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(04/11/2010 12:00:19)
France Telecom, une solidité financière hexagonale toute relative ?
(Source EuroTMT) Pour justifier son point de vue, le trésorier a mis en avant trois raisons : la capacité du groupe à renouer avec la croissance commerciale, une amélioration des revenus (avant impacts réglementaires) dans toutes les zones géographiques où France Télécom est présent et des marges détériorées certes, mais dans les limites prévues par l'opérateur, c'est-à-dire inférieures à 1 %.
Il est vrai que, sur l'ensemble du groupe, la base de clients de France Télécom enregistre une progression de 5,1 % à 203,4 millions. Mais la situation, notamment en France, n'est pas aussi rose qu'indiquée. Certes, après un premier semestre 2010 assez catastrophique dans l'hexagone, l'opérateur historique affiche une réelle augmentation de ses parts de marché dans le haut débit DSL. Il présente ainsi un gain de 97 000 clients au troisième trimestre. France Télécom revendique une part de marché instantanée de 32,8 %. Ce niveau n'avait pas été atteint depuis le premier trimestre 2008.
Ceci dit, cette croissance de part de marché trimestrielle peut aussi s'expliquer par un autre motif que la seule performance commerciale des équipes de l'opérateur. Compte tenu des chiffres présentés, on peut ainsi estimer que le marché du DSL a crû, au troisième trimestre, de quelque 300 000 nouveaux abonnés. Sur les neuf premiers mois de l'année, la progression de ce marché s'établirait donc à 864 000 clients. Ce chiffre confirme le net ralentissement de la croissance du haut débit en France car sur les neuf premiers mois de 2009, le nombre d'abonnés DSL avait augmenté de 1,2 million. Ce marché est devenu mature et les dernières poches de croissance se situent dans des zones peu ou pas couvertes par les opérateurs alternatifs. Il semble donc logique que France Télécom puisse enregistrer une augmentation, assez mécanique, de sa part de marché. D'autant que l'opérateur sait que cette amélioration demeure, pour le moment, fragile.
Quelques incertitudes
La hausse de ses recrutements côté DSL au troisième trimestre, s'explique en effet en partie par le succès de son offre quadruple-play (le forfait Open). Environ 99 000 clients y auraient souscrits, selon l'opérateur. Seul problème : l'Autorité de la Concurrence est en train d'examiner cette offre pour savoir si elle ne contient pas des risques anticoncurrentiels pour le marché. Or l'une de ses principales clauses est la signature d'un engagement de 24 mois, une durée que l'Autorité de la Concurrence pourrait juger excessive, car cela rend le marché peu fluide.
Autre explication possible de la relative bonne performance de France Télécom : la forte baisse qui était attendue des recrutements de Free, ses clients potentiels attendant la commercialisation de sa nouvelle box annoncée depuis plusieurs mois pour novembre 2010. Par ailleurs, les activités de France Télécom dans la téléphonie mobile demeurent modestes : un gain de 78 000 clients au troisième trimestre, ce qui ne permet toujours pas à l'opérateur de retrouver le niveau atteint à la fin de l'année 2009. Malgré des signes d'amélioration, les performances commerciales de l'opérateur sur son marché domestique demeurent donc fragiles.
Illustration: Gervais Pellissier, directeur financier de France Telecom (...)
Oracle relève sensiblement le tarif du support de MySQL
Il semble bien qu’Oracle ait décidé de relever le coût du support de la base de données Open Source MySQL qu’il a récupérée en janvier dernier avec le rachat de Sun. Ce dernier faisait démarrer ses prix à 599 dollars par serveur et par an. Or, la dernière liste tarifaire communiquée lundi par Oracle n’inclut plus cette option. Le premier prix démarre à 2 000 dollars pour un abonnement à MySQL Standard Edition par serveur équipé de un à quatre processeurs (sockets), à un ou plusieurs coeurs. A partir de cinq sockets sur le serveur, le prix passe à 4 000 dollars. L’offre suivante, Enterprise Edition, est fixée à 5 000 $ par serveur jusqu’à quatre processeurs et 10 000 $ au-delà. On y trouve aussi une édition Cluster Carrier Grade, facturée de 10 000 à 20 000 $ suivant le type de serveur.
