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(06/09/2010 14:25:26)
Après HP, Mark Hurd pourrait rebondir chez Oracle
Lorsque, le mois dernier, Mark Hurd a démissionné de manière inattendue de chez HP, il avait trouvé comme ardent défenseur le patron d'Oracle, Larry Ellison, en personne. Il semble désormais que l'ex-dirigeant de HP puisse finalement travailler pour ce dernier, selon une note publiée ce samedi par nos confrères du Wall Street Journal. D'après le quotidien économique, Mark Hurd serait actuellement en pourparlers avec Oracle pour occuper un poste à hautes responsabilités au sein de l'entreprise, indique le journal, citant des sources anonymes. Reste que les fonctions exactes que pourrait assumer l'ex-patron d'HP ne sont pas encore très claires, mais il ne s'agirait pas du poste de CEO, du moins tant que Larry Ellison reste aux commandes de sa société, indique le document.
Cette éventuelle nomination pourrait avoir un sens pour Oracle, qui a acquis Sun Microsystems un peu plus tôt cette année et lutté pour que la division matérielle redevienne profitable. Mark Hurd est également connu pour avoir allégé HP, quitte à tailler dans les effectifs de l'entreprise, ce qui avait permis à cette dernière de remonter ses profits. Le journal prévient cependant que les discussions avec Mark Hurd pourraient ne pas aboutir. De son côté, Oracle n'a pu être joint hier dimanche par nos confrères de ComputerWorld pour commenter l'information et un porte-parole de Mark Hurd s'est, pour sa part, refusé à toute déclaration.
Un départ peu glorieux
Le 6 août dernier, Mark Hurd avait démissionné soudainement d'HP, suite à une plainte de harcèlement sexuel déposée par un tiers extérieur, en l'occurrence une ancienne actrice de série Z reconvertie comme prestataire marketing. L'enquête n'avait trouvé aucune preuve en matière de harcèlement, mais il avait été reproché à Mark Hurd d'avoir omis de divulguer ses relations avec la plaignante et d'avoir falsifié des notes de frais. Peu de temps après sa démission, Larry Ellison avait fustigé le conseil d'administration de HP pour ce qu'il avait appelé « une lâche et cordiale politique corporate ». Dans un courriel adressé au New York Times, le PDG et président du conseil d'administration d'Oracle avait indiqué qu'il s'agissait de « la pire décision depuis que les idiots du conseil d'administration d'Apple ont décidé, il y a longtemps, de licencier Steve Jobs. »
Ces documents sur Mark Hurd et Oracle interviennent après des rumeurs, la semaine dernière, sur le possible départ de Charles Phillips, l'un des deux coprésidents d'Oracle. Selon le cabinet d'analyse financière Wedge Partners, Charles Phillips ne dirigerait plus l'activité produit du groupe, signe que son mandat toucherait bientôt à sa fin. La société de Redwood Shores a confirmé les changements concernant Charles Phillips, tout en précisant qu'il n'y avait rien de vrai dans les documents en question, notamment sur le fait que celui-ci pourrait peut-être quitter l'entreprise
Réduire les URL en un clic sous Mac OSX
Twitter, ainsi que d'autres services en ligne, ont fait de l' URL simplifiée une tâche régulière. De telles adresses s'avèrent pratique non seulement sur les réseaux sociaux mais aussi à chaque fois qu'il s'agit de partager un lien, notamment lorsque celui-ci est long. Il existe de nombreux moyens de raccourcir les URL, certains étant même intégrés aux réseaux sociaux via des applications spécifiques. Mais pour disposer d'un tel outil à tout moment et n'importe où, des utilisateurs du site MacOSXHinters ont découvert un moyen de développer un service de ce genre via Automator, rendant possible de raccourcir toute URL dans n'importe quelle application en un seul clic.
