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(22/10/2009 09:25:28)

Green Grid : les législations environnementales de l'UE pèseront sur les datacenters

Sans grande surprise, le rapport 'energy policy research for data centres' du Green Grid conclut à une pression croissante de la législation environnementale européenne sur les datacenters et leurs propriétaires. Le document a aussi bien étudié les réglementations actuelles et à venir, et les réglementations de la Commission Européenne autant que certaines législations nationales (Royaume-Uni, France, Allemagne et Pays-Bas). De plus en plus de textes de loi européens tiennent compte du dérèglement climatique et imposent aux industriels de réduire leur empreinte environnementale pour limiter les émissions de GES (Gaz à effet de serre). Or, la mise en place de datacenters va de pair avec une imposante consommation énergétique (bâtiments, infrastructures informatiques et systèmes de climatisation) qui engendre des émissions de GES (les centrales autres que nucléaires qui alimentent les datacenters en énergie sont émettrices de GES). Dans son rapport, l'association Green Grid qui regroupe des fournisseurs et utilisateurs de datacenters qui travaillent à une meilleure efficacité énergétique, a identifié trois impacts principaux des nouvelles législations à considérer dans les entreprises. Celles-ci concernent en particulier les bâtiments. Pour commencer, les révisions de la directive EPDB (Energy performance of buildings directive, Performance énergétique des bâtiments) vont exiger des nouvelles constructions qu'elles deviennent 'zéro énergie' avant 2018. Un bâtiment 'zéro énergie' est censé produire autant d'énergie qu'il en consomme. Ensuite, de nouvelles politiques de construction, liées à l'efficacité énergétique devraient aussi réduire la marge de manoeuvre de ceux qui souhaitent construire ou réhabiliter des bâtiments pour des datacenters. Enfin, certains pays d'Europe comme le Royaume-Uni vont, par ailleurs, imposer des réductions plus importantes des émissions de gaz à effet de serre des entreprises et y associer des pénalités pour ceux qui ne respecteront ces engagements. En conclusion, le Green Grid conseille vivement aux entreprises de mesurer la consommation énergétique des matériels, des logiciels et des bâtiments. Il propose d'améliorer la situation en profitant entre autres des différentes incitations fiscales en place dans les pays de l'Union Européenne. (...)

(19/10/2009 16:56:56)

Veolia Propreté et Ecologic récupèrent les déchets professionnels

Les sociétés Veolia Propreté et Ecologic ont mis en place un système de récupération et de recyclage des déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE) dans les entreprises. La directive européenne sur les DEEE impose en effet aux producteurs de ce type de déchets (constructeurs), issus de matériels mis sur le marché après le 13 août 2005, de les reprendre pour en garantir le recyclage. Or, si la filière de récupération des appareils ménagers concernés par la directive DEEE est en place depuis près de 3 ans, il n'en va pas de même pour la filière professionnelle. Les matériels concernés par la législation -mis sur le marché après août 2005- vont pourtant arriver à obsolescence dans les entreprises et tomber sous le coup de cette directive. Ecologic et Veolia Propreté ont mis en place un processus de récupération et de retraitement mais aussi un outil en ligne pour faciliter la démarche. Ecologic (plus de 40 adhérents professionnels) est un des trois éco-organismes labellisés par l'Etat (avec Eco-Systèmes et ERP) pour la récupération des DEEE ménagers. De son côté, Veolia Propreté assure le tri, le démontage, le démantèlement et le recyclage (plastiques, substances dangereuses, métaux, etc.) des appareils électroniques et de leurs périphériques dans ses usines spécialisées. Les deux entreprises ont combiné leurs compétences pour proposer une offre complète aux constructeurs et à leurs clients. Depuis la récupération de parc jusqu'au calcul des quotes-parts des constructeurs Leur dispositif Courtcircuit prend en charge l'ensemble des démarches logistiques, administratives et financières de la reprise de DEEE professionnels : déclaration du constructeur au registre national des producteurs, prise de commande pour les demandes d'enlèvement, récupération des matériels chez le client, affectation des quotes-parts aux producteurs, tri et recyclage des déchets, valorisation des déchets supérieure à la législation (plus de 80% de la matière), garantie de la traçabilité des déchets, etc. Le système propose plus de 50 (200 à terme) points de dépôt de DEEE gratuits ou un service d'enlèvement gratuit des matériels sur site (à partir de 400 kg de déchets préconditionnés pour le transport). Des services optionnels payants sont également disponibles : relevé de numéros de série, destruction de données, conditionnement, récupération de matériels en étage, etc. Dans le cadre de récupération de parcs multimarques, le système de gestion intégré réaffecte à chaque producteur sa quote-part. Enfin, Veolia Propreté et Ecologic sont actuellement à la recherche de partenaires qui proposent aussi le réemploi des matériels en état de marche, afin de ne pas envoyer au recyclage des équipements encore utilisables. Le site Courtcircuit associé au dispositif éponyme permet aux entreprises - en particulier, les plus petites- qui souhaitent se débarrasser de leurs matériels, de décrire leur parc pour faire une demande d'enlèvement et de recyclage. Mais les constructeurs peuvent aussi se servir du site pour proposer à leurs clients la récupération de leurs matériels. Ces clients s'inscrivent alors tout simplement sur Courtcircuit. (...)