Les éditions se distinguent par les logiciels associés
En fonction du contrat choisi, les clients reçoivent ou pas certains logiciels complémentaires. La Standard Edition inclut InnoDB et MySQL Replication. L’Enterprise Edition s’accompagne de Backup, Monitor, Query Analyzer et MySQL Workbench. Quant à l’Edition Cluster, destinée aux applications transactionnelles temps réel, elle dispose des fonctions permettant d'obtenir une disponibilité de 99,999%.
Le service de support associé aux diverses versions est unique et s’échelonne dans le temps. Le « Premier Support » dure cinq ans après la disponibilité générale du produit. Il inclut la maintenance, les mises à jour, les corrections d’erreur et les alertes de sécurité. Le support est disponible 24 x 7, sur un nombre illimité d’incidents, et comporte l’accès à une base de connaissance. La sixième année, le support passe en mode Extended (mode Sustain à partir de la neuvième année).
Des offres de support alternatives
Sur le site de MySQL, on peut constater qu’il existe, au-dessous du produit Standard, une édition dite Classic de l’abonnement à la base de données, mais il ne comporte aucun tarif de souscription. Oracle précise en revanche que des licences de cette version peuvent être acquises par les revendeurs et distributeurs pour la livrer sous une forme embarquée.
Il est bien possible que ce changement de tarification irrite certains clients MySQL. Mais pour des sociétés telles que SkySQL ou Monty Program, qui ont constitué des offres de services alternatives pour la base de données Open Source, cela représente potentiellement une opportunité.
D’ailleurs, Oracle lui-même avait officiellement dit qu’il ne se mettrait pas en travers du chemin des utilisateurs de MySQL en quête de solutions de support alternatives. Si l’on reprend les engagements que l’éditeur a pris l’an dernier, en réponse aux multiples craintes suscitées par l’acquisition de Sun, on peut y lire que « les clients ne seront pas tenus d’acquérir des services de support auprès d’Oracle pour obtenir une licence commerciale de MySQL ».
Illustration : capture d'écran du logiciel MySQL Enterprise Monitor (...)
La technologie NFC s'invite à l'hôtel
Concrètement, ces derniers reçoivent notamment sur leur téléphone mobile, s'il est doté d'une puce NFC, le code d'accès à leur chambre avant même leur arrivée. Ne reste plus qu'à passer le téléphone sur le lecteur installé sur la porte de la chambre pour prendre possession du lieu. Cette phase de test durera quatre mois.
La technologie sans contact, qui repose sur l'échange de données sans fil entre deux appareils électroniques, a été installée dans l'hôtel Clarion de Stockholm par la société Assa Abloy.
Téléphone fourni pour clientèle ciblée
Durant les quatre mois de la phase test, les clients dotés d'un téléphone mobile intégrant une puce NFC pourront profiter de ce nouveau service. Ce téléphone est fourni par l'hôtel à une clientèle sélectionnée. Dans la pratique, le client pourra s'enregistrer en ligne avant son arrivée à l'hôtel et recevra en retour un code d'accès pour sa chambre. Une fois arrivé à l'hôtel, il n'a plus qu'à aller directement à sa chambre sans passer par le service d'accueil. Après le départ du client, la porte de la chambre se ferme automatiquement, le client indique depuis son mobile qu'il quitte l'établissement et la clé d'accès est désactivée.
Si les résultats s'avèrent concluants le groupe Choice Hotels Scandinavia, auquel appartient l'hôtel, étendra cette technologie à d'autres hôtels.
Baromètre Keljob : les offres d'emploi augmentent dans la filière IT
Le volume des offres d'emploi sur Internet retrouve le niveau du début de la crise. C'est ce que montre l'indice de mesure des annonces diffusées sur Internet et publiées par le site d'emploi Keljob.com. Avec une augmentation de 22% par rapport à novembre 2009, le baromètre de novembre 2010 (indice à 249) confirme la tendance à la hausse du nombre des postes à pourvoir sur la Toile dans toutes les professions. Selon Keljob, on approcherait du niveau de novembre 2008, période au cours de laquelle l'indice était à 253.