Accélérer le micro-blogging
Pour cela, il suffit d'ouvrir Automator, logiciel d'automatisation des tâches sur Mac, et de créer un service. Dans la barre du haut, il faut régler Service Receives sur URLs, et In sur Any Application. Il faut ensuite faire glisser l'action Run AppleScript à partir de la section Utilities, et de copier le code suivant dans sa fenêtre de saisie, en remplaçant tout ce qui pouvait déjà s'y trouver :
on run {input, parameters}
return (do shell script "/usr/bin/curl 'http://qgf.in/api.php?url=" & (item 1 of the input) & "'")
end run
En dessous, il s'agit enfin de faire glisser l'action Copy to Clipboard, et de sauvegarder ce service désormais paramétré. Ceci fait, il suffira alors de faire un Contrôle-clic sur n'importe quelle URL et de sélectionner le service créé préalablement dans le sous-menu Services. L'adresse raccourcie devrait alors être disponible dans le presse-papier, prête à être collée sur Twitter, dans un email ou ailleurs.
Cette astuce utilise le peu connu service de réduction de liens « qgf.in », mais il est possible d'en mettre un autre du moment que celui-ci dispose d'API. Pour ce faire, il suffit de remplacer http://qgf.in/api.php?url= du code ci-dessus par l'adresse du service désiré sur le modèle http://nom.du.service/api?url=.
(...)
Accenture, Cisco et Sun se défendent de fraudes aux marchés publics
Les poursuites sont relatives à un système généralisé de commissions occultes sur les contrats gouvernementaux américains entre Accenture, Cisco et Sun Microsystem. C'est ce qu'on peut lire dans un document fourni par l'avocat de Norman Rille et Neal Roberts. Le premier est un ancien directeur d'Accenture et le deuxième est un ancien associé de PricewaterhouseCoopers. Ils ont déposé plainte en 2004 devant la cour du District Est de l'Arkansas. Les deux protagonistes ont expliqué que plusieurs fournisseurs de solutions IT et les société de conseil se sont entendus pour instituer un mécanisme de commissions occultes . Le département américain de la Justice a intégré en avril 2007 cette affaire aux poursuites d'HP, Sun et Accenture.
Normann Rille et Neal Roberts allèguent que les entreprises en informatique ont versé des commissions à Accenture et aux sociétés de conseil en échange d'un traitement préférentiel aux marchés publics ou de fortes recommandations auprès des potentiels clients du secteur public." Les cabinets de consultant sont censés fournir des conseils objectifs aux organismes gouvernementaux, et le droit des contrats d'interdire aux consultants de recevoir quelque chose de valeur pour recommander l'achat de produits ou de solutions d'un fournisseur ", a déclaré Ron Packard, un avocat de deux plaignants. Ainsi, dans le cas de HP, Normann Rille a pris connaissance de ces commissions de HP à Accenture, souligne le cabinet Packard et Johnson à Los Altos, en Californie et d'ajouter " Lorsque Normann Rille a quitté son emploi chez Accenture, il a pris avec lui plus de 700.000 pages de documents, dont beaucoup portent sur HP".
Des règlements à l'amiable en cascade et des positions fermes
HP a réglé cette affaire ainsi qu'une autre plainte auprès du ministère de la Justice en acceptant de verser 55 millions de dollars. HP a nié toute faute, mais explique qu'il était «dans le meilleur intérêt des parties de résoudre le problème". Cette annonce a fait suite à plusieurs transactions déjà réalisées, en mai dernier, EMC a versé aux autorités 87,5 millions de dollars après des accusations similaires, en mai 2008, Computer Sciences a payé 1,4 million, moins de 3 millions en août 2007 pour IBM et 2,3 millions pour PricewaterhouseCoopers. Du côté de Cisco, on estime que l'affaire suit son cours et ne la commente pas.