(06/10/2009 10:47:04)

Une start-up californienne installe des machines à récolter les appareils électroniques usagés

On connaissait déjà les bacs pour récupérer les piles et autres batteries. EcoATM lance désormais la machine à recycler les téléphones portables. En réalité, derrière son look de distributeur de billets, l'Automated eCycling Station est une machine à récolter les appareils électroniques usagés en vue de les réhabiliter ou de les recycler. Le propriétaire du téléphone mobile, du lecteur MP3 le glisse dans un emplacement prévu à cet effet et reçoit en échange un bon de réduction à faire valoir sur les produits du magasin dans lequel la station est installée. Pour calculer le montant de la remise et éditer le coupon idoine, le boîtier analyse immédiatement l'appareil électronique reçu et en vérifie l'état et les capacités de fonctionnement. Des éléments qui permettent d'évaluer sa valeur marchande. Une fois récupérés, les appareils partent dans un circuit de recyclage ou de réhabilitation. Pour l'instant, la station d'EcoATM est réservée aux magasins Furniture Mart dans le Nebraska. Mais à terme, la start-up californienne compte en installer aussi en Californie, au Texas, dans le Vermont et l'état de Washington, chez Furniture Mart mais aussi dans d'autres chaînes de magasins, y compris certains réseaux spécialisés dans la téléphonie mobile. Rien n'est pour l'instant prévu en dehors des Etats-Unis. (...)

(30/09/2009 17:30:12)

Classement annuel Greenpeace : Nokia toujours en tête et Apple en progrès

Greenpeace dévoile son nouveau classement annuel des entreprises électroniques éco-responsables, le Le Guide 2009 to greener electronics de Greenpeace guide to greener electronics. En tête, on retrouve l'immuable Nokia avec une note de 7,5 sur 10, suivi de près par Samsung avec 6,9 et Sony Ericsson avec 6,5. Le Finlandais doit son rang entre autres à sa campagne de récupération des mobiles usagés qui s'étend sur 84 pays, avec près de 5.000 points de collecte. Samsung et Sony Ericsson ont tous deux fait de nombreux efforts pour diminuer la présence de produits toxiques dans leurs produits. La dernière place du palmarès revient, encore et toujours, au fabricant de consoles Nintendo qui laisse les questionnaires de l'organisation écologiste désespérément sans réponse. Le Japonais qui n'obtient que 1,4 sur 10, est pointé du doigt en particulier à cause de ses émissions de gaz à effets de serre qui ne cessent d'augmenter. Apple, lui, a grimpé de la onzième à la neuvième place se plaçant juste sous la moyenne avec 4,9. La firme à la pomme qui s'affiche désormais comme une entreprise verte a surtout mis l'accent sur le retrait des substances dangereuses pour la santé. Il reste cependant plutôt médiocre dans la gestion de son énergie et de ses émissions de gaz à effet de serre. Greenpeace reconnait les efforts faits par HPpeint en lettres géantes « hazardous products » (produits dangereux) sur le toit du siège du géant californien, donnant ainsi un nouveau sens à ses initiales HP. Pour Iza Kruszewska, responsable de la campagne Greenpeace International's Toxics, les résultats globaux du classement sont désormais "encourageants". Elle considère néanmoins que "des géants de l'industrie comme Apple, Nokia et Microsoft doivent montrer la voie en terme de protection de l'environnement". Greenpeace publie ce Guide depuis août 2006 pour classer les plus grands fabricants d'électronique et d'informatique (18 en 2009) selon leur comportement vis à vis de l'environnement. Ce palmarès s'appuie sur trois grandes catégories de critères que les entreprises sont censées respecter : l' élimination des substances toxiques de leurs produits, la récupération et le recyclage de leurs machines en fin de vie, l'amélioration de leur politique d'entreprise et de leurs pratiques vis à vis du climat et de l'énergie. En 2009, Greenpeace a quelque peu renforcer sa grille de classement. Ainsi, le retrait des BFR et du plastique PVC sont réunis au sein d'un même critère mais de nouvelles substances toxiques à éliminer doivent être prises en compte (les phtalates, le beryllium et l'antimoine). Les constructeurs sont aussi notés sur l'utilisation de plastique recyclé dans leur gamme. Enfin, ils doivent afficher le décompte de leurs émissions de gaz à effet de serre et signaler leur niveau d'utilisation des énergies renouvelables. (...)

