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Société

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(20/07/2009 17:10:56)

Le langage SMS, premier sujet d'énervement pour les adeptes du courriel

Le langage texto, cher aux utilisateurs de téléphones mobiles, énerve 22% des utilisateurs de messageries électroniques, selon une enquête menée par Yahoo! auprès des internautes. Le langage type SMS figure en tête du Top 5 des pratiques qui agacent le plus les destinataires de courriers électroniques, devant l'envoi d'e-mails groupés à plus de cinq destinataires (16%), l'utilisation des majuscules (16%), l'absence d'objet clair et précis (12%) et la présence d'accusés de réception (10%). Les résultats de cette enquête ont conduit Yahoo! à éditer un petit "Guide des bonnes manières pour l'usage du courriel", téléchargeable gratuitement. Ce livret dévoile 10 conseils avisés pour aider les internautes à "mieux communiquer à travers des écrans interposés". Dans son guide, Yahoo! conseille par exemple de ne pas utiliser de majuscules pour des phrases entières afin de ne pas agresser le destinataire, de bannir le langage texto, ou encore d'éviter les courriels groupés qui paraissent froids et impersonnels. Yahoo! rappelle que 210 milliards de courriels sont enchangés chaque année dans le monde. En France, 89% des internauts utilisent ce mode de communication. (...)

(17/07/2009 16:17:08)

Deux jugements contradictoires sur Google Suggest

La justice hésite sur la réponse à apporter aux contentieux créés par Google Suggest, l'outil utilisé depuis un an par le moteur de recherche pour apporter des suggestions aux internautes lors de leurs requêtes. Deux affaires, en apparence très semblables, ont récemment abouti à des jugements très distincts. La première met en scène la société Direct Energie, qui reproche à Google l'apparition dans la liste des suggestions de l'expression « direct énergie arnaque ». En plus d'être désobligeante, celle-ci est placée en tête de la liste des requêtes recommandées alors qu'elle n'est pas celle qui totalise le plus grand nombre de recherches, ni qui arrive première dans l'ordre alphabétique. Aux yeux du demandeur, l'association de son nom commercial et du terme « arnaque » constitue « une faute civile, un trouble manifestement illicite ». Le tribunal de commerce de Paris, dans une ordonnance de référé du 7 mai, a entendu les arguments de Direct Energie et établi l'existence d'une « campagne de dénigrement », fut-elle involontaire, à laquelle participait Google. En conséquence, la juridiction a condamné le moteur de recherche à faire cesser ce « trouble manifestement illicite » en retirant l'expression incriminée de ses suggestions, sans que cela ne porte une atteinte « disproportionnée et injustifiée à la liberté d'expression ». Google perd, puis gagne : la marque des Sages L'action intentée par le Centre national de formation à distance (CNFDI) repose sur des faits similaires. Le demandeur reproche lui aussi à Google l'apparition, en première position des suggestions, de l'expression « CNFDI arnaque ». Mais, contrairement à Direct Energie qui s'était tourné devant le tribunal de commerce pour se faire entendre sur le terrain de la responsabilité civile, le centre de formation a préféré jouer la carte des infractions par voie de presse et invoquer la commission d'une injure devant le tribunal de grande instance de Paris. Avec un succès tout autre que Direct Energie. Les magistrats ont en effet estimé, le 10 juillet, que l'expression mise en cause « n'est qu'une proposition de requête qui pourrait être soumise ». En ce qu'elle ne porte pas « la volonté consciente et délibérée de proférer un terme de mépris, une invective ou un propos outrageant », elle ne saurait dès lors prendre un sens injurieux. En d'autres termes, le CNFDI ne peut demander le retrait de l'expression qu'il incrimine car Google n'a pas cherché à lui nuire en en faisant une suggestion de recherche. Par ailleurs, les juges rappellent que les moteurs de recherche participent de la liberté d'expression qui endosse une « valeur constitutionnellement et conventionnellement garantie », ce qui signifie à demi-mot qu'il faudrait une faute particulièrement grave pour contrarier le champ d'action d'un Google. La principale différence entre les deux affaires, outre les juridictions ayant eu à connaître des dossiers et l'issue plus ou moins heureuse pour la partie demanderesse, tient à la date à laquelle les magistrats se sont penchés sur les dossiers. Plus précisément, le premier cas a été examiné avant le 10 juin, c'est-à-dire le jour où le Conseil constitutionnel a torpillé la loi Hadopi en se basant, notamment, sur l'atteinte intolérable qu'elle faisait planer sur la liberté d'expression. Dans l'affaire CNFDI, le TGI de Paris paraît avoir assis sa décision sur celle des Sages, en considérant que la liberté d'expression exercée par Google ne pouvait être contrariée que par un fait sérieux. (...)

