administrations, les deux tiers situées en Ile-de-France, un quart dans les autres régions et le reste hors de France (en Belgique et en Suisse). En 2009, un nouveau groupe a été lancé en Algérie. Le Maroc devrait être le prochain objectif d'extension. « Plus nous serons nombreux, plus fructueux seront les échanges. Du moment que l'on utilise la même langue de travail, que l'on se trouve dans une zone géographique qui n'oblige pas à des déplacements trop longs pour participer aux événements et que l'on se retrouve autour de préoccupations métiers communes », souligne Jean-Jacques Camps.

Des formations pragmatiques

En pratique, les membres se voient proposer une vingtaine de commissions par an sous forme de deux demi-journées thématiques ponctuées de témoignages. « Nous n'évoquons pas les lendemains qui chantent mais les mises en oeuvre qui existent ». Parmi les sujets récurrents : Comment produire un projet international et comment effectuer une montée de version. Parallèlement, des groupes de travail rassemblent des utilisateurs toute l'année autour d'une problématique commune : le CRM dans le secteur pharmaceutique, le secteur public, les systèmes géographiques... Enfin, tous les 3e jeudis du mois, une webconférence propose de découvrir un produit pendant l'heure du déjeuner (récemment, le User Productivity Kit, un logiciel de formation).

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Pour la troisième année, la remise des trophées a constitué le point d'orgue de la conférence annuelle des utilisateurs francophones d'Oracle. « Ils viennent apporter reconnaissance et visibilité aux projets efficaces et astucieux qui ont fait leur preuve depuis trois à six mois », met en avant Jean-Jacques Camps. Sur les douze dossiers finalistes du crû 2010, les quatre retenus l'ont été sur des critères de création de valeur, de mesure du bénéfice pour les utilisateurs, d'innovation et de créativité, a rappelé Françoise Hemery, la présidente du club JD Edwards en les présentant.

Un trophée pour une architecture Oracle RAC 11g Extended

Le Groupe Hospitalier du Havre s'est vu décerner le Prix de la technologie. Avec l'aide de la SSII Digora, il a mis en place une architecture Oracle RAC (Real application cluster) 11g 'étendue', composée de trois clusters (un de six noeuds et deux de deux noeuds), répartis sur deux datacenters et permettant une réplication totale. Chaque serveur dispose de son propre SAN. Cette application à haute disponibilité, en production depuis un an et demi pour traiter le dossier médical du patient, est désormais utilisée aussi par le SAMU.

24 mois pour déployer l'ERP E-Business dans une PME

Le trophée Application a été remis à Altis Semiconductor pour son application de GMAO (gestion de maintenance) transactionnelle et décisionnelle centralisée sur PeopleSoft et intégrée au SI de gestion.
Le Coup de coeur du Jury est allé à Teisseire, pour son déploiement « rapide et pratique » de l'ERP JD Edwards. Enfin, le Grand Trophée d'Oracle est revenu à l'éditeur de logiciels Bodet, une PME de 500 personnes qui, en 2004, alors que son SI reposait sur de nombreux développements spécifiques, a décidé de migrer vers un ERP. L'entreprise a déployé tous les modules de la E-Business Suite en 24 mois.

Chaque année, le lauréat du Grand Trophée est invité à se rendre à la grand'messe d'Oracle, OpenWorld, qui se tient à San Francisco, au Moscone Center. L'édition 2010 se tiendra du 19 au 23 septembre prochain. L'an dernier, le trophée avait été remporté par Webhelp et en 2008, par Soletanche-Bachy (voir ci-dessous son témoignage sur OpenWorld).

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(23/03/2010 10:02:38)

Un ThinkThank numérique régional en Alsace

On ne les arrête plus, les entrepreneurs alsaciens multiplient les initiatives pour doper l'usage des Tic dans leur région. Cette fois, ils créent un ThinkThank (réservoir d'idées), nommé TEN :ThinkThank Economie Numérique. Sept thèmes sont arrêtés : télétravail, e-learning, e-santé, e-ubiquité, énergie, information intelligente, objets intelligents. Chaque thème est porté par un groupe de travail lui-même animé par un « champion ».

Jean-Christophe Uhl, secrétaire général d'UBI, est le « champion » du groupe télétravail. « La loi existe, les technologies aussi, le problème vient des pratiques et sans doute d'un blocage dans les entreprises » note le « champion » de ce groupe. L'idée est de sortir le télétravail du domicile, de le faire pratiquer dans des télécentres. Pour cela, l'Alsace peut compter sur un réseau dense de fibre optique. Il lui manque des centres de télétravail dans ses grandes villes, des centres de proximité, peut être un système d'échanges de bureau entre entreprises. Les idées abondent.

