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(08/12/2010 10:55:43)

Dreamforce 2010 : Database.com, prochain service de Salesforce.com

Salesforce.com se lance dans la base de données accessible en ligne. Son futur service « à la demande » s'appelle Database.com et vient d'être présenté sur la conférence Dreamforce que l'éditeur tient cette semaine à San Francisco (6-9 décembre). Le service est en partie basé sur la base de données d'Oracle, longtemps utilisée par Salesforce.com. Mais il s'appuie aussi sur des dizaines d'autres technologies qui constituent l'infrastructure de cloud de Salesforce.com. Cette dernière supporte maintenant près de 87 000 clients dans le monde, rappelle Eric Stahl, directeur senior responsable du marketing produit.

Les développeurs pourront utiliser le nouveau service comme socle pour tout type d'application. Database.com sera accessible à travers ses API (interfaces de programmation) SOAP et Rest depuis n'importe quel langage, plateforme ou terminal. Il ne s'adressera donc pas seulement à ceux qui développent sur Force.com, mais conviendra aussi pour des applications exploitées sur le cloud EC2 d'Amazon ou sur d'autres services, grâce aux API qui appellent vers Database.com.

Avant l'annonce faite sur Dreamforce, hier, Eric Stahl a présenté des exemples, en particulier une application écrite en PHP (hypertext preprocessor) fonctionnant sur Amazon Web Services. Celle-ci faisait remonter des données sur Facebook et interrogeait une instance de Database.com pour récupérer des informations. Chaque instance de la base de données pourra être exploitée dans différents contextes, du site web à l'application mobile.

Des boîtes à outils pour Java, .Net, Ruby et PHP


Mais Salesforce.com compte aussi vendre son service aux entreprises avec des arguments bien rodés, tels que le chiffrement SSL, le SSO (single sign-on) et des fonctions de sécurité avancées. Sans oublier les arguments de base de l'éditeur : ses capacités d'évolution automatique, d'ajustement des ressources et de mise à jour régulière du système.

En complément, la société de Marc Benioff va ajouter des fonctions au-dessus de Database.com, notamment un « modèle de données sociales » prédéfini avec des notions de profils d'utilisateur, de mises à jour de statuts, de fils d'actualité et autres entités utilisées par les réseaux sociaux. En utilisant un jeu d'API adaptée à ces usages, les développeurs pourront créer des applications fonctionnant avec ce modèle.

Les clients disposeront aussi d'une console d'administration et d'outils d'ETL pour charger les données dans Database.com. L'éditeur fournira par ailleurs des boîtes à outils spécifiques pour différents langages (Java, .Net, Ruby et PHP), ainsi que pour les environnements mobiles iOS et Android, et les plateformes AppEngine de Google, Azure de Microsoft, Amazon Web Services ou encore pour Facebook et Twitter.


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Il existera une version de base gratuite. Elle acceptera trois utilisateurs, 100 000 enregistrements et 50 000 transactions pour mois. Au-delà, le tarif mensuel s'élève à 10 dollars pour chaque tranche de 100 000 enregistrements et 10 dollars pour 150 000  transactions. En complément, pour 10 dollars par utilisateur de l'application et par mois, Enterprise Services ajoute une couche de sécurité et d'authentification.

Peu adapté aux gros volumes de transactions, selon Monash


La base de données de Salesforce.com utilise une architecture différente de celle des autres fournisseurs, considère Curt Monash, du cabinet Monash Research. « Il ne répartit pas les éléments entre des milliers de tables et se concentre sur la programmation des objets métiers. De ce fait, vous passez à côté de certains avantages, mais aussi de certaines complications typiques de la programmation relationnelle ».

