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Société

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(30/09/2009 10:54:19)
L'Afnic et Core accompagnent La Ville de Paris vers le ".Paris"
Comme elle l'avait annoncé il y a quelques mois, la Ville de Paris a l'intention de présenter sa candidature à l'Icann, l'autorité de régulation d'Internet, pour obtenir son nom de domaine personnalisé. Elle souhaite disposer de l'extension « .Paris » et pour l'accompagner dans cette démarche, elle a choisi de s'appuyer sur un groupement qui associe l'Afnic et Core. La première des deux associations gère les noms de domaine en .fr (France) et .re (Île de la Réunion). alors que Core s'occupe du .cat, l'extension créée pour les sites liés à la Catalogne. Le groupement Afnic/Core sera chargé de constituer le volet technique du dossier de candidature et de franchir les différents tests établis par l'Icann. Il gérera ensuite l'extension .Paris et en commercialisera les noms de domaine. « Nous croyons beaucoup au .Paris et nous allons sans doute démarrer très vite la constitution du dossier car la période envisagée pour le remettre à l'Icann se situe entre mars et avril 2010 », explique Loïc Damilaville, porte-parole et adjoint au directeur général de l'Afnic, en précisant que le calendrier définitif n'a pas encore été arrêté. Il souligne que les deux membres du groupement chargé du projet partagent une vision assez comparable du sujet. « Core se spécialise sur des extensions porteuses de sens, fait remarquer Loïc Damilaville. Et à travers le dossier de l'extension .cat, il a déjà franchi les étapes qu'il va falloir mettre en place pour l'extension .Paris. De son côté, l'Afnic n'a pas vocation à traiter des extensions généralistes et mondiales dont la portée serait exclusivement commerciale. Nous souhaitons plutôt nous rapprocher de porteurs de projets plus proches de la France. » (...)
(29/09/2009 17:05:54)Luc Chatel évoque un grand plan du numérique pour l'école
Lors d'une visite au lycée parisien Dorian, hier lundi 28 septembre, le ministre de l'Education nationale Luc Chatel, a évoqué la prochaine présentation d'un grand plan de développement du numérique dans les établissements scolaires, rapporte l'AFP. Ce plan, qui devrait être opérationnel en 2010, va prendre appui sur les conclusions de la mission de réflexion et de propositions pour la promotion des TIC dans l'enseignement scolaire qui a été confiée cet été par François Fillon au député Jean-Michel Fourgous. Il est prévu que ce dernier remette son rapport le 21 janvier prochain au premier ministre et à Luc Chatel. Les assises du numérique 2009 qui se tiendront dans deux jours à l'université Paris Dauphine, le jeudi 1er octobre, constituent l'une des étapes qui jalonnent le calendrier de cette mission pour les TIC dans l'éducation. Le ministre de l'Education nationale doit participer à ces rencontres. Hier, Luc Chatel a indiqué que le plan numérique pour l'école comporterait plusieurs volets incluant le matériel informatique et l'accès au très haut débit, mais aussi la formation des enseignants et la mise au point d'outils pédagogiques adaptés. « Si la France est aussi bas par rapport à ses voisins européens, 21e sur 27, c'est qu'elle n'a pas eu de vision globale », rapporte l'AFP qui cite le ministre. Celui-ci considère qu'on se repose trop sur la bonne volonté de quelques enseignants très motivés. « Il faut un vrai plan de formation des enseignants », a-t-il ajouté. Luc Chatel a visité hier le lycée polyvalent Dorian en compagnie d'Hatem Ben Salem, ministre tunisien de l'Education et de la formation professionnelle, autour du thème des technologies numériques. Le site du ministère précise que les ministres ont notamment assisté à un cours de Sciences de la vie et de la terre d'une classe de Terminale S pendant lequel furent utilisés un tableau numérique interactif, une tablette Bluetooth et des boîtiers de réponse pour une évaluation instantanée. D'autres équipements ont également été présentés parmi lesquels un manuel numérique. (...)