(10/07/2009 17:06:59)

La justice française tente de reconnaître l'adresse IP comme une donnée personnelle

En guerre contre les sites de partage de vidéo depuis deux ans, l'humoriste Jean-Yves Lafesse vient de perdre une bataille. Le tribunal de grande instance de Paris a en effet éconduit, le 24 juin, le comédien dans sa demande de réparation après que plusieurs extraits de ses oeuvres avaient été mis en ligne sur Google Video sans son consentement. Un jugement important pour la valeur juridique de l'adresse IP. Au-delà de l'issue de cette affaire, ce sont les éléments sur lesquels se sont appuyés les magistrats qui méritent une attention particulière. En particulier, le jugement vient rappeler le régime de responsabilité s'appliquant à un hébergeur, tel que l'a prévu la loi pour la confiance dans l'économie numérique. Celle-ci dispose, comme l'ont rappelé les juges, que l'hébergeur n'a pas d'obligation générale de surveillance des contenus qu'il accueille, mais qu'il doit retirer promptement tout élément illicite dès lors qu'il lui a été signalé. Il doit en outre prendre les mesures nécessaires pour que les éléments litigieux ne réapparaissent pas et conserver des données permettant d'identifier les utilisateurs indélicats. Parmi les reproches formulés par Jean-Yves Lafesse à Google, figurait notamment le maintien en ligne des vidéos soumises au droit d'auteur et l'absence de collecte de données permettant d'identifier les auteurs des mises en ligne. Deux griefs que les juges ont balayés en se basant, pour la première récrimination, sur le fait que Lafesse n'avait pas indiqué précisément les faits litigieux. Surtout, sur le manquement à l'identification des auteurs, le tribunal a rejeté le recours de l'humoriste en soulignant que Google avait bel et bien collecté les données relatives aux internautes auteurs des mises en ligne en récoltant leurs adresses IP. Selon les magistrats, « l'adresse IP est une donnée personnelle puisqu'elle correspond à un numéro fourni par un fournisseur d'accès à Internet identifiant un ordinateur connecté au réseau [...] Au regard de la technique existante, cette adresse apparaît être le seul élément permettant de retrouver la personne physique ayant mis en ligne le contenu. » La jurisprudence française éloignée des positions européennes Ce dernier point est d'une importance majeure dans le droit français puisqu'il vient s'inscrire en contradiction avec une jurisprudence constante établissant que l'adresse IP ne saurait être considérée comme une donnée personnelle. Les jugements des 27 avril et 15 mai 2007, par exemple, ont permis à la cour d'appel de Paris de poser le principe selon lequel « l'adresse IP ne permet pas d'identifier la ou les personnes qui ont utilisé [un] ordinateur » et que « cette série de chiffres ne constitue en rien une donnée indirectement nominative relative à la personne dans la mesure où elle ne se rapporte qu'à une machine ». En janvier dernier, c'était au tour de la Cour de cassation de confirmer cette position et d'affirmer que l'adresse IP n'est pas une donnée personnelle dès lors que sa collecte n'est pas réalisée à l'aide d'un traitement automatique. En se posant en contradiction avec ces principes, pourtant édictés par des autorités judiciaires de degrés supérieurs, le TGI de Paris se rapproche des positions soutenues par les juridictions européennes. En 2007, le G29 (rassemblement des Cnil européennes) rendait ainsi un avis allant dans le sens d'une reconnaissance du caractère personnel à l'adresse IP. L'année suivante, la Cour de justice des communautés européennes, dans son arrêt Musicae, reprenait cette position et même la Commission européenne peut être considérée comme un soutien du caractère personnel de l'adresse IP dans une directive de 1995. (...)

