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(03/07/2009 11:44:56)

USI 2009 : Joël de Rosnay prédit la généralisation des échanges pair à pair

Dure tâche que d'ouvrir la seconde édition de l'Université des SI (USI 2009), organisée par Octo Technology en ce début juillet, quand en juillet 2008 Michel Serres avait si brillamment éclairé la lanterne des informaticiens, qu'ils soient dirigeants (boss, dans le langage Octo) ou codeurs (geeks). C'est Joël de Rosnay qui cette année s'est attelé à la tâche, avec plus ou moins de bonheur. Le conseiller de la présidence de la Cité des sciences et de l'industrie a en effet rappelé des évolutions de la société du numérique qui sont - ou devraient être - des évidences pour le public de l'USI : la généralisation des équipements mobiles et connectés, le poids de la longue traîne (le cumul de faibles audiences dans le temps dépassant largement des pics d'audience momentanés), les comportements liés au Web 2.0 (personnalisation, collaboration...), la nécessité de surfer protégé (par des outils de sécurité) et avec prudence et discernement... Mais au-delà de ça, remettant en jeu son titre d'expert en futurologie, Joël de Rosnay s'est risqué à quelques prédictions. S'attardant sur le succès des échanges de fichiers musicaux en pair à pair, il a affirmé : « Je vous prédis que le peer-to-peer va atteindre cinq secteurs : la banque, l'assurance, le consulting, l'éducation et l'énergie. » Pour la banque, Joël de Rosnay cite l'exemple du micro-crédit, appelé à se développer, car quand « les gens se prêtent entre eux, les taux d'intérêt sont plus bas et les dossiers moins compliqués à monter ». Pour l'assurance, Joël de Rosnay explique que c'est ainsi que cela a débuté : « La Lloyds a commencé avec des armateurs qui s'assuraient entre eux. » Pour le consulting, le cofondateur d'AgoraVox mise tout naturellement sur la montée en puissance du « crowdsourcing », autrement dit l'intelligence collective pour apporter des solutions à un problème. Pour l'éducation, Joël de Rosnay envisage une « coéducation citoyenne participative », expliquant qu'une certaine candidate à la présidence de la République lui a « piqué le thème ». Enfin, pour l'énergie, il voit venir le jour où « les gens revendront à leurs voisins l'énergie qu'ils feront », ce qui entraînera l'apparition d'un nouveau métier, celui de courtier en énergie. Joël de Rosnay critique Hadopi à mots à peine couverts Cette liste de prédictions se basant sur le succès du P2P, Joël de Rosnay n'a pu s'empêcher une petite pique à l'égard du gouvernement et de la loi Création et Internet (instaurant l'Hadopi). Les nouvelles façons de faire du business, dit-il, reposent sur deux éléments majeurs, l'audience d'un site Web et le bruit fait autour. Une conviction qu'il a formalisée sous l'équation suivante : « flux + buzz = bizz ». Et d'ajouter : « Les jeunes musiciens l'ont très bien compris, mais pas les législateurs qui réfléchissent à un monde fermé. » Enfin, mettant en garde contre les dangers de manipulation des images ou des identités numériques pouvant conduire à ce qu'il appelle du « révisionnisme numérique », Joël de Rosnay a appelé à l'élaboration d'une nouvelle éthique, « l'infoéthique ». (...)

(02/07/2009 17:39:38)