(28/09/2009 16:49:47)

Avob s'attaque à la consommation électrique des parcs informatiques

La jeune société Avob a décidé de s'attaquer à la consommation électrique des parcs informatiques avec un outil d'analyse, d'audit et d'optimisation de celle-ci. Des agents logiciels sont installés sur les postes de travail de l'entreprise pour en surveiller le comportement en matière de consommation électrique. De cette façon, chaque poste renvoie au logiciel serveur Energy Viewer ses paramètres de consommation électrique en mode actif et en mode veille, son état à l'instant où l'information est récoltée (en veille, en activité, taux d'utilisation de la puissance), etc. Cet outil s'appuie aussi sur les données Energy Star dans le cas où la machine est labellisée. Avob obtient ensuite une carte énergétique des postes avec un suivi quasiment en temps réel puisque, comme l'explique Pierre Duchesne, président-fondateur d'Avob, le logiciel scanne les machines toutes les 30 secondes. Une console permet aux administrateurs de surveiller les mesures et leur évolution en temps réel. Entre 10 et 15 jours sont nécessaires pour remonter une quantité d'informations suffisante à la réalisation d'un état des lieux énergétique actualisé du parc. L'analyse est faite sur plusieurs jours afin d'identifier d'éventuels pics ou chutes périodiques de la consommation. « En sortie d'audit, on peut définir des profils d'utilisateurs relatifs à la consommation énergétique, ajoute Pierre Duchesne. » Un audit du parc et des scénarios d'optimisation Avob propose ensuite l'intervention d'un de ses consultants durant deux à quatre semaines afin d'analyser l'ensemble des informations et de proposer plusieurs scénarios d'optimisation de la consommation énergétique (l'outil pourra agir directement, par exemple, sur la politique de mise en veille ou la gestion des processeurs, par exemple). Avob a ainsi promis une baisse de 75% de la consommation électrique de ses 2000 PC au Ministère de la culture. L'éditeur a mis en place ses outils sur ce parc qui engloutit sur une année quelque 1,1 GWh et 100 000 € de consommation électrique (et émet, de ce fait, 83 T de CO2). Résultat : il s'est aperçu que 70% des PC n'étaient pas éteints la nuit et la moitié le week-end. 90% des postes ont, par ailleurs, un temps de mise en veille d'écran supérieur à 20 minutes. Les contrats entre Avob et ses clients sont établis sur la base du ROI attendu et d'un taux de réduction de la consommation électrique sur lequel Avob s'engage financièrement. « Si nous promettons 70% de moins d'émissions de carbone à une entreprise et qu'elle n'atteint que 50%, nous subissons des pénalités », insiste Pierre Duchesne. Pour un parc de 1 000 à 5 000 PC, l'éditeur propose ses licences pour 25€ par PC et par an (avec un engagement sur un an) en garantissant un ROI inférieur à 6 mois. Créé au mois d'avril, Avob comptera bientôt 11 employés et dispose déjà d'un réseau d'une dizaine d'intégrateurs. Dès le départ, la jeune pousse a été accompagnée par trois professionnels présents sur le secteur IT depuis une vingtaine d'années. Les trois mentors ont également investi dans la société qui fait par ailleurs partie du programme BizSpark de Microsoft. (...)

