Deuxième problème : la réalité de la disponibilité des équipements 4G. Des réseaux WiMax sont déjà ouverts dans la bande des 2,6 GHz, mais le retrait sur cette technologie de la plupart des grands équipementiers télécoms (comme Alcatel-Lucent ou Nokia) a déstabilisé cette solution, supportée à bout de bras par Intel et Motorola. L'exemple désastreux en France de Bolloré Télécom n'incite pas à l'optimisme. La technologie LTE semble aujourd'hui gagnante. Mais France Télécom, qui n'a pas oublié les leçons de la bulle UMTS, rappelle qu'entre la standardisation d'une technologie et la disponibilité réelle des équipements il faut attendre quatre ans. Selon l'opérateur historique, il ne faut donc pas attendre un démarrage commercial avant 2012-2014. On note toutefois que l'opérateur mobile TeliaSonera a ouvert ses premières stations de base LTE à Stockholm (avec l'équipementier Ericsson) et à Oslo (avec le chinois Huawei). Les clients se voyant proposer des clés USB LTE à raccorder à leur PC portable. SFR reste très prudent sur son engagement 4G Reste aussi à définir le mode d'attribution des licences 4G. Chaque opérateur plaide pour un mode différent : attribution au fil de l'eau pour Bouygues Telecom, attribution favorisant les opérateurs déjà en place (France Télécom), attribution favorisant les nouveaux entrants (Bolloré Télécom)... Le sentiment qui prévaut à la lecture du dossier serait plutôt que l'attribution de ces fréquences (quel qu'en soit le mode) est impossible aujourd'hui, compte tenu des interrogations qui demeurent. L'Arcep a pourtant réaffirmé sa volonté de lancer la procédure d'attribution au cours du deuxième semestre de 2010. Habituellement, quand l'Arcep publie les réponses à une consultation publique, elle censure, à la demande des entreprises, les passages relevant du secret des affaires. Dans le cadre de la consultation organisée sur l'attribution des fréquences de la bande 800 MHz et 2,6 GHz, la plupart des opérateurs ont ainsi demandé des coupes, mais personne n'est allé aussi loin que ne l'a fait SFR. L'opérateur a expurgé son texte de tous les éléments pouvant laisser entendre qu'il pourrait être candidat pour obtenir des fréquences, au point qu'il ne reste que quelques banalités guère intéressantes.