Sous l'inspiration d'un rapport remis par Pascal Faure, vice-président du CGIET (Conseil général de l'industrie, de l'énergie et des technologies), Christine Lagarde, ministre de l'Economie, a préconisé mardi dernier plusieurs axes d'action pour favoriser la prise en compte, par ses services, des technologies numériques dans le développement durable. Ces déclarations ont été faites deux jours avant la tenue, ce jeudi 10 septembre, du séminaire organisé par Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat à l'économie numérique, sur le thème « Numérique : investir aujourd'hui pour la croissance de demain », au cours duquel intervient notamment Christian Estrosi, ministre chargé de l'Industrie. Réalisé sous la présidence de Michel Petit, ingénieur général des Mines, le rapport remis au ministère de l'Economie et de l'Industrie insiste sur la nécessité de favoriser la R&D autour des systèmes électroniques à basse consommation et de renforcer les usages des TIC, par exemple dans les réseaux électriques 'intelligents'. En s'appuyant sur ces propositions, Christine Lagarde et Christian Estrosi demandent que l'apport du numérique au développement durable soit pris en compte dans la sélection des programmes d'aide à la R&D technologique de leur ministère (programmes Eureka ou suivis par les pôles de compétitivité). Un effort particulier sera mis sur la conception conjointe matériel/logiciel des systèmes embarqués. Insérer l'éco-conception dans la formation initiale L'utilisation des TIC pour le développement de solutions 'éco-responsables' sera aussi favorisée dans le cadre du programme Cap'Tronic. Rappelons que ce dernier vise à améliorer la compétitivité des PME par l'intégration de solutions électroniques dans leurs produits. Il est aussi question d'optimiser la chaîne logistique par le recours aux technologies RFID. Un volet 'formation initiale' prévoit par ailleurs que les futurs ingénieurs du numérique soient sensibilisés à ces thématiques d'éco-conception, telles que l'efficacité énergétique ou la co-conception matériel/logiciel. Les deux ministres demandent aux Ecoles des Mines et de l'Institut Télécom d'intégrer ces notions dès 2010. Le dernier point évoqué concerne les centres de calcul du futur, dans la perspective du développement du cloud computing. Les services du ministère de l'Economie devront présenter, d'ici fin janvier 2010, des propositions sur le développement de ces centres.