La Chine ajourne son projet de filtrage généralisé du Web

Les défenseurs des libertés individuelles se frottent les mains, au moins provisoirement : la Chine vient d'ajourner son projet visant à installer un logiciel de filtrage dans tous les ordinateurs vendus sur son territoire. Le mouchard, baptisé la barrière verte, était censé entrer en service le 1er juillet afin de proscrire aux 300 millions d'internautes chinois l'accès aux contenus violents et pornographiques du Web. Selon le ministère chinois de l'Industrie et des Technologies de l'information, ce report sine die tire son origine dans les contraintes techniques que l'outil de filtrage fait peser sur les constructeurs. Cité par l'agence de presse Chine nouvelle, le ministère indique que les fabricants ont besoin davantage de temps pour installer les mouchards sur leurs machines. Au cours des dernières semaines, de nombreuses réactions au projet de l'Empire du milieu ont fusé, notamment issues du gouvernement américain. Plutôt que de dénoncer une atteinte aux libertés individuelles, c'est sur le terrain économique qu'a porté l'offensive. Le secrétaire au Commerce, Gary Locke - lui-même d'origine chinoise - et le représentant au Commerce extérieur, Ron Kirk, ont ainsi adressé une missive à la Chine dans laquelle ils mettent en avant les difficultés que l'installation du logiciel honni entraînerait pour les constructeurs d'ordinateurs. « Le fait d'obliger à installer un logiciel techniquement défaillant et de refuser aux fabricants et aux consommateurs de choisir leur logiciel de filtrage est un moyen inutile et injustifié d'atteindre cet objectif, et représente un sérieux obstacle au commerce », ont-ils expliqué. Dans la foulée, une association de 22 industriels de l'IT issus des Etats-Unis, d'Europe et du Japon, a fermement encouragé le premier ministre chinois, Wen Jiabao, à abandonner le logiciel filtrant. En Europe, les réactions ont été moins prosaïques. La Commission européenne a ainsi préfèré axer sa réflexion sur les droits de l'Homme. Selon Bruxelles, le dessein de ce filtrage, « contrairement à ce que les autorités chinoises affirment, est clairement de censurer Internet et de limiter la liberté d'expression ». Et de poursuivre en rappelant que « la Chine ne peut pas concurrencer les autres puissances du monde sur le plan économique sans faire attention à la liberté d'expression ». (...)

(30/06/2009 16:49:45)

Hadopi : le Conseil d'Etat torpille le nouveau projet de loi

Le gouvernement n'a, semble-t-il, tiré aucune leçon du camouflet imposé par le Conseil constitutionnel à la loi Hadopi. Alors que celle-ci avait été jugée anticonstitutionnelle dans plusieurs de ses dispositions, le pouvoir exécutif s'est attelé dans l'urgence à la rédaction d'un nouveau texte. Le but : prévoir une sanction à l'encontre des internautes s'adonnant au téléchargement illicite tout en restant dans les limites de la Constitution. Ce dessein semble néanmoins n'être qu'un voeu pieux, tant le nouveau projet de loi accumule les atteintes à la Loi fondamentale. Selon nos confrères de la Tribune, le rapport du Conseil d'Etat sur le texte en gestation est accablant. Le Juge suprême aurait ainsi averti la Chancellerie, désormais chargée du projet, de plusieurs irrégularités dont le risque d'atteinte à la séparation des pouvoirs, à la proportionnalité des peines et à la présomption d'innocence. Le quotidien économique précise cependant, qu'en dépit de ces inconstitutionnalités, le gouvernement a décidé de poursuivre son projet et de présenter le texte au Sénat le 8 juillet. Il devrait ensuite être examiné par l'Assemblée nationale vers le 20 juillet. Nul doute que ces lectures seront suivies par une saisine du Conseil constitutionnel qui pourrait être, à nouveau, meurtrière. Soulignons, enfin, qu'Olivier Henrard, l'un des rédacteurs du premier projet de loi et jusqu'alors conseiller juridique de Christine Albanel, n'a pas fait les frais de l'échec d'Hadopi première version. Loin de quitter le ministère de la Culture, il vient d'être nommé directeur adjoint du cabinet du nouveau locataire des lieux, Frédéric Mitterrand. (...)

(26/06/2009 17:01:37)

La mort de Michael Jackson submerge Internet

En marge de l'émoi suscité par son annonce, le décès de Michael Jackson a également eu des répercussions sur certains sites. La nuit dernière, le trafic Internet a massivement augmenté sur Google, Twitter ou encore le site de la BBC, allant jusqu'à les paralyser temporairement. La Press Association (agence de presse nationale en Grande-Bretagne et en Irlande) rapporte que les requêtes « Michael Jackson » ont proliféré sur Google dès l'annonce de son hospitalisation d'urgence. A tel point que pendant une trentaine de minutes les serveurs du site de recherche en ligne ont automatiquement considéré qu'ils étaient victimes d'une attaque magistralement orchestrée et ont redirigé le flux vers d'autres pages. Le site de la BBC a, quant à lui, observé une augmentation de son audience de 48% vers 4 heures du matin et sur Wikipedia le profil du chanteur a été modifié plus d'une centaine de fois. Du jamais vu. Quant à Twitter, les messages de fans ou, au contraire, de détracteurs du chanteur, n'ont jamais autant fleuri sur le site de micro-blogging depuis l'élection de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis. Ethan Zuckerman, membre du Berkman Center for Internet and Society d'Harvard, note que 15% des messages de son Twitter parlent de Michael Jackson. Un taux trois fois plus important que ceux enregistrés par la grippe porcine ou les événements en Iran. Depuis ce matin, la moitié des thèmes abordés parlent du roi de la Pop. Twitter a également profité des défaillances d'autres sites comme AOL, indisponible pendant quarante minutes. Quelque 4000 internautes se sont rués en même temps sur Twitter pour vérifier si Michael Jackson avait bien tiré sa révérence. (...)