(28/09/2009 16:57:44)Gartner voit 20% des foyers raccordés au haut débit à fin 2009
A la fin de l'année 2009, 1 foyer sur 5 dans le monde devrait être équipé d'une connexion internet haut débit. Si pour la France, la progression s'annonce lente, le nombre de connexions mondiales va considérablement augmenter dans les prochaines années, précise l'analyste Gartner dans une étude publiée ce lundi 28 septembre. Fin 2009, ce seront donc 422 millions de foyers qui devraient être équipés, contre 382 millions en 2008. "De nombreuses raisons laissent penser que l'augmentation des connexions haut débit devrait encore continuer, explique Amanda Sabia, analyste chez Gartner. Cette croissance est due aux ordinateurs qui deviennent plus abordables, aux fournisseurs internet qui réduisent leurs prix, aux communications téléphoniques qui passent par le Net, mais également au développement économique de certains pays..." Fin 2008, seuls 21 pays recensaient une connexion haut débit dans au moins 50% de leurs foyers. Le pays le mieux équipé était la Corée du Sud, avec 86% de taux de pénétration. A l'opposé, seul 1 foyer indonésien sur 100 était doté du haut débit. Mais la croissance des marchés émergents (Chine, Inde, Indonésie, Malaisie, Philippines, Thaïlande, Amérique Latine, Europe de l'Est, Moyen-Orient, Afrique) est telle que l'écart avec le reste du monde devrait rapidement se réduire. En l'espace de cinq ans, Gartner prévoit 135 millions de nouvelles connexions venues de ces pays, contre seulement 62 millions pour les marchés "matures". A elle toute seule, la Chine pourrait voir 62 millions de ses foyers se connecter en haut débit. De son côté, la France risque de connaître une progression plutôt faible d'ici à 2013. En 2008, elle se trouvait dans le Top 10 mondial (9ème) avec 63% des foyers équipés de connexions haut débit. Dans quatre ans, Gartner ne prévoit que 65% de consommateurs. (...)
(25/09/2009 16:22:48)Le CXP résume l'apport des progiciels en cas de grippe A
Les problèmes d'organisation que sous-tend le risque annoncé de pandémie a conduit le CXP à rédiger un livre blanc sur le rôle du progiciel dans le plan de continuité d'activité (PCA) des entreprises. Les mesures à mettre en place, en cas de réduction importante d'effectifs, peuvent s'appliquer à d'autres situations exceptionnelles, telle qu'une inondation ou une grève prolongée des transports. Les réponses sont d'abord d'ordre organisationnel et réglementaire, rappelle le CXP, qui souligne le rôle de la DSI et du système d'information dans ce domaine et énumère ses principaux domaines d'intervention.
Dans le cas de la grippe A (virus H1/N1), ce ne sont pas les équipements qui seront touchés, mais les personnes. Les absences (*) entraîneront des dysfonctionnements, plus ou moins importants (perte de production, difficultés d'approvisionnement, perturbation des circuits financiers...). Les grandes entreprises ont déjà défini des PCA génériques comportant un plan de secours informatique, et certaines PME ont aussi mis en place des mesures générales. Mais le risque de pandémie requiert un PCA spécifique insistant davantage sur le volet prévention.
La DSI doit procéder à un inventaire des ressources informatiques, des applications critiques et de leurs utilisateurs, définir des priorités d'usage et développer de nouveaux moyens de communication (portail, centre d'appels, outils de télétravail). Elle doit établir quelles sont les contraintes techniques pour effectuer à distance les activités critiques, les contraintes matérielles, les risques (sécurisation des accès au SI notamment).