(25/09/2009 16:22:15)

Avec son ColorQube 9200, Xerox annonce une nouvelle tarification de la couleur

Cette semaine, Xerox a annoncé la disponibilité française de sa dernière imprimante multifonctions (MFP) ColorQube 9200 à encre solide. Il en a profité pour présenter le nouveau mode de facturation de l'impression couleur qui sera associé à cette gamme. Selon le constructeur, le coût de l'impression d'une page couleur représente entre 8 et 10 fois celui d'une page en noir et blanc, et ce depuis longtemps. Bien qu'il ait sans nul doute tiré quelques bénéfices de cette situation, face à une désaffection croissante vis à vis de l'impression couleur, Xerox a décidé de prendre les choses en main. Il facturera désormais les documents en fonction de leur densité de couleur. Une page avec un taux de 1,2 % de couleur coûtera à peu près le prix d'une page en noir et blanc, soit 0,007c. Pour un taux de 8% (65% des documents couleur selon Xerox), le tarif monte à 0,035c et au-delà jusqu'à 0,07c. Cette tarification va de pair avec des outils d'audit de l'activité d'impression des clients de Xerox. Il dispose de logiciels en ligne ou fournis sur une clé USB qui analysent le contenu d'un document pour le client. Mais il propose aussi, en direct et au travers de son réseau de revendeurs, un logiciel d'audit. XPEA qui scrute, durant trois à quatre semaines, tous les documents en couleur produits par l'entreprise. L'analyse ainsi réalisée du profil et de la typologie des impressions couleur est ensuite renvoyée vers Xerox aux Etats-Unis qui propose au client une structure tarifaire complètement personnalisée. Ces outils font partie de l'évolution de la stratégie de Xerox qui, à l'instar de HP avec sa division IPG (Imaging and printing group), souhaite augmenter la part des services dans son activité. Le constructeur argue en particulier de l'intérêt croissant pour les entreprises de gérer leur parc d'imprimantes, mais aussi leur production de papier de façon globale. Objectif : réduire les coûts et, en prime, l'empreinte écologique. Un accent mis sur l'ergonomie et l'écologie Les machines de la nouvelle gamme ColorQube 9200 peuvent être paramétrées avec trois vitesses (entre 30 et 85 ppm suivant le modèle), tout simplement définies dans une carte SIM, pour simplifier le travail des techniciens. L'imprimante a aussi été conçue de façon plus ergonomique que les modèles précédents. Les portes et compartiments internes à ouvrir en cas de panne ne peuvent plus provoquer d'éventuelles blessures. L'écran tactile propose aussi de petites vidéos en cas de panne, fort utiles pour retrouver le « bourrage papier » dans le labyrinthe intérieur de l'imprimante. Xerox a aussi fait évoluer nombre de paramètres pour réduire l'empreinte environnementale de son offre. Pour commencer, l'encre solide génère, par nature, moins de déchets puisqu'elle n'entre pas dans une cartouche. Qui plus est, elle est désormais moins toxique car en partie fabriquée à partir de soja et elle peut même être ingérée sans danger... même si ce n'est pas son objectif premier ! Selon le constructeur, le ColorQube 9200 réduit de 90% la quantité de déchets produits par rapport aux précédents MFP laser. Sur ces modèles, le fabricant a dénombré jusqu'à treize consommables qui obligent à en remplacer jusqu'à 200 sur quatre ans. Le ColorQube ne compte qu'un seul et unique consommable, à changer a priori une seule fois en quatre ans (250 000 pages). Enfin, le label Energy Star assure une réduction de la consommation énergétique et Xerox a évalué à 9% la réduction de consommation électrique par rapport à un modèle multifonction laser de la précédente génération. (...)