(10/07/2009 16:45:21)

NKM expose à la Cnil ses initiatives sur la protection des données personnelles

Nathalie Kosciusko-Morizet a été a été reçue le 9 juillet 2009 par la Cnil (Commission nationale informatique et liberté). La secrétaire d'Etat y a présenté des mesures qu'elle compte prendre pour défendre la vie privée à l'ère du numérique. Tout d'abord, Nathalie Kosciusko-Morizet souhaite imposer la désactivation des puces RFID placées sur les articles à la sortie des magasins. Répondant à l'inquiétude de la Cnil au sujet d'un possible traçage généralisé des consommateurs, cette mesure pose cependant de réelles difficultés pratiques, aucun magasin n'étant à ce jour en mesure de le faire. La secrétaire d'Etat souhaite également que les organisations professionnelles ou sectorielles mettent en oeuvre une véritable autorégulation évitant à l'Etat d'imposer des mesures contraignantes pour protéger les données personnelles. De bonnes pratiques existent sur les courriels non-sollicitées et la durée de conservation des données personnelles mais celles-ci ne sont pas appliquées par tous. L'auto-régulation part certes d'un bon sentiment (éviter des mesures inappropriées à un secteur peu connu de l'administration) mais a montré ses limites dans le domaine du numérique. Enfin, sur le sujet du « droit à l'oubli » et sa mise en oeuvre, NKM n'envisage pas de texte législatif sous peu. Un groupe de travail sera simplement réuni à l'automne. Enfin, pour sensibiliser les internautes lambdas, Nathalie Kosciusko-Morizet a récemment relancé le site internet Surfez-Intelligent.gouv.fr qui apprend au grand public à surveiller ses données personnelles. (...)

(09/07/2009 17:32:57)

Culture, migration et conduite du changement à l'honneur des 10èmes RMLL

Après Mont de Marsan dans les Landes et Amiens en Picardie, c'est au tour de Nantes, dans les Pays de la Loire, d'accueillir les 10èmes Rencontres mondiales du logiciel libre, qui se dérouleront jusqu'au 11 juillet. Financées par les collectivités locales, les associations du Libre (Linux-Nantes, Alliance Libre, l'April, l'Aful...), l'Université de Nantes, l'Ecole des Mines ainsi qu'une poignée d'entreprises, ces RMLL sont gratuites et animées par des bénévoles. Elles devraient accueillir 5 000 visiteurs sur cinq jours, soit mille de plus que le crû 2008. Quelque 350 conférences et ateliers sont organisés, dont un tiers en anglais, à destination d'un public varié (entreprises, SSLL, collectivités et grand public). Placée sous le signe de « La migration et la conduite au changement vers le Libre » cette édition abordera 17 thèmes, des grands classiques comme le développement, la téléphonie mobile, l'éducation ou les usages du Libre mais aussi des thématiques émergentes, comme le partage du savoir, l'économie sociale et solidaire, les matériels et les systèmes embarqués, ou encore la création graphique et l'impression. « Un gros travail a été effectué cette année dans le logiciel libre pour développer une chaîne de production complète, de l'édition de fichier jusqu'à l'impression », explique Annaïg Denis, présidente des 10èmes RMLL et membre de l'association Alliance Libre. L'accent, explique-t-elle, a également été mis sur les actions concrètes, avec l'exposition de nombreux cas clients, depuis le cahier des charges jusqu'à la réalisation, la formation, voire les problèmes rencontrés lors de la mise en oeuvre. Autre nouveauté, alors que le Sénat vient d'entériner une loi Hadopi 2 plus sévère que prévue, la culture, l'art et la philosophie du Libre investissent Nantes avec pas moins de 22 manifestations. Des débats (sur l'implication des collectivités locales dans la culture libre, l'ouverture sur le monde et la culture libre au Brésil...), démonstrations et un concert se dérouleront jusqu'à samedi. Grâce à l'agence universitaire de la francophonie (AUF), qui regroupe 693 établissements dans le monde, des relais ont été créés pour permettre à des acteurs du Libre de participer à l'événement en duplex, dans toute la France et depuis l'étranger. Une visioconférence entre Nantes et Bamako s'est par exemple déroulée hier, sur le thème du développement d'une caisse de microcrédit. Plusieurs colloques sont également organisés en parallèle avec des équipes de recherche du Lina (laboratoire d'informatique Nantes Atlantique) et de l'Ecole des Mines. Les prochaines éditions des RMLL se dérouleront à Bordeaux (2010) puis à Strasbourg (2011). (...)