Décisionnel, Open Source, relation client, BPM et BAM, SIRH
Le livre blanc du CXP recense aussi, de façon générale, les outils facilitant le travail à distance et la communication entre les collaborateurs, ainsi que l'infrastructure à déployer (client léger, VPN, contrôle à distance...). Il s'arrête ensuite sur des outils qui ne pourront pas être mis en place dans l'urgence mais qui, s'ils sont déjà installés, « aideront le manager à réagir en fonction de l'évolution du contexte ». Les solutions décisionnelles serviront par exemple à établir des indicateurs pour analyser l'impact des absences sur les ventes, la production ou la gestion des stocks. Selon le CXP, pour remonter des alertes ou visualiser les données sous de nouveaux angles, il peut aussi être envisagé d'opter pour une solution de Business Intelligence en Open Source, moins onéreuse ou plus facile à mettre en oeuvre.
Particulièrement bienvenus aussi (s'ils sont déjà en place), les logiciels de gestion de la relation client (CRM) permettront de garder le contact avec la clientèle et les outils de BPM/BAM (gestion des processus métiers et supervision des activités métiers) soutiendront le plan de continuité d'activité, en permettant de modéliser et de faire évoluer le PCA (simulation du niveau de fonctionnement en mode dégradé, notamment, ou partage des règles métiers entre applications).
Le dernier chapitre du livre blanc est consacré au rôle du SIRH (système d'information des ressources humaines) dans la gestion de la pandémie, la DRH se situant au premier plan dans cette situation de crise. Certaines solutions seront plus particulièrement sollicitées : les outils de mise en conformité réglementaire (gestion des risques professionnels, des accidents de travail...), les outils permettant d'analyser les catégories de personnel exposés, les postes et les compétences clés, et, enfin, les logiciels de suivi des ressources humaines (gestion des temps et des plannings, notamment).
(*) Précision du livre blanc du CXP : Absence et indisponibilité d'une partie importante du personnel souffrant, en arrêt maladie et, pour les cas graves, dans l'incapacité de travailler. [...] On estime généralement qu'entre 30 et 60% du personnel pourrait localement manquer ou pourrait être contraint de rester à la maison. Le scénario le plus souvent évoqué (valable pour les grandes entreprises) : une vague de 10 à 12 semaines avec un taux d'absence de 25%. (...)
Les foyers français ont augmenté leurs dépenses Internet de 22% en un an
Les Français consacrent plus d'argent dans le multimédia, selon une étude publiée jeudi 17 septembre par l'institut Médiamétrie. En mai 2009, les foyers avaient dépensé en moyenne 2324 € sur le multimédia et les médias (hors redevance audiovisuelle) au cours des douze mois précédents, soit une hausse de 4,3% par rapport à la même période un an plus tôt. Le poste Internet se classe en tête des augmentations des dépenses médias/multimédias, avec une progression de 22% par rapport à 2008. Cette hausse est en grande partie liée aux dépenses d'équipements PC, et plus particulièrement des netbooks, conçus pour faciliter l'accès à Internet. Le montant dépensé sur les abonnements Internet est également en hausse (+11%). Les dépenses pour l'audiovisuel (TV, radio, vidéo, etc.) sont également en augmentation. Une progression que Médiamétrie explique par la volonté des foyers de s'équiper en matériel numérique, comme les TV à écran plat, après l'annonce de l'arrêt de la diffusion analogique terrestre dans deux ans. La téléphonie (fixe et mobile) demeure le premier poste de dépenses médias/multimédias des foyers, et représente plus d'un tiers de ces dépenses (en hausse de 3%). En téléphonie mobile, l'étude note que les Français consacrent plus de budget à l'abonnement et aux services associés qu'aux équipements. Le poste de dépenses jeux vidéo/consoles progresse également (+4%), mais les foyers dépensent moins pour les jeux vidéo qu'avant. La seule baisse concerne en fait l'argent que les Français consacrent à la musique, et notamment à l'achat de disques. L'Observatoire des dépenses médias et multimédias de Médiamétrie a été réalisé en avril-mai 2009 auprès de 1735 foyers en France. (...)