(25/06/2009 13:32:23)

Les entreprises ne surveillent pas assez leur réputation sur les réseaux sociaux

Deloitte encourage les entreprises à tenir compte des risques engendrés par la fréquentation des réseaux sociaux par leurs salariés. 74% des 2000 personnes interrogées par le cabinet d'études estiment en effet qu'il est facile de nuire à la réputation d'une marque via des sites comme Facebook, Twitter ou YouTube, et ce même de manière non intentionnelle. 37% d'entre elles ne tiennent pourtant pas compte de l'impact que leurs commentaires, photos et autres vidéos postés sur ces sites peuvent avoir sur leurs collègues, leurs patrons ou leurs clients. Du côté des dirigeants, 58% ont conscience des risques mais, dans les faits, seuls 15% ont mis en place des solutions pour y remédier, notamment en termes de communication et de prévention. Ce qui ne signifie pas pour autant que les comportements changent. La moitié des salariés interrogés n'a nullement l'intention de modifier sa manière d'utiliser les sites communautaires, et ce quelles que soient les préconisations de l'entreprise. 24% d'entre eux ignorent si leur employeur a mis sur pied une politique à ce sujet, et seuls 15% déclarent l'approuver. Dirigeants et salariés sont également divisés sur les avantages que la fréquentation des réseaux sociaux peut apporter à l'équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. 56% des dirigeants estiment qu'ils améliorent la balance entre les deux, contre 31% chez les employés. En termes de taux de fréquentations, 44% des personnes interrogées ne se connectent jamais à des réseaux sociaux, 10% une fois par semaine et 45% plusieurs fois. Elles sont peu nombreuses à le faire depuis le lieu de travail (21%) et affirment le faire essentiellement pour des raisons professionnelles. 29% des salariés interrogés avouent que le contexte économique les pousse à être plus prudents dans leurs messages sur les réseaux sociaux. 7% confient avec eu connaissance de licenciements faisant suite à un comportement sur Internet jugé « inadapté » par l'employeur. (...)

(24/06/2009 15:38:44)

Hadopi : la suspension de l'abonnement à Internet fait son retour

Un nouveau texte portant sur les sanctions en cas de téléchargement illégal sur Internet a été présenté mercredi 24 juin en Conseil des ministres. Logiquement, le projet de loi a été remanié pour permettre à la justice de sanctionner les fautifs, alors que le texte initial accordait ce rôle à une haute autorité administrative (Hadopi). Ce point avait été censuré par le Conseil constitutionnel, le 10 juin dernier. "Prenant acte de la décision du Conseil constitutionnel (...), le projet de loi présenté le 24 juin en Conseil des ministres simplifie le dispositif judiciaire de lutte contre le téléchargement illégal. Il autorise la Haute autorité pour la diffusion et la protection des oeuvres à constater les infractions et permet à la justice de recourir à des procédures simplifiées pour prononcer des sanctions", indique le communiqué du conseil. En cas de téléchargement illégal d'oeuvres protégées, la suspension de l'abonnement à Internet pourra donc être décidée par un tribunal correctionnel. Quant à l'Hadopi, son rôle sera de constater les infractions à la protection des oeuvres sur Internet, et à émettre des avertissements. Le nouveau texte sera examiné à partir du 20 juillet prochain, pendant la session extraordinaire du Parlement. (...)

(23/06/2009 15:56:55)