(11/09/2009 12:39:27)

L'économie numérique française plaide sa cause devant les arbitres du Grand emprunt

Le Grand emprunt décidé par Nicolas Sarkozy suscite évidemment bien des convoitises dans les ministères et les différents secteurs de l'économie. A commencer par les acteurs du monde de l'informatique et du numérique, qui ont plaidé leur cause hier, jeudi 11 septembre, lors d'un séminaire organisé par Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat chargée de la Prospective et du Développement de l'économie numérique, à la Maison de la Chimie. De nombreux responsable politiques et représentants de l'industrie se sont efforcés de démontrer quel intérêt supérieur cela serait de leur confier de l'argent public pour l'investir dans les projets de NTIC qu'ils défendent, sous le regard amusé de Michel Rocard et d'Alain Juppé, qui président la Commission de réflexion sur les priorités stratégiques d'investissement et l'emprunt national. Même le Premier ministre François Fillon, en clôture de cette journée, les a appelés à « regarder de près les modalités de mobilisation des ressources de cet emprunt pour accélérer le déploiement du très haut débit sur notre territoire » [nous vous proposons en téléchargement ci-dessous des résumés et discours fournis par les services du ministère]. François Fillon : « Le numérique compte pour 40% des gains de productivité » Tous les acteurs de ce séminaire étaient d'accord pour convenir que l'investissement dans les grands projets de NTIC représente à la fois une nécessité, pour éviter d'élargir la fracture numérique, et un levier énorme pour la croissance et la compétitivité de l'économie française. « En Europe, le numérique est la source d'un quart de la croissance, a ainsi rappelé François Fillon. Il compte pour 40% des gains de productivité. » De même, en introduction de cette journée, Paul Hermelin a concaténé des chiffres de diverses sources pour affirmer ce potentiel. Disposant étrangement d'un temps de parole d'un quart d'heure sitôt après le discours de bienvenue de NKM, le directeur général de Capgemini a ainsi rappelé que « les TIC ont 3 fois plus d'impact sur la productivité que les investissements hors TIC », et qu'elles génèrent une grande proportion d'emplois indirects : « 20 Md€ investis dans les TIC génèrent environ 800 000 emplois. » Autre exemple : « Entre 1995 et 2006, la croissance de la productivité aux Etats-Unis a été de 50% supérieure à celle de l'Europe, et on estime que deux tiers de cet écart sont imputables aux TIC ». Un facteur essentiel à ce gain en productivité venant de l'accroissement des possibilités de communication : « Une augmentation de 10 points du taux de couverture haut-débit d'un pays augmente sa croissance économique de 1,3 point. » Malheureusement, le reste de l'intervention du DG de Capgemini s'apparentait davantage à de la réclame pour son groupe ; ainsi cet appel à renforcer les initiatives TIC du secteur public, où Capgemini, a expliqué Paul Hermelin, dispose déjà de nombreux contrats et de fortes compétences... Plusieurs autres acteurs de l'industrie n'ont pas hésité non plus à prêcher pour leur paroisse, allant parfois jusqu'à, sinon la désinformation, du moins une présentation fortement subjective de la réalité. On aura ainsi appris que Mandriva est « à peu près » la seule distribution Linux qui tienne la route sur le poste de travail. Novell et Ubuntu, notamment, apprécieront. Malgré cet aspect quasiment inévitable dans un tel séminaire avec tant d'intervenants, la journée a permis de dégager des axes de travail et quelques consensus, notamment sur le déploiement du très haut débit, qui est apparu comme la pierre angulaire des efforts à fournir. Une loi pour couvrir 100% de la population en très haut débit [[page]] Pour Michel Mercier, ministre de l'Espace rural et de l'Aménagement du territoire, qui présidait la première table ronde de la journée, il s'agit d'un chantier obligatoire : « En France, seuls 25 000 foyers français sont équipés de la fibre, contre 1,5 million en Europe. [...] On ne peut pas laisser la population et les PME de 80% du territoire ne pas bénéficier d'accès au très haut débit. » D'autant, comme l'a souligné le président de l'Association des maires de France, que le développement des services en ligne permettrait de pallier « la disparition des services publics dans certaines communes ». Bruno Retailleau, sénateur de Vendée et rapporteur de la proposition de loi relative à la lutte contre la fracture numérique, a abondé, expliquant que l'objectif à terme était de couvrir 100% de la population en très haut débit, que ce soit au travers de la fibre optique, du satellite, des technologies sans fil de 4e génération... Une facture de 40 Md€ pour couvrir la France en très haut débit Or, comme l'a honnêtement rappelé Yves Le Mouel, président de la Fédération française des télécommunications (et donc représentant des opérateurs sur cette table ronde), l'investissement demandé représente « un saut quantique » par rapport au déploiement de l'ADSL (selon Augustin de Romanet, directeur général de la Caisse des dépôts et consignations -CDC, la facture pour le déploiement du haut débit se montait à 2 Md€, alors que celle du très haut débit devrait avoisiner les 40 Md€). Les opérateurs sont des entreprises privées, a indiqué Yves Le Mouel : ils ne seront donc prêts à relever ce défi que dans les zones d'une certaine densité urbaine, gage d'une rentabilité future de leurs investissements. Voilà pour la zone 