Sans surprise, la filière informatique et télécoms fait partie du top 5 des secteurs les plus porteurs avec un indice en hausse de 30%.
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Meilleure progression en région Rhone-Alpes
L'amélioration du marché de l'emploi se vérifie sur l'ensemble des régions, qui sont toutes en progression. La région Rhône-Alpes se démarque en affichant le meilleur volume d'offres, toutes professions confondues et la plus forte progression par rapport à novembre 2009. Dans cette région, l'indice de mesure se situe à 248, soit une hausse de 52%. Suivent l'Ouest (indice à 199, + 42 %), l'Ile-de-France (indice à 226, + 39%), l'Est (indice à 209, +32%) le Sud-Ouest (indice à 238, +31%). En queue de peloton on retrouve les régions Nord / Picardie (indice à 186 +25%), le Sud-Est (indice à 235 +21%), et enfin les DOM TOM (indice à 247, +12%.
Open Wide s'ouvre à Java en rachetant Improve Foundation
« Nous n'avons jamais varié », le Pdg d'Open Wide Patrick Bénichou résume ainsi, en une phrase, les dix années d'existence de la société. Née en 2001, après un spin off chez Thales, l'entreprise est depuis sa création un intégrateur de composants Open Source. Ni éditeur de progiciel, ni société de services qui ne ferait que du spécifique, elle réalise du sur mesure avec des composants éprouvés et packagés (*).
Au fil des années, en plus de son métier initial d'intégrateur Open Source, Open Wide a créé plusieurs activités complémentaires. En 2004, elle rachète Accelance devenue une filiale, spécialiste de l'hébergement. Les clients industriels la poussent à créer une entité dédiée à ce secteur, c'est OS4i, preuve que cette orientation nécessite des compétences dédiées et bien identifiées. Dernière opération, en début de semaine, Open Wide rachète une division de la société Improve : Improve Foundations. « Cette activité atteint le même niveau de packaging et de support sur les environnements Java que nous en Open Source » commente Patrick Bénichou. Improve comme Open Wide s'est porté au niveau d'exigence des grands comptes qui veulent disposer de socles communs », explique Patrick Bénichou, « nous les proposons désormais en open source ou en java ». C'est cette expérience et cette complémentarité qu'Open Wide rachète. Improve est une société rentable, mais qui souhaitait se concentrer sur son autre activité, dans le domaine de la santé.
CA : 10 ME prévus pour 2011
Open Wide a réalisé 6,9 millions d'euros de chiffre d'affaires en2009, 7,5 sont prévus pour 2010 (en organique), 10 en 2011. Une croissance due à trois facteurs, selon Patrick Bénichou : la stabilité des équipes, l'équilibre des activités avec 3 et maintenant 4 divisions ou filiales spécialisées, enfin, la rentabilité des activités initiales qui ont atteint leur point mort depuis 2/3 ans.
Au mois de septembre 2009, un LBO a permis aux investisseurs de départ de sortir du capital, Patrick Bénichou contrôle désormais 80% du groupe, le reste appartenant aux salariés.
(*) Open Wide participe au groupement Ploss qui fédère des acteurs et des structures de l'open source, sur Paris et sur Lyon.
(...)(04/11/2010 10:58:08)APC se lance dans les logiciels de gestion énergétique des datacenters
On ne dit plus simplement « APC », mais « APC by Schneider Electric ». Le changement de nom n'est pas anodin : désormais filiale d'un géant de l'énergie, APC fait de la réduction de la consommation électrique sa principale priorité. C'est dans ce contexte que le constructeur annonce la création d'une division dédiée aux logiciels de surveillance, de planification et de modélisation pour les datacenters.
Concrètement, les logiciels APC seront commercialisés par les partenaires certifiés Elite. Ils sont 10 aujourd'hui (Apis Engineering, Dimension Data France, ECF Ingénierie, EVEA Group, Everest Real Concept, IBM France, Module-IT, RMI, SPIE Communication et Telis) et cinq nouveaux certifiés Elite sont attendus pour les mois qui viennent.