Accenture estime qu'il n'a rien fait de mal, souligne Jim McAvoy, porte-parole du cabinet, " nous sommes confiant dans le fait que ses accords avec les sociétés IT sont appropriés et légaux" et de souligner que " le gouvernement était au courant de ces ententes , qui ont été largement rapportées dans la presse. Accenture, elle-même a fait des propositions au sujet de ces rapports avec les entreprises informatiques". Le cabinet de consultant entend bien se "défendre vigoureusement et espère l'emporter".
Les représentants de la société mère de Sun, Oracle, n'ont pas répondu à une demande de commentaires sur l'affaire. Mais Sun, le mardi, a déposé une réponse à une plainte amendée, qui nie la plupart des allégations portées par les deux anciens employés. Les avocats de Sun rappellent "que le gouvernement était parfaitement au courant des réductions réalisées entre les revendeurs Sun et les consultants, mieux il encourageait ce système afin d'obtenir les meilleurs prix pour les marchés publics". On notera qu'en août dernier, le juge William Wilson Jr. dans l'Arkansas a rejeté la requête de Sun de classer l'affaire.
Accenture, Cisco et Sun ont entamé des négociations sur cette affaire, a déclaré Packard, l'avocat de Normann Rille et Neal Roberts tout en affirmant qu' «Accenture peut très bien aller au procès, mais nous avons réuni beaucoup de preuves contre elle". En vertu de la loi américaine "False Claims", les dénonciateurs peuvent percevoir un pourcentage - généralement entre 15 et 30% du montant de la fraude.
ZTE prend du poids sur le marché des mobiles
L'équipementier chinois ZTE vient de publier ses chiffres de ventes semestrielles de téléphones portables. La firme de Shenzhen a vendu 28 millions de terminaux au premier semestre 2010, un chiffre en progression de 40% par rapport à la même période de l'année dernière. ZTE justifie cette amélioration par « la demande croissante des marchés internationaux et l'essor fulgurant de la 3G en Chine. »
ZTE s'axe à l'international en réalisant 60% de ses ventes de terminaux mobiles en dehors de la Chine. Il a vendu 17 millions de produits en dehors de « l'Empire du Milieu ». Il s'agit d'une progression de 30% par rapport au premier semestre 2009. La croissance s'élève même à 150% sur le marché européen. Sur son marché natif, ZTE a vendu 11 millions de mobiles soit 75% de plus que l'année dernière. Cette progression est essentiellement due à la progression de la 3G en Chine.
Pour mémoire, selon le cabinet d'analyse IDC il s'est vendu 620 millions de terminaux mobiles au premier semestre 2010 dont 111 millions pour le seul Nokia. Côté smartphones, IDC annonce 118 millions de terminaux vendus au premier semestre soit une hausse de 54% par rapport à la même période en 2009.
Photo : Le Link du fabricant chinois ZTE, D.R
D'après IDC, le marché du stockage repart à la hausse
Au niveau mondial, les recettes de la production sur le marché des systèmes de stockage sur disque ont augmenté de 20,7%, à 6,8 milliards de dollars, contre environ 5,6 milliards pour le deuxième trimestre de l'année 2009. Pour Liz Conner, analyste chez IDC, ces chiffres ne sont pas surprenants, puisque le marché était alors au plus bas. «Si les entreprises n'avaient pas progressé, l'indicateur aurait été fortement dans le rouge," a-t-elle commenté. Cependant, les recettes ont également augmenté par rapport au premier trimestre de 2010. "C'est un bon signe, même si la hausse n'est que de 1,1%" a t-elle indiqué.
C'est Hewlett-Packard qui affichait le plus gros chiffre d'affaires pour le trimestre, avec 19,3% de parts de marché, alors que ses ventes ont augmenté de 33,3%. Suivent EMC, IBM et Dell pour compléter le podium des quatre premiers. "Toutefois, le projet d'HP d'acquérir 3Par, un spécialiste du stockage haut de gamme, n'est pas de nature à beaucoup améliorer sa position dans le court terme," a estimé l'analyste d'IDC. L'entreprise que HP achète compte pour seulement 0,58 pour cent du marché total des systèmes de stockage externes, selon IDC. "L'acquisition est susceptible d'aider HP dans le long terme, mais cela dépendra du succès de l'entreprise à intégrer 3Par et à augmenter ses ventes," a ajouté Liz Conner.