(09/07/2009 16:15:39)

Hadopi II : le Sénat valide le tout répressif

Cent fois sur le métier le gouvernement remet son ouvrage. Nicolas Sarkozy avait promis qu'il irait jusqu'au bout du chantier Hadopi : la censure de la première version de la loi Hadopi par le Conseil constitutionnel le mois dernier n'a pas refroidi les ardeurs du chef de l'Etat, qui a mandaté les membres du gouvernement pour qu'un second texte soit finalement adopté. Les travaux ont donc repris, hier, au Sénat. Les locataires de la Chambre haute n'ont eu besoin que d'une poignée d'heures pour examiner et adopter le projet de loi dit Hadopi 2. Cette fois, ce n'est plus le ministère de la Culture qui présente le texte, mais la Chancellerie. Du reste, il n'est plus question, dans le titre même de la loi, de « favoriser la diffusion et la protection de la création sur Internet », comme l'indiquait la loi retoquée. Désormais, l'heure est à « la protection pénale de la propriété littéraire et artistique sur Internet ». Le ton est donné et se retrouve dans les dispositions de la loi, qui n'hésite pas à prévoir de lourdes sanctions pour les internautes s'adonnant au téléchargement d'oeuvres sans en respecter le droit d'auteur. Alors que Hadopi I ne réprimait que le manquement à l'obligation de sécurisation de la connexion à Internet, Hadopi II vise également le délit de contrefaçon. La Haute autorité se chargera de scruter les réseaux d'échanges afin d'y repérer les contrevenants, qui seront avertis puis, en cas de récidive, désignés comme auteurs d'une infraction au juge judiciaire. C'est à ce dernier qu'incombera le soin de prononcer les sanctions à l'encontre des récalcitrants, qui pourront ainsi être condamnés à une suspension de leur abonnement à Internet pendant un an au maximum, une amende de 300 000 € et jusqu'à deux ans de prison. Soucieux de condamner promptement et de ne pas surcharger les prétoires, le législateur a prévu le recours aux ordonnances pénales, une procédure simplifiée permettant au juge de prononcer une sanction sans comparution du prévenu. Et qui amenuise par conséquent l'exercice des droits de la défense. Comme nous l'indiquions il y a quelques semaines, le recours aux ordonnances pénales requiert par ailleurs que la preuve de l'infraction ne souffre aucun doute, ce qui risque d'être délicat dans le cadre du délit de contrefaçon sur Internet, dont les seuls éléments probants seront ceux communiqués par l'Hadopi sur la base de constatations éventuellement effectuées par des agents privés. Il convient également de rappeler que les ordonnances pénales ne peuvent être appliquées aux mineurs et éteignent la possibilité, pour la victime de l'infraction considérée, de demander des dommages-intérêts. Les créateurs en seront donc pour leurs frais. Enfin, le législateur n'a pas oublié l'élément phare de la première mouture d'Hadopi : le manquement à l'obligation de sécurisation de la connexion à Internet. En l'espèce, l'infraction a été rebaptisée « négligence caractérisée » mais sanctionne, comme sa devancière, le fait pour un internaute d'avoir permis, même incidemment, à un tiers d'utiliser sa connexion pour télécharger illégalement. La négligence est qualifiée de caractérisée dès lors que l'internaute, averti par l'Hadopi de l'utilisation abusive de sa ligne, n'est pas parvenu à la sécuriser. C'est-à-dire, s'il n'a pas installé sur sa machine de logiciel de filtrage prévu par Hadopi I. Les auteurs de cette infraction encourront 1500 € d'amende et un mois de suspension de leur abonnement à Internet. (...)