En tenant compte du fait que les temps de latence du réseau est l'un des principaux facteurs de performance, Database.com ne conviendra probablement pas aux processus transactionnels exigeants, ajoute Curt Monash. « A l'inverse, lorsque vous bâtissez des applications pour lesquelles chaque utilisateur ne fait que quelques transactions par heure, cela importe sans doute assez peu, reconnaît le consultant. Il ne s'agit pas d'une architecture destinée à de gros volumes de transactions, mais la majorité des applications ne produisent pas de tels volumes ».

Comment les clients vont-ils percevoir cette évolution ?

Database.com est prévu pour 2011, mais on ne sait pas exactement à quel moment interviendra la disponibilité générale du service. Mais, comme pour ses autres produits, l'éditeur fournira d'abord une version bêta privée. Certains partenaires sont déjà sur les rangs pour soutenir le lancement. Parmi eux, Progress Software et Informatica proposent des produits pour aider les clients à alimenter les bases de données.

Pour China Martens, analyste du cabinet 451 Group, le nouveau service pourrait constituer une solide source de revenus pour Salesforce.com. De fait, l'éditeur se diversifie en proposant plusieurs offres, constate-t-elle. Mais cela reste difficile d'être à la fois un spécialiste du CRM (gestion de la relation client) et un fournisseur d'infrastructure. Elle se demande comment cette nouvelle évolution va être perçue par les clients. Certains d'entre eux pourraient préférer voir l'éditeur se concentrer davantage sur son offre de CRM.

Eric Stahl, responsable du marketing produit de Salesforce.com, affirme, lui, que les clients qui ont entendu parler de Database.com sont déjà impatients de l'essayer. (...)

(03/12/2010 16:50:06)

BMC s'offre GridApp Systems, pour gérer les bases de données dans le cloud

Le logiciel Clarity GridApp est déjà intégré à la plate-forme BladeLogic Automation Server de BMC. Il devrait aussi s'insérer dans les autres technologies de BMC comme la gestion des cycles de vie dans le cloud. Les capacités d'automatisation libèrent du temps et des ressources. Cette acquisition donne à BMC des produits d'automatisation de base de données de niveau international.

La plate-forme Clarity de GridApp est compatible avec Oracle, DB2 UDB, MySQL, Sybase et SQL Server, ainsi que les systèmes d'exploitation Linux, Windows, Solaris, HP-UX et AIX. Elle prend en charge les clusters de base de données comprenant Oracle RAC, Microsoft Cluster Server et Veritas. Elle peut également être utilisée pour gérer les bases de données sur les clouds publics, y compris Amazon EC2 (Elastic Compute Cloud) et Go Grid. Les clients de GridApp sont Bank of America, General Electric, Lockheed Martin et Merrill Lynch. La société a noué aussi des partenariats avec Hewlett-Packard, Quest Software, Oracle, IBM et Microsoft.

Avec ce rachat, BMC entend bien concurrencer les autres «Big Four» (CA, IBM, HP) des fournisseurs de systèmes de gestion. HP a en août dernier racheté le concurrent de GridApp,  Stratavia.

(...)

(12/11/2010 12:37:19)

Support de MySQL : Oracle défend sa politique de prix et dissipe un malentendu

Certes, Oracle a relevé le prix du contrat de base pour le support de MySQL. Mais les clients vont en avoir pour leur argent, assure l'éditeur américain. Davantage, en tout cas, qu'ils n'en recevaient de Sun Microsystems, précédent propriétaire de la base de données Open Source. C'est ce qu'affirme Oracle dans un billet de blog officiel publié cette semaine.

Le 1er novembre, Oracle a émis une liste de prix sur laquelle on découvrait que le tarif le plus bas pour accéder aux services de support de MySQL était désormais fixé à 2 000 dollars par serveur par an. Or, avant que Sun ne soit racheté, le support de base ne démarrait qu'à 599 dollars par serveur et par an. Ce contrat de service « n'incluait que les accès aux correctifs et aux mises à jour, ainsi que la possibilité d'appeler pendant les heures de bureau, fait valoir Monica Kumar, responsable marketing produit senior pour Oracle. Il ne permettait de résoudre que deux incidents par an. C'était un support très très limité, insiste-t-elle sur le billet de blog en ajoutant que, de toute façon, cette option n'était pas très populaire.