Le Nouveau Centre rédige sa Déclaration des droits fondamentaux numériques

Le Nouveau Centre, en partenariat avec la Fondation pour l'innovation politique, vient de dévoiler sa Déclaration des droits fondamentaux numériques. Composée de dix articles précédés d'un préambule, elle se veut calquée sur les grandes déclarations des droits, comme celles de 1789 ou de 1948. Cette initiative répond au constat que « les TIC constituent les leviers d'une profonde mutation du monde et redessinent les rapports au politique, aux autres et à soi-même », explique Dominique Reynié, le directeur général de la Fondation. Dans cette perspective, un groupe de travail a été constitué, qui rassemble des universitaires, juristes et autres spécialistes de l'IT, pour que l'avènement des TIC en général, et d'Internet en particulier, s'accompagne de plusieurs garanties pour les citoyens-utilisateurs. « On peut établir une corrélation avec le marché, indique Hervé Morin, le président du Nouveau Centre. Une pensée unique se base sur la certitude que pour générer de la croissance, il faut un maximum de dérégulation. Sur Internet, on a parfois l'impression que cette même pensée unique est une règle de base. Nous pensons au contraire que pour que la liberté puisse s'épanouir, il faut la concilier avec les libertés fondamentales de la République. » Les huit articles de la Déclaration visent donc à introduire une dose de régulation dans l'univers numérique, pour penser le bien public de l'Internet et montrer aux jeunes générations « qui sont nées dans le chaudron numérique et qui voient dans Internet une sorte d'opérateur de confiance, de grand ami, comme l'explique le professeur en sciences de l'information Jacques Perriault, qu'il peut aussi y avoir des règles du jeu ». Les internautes invités à débattre du texte Le premier article donne le ton en disposant que « toute personne a le droit d'accéder et d'utiliser librement le réseau Internet, neutre et ouvert, sous réserve de ne pas porter atteinte à l'ordre public et aux droits d'autrui ». Il s'agit, selon Hervé Morin, de garantir un droit d'accès à un service public numérique universel en s'opposant à toute forme de filtrage. On relèvera néanmoins, et comme l'a fait Jeremy Zimmermann, le fondateur de la Quadrature du Net, que la Déclaration ne proclame pas une supériorité de la liberté d'expression (via Internet) sur le droit d'auteur. C'est pourtant ce qu'a fait récemment le Conseil constitutionnel en censurant partiellement la loi Création et Internet. Cette réflexion sur l'universalité du droit d'accès au Web, ainsi que celles relatives aux autres dispositions de la Déclaration (sur le respect de la vie privée numérique, de la dignité, du droit à l'oubli ou de l'anonymat), pourront être exprimées en ligne. Les internautes ont en effet la possibilité de commenter ou de proposer leurs modifications aux huit articles du texte sur droits-numériques.org. Une version anglophone du site sera mise en ligne dans les jours qui arrivent, pour élargir le débat au plus grand nombre. L'idée des initiateurs du projet est d'imaginer une régulation du Web qui dépasse les expressions juridiques nationales, jugées insuffisantes. « Il faut que la communauté des internautes s'en empare pour que ça devienne au moins un enjeu européen. Si l'Europe s'en saisit, on peut imagine que ça dépasse ce cadre pour intéresser toute la planète », conclut Hervé Morin. (...)

(22/06/2009 16:49:43)

Un jury de Parisiens plaide pour abaisser le seuil d'exposition aux ondes électromagnétiques

Un panel de Parisiens mandaté par la municipalité pour apporter un point de vue indépendant sur les questions relatives aux ondes électromagnétiques plaide pour une application large du principe de précaution. Imaginée en mars, cette conférence participative a réuni treize habitants de la capitale qui, après avoir été formés, ont remis leurs conclusions dans un rapport « ondes, santé, société ». Outre des remarques de bon sens sur une utilisation citoyenne des téléphones portables (limiter l'usage dans les transports en commun pour développer le « savoir-vivre ensemble », par exemple), c'est sur le terrain de l'émission des ondes que les réflexions des membres du « jury citoyen » sont les plus intéressantes. Ils préconisent ainsi, comme plusieurs associations l'avaient fait à l'occasion du Grenelle des antennes, « d'optimiser le réseau (technologie et implantation) pour atteindre un seuil de 0,6 volt/mètre », contre 2 V/m comme l'autorise la charte « antennes-relais » signée en 2005 par la Ville de Paris et les opérateurs. Soulignons que l'abaissement de ce seuil est d'ores et déjà expérimenté par plusieurs villes de l'Hexagone (dont Courbevoie et Pau), comme les conclusions du Grenelle des antennes les y ont autorisées. Les treize Parisiens consultés reconnaissent, certes, qu'il « n'y a pas de certitude au niveau de la santé » et que « le risque zéro n'existe pas ». Mais leur recommandation, qui se calque sur le seuil adopté par d'autres villes, « permettrait de réconcilier opérateurs, citoyens et associations ». Interrogée sur cette proposition par nos confrères du Parisien, Anne Hidalgo, première adjointe de Bertrand Delanoë, indique que des tests seront mis en place prochainement pour juger de la pertinence de ce niveau d'exposition. Le WiFi dans les bibliothèques à nouveau montré du doigt Dans un souci de faire de Paris « une ville numérique responsable », les Parisiens suggèrent, plus généralement, de modérer l'émission d'ondes, qu'elles émanent des équipements de téléphonie mobile ou de ceux liés à l'Internet sans fil. Ainsi, ils recommandent de substituer au WiFi une liaison filaire dans tous les bâtiments publics (administrations, bibliothèques, écoles, hôpitaux) ou, lorsque cela est impossible (par exemple dans les jardins publics), d'éloigner les sources des espaces destinés à accueillir les enfants. L'idée de remiser le WiFi au placard séduira à n'en pas douter certains employés municipaux, qui s'étaient battus pendant plusieurs mois pour que soient débranchés les points d'accès dans les bibliothèques. En arguant de troubles sanitaires, ils avaient obtenu le débranchement des installations en 2007 avant que la Ville ne décide, en octobre 2008, de les remettre en service. Sur ce sujet, Anne Hidalgo fait montre de moins d'enthousiasme qu'en ce qui concerne l'abaissement du seuil d'exposition à 0,6 V/m. « C'est une recommandation de bon sens. Nous examinerons les situations au cas par cas. Les discussions avec les opérateurs reprendront à la rentrée pour mettre au point une nouvelle charte d'ici à la fin de l'année », élude-t-elle. Enfin, le jury citoyen plaide pour une non implantation d'antennes relais près des établissements scolaires et la proscription de l'utilisation de téléphones mobiles dans ces mêmes établissements par les enfants (jusqu'au collège). Des mesures proches de celles avancées par la ministre de la Santé lors de l'ouverture du Grenelle des antennes, au mois d'avril. (...)