(15/09/2009 16:42:03)Hadopi 2 votée à l'Assemblée, un recours déjà envisagé
Au cours de la discussion précédant le vote de la loi Hadopi 2 à l'Assemblée nationale cet après-midi, les députés socialistes ont déjà annoncé leur intention de formuler un recours devant le Conseil constitutionnel. Jean-Pierre Brard (PCF) a joint sa voix à Didier Mathus (PS) pour dénoncer le caractère liberticide de la loi, qu'ils considèrent injuste pour les internautes (présumés coupables), ainsi que pour les artistes (qui ne toucheront pas un sou), et inféodée aux patrons de l'industrie, en total décalage avec la progression de la société civile. Les partisans de la loi et de la suspension de l'accès à Internet pour « les pirates », qui estiment de leur côté protéger la création artistique en France, l'ont emporté par 285 voix contre 225. Présent lors du vote, Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, a vivement remercié l'Assemblée au nom des artistes, et promis de formuler des recommandations en matière de création artistique sur Internet au Président de la République « avant la fin de l'année, au moment où Hadopi 1 et Hadopi 2 s'appliqueront ». (...)
(14/09/2009 12:18:08)Xavier Darcos recevra Didier Lombard au sujet de la série de suicides chez France Télécom
Le ministre du Travail Xavier Darcos rencontrera demain, mardi 15 septembre à 11h, le PDG de France Télécom, Didier Lombard, à propos de la série de suicides de salariés au travail qui touche l'entreprise. Une jeune chargée de clientèle, au service de recouvrement Orange, est en effet décédée vendredi 11 septembre après s'être jetée du 4e étage d'un immeuble de l'entreprise situé dans le 17e arrondissement de Paris. Son décès porte à 23 le nombre de suicides recensés par les syndicats dans l'entreprise depuis février 2008, pour un effectif d'environ 100 000 salariés en France. Selon l'AFP, la direction du groupe avait proposé jeudi dernier, 10 septembre, de suspendre provisoirement les « mobilités » au sein du groupe. Elle avait par ailleurs rencontré les syndicats de l'entreprise fin août à propos de la prévention du stress, sujet sur lequel elle a annoncé l'ouverture de négociations à partir du 18 septembre, et le recrutement de 100 DRH de proximité et de médecins du travail supplémentaires. L'AFP précise que la ministre de l'Economie Christine Lagarde a demandé à Didier Lombard de convoquer un conseil d'administration consacré aux 23 suicides constatés en 18 mois. Xavier Darcos a aussi proposé d'envoyer le directeur général du Travail Jean-Denis Combrexelle assister à une prochaine réunion du Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de l'entreprise. L'Agence ajoute que quatre syndicats de France Télécom, FO-Com, CGT, CFTC et Sud-PTT, avaient demandé tour à tour samedi à l'entreprise des "mesures radicales", la plupart appelant l'Etat à "prendre ses responsabilités" et FO menaçant d'invoquer son droit de retrait, après un nouveau suicide de salarié. L'entreprise ne doit pas être débarrassée de ses responsabilités Le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant a indiqué, toujours selon l'AFP, avoir été lui-même "confronté à une vague de suicides" alors qu'il était directeur général de la Police nationale. "J'ai enquêté de façon extrêmement précise sur chacun de ces suicides, c'était beaucoup de drames personnels et je crois qu'il faut être attentif à cet aspect des choses", a-t-il expliqué avant d'ajouter : "Ca ne veut pas dire que l'entreprise soit débarrassée de ses responsabilités. Même si c'est personnel, une entreprise c'est une collectivité humaine, c'est une solidarité de tous les jours. Donc il faut que l'entreprise vienne au secours de ceux qui sont dans la difficulté." Le secrétaire général de la CFDT François Chérèque a estimé lundi, de son côté, que la série de suicides de salariés qui touche France Télécom ne correspond pas seulement "à des drames personnels" et a appelé la direction à un "moratoire" sur les restructurations. "On a une entreprise dont le seul objet est de ramener du cash, du pognon, et inévitablement, aux salariés de France Télécom, qui étaient