Des relais au niveau national

Ce groupe se met également en contact avec Actipole 21, qui, au plan national s'active pour la création de sites collaboratifs en télétravail, de même que « La Cantine » pour le moment parisienne qui pourrait essaimer en région Alsace. Très introduit dans les institutions régionales (au sens large), TEN veut s'inscrire dans la démarche du grand emprunt. Le but ? Répondre à ce Grand emprunt, avec des documents élaborés avant l'été pour amener des idées lors de son attribution en septembre.  TEN n'est d'ailleurs qu'au début de cette démarche et recherche des contributeurs pour ses groupes de travail.


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(23/03/2010 10:03:14)

Selon IDC, la sécurité reste toujours une problématique complexe

A l'occasion du lancement de l'offre convergente Triton, Frédéric Braut, directeur des opérations de l'éditeur Websense France, a rappelé que « les utilisateurs ont une forte attente de connexion avec l'extérieur des organisations et ce de façon parfaitement légitime, y compris, par exemple dans la recherche, à des blogs ou à Facebook. Et puis si le RSSI les bloque trop, il reste les clés 3G... » La sécurité et la continuité du SI obéissent donc désormais à des principes qui ont beaucoup évolué depuis quelques années. « Aujourd'hui, le SI central respecte en général les principes de la sécurité, de la continuité et de la conformité réglementaire » a jugé Eric Domage, analyste chez IDC. La connexion est un élément basique et banalisé du SI : ne pas réussir à connecter à un SI central les utilisateurs, même nomades, constituerait une faute inexcusable de la part du DSI. La difficulté n'est donc pas là. Selon Eric Domage, « l'enjeu migre de la connectivité vers la collaboration. Or cette collaboration se fait en coopétition [collaboration ponctuelle et limitée avec des concurrents, NDLR], avec des régulateurs publics, des clients, des fournisseurs, des partenaires divers... » Il s'agit donc de s'assurer que chaque donnée est accessible aux bonnes personnes en fonction de leurs droits propres.

La sécurité évolue constamment

La sécurité évolue donc sur un schéma en trois phases : d'abord la très basique sécurité centrée sur le réseau (la connexion, les supports...), puis la sécurité basée sur l'utilisateur et enfin la sécurité basée sur les données (qui peut accéder/modifier/transférer quoi, quoi doit être détruit quand, etc.). Chaque type de sécurité implique le respect d'un certain nombre de règles. IDC estime, en Europe, qu'un simple firewall obéit en moyenne à plus de 5000 règles différentes. Et il y a 2 à 3 changements par mois. « Si les règles d'origine légale changent peu, les règles internes évoluent, elles, sans cesse » souligne Eric Domage. Et ce n'est là qu'un aspect basique de la sécurité. Un élément mal pris en compte, en général, est celui de la pérennité et de l'obsolescence des donnés. La plupart des données personnelles doivent ainsi être détruites au bout d'un certain délai, variable selon les cas. Or, face à des manquements sur la sécurité des données, les régulateurs nationaux (comme la CNIL en France) n'ont plus aucun complexe à sanctionner. Leurs enquêtes sont d'ailleurs menées en général suite à dénonciation, en provenance d'un concurrent ou bien d'un ancien salarié mécontent.

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La sécurité sous les nuages, l'orage menace

Les évolutions de plate-forme techniques ne sont pas non plus sans incidence. Ainsi, l'émergence du « cloud » se fait en général sans se préoccuper de la sécurité. Le choix est souvent fait sur des critères financiers et le RSSI n'est averti que quand les données sont déjà quelque part dans le nuage. Or, dans le cloud, plusieurs problème subsistent a insisté Eric Domage : la perte de contrôle (qui applique les règles de gestion et de sécurité ? Comment sont-elles auditées ?), les menaces internes (le talon d'Achille des hyperviseurs reste ainsi les machines virtuelles déviantes), la conformité réglementaire (géolocalisation de données personnelles par exemple), suivi de la sous-sous-traitance, réversibilité du choix d'un prestataire... Pour couvrir tel ou tel risque, l'entreprise adopte telle ou telle solution. Il en résulte un empilement de méthodes et d'outils dont la complexité devient un risque en elle-même. « Le vrai problème aujourd'hui concerne plus le management de la sécurité que les techniques de sécurisation en elle-même » insiste Eric Domage. (...)

(23/03/2010 10:03:27)

Le SaaS progresse en décisionnel

Le Saas est certes un modèle nouveau, imparfait dans bien des cas, cela n'empêchent pas les décideurs de lui confier des missions stratégiques. Ainsi, 52% des répondants à une récente enquête menée par Kelton Research à travers le monde ont confié leur GRC en tout ou partie à un prestataire SaaS et 47% l'ont fait pour le décisionnel. Or ces éléments sont considérés par les mêmes répondants comme particulièrement différenciateurs des concurrents (respectivement à 40% et 37%). Des fonctions plus banalisées sont largement derrière (comme le PGI par exemple ou même le collaboratif).
Le SaaS est une nouveauté : 60% des répondants l'utilisent depuis moins d'un an. Mais un tiers utilisent cependant trois fournisseurs ou plus. 62% comptent même accroître leur usage du SaaS.