(09/07/2009 10:44:53)

Le G9+ se penche sur l'avenir des TIC à l'horizon de 2015

L'entité Prospective 2012 du G9+ a publié un livre blanc dans lequel elle émet une série de onze conseils pour aider l'industrie des TIC (SSII, opérateurs télécoms, éditeurs) à se développer à l'horizon de 2015 (les données utilisées ont été récoltées dans les 3 dernières années). L'association, qui réunit les anciens diplômés en TIC de grandes écoles françaises, a présenté cet ouvrage mercredi 1er juillet lors d'une conférence qui réunissait des DSI, des dirigeants de SSII, de Syntec Informatique, du Cigref et des analystes du cabinet d'études PAC (Pierre Audoin Consultants). Ce livre blanc rappelle que les industries TIC et leurs marchés représenteront à l'échelle mondiale plus de 2 500 Md€ à l'horizon 2015. L'écosystème français des TIC pèse de son côté plus de 150 Md€ de chiffre d'affaires et plus de 1,2 millions d'emplois (dont 60% de cadres). Le document souligne également que le secteur est le premier recruteur d'ingénieurs et de cadres dans l'Hexagone, avec 50 000 embauches en 2008, et que quelques groupes français apparaissent parmi les leaders mondiaux. Les SSII doivent se spécialiser, innover et se regrouper Le groupe Prospective 2012 souligne que le secteur des SSII est constitué de centaines d'entreprises employant entre 10 et 500 salariés et pas seulement de poids lourds. Le groupe de travail les encourage à « croire en leur avenir dans un monde économique qui évolue fortement ». Pour cela, elles doivent développer trois axes : investir dans la R&D et innover (dans les usages, les services et les technologies), privilégier la spécialisation métier (santé, sécurité civile, développement durable, transports...), et ce quelle que soit sa taille, et protéger leurs qualités propres, comme les relations de proximité avec les clients. Autre conseil publié dans le livre blanc, les petites et moyennes SSII doivent se regrouper si elles veulent éviter d'être avalées par les géants américains ou nippons. Comme toujours en période de crise, des leaders émergent alors que d'autres sociétés disparaissent. Le groupe Prospective enjoint les SSII à faciliter les restructurations en France, mais aussi à l'échelle européenne. Selon les participants de la table ronde, ces mouvements ne se feront pas avant 2010, voire 2011, le marché étant encore immobilisé dans un attentisme craintif. Elles subissent toutefois relativement bien la concurrence internationale puisqu'elles contrôlent 60% du marché français (contre 90% pour les opérateurs de télécommunication). L'accélération du SaaS et du cloud et le ralentissement de l'ERP « Les informations que nous avons analysées n'ont pas énormément changé avec la crise, explique Jean-François Perret, animateur du groupe et vice-président de PAC. La récession a essentiellement servi de catalyseur pour précipiter des tendances déjà en marche. » Des phénomènes comme l'industrialisation des services (un secteur qui génère 60% des revenus des SSII, soit trois fois plus qu'en 1980) et des technologies comme le SaaS, le cloud computing, le M2M (machine to machine), les applications 'x.0' (comme les réseaux sociaux) ou encore l'Internet mobile et les systèmes embarqués s'accélèrent. « Ces projets, prévus sur le long terme dans les entreprises, sont devenus des priorités à moyen terme voire à court terme », précise encore Jean-François Perret. Leur généralisation nécessite toutefois un effort de collaboration transverse de la part des acteurs IT (SSII, opérateurs, éditeurs), de manière à faciliter l'ouverture de nouvelles technologies et de nouveaux usages professionnels et domestiques. Bien positionnée sur le marché mondial de l'Open Source, la France est appelée à exploiter ses capacités en industrialisant une production qualifiée de « quasi artisanale » par le G9+. Toujours dans le logiciel, le groupe encourage les éditeurs à se concentrer sur deux autres secteurs : les applications développées pour les PME ainsi que les applications domestiques orientées jeux. La France excelle sur ce marché, mais il reste encore trop cantonné à l'univers de l'ordinateur et des consoles alors qu'il pourrait être déployé dans des applications au quotidien. D'autres secteurs en revanche ont tendance à ralentir, comme celui des ERP traditionnels ou l'externalisation. Même si l'offshore s'accapare toujours une partie du marché, il ne bénéficie plus du même engouement aveugle que les années précédentes. « Les entreprises sont à la recherche de modèles plus raisonnables, elles veulent améliorer leur rentabilité avec des solutions de proximité », relève Jean-François Perret chez PAC. Environ 250 personnes assistaient à la table ronde animée par 34 personnes et présidée par Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat chargée de la Prospective et du Développement de l'économie numérique. Le G9+ devrait publier une deuxième version de son livre blanc à l'automne prochain. (...)