Un nouveau canal pour le software
Au-delà, APC s'apprête à créer un canal de distribution dédié à ses logiciels, réunissant des acteurs qui se montraient peu intéressés par la revente de son offre d'onduleurs et de climatiseurs. Il s'agit notamment des intégrateurs et des SSII, mais également de certains corporate resellers, qui pourront commercialiser les logiciels APC même s'il n'y a pas de vente de matériels de la marque ou même pour des centres de données existants qui utilisent d'autres marques. « Nous n'avons pas fixé un chiffre précis pour le nombre de partenaires software, mais nous pensons que 20 à 30 entreprises vont nous rejoindre », précise Eric Boucheron.
On peut légitimement s'interroger sur les ambitions d'APC dans le domaine des services : seront-ils également commercialisés via des partenaires ? « Nous n'envoyons pas de factures aux clients finals. Même lorsque nous réalisons un audit payant, c'est le partenaire qui nous l'achète et le facture au client. La réduction de la consommation électrique est une priorité pour tous les responsables de datacenters. Nous avons des solutions et nous allons partager cette opportunité avec nos partenaires », conclut Eric Boucheron.
Inquiétudes des entreprises sur la sécurité du cloud et du web 2.0
« Moins d'un tiers des entreprises dans le monde disposent d'un plan de gestion des risques informatiques à même de les prémunir contre les dangers liés à l'utilisation des nouvelles technologies » constate le cabinet Ernst & Young dans sa treizième étude mondiale sur la sécurité informatique, « Global Information Security Survey ». Les principaux problèmes sont liés à la croissance de l'externalisation, notamment via l'informatique en nuage (cloud computing) comme le très courant SaaS, mais aussi par les pratiques collaboratives comme les réseaux sociaux et le web 2.0. Michel Richard, associé chez Ernst & Young responsable du département sécurité des SI, attire également l'attention sur la mobilité croissante des équipes et l'insécurité inhérente aux outils et méthodes de cette mobilité (smartphone, ordinateurs portables, tablettes, connexion au SI par le web, etc.). Pour lui, il ne s'agit pas de remettre en cause l'évolution des pratiques métiers mais plutôt d'être conscient des risques et de prendre les mesures nécessaires pour s'en prémunir.
Précisons que le cabinet ne s'intéresse pas principalement à la sécurité informatique au sens technique du mot mais plus à la sécurité des données transitant dans un SI.
La sécurité parent pauvre des budgets
Les dépenses en sécurité n'augmentent en proportion du budget IT que dans la moitié des cas. Dans 6% des cas, la proportion des budgets informatiques consacrée à la sécurité est même en baisse, le solde étant constitué par des organisations aux dépenses plus ou moins stables en sécurité.
Les priorités des entreprises concernent avant tout la continuité d'activité (28% des répondants la placent en première priorité) et la « compliance » (16%), c'est à dire la conformité avec les règles tant légales que professionnelles (Bâle II, etc.). Viennent ensuite la prévention des pertes de données, la gestion des risques sur la sécurité des données, les problématiques d'identification et de sécurité d'accès...
Les efforts particuliers de cette année ne recoupent pas nécessairement les besoins immédiats. En effet, une priorité peut être déjà largement traitée et ne pas nécessiter de nouveaux investissements. Malgré tout, on constate que dans ces efforts financiers la continuité d'activité mais au même niveau que la prévention des fuites d'informations (50% des répondants vont dépenser davantage que l'année passée). Les problématiques d'identification et de sécurité d'accès sont juste derrière (48%) et suivies de la sécurisation des clouds.
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La perte directe d'efficacité de l'organisation liée à un problème de sécurité est loin d'être la préoccupation majeure des répondants (38% sont principalement préoccupés par la perte de chiffre d'affaires directement induite). Dans 67% des réponses, c'est en effet la perte de crédibilité de l'entreprise et de ses marques qui est jugée comme la conséquence la plus dramatique d'un incident de sécurité, suivi par la perte de confiance des actionnaires (42%) et des clients (41%).
