Moins de 1% du courriel provient de postes "propres". Dans l'absolu, 97 % des adresses IP émettrices pourraient être purement et simplement bloquées. Le spam, à lui tout seul, représente en moyenne 75 % du volume de courrier électronique en transit... en moyenne signifiant que, pour certains alias ayant un peu vécu, cette proportion peut dépasser les 99%. Des statistiques alarmistes mais peu surprenantes, émises par un professionnel britannique du filtrage de courriel, Return Path, dans le cadre d'une étude publiée en début de semaine. Certes, ces données ne sont là que pour vanter les mérites de la "technologie d'indexation de confiance" vendue par l'entreprise en question. Mais qui donc peut encore douter du fait que smtp soit devenu, au fil de ces dernières années, l'exclusive possession d'un petit groupe de vendeurs de pseudo-viagra qui "tolère" la présence des internautes ? En attendant, l'étude de Return Path a fait l'effet d'une petit bombe dans le milieu de la presse anglo-saxonne. La BBC, C-Net, Silicon reprennent en coeur ces estimations déprimantes. On en viendrait presque à souhaiter l'ouverture d'un réseau de messagerie payant...