Alors qu'avec l'option à 2 000 dollars, actuellement proposée dans le cadre du contrat Standard Edition, le client dispose d'une offre illimitée, avec un support qui fait le tour du cadran et qui inclut l'outil Workbench [avec lequel un DBA ou un développeur pourra modéliser, générer et gérer des bases de données]. « Soit un niveau de services beaucoup plus élevé et davantage de fonctionnalités », souligne Monica Kumar.
Oracle propose également un contrat Enterprise Edition à 5 000 dollars par serveur et par an.

Ne pas confondre la Community Edition et la Classic


Par ailleurs, une autre offre, MySQL Cluster Carrier Grade Edition, est maintenant disponible par abonnement pour la première fois, à 10 000 dollars par serveur et par an. Dans tous les cas, les clients reçoivent un meilleur service et plus de fonctions que par le passé, insiste la responsable produit d'Oracle.

Toutefois, Monica Kumar n'insiste pas sur le fait que ces différents tarifs ne s'appliquent qu'aux serveurs équipés de un à quatre sockets. L'éditeur explique ce qu'il définit comme un socket : un connecteur qui reçoit un processeur (ou un module multi-processeurs) qui contient un ou plusieurs coeurs. Or, dès qu'un serveur contient cinq sockets ou plus, le prix d'abonnement aux différents contrats de support est doublé. On peut le vérifier sur la liste tarifaire.

La responsable produit revient aussi sur la confusion qui a pu se diffuser autour de la présence ou non du moteur de stockage InnoDB dans la version gratuite de la base de données, MySQL Community Edition. Cette dernière est toujours disponible sous la licence Open Source GPL. Elle inclut tous les moteurs de stockage existants (c'est-à-dire InnoDB, MyISAM, Memory, Archive, etc.), a expliqué Monica Kumar dans un précédent billet. La Community Edition comprend aussi les connecteurs disponibles (ODBC, JDBC, .Net, etc.) et toutes les fonctionnalités (réplication, partitionnement). Il n'y a aucun changement sur ce terrain-là.

En revanche, le produit MySQL Classic Edition, qui s'adresse aux éditeurs indépendants qui souhaitent embarquer la base de données dans les solutions qu'ils développent, a troqué son moteur pour MyISAM. Il ne faut pas confondre la Community Edition et la Classic Edition, met en garde Monica Kumar.

Illustration : Capture d'écran de MySQL Monitor + extrait de la liste de prix des contrats de support de MySQL (crédit photo : D.R.)

(...)

(08/11/2010 10:47:31)

Louvre Hôtels enrichit ses bases de données décisionnelles

Louvre Hôtels dispose de plusieurs bases de données localisées dans un datawarehouse à Francfort, chacun étant destiné à un usage en décisionnel (contrôle de gestion, GRC, etc.). Environ 150 collaborateurs interrogent ces datamarts chaque jour, essentiellement à partir du siège situé à Paris La Défense. L'alimentation de ces bases ne se faisait pas de manière assez réactive pour satisfaire ces utilisateurs.

Nabil Elmernikh, responsable décisionnel, a alors pris l'initiative de télécharger la version Open Source de l'outil d'intégration de Talend (Talend Open Studio). Cette version lui a permis de monter sans bourse délier un démonstrateur de nouvelles procédures d'alimentation du datawarehouse. L'outil s'est en effet révélé simple à prendre en main et à déployer. En particulier, Talend permet de paralléliser les tâches sur de multiples serveurs. Malgré cela, les anciens scripts SQL ont pu être réimportés sans difficulté. Les nouveaux scripts sont directement développés dans l'outil de Talend qui assure une gestion des erreurs.