Les fuites de données dans les nuages sont redoutées
Les risques évoluent. Pour 52% des répondants, le danger qui s'accroit le plus concerne les pertes de données, loin devant la perte de visibilité sur la confidentialité et la sécurité des données (39%) et les accès non-autorisés à celles-ci (34%). Seulement 30% des organisations disposent d'un plan de sécurité informatique qui tient effectivement compte de l'évolution des risques.
Or la nature même des SI évolue. Si 55% des répondants n'envisagent pas de recourir au cloud dans les 12 prochains mois, 23% y recourent déjà et 22% travaillent sur le sujet (soit déjà planifié, soit en cours d'évaluation). Les craintes de sécurité expliquent sans doute que le cloud privé reste privilégié (54% des répondants) contre 29% pour le « vrai » cloud public et 45% qui entendent mixer les deux ou recourir à des solutions hybrides. Le SaaS reste le mode d'exploitation le plus populaire (77% des répondants), devant l'IaaS (45%) et le PaaS (34%).
Une vision moyen-terme plutôt myope
Au-delà du SI au sens strict, les nouveaux usages sont des sources d'inquiétudes mal maîtrisées, qu'il s'agisse du cloud, des réseaux sociaux ou de l'introduction des outils personnels comme les smartphones. Seules 28% des entreprises estiment disposer d'une politique de sécurité adaptée et 34% savoir ce qu'il faudrait faire, 35% n'en n'ayant pas vraiment une vision et désirant y réfléchir.
Les répondants sont curieusement fidèles aux référentiels de bonnes pratiques : 52% déclarent pratiquer ITIL, 47% ISO/IEC 27001:2005, 43% Cobit, 35% ISO/IEC 27002:2005... Malgré tout, seules 60% des organisations disposent d'un plan stratégique formel sur l'évolution de leur politique de sécurité du SI et des données dans les trois ans à venir.
La preuve par l'e-mail encadrée
Certaines affaires bien médiocres remontent jusqu'en Cour de Cassation en apportant à la jurisprudence des précisions bien utiles ou en rappelant certains principes impératifs. C'est le cas d'un arrêt du 30 septembre 2010 qui vient d'être publié et rappelle les formes impératives que doit revêtir un échange électronique pour acquérir une force probatoire et une valeur juridique.
Le fond de l'affaire concerne une mésentente entre un bailleur et une locataire sur la date d'échéance d'un préavis de résiliation de bail. L'écart entre les deux versions ne porte que sur une dizaine de jours, un accord (contesté) entre les parties sur l'absence d'état des lieux de sortie et les conséquences d'un retard de quelques jours de paiement. Le coût judiciaire de l'opération est sans doute très élevé au regard du montant du litige mais l'affaire est tout de même intéressante pour les DSI. La Cour de Cassation a d'ailleurs choisi de publier son arrêt au Bulletin pour en marquer l'intérêt.
Une signature électronique impérative
En effet, la locataire a produit un échange de courriels avec son bailleur comme preuve de ses prétentions. Or, comme presque tous les citoyens, ni la locataire ni le bailleur ne disposaient de signature électronique. Le bailleur a contesté la validité du courriel. La Cour d'Appel saisie a pourtant validé le document électronique en arguant d'une présomption de validité. La Cour de Cassation a remis les pendules à l'heure du droit : sans signature électronique garantissant identité du signataire et intégrité du message, le courriel n'a pas plus de valeur juridique qu'une lettre anonyme faite de collages de caractères découpés dans les journaux.
Cette affaire est ainsi l'occasion de rappeler les conditions impératives que doit revêtir un échange électronique pour acquérir une force probatoire, précisées aux articles 1316-1 et 1316-4 du code civil. Il sera donc intéressant de voir ce que pensera la Cour de Cassation de la validité des « courriels d'avertissement » envoyés par l'Hadopi alors même que cet envoi est un point de départ obligatoire des procédures qu'elle peut initier. Dans l'attente, les entreprises se doivent d'être vigilantes et de ne pas considérer un échange de courriels simples avec un fournisseur, un client, un partenaire ou un salarié comme ayant une valeur contractuelle.
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