habitués à travailler autrement auprès du client, on demande de la rentabilité", a-t-il ajouté sur LCI (propos repris par l'AFP). "Parfois, ils se sentent atteints dans leur intégrité, dans leur identité, ils ne le supportent plus et des personnes, qui ont peut-être parfois des difficultés dans leur vie, passent à l'acte d'une façon dramatique." Dans un entretien avec le Journal du Dimanche, le DRH de France Télécom, Olivier Barberot, a néanmoins estimé qu'il était inenvisageable de suspendre les restructurations et les mouvements de mobilité interne « ou alors la concurrence doit être gelée et la technologie cesser d'évoluer". Il a précisé par ailleurs avoir envoyé samedi "un courrier à tous les médecins du travail du groupe pour leur demander de nous indiquer, dans les limites du secret professionnel, les cas de salariés en situation de fragilité". Concernant la salariée qui s'est suicidée vendredi, Olivier Barberot a confirmé que l'on "venait de lui annoncer qu'elle changeait de chef", mais "pas de travail ni de métier". Toujours selon le DRH de France Télécom, elle avait été mutée en juin de Courbevoie à Paris mais cela réduisait son temps de transport. La jeune femme "qui avait des difficultés personnelles (...), avait travaillé 58 jours en 2008 et avait été absente 61 jours cette année". (...)
(11/09/2009 12:39:27)L'économie numérique française plaide sa cause devant les arbitres du Grand emprunt
Le Grand emprunt décidé par Nicolas Sarkozy suscite évidemment bien des convoitises dans les ministères et les différents secteurs de l'économie. A commencer par les acteurs du monde de l'informatique et du numérique, qui ont plaidé leur cause hier, jeudi 11 septembre, lors d'un séminaire organisé par Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat chargée de la Prospective et du Développement de l'économie numérique, à la Maison de la Chimie. De nombreux responsable politiques et représentants de l'industrie se sont efforcés de démontrer quel intérêt supérieur cela serait de leur confier de l'argent public pour l'investir dans les projets de NTIC qu'ils défendent, sous le regard amusé de Michel Rocard et d'Alain Juppé, qui président la Commission de réflexion sur les priorités stratégiques d'investissement et l'emprunt national. Même le Premier ministre François Fillon, en clôture de cette journée, les a appelés à « regarder de près les modalités de mobilisation des ressources de cet emprunt pour accélérer le déploiement du très haut débit sur notre territoire » [nous vous proposons en téléchargement ci-dessous des résumés et discours fournis par les services du ministère]. François Fillon : « Le numérique compte pour 40% des gains de productivité » Tous les acteurs de ce séminaire étaient d'accord pour convenir que l'investissement dans les grands projets de NTIC représente à la fois une nécessité, pour éviter d'élargir la fracture numérique, et un levier énorme pour la croissance et la compétitivité de l'économie française. « En Europe, le numérique est la source d'un quart de la croissance, a ainsi rappelé François Fillon. Il compte pour 40% des gains de productivité. » De même, en introduction de cette journée, Paul Hermelin a concaténé des chiffres de diverses sources pour affirmer ce potentiel. Disposant étrangement d'un temps de parole d'un quart d'heure sitôt après le discours de bienvenue de NKM, le directeur général de Capgemini a ainsi rappelé que « les TIC ont 3 fois plus d'impact sur la productivité que les investissements hors TIC », et qu'elles génèrent une grande proportion d'emplois indirects : « 20 Md€ investis dans les TIC génèrent environ 800 000 emplois. » Autre exemple : « Entre 1995 et 2006, la croissance de la productivité aux Etats-Unis a été de 50% supérieure à celle de l'Europe, et on estime que deux tiers de cet écart sont imputables aux TIC ». Un facteur essentiel à ce gain en productivité venant de l'accroissement des possibilités de communication : « Une augmentation de 10 points du taux de couverture haut-débit d'un pays augmente sa croissance économique de 1,3 point. » Malheureusement, le reste de l'intervention du