1 (les grandes agglomérations, soit 5 millions de Français environ). Pour les zones 2 (villes de quelques milliers d'habitants) et 3 (le reste du territoire), il faudra, a-t-il expliqué, « faire preuve de beaucoup de lucidité ». Autrement dit, envisager « des investissements publics ou mixtes ». La CDC pourrait aider au financement d'opérateurs mutualisés dans les zones moyennement denses Jean-Ludovic Silicani, président de l'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes), a indiqué que cette dernière émettrait ses recommandations en la matière d'ici à la fin de l'année. Néanmoins, il appelle déjà les opérateurs à considérer les choses sous l'angle d'un déploiement sur l'ensemble du territoire, plutôt que d'une façon séquencée, en commençant par la zone 1 (et sous-entendu en repoussant les autres chantiers aux calendes grecques). Augustin de Romanet penche lui aussi pour une solution ne laissant aucune zone dans l'ombre. Fort de l'expérience de la CDC dans le financement du déploiement du haut débit, son DG estime qu'il faudrait « mener des opérations coup de poing » dans la zone 2, associant des opérateurs privés à la puissance publique. En effet, a-t-il expliqué, seule cette zone pose vraiment problème. La zone 1 est suffisamment dense pour laisser faire le marché et le jeu de la concurrence. Tandis que la zone 3 ne présentant qu'une « rentabilité socio-économique », il faudra obligatoirement une subvention des pouvoirs publics, voire un système de délégation comme celui mis en place pour l'ADSL, pour amener la fibre optique ou du très haut débit mobile. Michel Rocard : « Le Grand emprunt ne pourra pas l'être par son montant » [[page]] En zone 2 en revanche, les collectivités locales sont « trop riches pour recevoir des aides, mais trop pauvres pour investir elles-mêmes sur le long terme », a remarqué Augustin de Romanet. Il envisage donc, pour cette zone, une mutualisation entre opérateurs, « avec un éventuel concours de la puissance publique, afin d'éviter les doublons, et de favoriser la transparence financière ». Cela nécessiterait un petit sacrifice de la part des opérateurs, mais aurait le mérite, a-t-il dit, d'augmenter rapidement le nombre de clients potentiel pour des services en très haut débit : « la valeur d'un réseau est égale au carré du nombre de ses membres ». Un Plan Cloud computing pour remplacer le Plan Calcul ? Par comparaison, la deuxième table ronde, consacrée aux logiciels et services, a paru plus faiblarde. Même si Marc Simoncini, PDG de Meetic, a mis les pieds dans le plat dès le début en disant qu'il ne servait à rien de réfléchir à de nouvelles infrastructures si on n'y associait pas des services, de préférence offerts par des sociétés hexagonales. « Si le gouvernement aide le très haut débit pour que Google ait plus de trafic, qu'eBay vende plus d'armoires et Amazon de livres, cela a peu d'intérêt. » Pour lui, le Grand emprunt devrait venir renforcer les actions déjà en place pour favoriser la création d'entreprises et l'innovation. Mais sur quels sujets ? Didier Lamouche, PDG de Bull, qui se disait fier que son entreprise ne soit plus associée au Plan calcul (lancé par le Général de Gaulle pour assurer l'indépendance informatique de la France et de l'Europe) mais à des serveurs de pointe, a illico proposé un projet d'implantation de centraux informatiques en Europe... pour assurer son indépendance informatique dans le monde du cloud computing. Président du pôle de compétitivité Cap Digital, Henri Verdier a intelligemment complété cette table ronde, en expliquant que les acteurs français avaient tout intérêt à s'orienter vers des services et des technologies « où il n'y a pas encore de position inexpugnable », des domaines en devenir comme l'Internet mobile, l'Internet des objets, les technologies vertes, la e-santé, les transports intelligents... Le Grand emprunt favorisera les projets ayant une dimension développement durable Face à tous ces projets et ces velléités de recevoir des subsides publics, Alain Juppé et Michel Rocard se sont employés à rafraîchir les ardeurs et temporiser. « Le Grand emprunt ne pourra pas l'être par son montant, car les finances publiques ne le supporteraient pas », a ainsi expliqué l'ancien Premier ministre socialiste. En outre, il devra « être unique, non répétitif », car cela « créerait une dérive catastrophique ». Autrement dit, même si Michel Rocard reconnaît qu'il faut essayer de réparer les dégâts causés par « une gestion à l'économie depuis 15 ans » sur l'innovation, il a précisé qu'il y avait « une concurrence sérieuse » et donc pas d'argent pour tout le monde. Le système éducatif français, par exemple, pourrait bénéficier de subsides : « Il faut relancer le savoir en France, sortir les universités de leur médiocrité. » Autre concurrent important : tout ce qui a trait à la « croissance verte ». Comme l'a souligné Alain Juppé : « Il faut stimuler la croissance, mais une croissance différente. Faut-il l'appeler verte ? Durable ? Sobre ? » En tout cas, l'ancien Premier ministre a indiqué que pour être éligibles, les projets présentés à la Commission devraient prendre en compte cette dimension. Or, a-t-il ajouté, « le numérique est au coeur du débat : vous avez toutes vos chances ». Lui non plus n'a pas voulu donner d'indications sur le montant de l'Emprunt. Il a toutefois précisé que s'il devait consacrer 35 ou 40 Md€ à la couverture totale du territoire en très haut débit, il ne resterait plus grand-chose de l'Emprunt... (...)