(08/07/2009 17:17:51)

Le Centre d'analyse stratégique imagine la société numérique de 2025

En 2025, les Français, lassés de l'insécurité régnant sur Internet, bouderont le réseau. A moins que, mus par une culture éco-citoyenne s'appuyant sur les TIC, ils embrassent largement la sphère du numérique et en font une part essentielle de la croissance. C'est sur ces hypothèses qu'a planché le Centre d'analyse stratégique à la demande de Nathalie Kosciusko-Morizet, pour aboutir à la remise, ce 8 juillet, d'un rapport intitulé 'la société et l'économie à l'aune de la révolution numérique'. Le document passe en revue six scenarios présentant l'état de la société numérique à l'horizon 2025, selon que des politiques publiques auront, ou non, été mises en place pour accompagner l'évolution de l'usage des technologies. Parmi les trois scenarios principaux, le premier est baptisé 'cloisonnement' et repose sur une extrapolation de la situation actuelle : situation macro-économique dégradée, fracture numérique importante et recours modéré aux TIC par toutes les composantes de la société. Plus sombre, le scenario qualifié 'Hypertoile omnipotente avec blocage sociétal' envisage un futur dans lequel très peu de règles encadrent le monde du numérique, contribuant ainsi à faire des TIC une jungle de moins en moins fréquentée par les citoyens et les entreprises, décrépitude qui s'illustre dans une croissance du PIB de seulement 1,3% par an. A l'inverse, le scenario de 'Renouveau' s'appuie sur les TIC placés au coeur de l'activité économique, avec une conscience écologique largement diffusée et des mécanismes de régulation internationale. Dans cette hypothèse, le PIB progresserait de 2% par an. Six leviers d'action « Rien ne dit qu'on va vers un développement harmonieux de la société numérique, souligne NKM. Mais, rien ne dit l'inverse. » En d'autres termes, la secrétaire d'Etat à l'Economie numérique rappelle qu'il n'existe pas de déterminisme de la technologie, qu'il n'est « pas d'avenir donné, qui serait la conséquence de l'évolution de la technologie ». L'avenir n'étant que le fruit de politiques publiques et d'efforts de gouvernance, c'est sur ces deux voies que doivent s'orienter les pouvoirs publics pour tendre vers le scenario le plus optimiste élaboré par le Centre d'analyse stratégique. Ce dernier a entendu éclairer la lanterne de NKM en lui soumettant six leviers d'action à long et court terme, s'appuyant sur les acteurs privés et publics. Parmi les moyens d'action suggérés, le premier a trait à l'éducation et la formation. Les auteurs du rapport plaident pour la mise en place d'une politique d'enseignement qui permettrait à tous de maîtriser les outils numérique. A brève échéance, cela passe par le renforcement des TIC dans le système éducatif, non seulement pour les élèves mais aussi pour leurs enseignants. Autre piste : l'action au niveau européen. Seule, la France ne pourra jouer un rôle déterminant dans un monde numérique ; il convient donc d'organiser un marché européen unique des produits et des services numériques et d'accorder la priorité aux TIC dans l'Espace européen de la recherche. Des voies qui peuvent s'appuyer sur la création d'un small business act communautaire tourné vers l'innovation ou sur l'adaptation de la protection de la propriété intellectuelle aux exigences de l'économie numérique. De nombreuses propositions complètent cet aperçu, comme la recherche d'une gouvernance mondiale d'Internet pour accroître la confiance, ou le déploiement à grande échelle du très haut débit. Il est évidemment illusoire d'imaginer que toutes ces mesures soient mises en place, ni même qu'elles contribueront à concrétiser les promesses qu'elles portent. Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, ce rapport « très centré sur les usages [...] est un regard dynamique sur le monde du numérique en pleine effervescence », mais pas une pas une feuille de route. Si certaines propositions trouveront sans doute leur place dans les futures politiques publiques, nombreuses seront celles qui resteront à l'état d'idée. Ne serait-ce qu'en raison du temps nécessaire pour toutes les appliquer : « il faudrait plusieurs ministres du numérique pour les mettre en oeuvre », a glissé NKM. (...)