Cependant, le SaaS est loin d'être parfait

Tout d'abord, les entreprises se méfient de cette nouveauté, même si 90% s'estiment satisfaits du niveau de réussite d'un projet SaaS. Si 65% estiment avoir un ROI raisonnable de leur usage du SaaS, 54% ont fait une étude plus pointue du modèle financier que s'ils avaient eu recours à une solution plus classique.
Surtout, la fiabilité des prestataires SaaS est clairement en cause. 30% ont perdu au moins une journée de travail à cause d'une défaillance du prestataire.

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(23/03/2010 10:02:45)

France Telecom à la recherche de son modèle dans les contenus

<a href=" http://www.reseaux-telecoms.net/eurotmt/" target="_blank"> (Source EuroTMT)</a>Depuis trois semaines, Stéphane Richard a les pleins pouvoirs chez France Télécom. Et un agenda bien chargé d'ici à la fin du semestre. Outre les négociations sociales dans un environnement toujours difficile, il doit finaliser le nouveau projet d'entreprise. Sur ce dernier point l'incertitude demeure sur les intentions du nouveau directeur général. Depuis sa nomination à la tête des activités françaises à l'automne dernier, Stéphane Richard a, en effet, beaucoup parlé, mais s'est aussi beaucoup contredit.

Le grand projet mobilisateur, un temps évoqué par la direction, semble être passé à la trappe faute de moyens suite à la réaffirmation par le groupe de ses objectifs boursiers (un free cash-flow d'au moins 8 milliards d'euros par an et une rémunération des actionnaires représentant 45 % de ce cash-flow). Et puis, les simples règles de la concurrence limitent, de toute façon, la marge de manoeuvre de l'opérateur historique. Pour ces raisons, France Télécom ne pourrait pas, par exemple, décréter un grand plan fibre, comparable au plan de rattrapage de la téléphonie fixe dans les années 70.

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En fait, la seule modification qui pourrait intervenir par rapport à la stratégie poursuivie par France Télécom sous l'ère de Didier Lombard, pourrait porter sur les contenus.Manifestement, Stéphane Richard n'est pas convaincu de la nécessité pour France Télécom d'éditer ses propres chaînes et d'acquérir des droits, notamment ceux du football à l'exception cependant du lot pour la téléphonie mobile. Si cette position se transformait en décision stratégique, elle pourrait constituer la première erreur du nouveau directeur général. Car le choix pour l'opérateur télécoms n'est pas entre être ou pas dans les contenus, mais dans maintenir ou mettre fin à l'intégration verticale, depuis les réseaux jusqu'aux services. En clair, doit-il opter ou non pour la séparation structurelle entre ses activités de réseaux et celles de ses services.

Certes, le réseau constitue le socle de sa rentabilité et une séparation poserait d'importants problèmes opérationnels. Mais cette opération aurait, au moins, deux avantages. D'une part, une scission permettrait à l'opérateur de régler « en douceur » son problème de sureffectif en France sans provoquer de casse sociale. D'autre part, Orange (nom que doit prendre l'opérateur) ne pourrait plus être accusé d'abus de position dominante en France, son marché domestique en se séparant de son réseau (qui pourrait conserver l'enseigne France Télécom). Mais, dans ces deux cas de figure, les contenus demeurent stratégiques.

La concurrence dans le haut débit est devenue multiforme. Elle va notamment passer, de plus en plus, par l'accès aux téléviseurs des abonnés. Si France Télécom abandonnait l'édition de chaînes de TV propriétaires (et son offre de télévision délinéarisée), ses concurrents venus d'internet, ceux venus de l'électronique grand public et même de l'audiovisuel auraient alors une belle occasion d'écrémer le marché en proposant aux abonnés à haut et très haut débit une « box over the top ». Celle-ci permettrait de combiner le flux audiovisuel avec le flux Internet et d'orienter les téléspectateurs vers leurs propres portails plutôt que vers celui de l'opérateur télécoms. Comme dans la téléphonie fixe, la valeur ajoutée dans le haut débit fixe n'est plus dans les abonnements, mais dans l'ensemble des contenus et services proposés. Didier Lombard s'énervait déjà il y a quelques années face aux Google et autres Skype qui font leur business sur les coûteux réseaux optiques qu'il déployait, dénonçant cette attitude proche de celle du coucou, qui fait couver ses oeufs par les autres. Et il n'était pas partisan de la scission entre le réseau et les services à la différence de ce qu'a fait la SNCF.

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