Une fois passé en production, et pour bénéficier des fonctions avancées de monitoring, d'automatisation des développements et de planification, Louvre Hôtels a choisi d'évoluer vers Talend Integration Suite, la version commerciale de l'outil. Malgré tout, quelques développements en Java ont été nécessaires pour couvrir certains besoins complémentaires. L'intégration et les développements ont été réalisés avec l'aide de l'intégrateur Manapps.

Le coût du projet n'a pas été communiqué.

(...)

(04/11/2010 11:52:55)

Oracle relève sensiblement le tarif du support de MySQL

Il semble bien qu’Oracle ait décidé de relever le coût du support de la base de données Open Source MySQL qu’il a récupérée en janvier dernier avec le rachat de Sun. Ce dernier faisait démarrer ses prix à 599 dollars par serveur et par an. Or, la dernière liste tarifaire communiquée lundi par Oracle n’inclut plus cette option. Le premier prix démarre à 2 000 dollars pour un abonnement à MySQL Standard Edition par serveur équipé de un à quatre processeurs (sockets), à un ou plusieurs coeurs. A partir de cinq sockets sur le serveur, le prix passe à 4 000 dollars. L’offre suivante, Enterprise Edition, est fixée à 5 000 $ par serveur jusqu’à quatre processeurs et 10 000 $ au-delà. On y trouve aussi une édition Cluster Carrier Grade, facturée de 10 000 à 20 000 $ suivant le type de serveur.

Les éditions se distinguent par les logiciels associés

En fonction du contrat choisi, les clients reçoivent ou pas certains logiciels complémentaires. La Standard Edition inclut InnoDB et MySQL Replication. L’Enterprise Edition s’accompagne de Backup, Monitor, Query Analyzer et MySQL Workbench. Quant à l’Edition Cluster, destinée aux applications transactionnelles temps réel, elle dispose des fonctions permettant d'obtenir une disponibilité de 99,999%.

Le service de support associé aux diverses versions est unique et s’échelonne dans le temps. Le « Premier Support » dure cinq ans après la disponibilité générale du produit. Il inclut la maintenance, les mises à jour, les corrections d’erreur et les alertes de sécurité. Le support est disponible 24 x 7, sur un nombre illimité d’incidents, et comporte l’accès à une base de connaissance. La sixième année, le support passe en mode Extended (mode Sustain à partir de la neuvième année).

Des offres de support alternatives

Sur le site de MySQL, on peut constater qu’il existe, au-dessous du produit Standard, une édition dite Classic de l’abonnement à la base de données, mais il ne comporte aucun tarif de souscription. Oracle précise en revanche que des licences de cette version peuvent être acquises par les revendeurs et distributeurs pour la livrer sous une forme embarquée.

Il est bien possible que ce changement de tarification irrite certains clients MySQL. Mais pour des sociétés telles que SkySQL ou Monty Program, qui ont constitué des offres de services alternatives pour la base de données Open Source, cela représente potentiellement une opportunité.

D’ailleurs, Oracle lui-même avait officiellement dit qu’il ne se mettrait pas en travers du chemin des utilisateurs de MySQL en quête de solutions de support alternatives. Si l’on reprend les engagements que l’éditeur a pris l’an dernier, en réponse aux multiples craintes suscitées par l’acquisition de Sun, on peut y lire que « les clients ne seront pas tenus d’acquérir des services de support auprès d’Oracle pour obtenir une licence commerciale de MySQL ».

Illustration : capture d'écran du logiciel MySQL Enterprise Monitor (...)