DG de Capgemini s'apparentait davantage à de la réclame pour son groupe ; ainsi cet appel à renforcer les initiatives TIC du secteur public, où Capgemini, a expliqué Paul Hermelin, dispose déjà de nombreux contrats et de fortes compétences... Plusieurs autres acteurs de l'industrie n'ont pas hésité non plus à prêcher pour leur paroisse, allant parfois jusqu'à, sinon la désinformation, du moins une présentation fortement subjective de la réalité. On aura ainsi appris que Mandriva est « à peu près » la seule distribution Linux qui tienne la route sur le poste de travail. Novell et Ubuntu, notamment, apprécieront. Malgré cet aspect quasiment inévitable dans un tel séminaire avec tant d'intervenants, la journée a permis de dégager des axes de travail et quelques consensus, notamment sur le déploiement du très haut débit, qui est apparu comme la pierre angulaire des efforts à fournir. Une loi pour couvrir 100% de la population en très haut débit [[page]] Pour Michel Mercier, ministre de l'Espace rural et de l'Aménagement du territoire, qui présidait la première table ronde de la journée, il s'agit d'un chantier obligatoire : « En France, seuls 25 000 foyers français sont équipés de la fibre, contre 1,5 million en Europe. [...] On ne peut pas laisser la population et les PME de 80% du territoire ne pas bénéficier d'accès au très haut débit. » D'autant, comme l'a souligné le président de l'Association des maires de France, que le développement des services en ligne permettrait de pallier « la disparition des services publics dans certaines communes ». Bruno Retailleau, sénateur de Vendée et rapporteur de la proposition de loi relative à la lutte contre la fracture numérique, a abondé, expliquant que l'objectif à terme était de couvrir 100% de la population en très haut débit, que ce soit au travers de la fibre optique, du satellite, des technologies sans fil de 4e génération... Une facture de 40 Md€ pour couvrir la France en très haut débit Or, comme l'a honnêtement rappelé Yves Le Mouel, président de la Fédération française des télécommunications (et donc représentant des opérateurs sur cette table ronde), l'investissement demandé représente « un saut quantique » par rapport au déploiement de l'ADSL (selon Augustin de Romanet, directeur général de la Caisse des dépôts et consignations -CDC, la facture pour le déploiement du haut débit se montait à 2 Md€, alors que celle du très haut débit devrait avoisiner les 40 Md€). Les opérateurs sont des entreprises privées, a indiqué Yves Le Mouel : ils ne seront donc prêts à relever ce défi que dans les zones d'une certaine densité urbaine, gage d'une rentabilité future de leurs investissements. Voilà pour la zone 1 (les grandes agglomérations, soit 5 millions de Français environ). Pour les zones 2 (villes de quelques milliers d'habitants) et 3 (le reste du territoire), il faudra, a-t-il expliqué, « faire preuve de beaucoup de lucidité ». Autrement dit, envisager « des investissements publics ou mixtes ». La CDC pourrait aider au financement d'opérateurs mutualisés dans les zones moyennement denses Jean-Ludovic Silicani, président de l'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes), a indiqué que cette dernière émettrait ses recommandations en la matière d'ici à la fin de l'année. Néanmoins, il appelle déjà les opérateurs à considérer les choses sous l'angle d'un déploiement sur l'ensemble du territoire, plutôt que d'une façon séquencée, en commençant par la zone 1 (et sous-entendu en repoussant les autres chantiers aux calendes grecques). Augustin de Romanet penche lui aussi pour une solution ne laissant aucune zone dans l'ombre. Fort de l'expérience de la CDC dans le financement du déploiement du haut débit, son DG estime qu'il faudrait « mener des opérations coup de poing » dans la zone 2, associant des opérateurs privés à la puissance publique. En effet, a-t-il expliqué, seule cette zone pose vraiment problème. La zone 1 est suffisamment dense pour laisser faire le marché et le jeu de la concurrence. Tandis que la zone 3 ne présentant qu'une « rentabilité socio-économique », il faudra obligatoirement une