EMC reste leader sur le marché des baies externes
Mis à part le marché des disques pour serveurs, le secteur a gagné 20,4% à un peu plus de 5 milliards de dollars en recettes. Avec 25,7% de parts de marché, EMC - suivi par IBM, NetApp et HP - a continué à dominer le secteur, qu'IDC désigne sous le nom de marché des systèmes de stockage sur disque externe. Ses ventes ont augmenté de 40,6%, sans compter les ventes OEM effectuées par le biais de ses partenaires, comme Dell notamment. Pour faire cette estimation, IDC a chiffré les recettes de la production par marque sous laquelle le produit est vendu et non par constructeur. "NetApp, spécialisé dans des produits plus flexibles, présentait la plus forte croissance sur le marché extérieur pour le trimestre, avec des recettes en hausse de 55,3%, dûe en partie à la forte demande pour des systèmes qui ne dépendent pas d'une technologie I/O exclusive, comme le Fibre Channel ou l'iSCSI (Internet Small Computer System Interface)," a expliqué Liz Conner. Sun Microsystems, passé dans le giron d'Oracle au second semestre 2009, est le seul fournisseur important du secteur à accuser une baisse de ses ventes. Son chiffre d'affaires a chuté de 11,3%, en partie parce que l'entreprise a cessé, après le rachat, de s'appuyer sur Hitachi pour revendre des produits de stockage," a expliqué l'analyste. Au contraire, "le produit Exadata pour la gestion des transactions en ligne, développé en partenariat entre Oracle et Sun, se vend bien," dit-elle.
"D'ici 2011 ou 2012, compte tenu de l'explosion, en croissance continue, de la quantité de données que les entreprises doivent stocker, les revenus liés au stockage sur disque vont revenir à des niveaux d'avant la récession," pense Liz Conner. Au second trimestre, la quantité totale de systèmes de stockage sur disque livrés a augmenté de 54,6% par rapport à l'année passée, atteignant, selon IDC, 3.645 pétaoctets. La diminution du coût par gigaoctet de stockage explique que les revenus ont moins progressé.
Illustration : HP StorageWork
Temenos s'explique sur la restructuration de Viveo
Depuis le mois de mars, les salariés de Viveo France enchaînent, à l'appel des syndicats, mouvements de grève et manifestations de protestation. Il dénoncent le plan de restructuration né du rachat de l'éditeur de progiciels bancaires par le groupe Suisse Temenos. Selon la CGT, le projet vise à stopper la commercialisation des produits V.Bank de Viveo en faveur de l'outil T24 de Temenos, et à supprimer plus d'un tiers des emplois.
Intensifier le développement offshore
Dans un souci de transparence, Temenos a souhaité s'exprimer sur la nécessité de restructurer l'entreprise. Dans un communiqué, l'entreprise helvétique indique qu'elle a dû mener un plan de restructuration des activités du groupe Viveo en vue d'en rétablir les fondamentaux économiques tout en limitant les impacts sociaux. « La viabilité de l'entreprise est conditionnée par une réorganisation de nos activités, une intensification du développement off shore, déjà initiée en mars 2009 en Roumanie, et par une réduction des effectifs au sein de Viveo France », expose Alexa Guenoun, directrice générale de Viveo Group et Viveo France, dans un communiqué, et d'ajouter : « Nous sommes parfaitement conscients que l'annonce de la suppression de 63 postes au sein de Viveo France a pu surprendre les collaborateurs qui n'étaient pas assez informés de la situation économique difficile de leur société ».