(24/09/2010 14:50:29)

Teradata et Cloudera s'associent pour révolutionner le traitement analytique des données

Les nouveaux partenaires envisagent de mettre en route un pipeline destiné aux clients de Teradata qui utilisent la distribution Hadoop de Cloudera (CDH). Ceux-ci précisent que le pipeline sera utilisé pour acheminer des données non structurées provenant de diverses sources en ligne directement vers une installation Teradata où les masses de données brutes pourront être analysées en détail. L'objectif est de permettre aux utilisateurs de rassembler et de consulter de grands pools de données, et de profiter d'une quantité d'informations utiles émanant de sources de données structurées et non structurées comme jamais ils n'ont pu le faire auparavant.

Hadoop, le framework de traitement qui travaille en parallèle pour exécuter des programmes écrits en Python, Java et autres langages, a été principalement utilisé jusqu'ici à des fins de data reporting, par exemple pour l'extraction de données des fichiers log sur les serveurs web. Mais celui-ci peut être mis utilement à contribution dans des domaines qui couvrent la reconnaissance et l'analyse d'images jusqu'à la collecte et le déplacement de données à grande échelle.

Améliorer le traitement d'énormes quantité de données

Comme l'a déclaré Mike Olson de Cloudera, grâce à cette solution additionnelle, les clients de son entreprise peuvent maintenant relier leurs résultats de recherche à des indicateurs financiers, des profils clients, et autres. Mais selon Richard Winter, président de Winter Corporation, une entreprise spécialisée dans les solutions impliquant des gros volumes de données, ce puissant outil intégré, dédié à l'analyse complexe des données, pourra aider de nombreux utilisateurs à renforcer leurs atouts sur le plan concurrentiel.

Ce développement révolutionnaire est possible grâce à la compatibilité des réseaux de traitement parallèles (comme Hadoop) avec l'entreposage de données en parallèle (géré par le moteur analytique de la base de données de Teradata). Chaque système peut avoir été mis en place pour différents types d'analyse, mais lorsqu'ils sont combinés - comme le font Teradata et Cloudera - ils peuvent aider les utilisateurs à réunir des quantités énormes de données en provenance de toutes sortes de sources. Mais ce n'est pas tout. Selon un expert, le déploiement des deux technologies en parallèle peut aider à explorer de nouvelles opportunités, à inventer de nouvelles applications et à disposer de meilleurs avantages concurrentiels.

Les deux partenaires ont prévu de travailler très étroitement pour mettre sur pied ensemble cette solution de pointe. Le Hadoop Connector de Teradata sera livré gratuitement avec Cloudera Enterprise, à charge pour Cloudera d'apporter le support technique du Connector. La commercialisation de la solution sera menée de manière conjointe, à l'occasion de forums, d'évènements et de salons spécialisés.

(...)

(20/09/2010 17:56:59)

Observatoire des projets : Le taux d'échec reste élevé faute de méthode

En clôture de la première Université d'Eté de Daylight, Fadi Gemayel, PDG de ce cabinet de conseil et de recherche, a présenté les résultats du premier baromètre annuel de l'« observatoire des projets en France à dominante SI ». L'objet de ce baromètre est de suivre les réussites et échecs de projets informatiques en les liant aux pratiques méthodologiques et managériales. Au delà des retours empiriques, il s'agit bien d'obtenir une connaissance scientifique du sujet.

Les premiers résultats de sont guère encourageants et les nombreux échecs semblent bien liés à une méthodologie défaillante dans les organisations. 16% des organisations ayant répondu au questionnaire admettent que la majorité des projets sont des échecs et seulement 30% que la majorité arrivent à l'heure. Les dépassements de délais sont importants mais, par contre, les dépassements de coûts sont déclarés comme rares.

Une première étude française

Cette étude est une première en France. Elle porte sur des entreprises de plus de 250 personnes issues d'un échantillon de 5000 firmes réparties de façon représentative en terme de taille et de secteur. Pour la réaliser, Daylight s'est associé à deux établissements d'enseignement supérieur et de recherche : l'ENSIIE (Ecole Nationale Supérieure d'Informatique pour l'Industrie et l'Entreprise) et l'IAE Lille (Institut d'Administration des Entreprises, université Lille I). Le Monde Informatique et CIO étaient également partenaires. Auparavant, il n'existait que des études d'origine américaine et dont le principal enseignement était qu'un tiers des projets étaient des échecs complets et la moitié dérivaient fortement en terme de délais, de budget ou des deux.