subvention des pouvoirs publics, voire un système de délégation comme celui mis en place pour l'ADSL, pour amener la fibre optique ou du très haut débit mobile. Michel Rocard : « Le Grand emprunt ne pourra pas l'être par son montant » [[page]] En zone 2 en revanche, les collectivités locales sont « trop riches pour recevoir des aides, mais trop pauvres pour investir elles-mêmes sur le long terme », a remarqué Augustin de Romanet. Il envisage donc, pour cette zone, une mutualisation entre opérateurs, « avec un éventuel concours de la puissance publique, afin d'éviter les doublons, et de favoriser la transparence financière ». Cela nécessiterait un petit sacrifice de la part des opérateurs, mais aurait le mérite, a-t-il dit, d'augmenter rapidement le nombre de clients potentiel pour des services en très haut débit : « la valeur d'un réseau est égale au carré du nombre de ses membres ». Un Plan Cloud computing pour remplacer le Plan Calcul ? Par comparaison, la deuxième table ronde, consacrée aux logiciels et services, a paru plus faiblarde. Même si Marc Simoncini, PDG de Meetic, a mis les pieds dans le plat dès le début en disant qu'il ne servait à rien de réfléchir à de nouvelles infrastructures si on n'y associait pas des services, de préférence offerts par des sociétés hexagonales. « Si le gouvernement aide le très haut débit pour que Google ait plus de trafic, qu'eBay vende plus d'armoires et Amazon de livres, cela a peu d'intérêt. » Pour lui, le Grand emprunt devrait venir renforcer les actions déjà en place pour favoriser la création d'entreprises et l'innovation. Mais sur quels sujets ? Didier Lamouche, PDG de Bull, qui se disait fier que son entreprise ne soit plus associée au Plan calcul (lancé par le Général de Gaulle pour assurer l'indépendance informatique de la France et de l'Europe) mais à des serveurs de pointe, a illico proposé un projet d'implantation de centraux informatiques en Europe... pour assurer son indépendance informatique dans le monde du cloud computing. Président du pôle de compétitivité Cap Digital, Henri Verdier a intelligemment complété cette table ronde, en expliquant que les acteurs français avaient tout intérêt à s'orienter vers des services et des technologies « où il n'y a pas encore de position inexpugnable », des domaines en devenir comme l'Internet mobile, l'Internet des objets, les technologies vertes, la e-santé, les transports intelligents... Le Grand emprunt favorisera les projets ayant une dimension développement durable Face à tous ces projets et ces velléités de recevoir des subsides publics, Alain Juppé et Michel Rocard se sont employés à rafraîchir les ardeurs et temporiser. « Le Grand emprunt ne pourra pas l'être par son montant, car les finances publiques ne le supporteraient pas », a ainsi expliqué l'ancien Premier ministre socialiste. En outre, il devra « être unique, non répétitif », car cela « créerait une dérive catastrophique ». Autrement dit, même si Michel Rocard reconnaît qu'il faut essayer de réparer les dégâts causés par « une gestion à l'économie depuis 15 ans » sur l'innovation, il a précisé qu'il y avait « une concurrence sérieuse » et donc pas d'argent pour tout le monde. Le système éducatif français, par exemple, pourrait bénéficier de subsides : « Il faut relancer le savoir en France, sortir les universités de leur médiocrité. » Autre concurrent important : tout ce qui a trait à la « croissance verte ». Comme l'a souligné Alain Juppé : « Il faut stimuler la croissance, mais une croissance différente. Faut-il l'appeler verte ? Durable ? Sobre ? » En tout cas, l'ancien Premier ministre a indiqué que pour être éligibles, les projets présentés à la Commission devraient prendre en compte cette dimension. Or, a-t-il ajouté, « le numérique est au coeur du débat : vous avez toutes vos chances ». Lui non plus n'a pas voulu donner d'indications sur le montant de l'Emprunt. Il a toutefois précisé que s'il devait consacrer 35 ou 40 Md€ à la couverture totale du territoire en très haut débit, il ne resterait plus grand-chose de l'Emprunt... (...)
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