La spécialité informatique s'en sort visiblement mieux que les autres disciplines au sein de la population des jeunes diplômés issus de l'enseignement supérieur en 2008. Sur les 4 000 diplômés, de niveau Bac+4 et plus, interrogés par l'Apec au printemps dernier, 80% de ceux ayant choisi les disciplines informatique, télécommunications et technologies multimédia occupaient un poste. Sur l'ensemble de l'échantillon considéré, ce taux ne s'élevait qu'à 68%, huit mois donc, après la sortie de ces jeunes diplômés du système éducatif. Seuls deux autres secteurs affichent un taux équivalent ou supérieur à celui des TIC : d'une part le médical (qui regroupe aussi la pharmacie, le paramédical et le social), avec un taux de 80%, et d'autre part, les diplômés issus des IUFM, en poste pour 98% d'entre eux. La proportion de jeunes diplômés occupant une fonction dans l'informatique ne s'élève toutefois qu'à 7% de l'ensemble, tandis que 21% ont un poste en recherche et développement et 25% dans la santé, le social, la culture ou l'enseignement. Moins d'un mois pour trouver ce premier emploi Malgré leur taux d'emploi de 80%, élevé comparé aux autres disciplines, la promotion 2008 des jeunes diplômés des TIC ressent tout de même les effets de la crise. Ce taux a en effet baissé par rapport à celui des promotions 2007 et 2006 qui atteignaient respectivement une proportion de diplômés en poste de 91% et 90%. De fait, le volume d'offres publiées par l'Apec et ouvertes aux débutants a globalement baissé de 38% entre janvier et août 2009. A la rentrée 2009, les jeunes diplômés pouvaient postuler à 5 000 offres (3 354 au 9 octobre 2009), alors qu'un an plus tôt, ils avaient accès à 7 220 offres proposées par les entreprises. L'Apec souligne que la durée médiane de recherche, pour ceux qui ont signé un contrat, ne dépasse pas un mois. La moitié des jeunes en poste a donc « mis moins d'un mois pour trouver ce premier emploi » et l'autre moitié plus d'un mois. Mais la part des CDI (contrats à durée indéterminée) a baissé de 7 points par rapport à l'an dernier et la proportion de jeunes ayant un statut de cadre a également reculé, de 6 points. Les jeunes de la promotion 2008 ayant trouvé un emploi considèrent, dans 65% des cas, que cette fonction correspond à leurs qualifications. Ils étaient 70% à le penser sur la promotion 2007. Rémunération : les diplômés d'école d'ingénieurs sont les mieux lotis Enfin, le salaire médian a également baissé pour l'ensemble des jeunes diplômés de 2008, par rapport à 2007 : 26 400 euros bruts annuels (une moitié d'entre eux touchant davantage et l'autre moitié un salaire inférieur). Le salaire médian de la promotion 2007 s'élevait à 27 300 euros bruts par an, mais il n'atteignait que 26 000 euros pour la promotion 2006. En revanche, note l'Apec, le salaire moyen reste quasi-identique : environ 27 000 euros bruts par an (27 300 euros en l'an dernier, 26 100 euros il y a deux ans). Les diplômés des écoles d'ingénieur sont parmi les mieux lotis. Leur salaire moyen se situe sensiblement au-dessus de la moyenne, à 31 700 euros bruts annuels. Les diplômes issus d'écoles de commerce les suivent de près, avec 31 200 euros bruts annuels. La rémunération moyenne des universitaires se situe en revanche au-dessous de la moyenne, à 25 900 euros. Pour épauler les jeunes diplômés dans leur recherche d'emploi, l'Apec leur propose des tutoriels et des modules de e-learning. En novembre et décembre 2009, l'Apec Booster Tour tournera dans huit villes avec l'objectif de les aider à développer leur réseau professionnel. Rendez-vous le 10 novembre à Toulouse, le 17 à Nantes, le 20 du côté de Lille et Roubaix, puis en décembre, le mercredi 2 à Marseille, le 7 à Bordeaux, le 10 à Strasbourg, le 15 à Lyon et, enfin, le 17 à Paris. A noter aussi que LeMondeInformatique.fr propose un comparateur de salaire en ligne permettant d'évaluer les rémunérations qu'il est possible d'attendre selon les secteurs et les spécialisations.