(08/07/2009 11:31:23)

Plaidoyer pour une prise en compte du capital logiciel dans le bilan des entreprises

« Pour encourager la mise à niveau et la valorisation du 'patrimoine logiciel' des entreprises, nous proposons que les grands groupes soient tenus à publier, annuellement, à côté de leur bilan financier et de leur bilan RSE, un troisième bilan rendant compte de la gestion de leurs systèmes informatiques. » Dans une lettre adressée au président de la République, Pierre Bonnet, directeur du conseil d'Orchestra Networks, qui a fondé la communauté S-IT-A (Sustainable IT Architecture), et Saïd Elinkichari, PDG du cabinet Générale Europe Consultants, demandent que la France plaide auprès de ses partenaires européens pour créer une agence de notation indépendante, qui serait chargée d'apprécier « l'intelligence logicielle » des entreprises. Envoyée fin mai, la lettre vient d'être publiée sur l'Observatoire de l'immatériel, un portail fondé par des dirigeants de l'IT française dont l'ambition est d'offrir aux entreprises « les informations, méthodes et outils qui leur permettront d'étudier et de valoriser leurs actifs immatériels ». Cette publication est un premier pas encourageant pour Pierre Bonnet, qui dit « faire du lobbying auprès de différents réseaux, dans la sphère informatique et au-delà ». Pour lui, en effet, omettre ces actifs immatériels dans le bilan des entreprises est un non-sens économique. La lettre ouverte stipule : « Opacité, obsolescence et complexité excessive des systèmes informatiques empêchent aujourd'hui nos plus grandes entreprises d'optimiser leur fonctionnement, de déployer de nouvelles activités, de gagner en agilité et de répondre rapidement à de nouvelles normes ou contraintes internationales. Cette situation est dangereuse : elle est source de fragilité et de risques pour les entreprises engagées dans la bataille de la mondialisation. » Or, poursuivent les auteurs, « les directions générales ont aujourd'hui du mal à saisir l'importance de ces enjeux. Elles considèrent, en effet, l'informatique comme un coût et non comme un actif. » Pour encourager les chefs d'entreprise à mieux considérer leur capital logiciel, Pierre Bonnet pense qu'il est indispensable de mettre le bilan informatique au même niveau que le bilan comptable et le bilan social. Et pour encourager la rénovation, Pierre Bonnet propose d'étendre le dispositif de crédit impôt recherche à la refonte des systèmes d'information : « Actuellement, le CIR permet en fait de financer les activités des éditeurs de logiciels. Orchestra Networks en profite, d'ailleurs. C'est bien. Mais si les entreprises en face n'ont pas de projet, n'achètent pas, l'offre ne rencontrera pas la demande. » Pour l'instant, le Cigref n'a pas encore appuyé la proposition. (...)

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