Le TGI statuera à la mi-septembre
A ce titre, Temenos indique avoir privilégié la vente, sans profit, des sociétés connexes, Viveo Switzerland (Genève) et VBF Consulting (Paris) dont l'activité n'était pas dans son coeur de métier, préservant les emplois de la totalité des 74 personne transférées. En parallèle, un plan de volontariat, en concertation avec le Comité d'entreprise (CE) de Viveo France, aurait été mis en place.
Le 16 septembre prochain, le Tribunal de Grande Instance de Paris (TGI) statuera sur la validité du Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) de l'éditeur français . En cas de validation du PSE par le Tribunal, le plan de volontariat sera mis en oeuvre 15 jours après la clôture de la procédure de consultation, matérialisée par l'avis du CE. L'invalidation du PSE par le TGI entraînera le retrait du projet de licenciement collectif (et par voie de conséquence le retrait du plan de volontariat) et l'élaboration d'un nouveau calendrier social dans le respect du Code de travail français.
Skype propose des appels vidéo en groupe de 10
Dans un blog, Skype explique que cette fonctionnalité sera en démonstration gratuite, suggérant qu'elle deviendra payante par la suite, sans donner plus de précision sur le montant. Pour utiliser cette solution, tous les participants doivent disposer de Skype 5.0 beta 2. Cette dernière ne devrait pas être compatible avec les Mac avant la fin de l'année.
Une réponse à Google
L'annonce de ce service intervient quelques jours après celle faite par Google d'ajouter les appels en VoIP dans Gmail. Cette solution permet aux utilisateurs d'appeler gratuitement aux Etats-Unis et au Canada et de payer pour les appels vers d'autres pays. Skype autorise des appels gratuits entre ordinateurs ou terminaux connectés à Internet, mais ils deviennent payants vers les téléphones classiques, via le service SkypeOut. Les appels vidéo entre ordinateurs entre utilisateur Skype sont gratuits.
Defcon 2010 : Les femmes résisteraient mieux aux pirates en ingénierie sociale
Parmi les 135 personnes ciblées à partir du classement du magazine Fortune 500 pour mesurer leur capacité à résister aux pirates en ingénierie sociale, seules cinq ont refusé de livrer une quelconque information sur leur entreprise. Et devinez quoi? Toutes sont des femmes. C'est l'une des données que les organisateurs du concours qui s'est tenu pendant la conférence Defcon sur le piratage informatique le mois dernier, et largement médiatisé depuis ont recueilli. Cette semaine, ils se sont même déplacés à Washington pour un debriefing au siège du FBI pour y exposer ce qu'ils ont appris. Et ils devraient publier le détail de leur rapport la semaine prochaine.
Au cours de l'événement qui s'étalait sur deux jours, les participants, isolés dans une cabine en plexiglas plantée au milieu du public, se sont focalisés sur 17 grandes entreprises, dont Google, Wal-Mart, Symantec, Cisco Systems, Microsoft, Pepsi, Ford et Coca-Cola. Leur mission : appeler les employés pour essayer de leur soutirer des informations. "Ils ont obtenu de très bons résultats," a déclaré Chris Hadnagy, l'un des organisateurs. Une seule entreprise n'a pas divulgué les informations que les participants tentaient d'obtenir, et pour cause : ils n'ont jamais pu avoir directement accès à un interlocuteur physique au téléphone. "Si nous avions été mandatés par ces entreprises pour mener un audit de sécurité en matière d'ingénierie sociale, presque toutes auraient obtenu de mauvais scores," a ajouté Chris Hadnagy. Les participants n'étaient pas autorisés à demander des informations vraiment sensibles comme des mots de passe ou des numéros de sécurité sociale. Mais ils ont essayé de trouver des informations susceptibles d'être détournées par la suite par des attaquants potentiels, comme quel système d'exploitation, quel type de logiciels antivirus ou de navigateur Internet utilisaient leurs victimes. Ils ont également essayé de pousser leurs interlocuteurs à se connecter à des pages web non autorisées. Parmi les découvertes intéressantes, ils ont pu établir que la moitié des entreprises contactées utilisaient encore Internet Explorer 6, un navigateur pourtant réputé pour présenter de graves failles de sécurité. Autre découverte: les candidats ont toujours réussi à amener les employés à visiter un site web externe ouvert pour les besoins du concours. Les résultats montrent que la sécurité des entreprises, même les plus sûres, peut être sapée par des salariés qui font ce qu'ils ne devraient pas faire ou disent ce qu'ils ne devraient pas dire.