La première édition du baromètre annuel de l'« observatoire des projets en France à dominante SI » est bien sûr perfectible et, faute d'un recul suffisant, ses conclusions sont à prendre avec prudence, plus comme des tendances qualitatives. Les éditions successives, dans les années à venir, permettront d'affiner le propos.

Mais où sont les bonnes pratiques ?

La première tendance qui se dégage est catastrophique : si les référentiels de bonnes pratiques se multiplient, force est de constater que les entreprises n'appliquent que rarement leurs principes, même ceux de bon sens. Il en résulte un taux d'échec élevé. Pire, les entreprises sont incapables de tirer partie des échecs passés : non seulement il y a un très faible partage des connaissances en cours de projet mais, en plus, en fin de projet, il n'y a quasiment jamais de capitalisation de l'expérience acquise. De plus, le rôle du chef de projet n'est pas vu comme celui d'un véritable métier. Le chef de projet est tantôt vu comme un simple manager généraliste, tantôt comme un poste temporaire au sein d'une carrière. Il est vrai que l'autonomie de ceux-ci est souvent des plus limitées. Ils dirigent certes au quotidien des équipes mais ne maîtrise pas la composition de celles-ci, pas plus qu'il n'a de choix quant aux autres ressources dont il pourrait avoir besoin, notamment financières.

Moins de 10% des organisations disposent d'un SI collaboratif pour gérer un projet. Les projets sont déclenchés sur une vague étude d'opportunité. L'alignement stratégique -quand il existe- est mené quasiment exclusivement en mode top-down, sans aucune possibilité de retour formel de la base vers le sommet. Les référentiels de bonnes pratiques sont rarement utilisés. Il n'existe d'ailleurs pas de méthodologie de référence réelle (autrement qu'un document bureautique stocké dans un coin de l'intranet) dans plus des deux tiers des cas.

Des méthodologies à renforcer

Les développements sont souvent réalisés au fil de l'eau, avec des référentiels (cahier des charges...) peu ou pas formalisés. La contractualisation MOA/MOE est peu fréquente. « Sans vraie contractualisation, on ne peut pas réussir un projet » martèle pourtant Fadi Gémayel.
De même, la gestion de porte-feuilles de projets est très perfectible : les dépendances entre projets sont peu ou pas traités : les conflits de ressources vont être affrontés devant la hiérarchie qui va arbitrer en mode binaire, sans anticipation.

Quand une équipe de support aux projets existe, la structure est rarement permanente et son rôle consiste souvent à installer des outils de gestion de projets. Gestion des risques et gestion de la qualité sont soit absents soit très ponctuels. Leur intégration au processus du projet est exceptionnelle (moins de 10% des cas). Plaquées comme un projet parasite à côté du projet principal, leur utilité est des plus douteuses. La remontée des incidents est généralement déficiente et elle se limite à signaler que le client se plaint du produit livré.

Des projets vraiment stratégiques ?

Alors que la « gouvernance » est dans toutes les bouches depuis une dizaine d'années, que ce concept repose sur l'alignement stratégique du SI sur le business, on aurait pu croire que la qualification de « projet stratégique », donc prioritaire et intimement lié à l'avenir de l'organisation, serait un peu sérieuse.

Or, pour les répondants à l'enquête, un projet est stratégique soit parce que son budget dépasse un certain seuil (une évolution isofonctionnelle d'un parc machine peut donc être « stratégique ») soit parce que la direction générale l'a décidé sans aucunement justifier le qualificatif. Le prochain baromètre sera réalisé au printemps 2011. On peut rêver à une amélioration de la gestion des projets d'ici là.
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