(10/09/2009 15:33:15)

Christine Lagarde veut associer TIC et développement durable

Sous l'inspiration d'un rapport remis par Pascal Faure, vice-président du CGIET (Conseil général de l'industrie, de l'énergie et des technologies), Christine Lagarde, ministre de l'Economie, a préconisé mardi dernier plusieurs axes d'action pour favoriser la prise en compte, par ses services, des technologies numériques dans le développement durable. Ces déclarations ont été faites deux jours avant la tenue, ce jeudi 10 septembre, du séminaire organisé par Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat à l'économie numérique, sur le thème « Numérique : investir aujourd'hui pour la croissance de demain », au cours duquel intervient notamment Christian Estrosi, ministre chargé de l'Industrie. Réalisé sous la présidence de Michel Petit, ingénieur général des Mines, le rapport remis au ministère de l'Economie et de l'Industrie insiste sur la nécessité de favoriser la R&D autour des systèmes électroniques à basse consommation et de renforcer les usages des TIC, par exemple dans les réseaux électriques 'intelligents'. En s'appuyant sur ces propositions, Christine Lagarde et Christian Estrosi demandent que l'apport du numérique au développement durable soit pris en compte dans la sélection des programmes d'aide à la R&D technologique de leur ministère (programmes Eureka ou suivis par les pôles de compétitivité). Un effort particulier sera mis sur la conception conjointe matériel/logiciel des systèmes embarqués. Insérer l'éco-conception dans la formation initiale L'utilisation des TIC pour le développement de solutions 'éco-responsables' sera aussi favorisée dans le cadre du programme Cap'Tronic. Rappelons que ce dernier vise à améliorer la compétitivité des PME par l'intégration de solutions électroniques dans leurs produits. Il est aussi question d'optimiser la chaîne logistique par le recours aux technologies RFID. Un volet 'formation initiale' prévoit par ailleurs que les futurs ingénieurs du numérique soient sensibilisés à ces thématiques d'éco-conception, telles que l'efficacité énergétique ou la co-conception matériel/logiciel. Les deux ministres demandent aux Ecoles des Mines et de l'Institut Télécom d'intégrer ces notions dès 2010. Le dernier point évoqué concerne les centres de calcul du futur, dans la perspective du développement du cloud computing. Les services du ministère de l'Economie devront présenter, d'ici fin janvier 2010, des propositions sur le développement de ces centres. (...)

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