(22/06/2009 14:22:57)

Hadopi : vers un filtrage a priori des commentaires ?

La loi Création et Internet pourrait avoir comme conséquence inattendue d'obliger les sites d'information à filtrer les commentaires de leurs lecteurs. Conçu comme le prolongement des promesses faites lors des Etats généraux de la presse écrite, le chapitre VI de la loi dite Hadopi définit notamment les conditions permettant à une publication d'obtenir le statut d'entreprise de presse en ligne. Parmi les critères retenus figure « la maîtrise éditoriale [du] contenu ». Sans trop entrer dans les détails, la loi renvoie à un décret qui précisera « les conditions dans lesquelles un service de presse en ligne peut être reconnu, en vue notamment de bénéficier des avantages qui s'y rattachent ». Le projet de décret que nos confrères d'Electronlibre.info ont pu se procurer, daté du 16 juin, réitère l'obligation de maîtrise éditoriale attaché au rôle d'éditeur du service de presse en ligne. Mais il s'aventure sur un terrain qui risque de faire se lever de nombreux boucliers en incluant dans le champ de ce qui soit être éditorialement maîtrisé les « messages postés diffusés sur les espaces de contribution personnelle ». Selon le projet de décret, l'éditeur est censé « mettre en oeuvre les dispositifs appropriés pour éviter la mise en ligne de contenus illicites » dans ces commentaires. En d'autres termes, c'est une obligation de modération a priori qui planerait sur les éditeurs de sites de presse. Ce dessein est d'autant plus surprenant - choquant, objecteront certains - qu'il s'inscrit en contradiction avec la teneur originelle de la loi Création et Internet. Dans son article 27-II, elle précise ainsi que « le direction ou le codirecteur de publication ne peut pas voir sa responsabilité pénale engagée comme auteur principal s'il est établi qu'il n'avait pas effectivement connaissance du message avant sa mise en ligne ou si, dès le moment où il en a eu connaissance, il a agi promptement pour retirer ce message ». D'un côté, donc, une loi prévoyant une modération a posteriori ; de l'autre, un décret d'application tablant sur un filtrage a priori. Cette seconde voie, si elle est retenue, serait inévitablement vue comme participant d'une volonté plus large de contrôle du Web manifestée à plusieurs reprises par le gouvernement avec Hadopi, le projet Loppsi 2, les poursuites intentées par Nadine Morano contre les commentateurs d'une vidéo la représentant sur Dailymotion, etc. Selon notre confrère Emmanuel Parody, le ministère de la Culture pourrait avoir décidé de faire machine arrière. Sur son fil Twitter, l'éditorialiste indique ainsi qu'un nouveau projet de décret introduit la possibilité de modération a posteriori. Il se calquerait donc sur la teneur de la loi qu'il est censé aider à appliquer. Nulle trace de ce nouveau texte n'est cependant visible, pour l'heure. (...)

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