Apprendre à résister aux appels inquisiteurs
Et les menaces sont réelles, selon Christopher Burgess, expert en sécurité chez Cisco, l'une des sociétés visées par les candidats. "Dans la vie réelle, de nombreuses entreprises reçoivent en permanence de faux appels où s'exerce un art raffiné de la collecte d'informations," a-t-il déclaré. "Comme ces individus qui appellent Cisco, affirmant que leurs systèmes sont en panne et qu'ils se trouvent dans une situation d'urgence, pour amener les employés à donner des informations qu'ils ne devraient pas donner," raconte t-il. "Notre personnel est formé pour apprendre que l'ingénierie sociale est un moyen que certains utilisent pour manipuler les autres et les amener à effectuer des actions ou à divulguer des informations sensibles." Cisco a rendu publiques un bon nombre de ces formations, de façon à permettre à d'autres entreprises à tirer les leçons de cette expérience acquise depuis plusieurs années. Pour Christopher Burgess, les résultats du concours montrent d'abord que le processus de formation ne doit jamais s'arrêter. "On ne peut pas tout expliquer une fois pour toute et disparaître," a-t-il estimé. "Il faut faire en sorte que cette formation reste toujours active et présente." Beaucoup de candidats ont obtenu leurs informations en prétendant être des experts spécialisés dans les audits ou des consultants qui réalisaient des enquêtes. Selon lui, les employés doivent savoir démasquer ces tentatives. "Si j'ai appris une chose de ce test, c'est que la meilleure défense est de former tous les membres de son personnel à identifier la personne avec laquelle ils parlent, s'ils ne reconnaissent pas sa voix, avant d'échanger une quelconque information concernant l'entreprise." Celui-ci n'a pas voulu expliquer pourquoi toutes les personnes qui ont su faire opposition aux candidats étaient des femmes.
Les femmes sont plus prudentes
Pour Chris Hadnagy cependant, différentes attaques marchent contre des personnes différentes. Et peut-être que les techniques d'ingénierie sociale utilisées par les concurrents du concours Defcon n'étaient pas forcément bien choisies. "Les cinq femmes se sont comportées de manière admirable," a-t-il déclaré. "Après les 15 premières secondes, elles disaient : cela ne me semble pas correct, et mettaient un terme à l'appel, " a-t-il expliqué. Ce qui n'a pas été le cas de leurs collègues. "Sans doute, elles ont été sensibilisées à la question de la sécurité pendant leur formation," a-t-il dit. "Cela peut aussi tenir au fait que tous les participants étaient des hommes, et je pense que, fondamentalement, les femmes sont plus prudentes," a-t-il ajouté. "Moins de la moitié des 135 personnes appelées pour les besoins du concours étaient des femmes," a encore précisé l'organisateur.
Jonathan Ham, consultant en sécurité au sein du Groupe Lake Missoula qui effectue des tests en ingénierie sociale pour des sociétés de services financiers, constate que "trois des cinq femmes qui ont mis rapidement fin à leur conversation avec les concurrents étaient des cadres," ajoutant que "les cadres de sexe féminin, plus méfiantes, sont souvent les moins susceptibles de se laisser prendre à des attaques d'ingénierie sociale." Lors d'une prochaine étape de l'expérience et de la formation, "j'essaierai d'éviter les femmes et de parler au téléphone avec des hommes, si je peux," a-t-il suggéré.
Crédit photo ; Defcon
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